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Citation de SZRAMOWO


Les métaphores élémentaires ne manquent pas d’ailleurs au vocabulaire argotique. Comme toutes les langues primitives, cette langue qui se forme a recours à l’élément verbal. Mais est-ce bien une métaphore que de représenter l’objet par sa qualité la plus apparente ? Endormi (juge), empavé (carrefour), ligottante (corde), palpitant (cœur), moussante (bière), etc., présentent l’élément verbal dans la constitution des substantifs. On peut reconnaître là encore une part de spontanéité dans la création de la langue secrète. En rapprochant θάλασσα de ταράσσω (troubler), on montre que la mer dans les temps préhistoriques était la troublée, comme elle est aujourd’hui la salée. On reconnaîtra de même dans la série des mots qui signifient tête des métaphores très simples qui se rapportent à la forme[24]. Calebasse (Jargon de l’argot réf.), coloquinte (ibid.), †poire (loirepoque), †couatche (all. quetsche), †ciboulot et ciboulotte (ciboule), †citronnade (citron), †pomme, †balle, †boule, †bobine, †fiole, †cafetière. (Trognon appartient, comme gnasse, aux dérivés de trogne.) Y a-t-il là des métaphores différentes de celle qui a donné au mot testa le sens de tête ? La métaphore joue ainsi un rôle dans l’argot ; mais elle ne paraît pas y avoir un rôle plus grand que dans les autres langues, rapportées à leur origine.
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