Marcus Malte

Une lueur pâle s’étale derrière ses paupières closes. Peu à peu elle s’accroît, devient plus claire, plus dense. Du rose de l’aube au phosphore du jour. Il sent la chaleur caresser son visage, le baigner, l’envelopper – gaze émolliente.
Enfant il s’allongeait nu sur la terre au plus chaud de la journée et le soleil l’emportait. Son corps se dissolvait. Il était vapeur. Particules. Il s’élevait. Plus léger que l’air. Il tenait ainsi le plus longtemps possible. Lorsqu’il se relevait sa peau était marquée au fer. La tête lui tournait. Il titubait un peu. Des lucioles apparaissaient, disparaissaient, virevoltaient devant ses yeux. Des feux follets. Des étincelles. Il aimait ça.