Marcelo Lujan

J’imagine que je dois encore trouver Angie, que si j’ai réussi à échap-
per à Fangio c’est que je dois être vivant, que ce n’est pas possible que je
sois mort et que la femme sans R continue de pleurnicher. Peut-être que
Mista avait raison et que les Roumains dont Fangio a parlé étaient bien au
Menchevique. La coke était pour eux. Ils se doutent que quelqu’un les a
doublés.

Les illusionnistes, les prestidigitateurs et les magiciens sont devenus obsolètes, vu que, pour ce qui est des abracadabras, les banquiers ont gagné la Coupe du Monde.

Toutes les explications convergèrent vers un sommet, comme ces lignes qu'on trace sans trop savoir comment et qui deviennent une figure abstraite et inattendue.

Pour ceux qui, comme nous, avons décidé de vivre ailleurs, c'est le pire. Je veux parler de la mélancolie ou de la nostalgie.

De toute façon, qui peut nous assurer quoi que ce soit dans ce monde éphémère et virtuel dans lequel nous vivons.

Les vices, en général, et l'argent, en particulier, sont le moteur de toute activité humaine (les ludopathes respirent mieux que tout le monde cette combinaison).

"... ta petite amie Angie est hors-jeu : elle doit être en train de faire la queue pour parler à Saint-Pierre."

Qui m'a envoyé dans cet enfer d'impostures, de surnoms, de gens qui se prétendent animaux préhistoriques.