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Citations de Margaret Mazzantini (170)


Margaret Mazzantini
La poésie est une partition, elle rend compte de la musique des choses invisibles... de la nuit, du vent, de la nostalgie.

" Venir au monde"
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Il y a des choses. De petites choses que je n'oublierai jamais et qui, quoique infimes, conservent plus de force que le reste.
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Gemma : Toujours aussi heureux ? Comment est-ce possible ?
Diego : Facile, je n’ai aucun talent pour la tristesse.
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On ne guérit jamais de ce qu’il nous manque, on s’y adapte, on se raconte d’autres vérités. On cohabite avec soi-même, avec la nostalgie de la vie.
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Angelina sait ce que recommencer veut dire. Se retourner et ne plus rien voir, rien que la mer. Tes racines englouties par la mer, sans aucune raison acceptable.
Angelina a appris à vivre avec l'irrationalité des hommes. Rien qu'à voir l'image de ce dictateur [Mouammar Kadhafi, Lybie] portant turban et lunettes de soleil [...] C'était quoi, ce visage ? Ces cheveux comme des araignées gorgées d'encre.
Pendant onze ans, Angelina a été arabe.
C'était juste avant l'adolescence. Cela n'a duré qu'un moment. Un coup de pied dans le ventre.
Il y a quelque chose qui n'appartient qu'au lieu où l'on est né. Tout le monde ne le sait pas. Il n'y a que ceux qui en sont arrachés de force qui le savent. [...] Une douleur qui te cloue et te fait haïr les pas que tu feras ensuite.
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Il y a quelque chose qui n'appartient qu'au lieu où l'on est né. Tout le monde ne le sait pas. Il n'y a que ceux qui en sont arrachés de force qui le savent.
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Le 25 juillet, depuis la grille beigeasse, la radio annonça la chute de Mussolini. Dans la rue résonnait la joie des autres. Tant d'autres ! Si nombreux ? Défaitistes. Et où étaient-ils auparavant ? Elle avait toujours eu le sentiment d'un soutien unanime, sans faille. Où étaient-ils cachés, tous ces subversifs ? "Pauvres de nous, pauvres de nous...", marmonnait-elle angoissée, dans un coin, le visage trempé de sueur et de larmes.
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Elle a traversé des périodes de désespoir, d'intense frayeur. Maintenant elle n'attend plus que son destin. Le dernier visage de l'histoire. Elle le guette, elle le cherche, la chair rongée par les éclats de sel, dans un endroit qui n'a plus d'horizon. Il n'y a que la mer. La mer qui devait apporter le salut et qui n'est plus qu'un cercle de feu mouillé. Un cœur noir.
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Vito regarde la mer. Un jour sa mère le lui a dit. Sous les fondations de toutes les civilisations occidentales, il y a une blessure, une faute collective. Sa mère n'aime pas ceux qui revendiquent leur innocence. Elle fait partie de ces gens qui veulent assumer les actes commis. Victo pense que c'est une forme d'orgueil. Angelina dit qu'elle n'est pas innocente.Elle dit qu'aucun peuple qui en a colonisé un autre n'est innocent. Elle dit qu'elle ne ne veut plus nager dans cette mer où des bateaux coulent.
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Vito a recueilli la mémoire. D'un bidon de fer bleu, d'une chaussure. Quelqu'un, un jour, en aura besoin. Un jour un Afro-Italien aura envie de se retourner sur la mer de ses ancêtres et de trouver quelque chose. La trace de cette traversée. Comme un pont suspendu.
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Par quel mystère se fait-il que, au cours de notre existence, nous renoncions aux êtres les meilleurs pour des gens inintéressants, des gens qui ne nous font pas de bien, qui se trouvent simplement croiser notre chemin, et qui nous corrompent par leurs mensonges, nous rendent chaque jour plus lâches.
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Et déjà tu es là, entre nous, Angela. M’aurais tu choisis comme père si tu avais su dans quel état d’esprit je t’accueillais ? Je ne crois pas. Je ne crois pas t’avoir méritée. Tu étais déjà là, une mouche glissée dans le ventre de ta mère et je ne t’ai même pas gratifiée d’une pensée tendre, ne crois pas que je l’ai oubliée. Tu es apparue dans cette maison le soir ou j’avais décidé de la quitter et tu n’as fait qu’une bouchée de mon destin. Pour toi, petite mouche innocente, pas même une pensée. Pour toi, égarée dans la poudrière de ces cœurs adultes qui ne sont surs de rien, qui ne savent pas qui ils sont ni ce qu’ils veulent, qui ne savent pas où ils iront.
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Margaret Mazzantini
C'est comme si elle cherchait quelque chose au-delà de moi, un lieu où se réconcilier avec une partie disparue d'elle- même.
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Ses ancêtres appartenaient à une tribu de Bédouins nomades. Ils s'arrêtaient dans les oueds, ces lits de fleuve recouverts de végétation, et ils montaient leurs tentes. Les chèvres allaient paître, les femmes cuisinaient sur les pierres brûlantes. Ils n'avaient jamais quitté le désert. Ils se méfiaient un peu des gens de la côte, marchands, corsaires. Le désert était leur maison, ouverte, sans limites. Le désert était leur mer de sable. Tacheté de dunes comme le pelage d'un jaguar. Ils ne possédaient rien. Rien que des traces de pas que le sable bientôt effaçait. Le soleil faisait glisser les ombres. Ils étaient habitués à résister à la soif, à se dessécher comme des dattes, sans mourir. Un dromadaire leur ouvrait la voie, une ombre longue et tordue. Ils disparaissaient au milieu des dunes.
Nous sommes invisibles aux yeux du monde, mais pas à ceux de Dieu.
Ils se déplaçaient avec cette pensée au coeur.
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Un jour sa mère le lui a dit. Sous les fondations de toutes les civilisations occidentales, il y a une blessure, une faute collective.
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Elle était devant moi, mais elle avait déjà disparu dans sa propre vie. Distraite, anonyme, comme une de ces mains humides qui rendent la monnaie au marché.
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Les poètes sont aussi bêtes que des mouches qui se cognent aux vitres ! Ils se heurtent à l'invisible pour attraper un bout de ciel !
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Les pensées sont un gaz nocif.
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Il faut que tu trouves un endroit, à l'intérieur de toi, autour de toi. Un lieu qui te corresponde.
Qui te ressemble, au moins en partie.
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Sous les fondations de toutes les civilisations occidentales, il y a une blessure, une faute collective.
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