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3.34/5 (sur 79 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Levallois-Perret , le 11/08/1913
Mort(e) à : Paris , le 22/01/2009
Biographie :

Marcel Schneider est un écrivain français.

Agrégé de lettres, il enseigne à Rouen (1937-1942) puis à Paris, au lycée Charlemagne (1942-1960), avant de se consacrer uniquement à la littérature et à la musique.

Sa vocation littéraire devient évidente dès la publication, en 1947, de son premier ouvrage "Le granit et l’absence". Ses œuvres parues ensuite -romans, nouvelles, essais, mémoires intimes, biographies musicales- ont fait de lui un des grands écrivains de son temps qu’ont reconnu ses confrères et amis.

Il a publié des études sur Schubert (1957), Wagner (1959) et a retracé l'histoire du ballet depuis Louis XIV.

Aussi bien comme écrivain que comme historien de la littérature, il était un adepte de la littérature fantastique.

L’importance de sa production littéraire lui valut le Prix Cazes en 1950, le Prix de la Nouvelle de l’Académie française en 1974, le Prix du Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son oeuvre en en 1980, le Grand prix de printemps de la Société des Gens de Lettres en 1990, le prix Chardonne en 1992, le Grand prix de littérature Paul-Morand de l'Académie française en 1996, le Grand prix de la langue française pour l'ensemble de son œuvre en 1998.

Il a, par ailleurs, présidé le jury du Prix Médicis, de 1978 à 1996.

Sympathisant de l'Action française, il a été proche d'André Gide, de Georges Dumézil et de Paul Morand, et fréquenté les salons littéraires de Anna de Noailles. Dans les années 1980, il a régulièrement écrit dans Le Quotidien de Paris.

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Les tournants de la vie
L'émission réunit quatre auteurs pour leur livre autobiographique, Marcel SCHNEIDER "L'éternité fragile", François PERIER "Profession menteur", Charlie BAUER "Fracture d'une vie", Raymond MARTIN "Souvenir d'un médecin légiste". Chacun raconte son itinéraire, l'enfance, la part du hasard et celle des rencontres.

Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
(...) chacun possède son labyrinthe intime, ce gouffre de terreurs et de désirs qui nous attire et nous désoriente. Nous nous y perdons, parce que nous sommes tous victimes de nos illusions et que nous nous égarons dans les entrelacs ténébreux de notre vie intérieure.
S'il existe des labyrinthes où le héros engage son corps, il en est d’autres, innombrables, où il engage sa pensée. Chaque fois que nous songeons à la vie et à la mort, à l’instant et à l’éternel, à la barbarie et à la civilisation, au visible et à l’invisible, à l’humain et au divin, nous entrons dans des labyrinthes spirituels où chaque idée renvoie à son contraire, où tout se dédouble et se démultiplie, où tout n’est que reflets, allusions, possibilités vertigineuses, réflexions infinies. Dès l’instant où l’on pense, on entre dans un labyrinthe d’où nous ne sortirons jamais, car la pensée n’a d’autre issue que notre propre mort. A ce moment nous connaîtrons ce que nous avons toujours cherché. Aussi longtemps que nous vivons, nous errons dans le labyrinthe de notre corps où nos désirs s’opposent à nos pensées. Le labyrinthe est l’emblème de notre existence terrestre.
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Chez les Grecs l’oniromancie, l’art d’interpréter les songes, était pratiquée par des prêtres dont c’était la principale étude. Asklépios, dont les Latins ont fait Esculape, était fils d’Apollon et de la princesse Coronis. Il présidait à la santé par l’entremise des songes. C'est pourquoi les temples à lui consacrés se doublaient de cliniques, de maisons de repos pour les gens angoissés et déprimés. J’ai vu l’Asklépieion de Pergame en Turquie. Ce qui en subsiste permet d’imaginer comment il se présentait au temps de sa splendeur : gymnases, piscines, théâtre, salles de musique et de danse. Par miracle existent encore intactes la galerie et la rotonde où se trouvait la statue du dieu guérisseur. La statue a disparu, mais non le socle où elle était dressée. C'est là que venaient dormir ceux qui souffraient. Ils passaient la nuit la tête appuyée sur le socle de l’effigie divine et rêvaient. Le lendemain ils confiaient aux prêtres ce qu’ils avaient vu en songe et ceux-ci interprétaient leurs rêves, en tiraient des diagnostics, prescrivaient des remèdes : cure d’eaux thermales, danses rituelles, actions théâtrales, sommeils prolongés, détente et repos... Freud et ses disciples n’ont eu qu’à restaurer leur système pour établir leurs méthodes curatives. Comme à travers les médecins de l’Islam, Joachim de Flore et Paracelse il existe une tradition ininterrompue depuis l’Antiquité, on peut dire que le traitement des troubles psychiques par l’interprétation des rêves n’a cessé d’être en vigueur.
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Tout système du monde, comme toute morale active, ne se soutient que sur la paradoxale réunion des contraires. L'homme doit s'établir au cœur des forces qui le déchirent : qu'il avive sa foi par le doute, qu'il reconnaisse sa victoire dans sa défaite et qu'il salue sa grandeur dans son abaissement.
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Si le maniérisme faisait la part belle à l’imagination, le baroque a élargi l’horizon du réel ; on peut même dire qu’il a transfiguré le réel et nous l’a donné à aimer.
(...) C'est aussi l’art des passions violentes, des extases et des métamorphoses, des apparitions et des épiphanies de forces surnaturelles. Le monde baroque, c’est à la fois le triomphe de la nature la plus nature et le triomphe de la grâce, de sorte que dans l’art baroque le plus charnel est habité par l’esprit et le plus spirituel se manifeste aussi dans toute chair.
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"On devrait tout noter : je ne prends rien par écrit. J'aime à penser que ma mémoire choisit elle-même ce qui vaut la peine d'être conservé et le sauvegarde à mon insu."
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"L'homme libre est celui qui s'adonne à la connaissance ou à la création artistique sans se soucier de profit ni d'efficacité [...]"
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Le facteur Cheval connut-il la tentation de quitter son village, sa femme et sa maison ? Pourquoi le bonheur serait-il ailleurs ? Ce rêveur absolu n'y songea pas ; là où il vivait, vivait aussi son désir. Ce Palais était sa joie, ce Palais était son cœur.

(…) Jusqu’à sa mort Ferdinand Cheval va recueillir toutes les pierres qui sauront lui plaire, en gonfler ses poches ou bien les entasser sur son parcours en pyramides pour revenir, une fois sa tournée finie, les chercher avec sa brouette et les ramener dans la nuit par les routes que son métier l'obligeait à parcourir le jour. Mais dans l'obscurité il cessait d'être facteur, il s'employait à une tâche sacrée, il officiait. Pousser la brouette, se courber sous le poids des sacs — ah! galets des torrents, éboulis des montagnes, granit, silex, calcaire poreux, rochers aux formes bizarres! — non jamais un condamné aux travaux forcés n'aurait accompli ce que lui, Ferdinand Cheval, accomplissait de plein gré. Qui était-il donc ? Un dieu inconnu lui avait confié la mission de transformer un songe en réalité.
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Nous vivons dans le trouble, l'ignorance et la crainte, et le fantastique naît de cette inquiétude. Il est partie liée avec nos passions, avec notre coeur corrompu, mais aussi avec ce qui nous dépasse, qui éveille en nous espoir et horreur, avec ce qui est transcendance, poésie.
Là où respire un homme qui refuse la civilisation mécanique, qui se révolte contre la toute puissance de l'état, se dresse la forêt, surgit l'âge d'or, apparait la poésie du fantastique.
Elle se présente comme une protestation continue, irrésistible, violente contre la situation faite à l'homme.

(Marcel Schneider dans sa préface)
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"La nostalgie d'un autre monde est le premier rêve de l'humanité."
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"Il suffit d'une différence minime, invisible aux yeux des autres, pour que chacun de nous se sente un être unique. L'homme le plus terne, le plus fade ne se tiendra pas pour pareil à son voisin. A juste titre : personne ne pourrait nous remplacer auprès de nous-mêmes."
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