AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Marguerite Duras (2396)


Ecrire, c'est aussi aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.
Commenter  J’apprécie          1760
Se trouver dans un trou, au fond d'un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l'écriture vous sauvera.
Commenter  J’apprécie          1731
En mourant je ne le rejoins pas, je cesse de l'attendre.
Commenter  J’apprécie          1670
"C'est drôle le bonheur, ça vient d'un seul coup, comme la colère."
Commenter  J’apprécie          1361
Je n'ai jamais écrit, croyant le faire, je n'ai jamais aimé, croyant aimer, je n'ai jamais rien fait que d'attendre devant la porte fermée.
Commenter  J’apprécie          1360
Je lui dis que (..) je suis dans une tristesse que j'attendais et qui ne vient que de moi. Que toujours j'ai été triste. Que je vois cette tristesse aussi sur les photos où je suis toute petite. Qu'aujourd'hui cette tristesse, tout en la reconnaissant comme étant celle que j'ai toujours eue, je pourrais presque lui donner mon nom tellement elle me ressemble.
Commenter  J’apprécie          1330
Des années après la guerre, après les mariages, les enfants, les divorces, les livres, il était venu à Paris avec sa femme. Il lui avait téléphoné. C'est moi. Elle l'avait reconnu dès la voix. Il avait dit: je voulais seulement entendre votre voix. Elle avait dit: c'est moi, bonjour. Il était intimidé, il avait peur comme avant. Sa voix tremblait tout à coup. Et avec le tremblement, tout à coup, elle avait retrouvé l'accent de la Chine. Il savait qu'elle avait commencé à écrire des livres, il l'avait su par la mère qu'il avait revue à Saigon. Et aussi pour le petit frère, qu'il avait été triste pour elle. Et puis il n'avait plus su quoi lui dire. Et puis il le lui avait dit. Il lui avait dit que c'était comme avant, qu'il l'aimait encore, qu'il ne pourrait jamais cesser de l'aimer, qu'il l'aimerait jusqu'à sa mort.
Commenter  J’apprécie          1271
"Tu me tues.
Tu me fais du bien.
J'ai le temps.
Je t'en prie.
Dévore-moi."
Commenter  J’apprécie          1270
Marguerite Duras
L'alcool a été fait pour supporter le vide de l'univers, le balancement des planètes, leur rotation imperturbable dans l'espace, leur silencieuse indifférence à l'endroit de votre douleur; [..] L'alcool ne console en rien, il ne ne meuble pas les espaces psychologiques de l'individu, il ne remplace pas le manque de Dieu. Il ne console pas l'homme. C'est le contraire, l'alcool conforte l'homme dans sa folie, il le transporte dans les régions souveraines où il est maître de sa destinée.
Commenter  J’apprécie          1240
Marguerite Duras
Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.
Commenter  J’apprécie          930
Marguerite Duras
il reste toujours quelque chose en soi, en vous, que la société n'a pas atteint, d'inviolable, d'impénétrable et de décisif.
Commenter  J’apprécie          890
Marguerite Duras
Un livre n’est jamais traduit, il est emporté dans une autre langue.
Commenter  J’apprécie          775
On dit que le plein été s'annonce, c'est possible. Je ne sais pas. Que les roses sont là, dans le fond du parc. Que parfois elles ne sont vues par personne durant le temps de leur vie et qu'elles se tiennent ainsi dans leur parfum écartelées pendant quelques jours et puis qu'elles s'effondrent. Jamais vues par cette femme qui oublie. Jamais vues par moi, elles meurent.
Commenter  J’apprécie          716
Marguerite Duras
"Elle dit aussi que s'il n'y avait ni la mer ni l'amour personne n'écrirait des livres."
Commenter  J’apprécie          692
Il pleure souvent parce qu'il ne trouve pas la force d'aimer au-delà de la peur.
Commenter  J’apprécie          690
Je crois que l'amour va toujours de pair avec l'amour, on ne peut pas aimer tout seul de son côté, je n'y crois pas à ça, je ne crois pas aux amours désespérées qu'on vit solitairement. Il m'aimait tellement que je devais l'en aimer, il me désirait tellement que je devais l'en désirer. Ce n'est pas possible d'aimer quelqu'un à qui vous ne plaisez pas du tout, que vous ennuyez, totalement, je ne crois pas à ça.
Commenter  J’apprécie          660
Marguerite Duras
Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.
Commenter  J’apprécie          620
Marguerite Duras
Écrire, c'est tenter de savoir ce qu'on écrirait si on écrivait - on le sait qu'après - avant, c'est la question la plus dangereuse que l'on puisse se poser. Mais c'est la plus courante aussi. L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre, c'est l'écrit et ça passe comme rien d'autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie.
Commenter  J’apprécie          570
Je te rencontre. Je me souviens de toi. Cette ville était faite à la taille de l'amour. Tu étais fait à la taille de mon corps même. Qui es-tu ? Tu me tues. J'avais faim. Faim d'infidélités, d'adultères, de mensonges et de mourir. Depuis toujours. Je me doutais bien qu'un jour tu me tomberais dessus. Je t'attendais dans une impatience sans borne, calme. Dévore-moi. Déforme-moi à ton image afin qu'aucun autre, après toi, ne comprenne plus du tout le pourquoi de tant de désir. Nous allons rester seuls, mon amour. La nuit ne va pas finir. Le jour ne se lèvera plus sur personne. Jamais. Jamais plus. Enfin. Tu me tues. Tu me fais du bien. Nous pleurerons le jour défunt avec conscience et bonne volonté. Nous n'aurons plus rien d'autre à faire, plus rien que pleurer le jour défunt. Du temps passera. Du temps seulement. Et du temps va venir. Du temps viendra. Où nous ne saurons plus du tout nommer ce qui nous unira. Le nom s'en effacera peu à peu de notre mémoire. Puis, il disparaîtra tout à fait.
Commenter  J’apprécie          570
Elle disait se souvenir de la peur. Comme elle se souvenait de la peau, de sa douceur. De celle-ci, à son tour, épouvantée.

Les yeux fermés elle touchait cette douceur, elle touchait la couleur dorée, la voix, le coeur qui avait peur, tout le corps retenu au-dessus du sien, prêt au meurtre de l'ignorance d'elle devenue son enfant. L'enfant de lui, l'homme de la Chine qui se tait et qui pleure et qui le fait dans un amour effrayant qui lui arrache des larmes.


La douleur arrive dans le corps de l'enfant. Elle est d'abord vive. Puis terrible. Puis contradictoire. Comme rien d'autre. Rien: c'est alors en effet que cette douleur devient intenable qu'elle commence à s'éloigner. Qu'elle change, qu'elle devient bonne à en gémir, à en crier, qu'elle prend tout le corps, la tête, toute la force du corps, de la tête, et celle de la pensée, terrassée.

La souffrance quitte le corps maigre, elle quitte la tête. Le corps reste ouvert sur le dehors. Il a été franchi, il saigne, il ne souffre plus. Ca ne s'appelle plus de la douleur, ça s'appelle peut-être mourir.


Et puis cette souffrance quitte le corps, quitte la tête, elle quitte insensiblement toute la surface du corps et se perd dans un bonheur encore inconnu d'aimer sans savoir.
Commenter  J’apprécie          570



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marguerite Duras Voir plus


{* *} .._..