Ajoutée le 6 févr. 2016
Bonjour à tous ! Voici un TAG qui devrait vous plaire, je vais vous parler de 10 romans qui m'ont fait ressentir 10 émotions différentes (et bien plus que 10, évidemment). Bon visionnage, à très vite et bon week-end ! ♥
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Livres cités : London Panic - Un garçon si gentil - Digitale - Dans le désordre - Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre - Le cercle secret - Sunshine - Les intrigantes - N'aie pas peur de savoir - Maintenant qu'il est trop tard.
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- Tu gardes ton tabler de bonniche, pour sortir ?
Comment ai-je pu dire une horreur pareille ? Sous le choc, Maman a laissé tomber son bâton de rouge à lèvres. Elle le ramasse sans un commentaire puis défait tranquillement les épingles et le grand nœud de son tablier. Elle le plie avec soin, le pose sur la table , puis elle m'attrape par le bras sans ménagement, et me montre le tablier du doigt :
- Mon tablier de bonniche te fait manger depuis plus de dix ans, jeune fille. N'oublie jamais cela. Bonne nuit.
-Et si c'était un piège? demande-t-il finalement, en me rendant le mobile. Après tout, on n'a aucune preuve que ce garçon va nous rendre Cyril...
Il est très pâle, cela fait un drôle de contraste avec ses pommettes rougies par le froid. Je l'agrippe par le col, et j'enfonce mes yeux dans les siens:
-J'ai besoin de votre aide, Lawrence. On ne peut pas appeler la police. J'ai à peine seize ans, ma mère ne sait même pas où je suis. J'ai menti à tout le monde. Ne me laissez pas tomber. Ne nous laissez pas tomber.
Les larmes me montent aux yeux. Merde alors. Est-ce que je n'ai pas une trouille d'enfer, moi aussi, depuis quatre heures?
Lawrence évite mon regard aussi longtemps qu'il peut. Mais je ne lâcherai pas. Ses yeux bleus rejoignent enfin les miens. Il me sourit d'un air d'excuse:
-Entendu, Lucie. On y va.
-Sûr?
-Sûr. Après tout, Neaden, c'est encore Londres. Et puis, j'ai une responsabilité auprès de mon petit frère, n'est-ce pas?
Je lui plante une bise sonore entre les deux yeux, il m'attrape la main et nous ressortons de la gare.
- sSStand up, boys !
Ouh là.
Hum.
Est-ce que je me suis évanouie ? Les pendeloques du lustre s'entrechoquent encore quelques secondes. La voix de ce type tuerait une vache à vingt mètres.
Je m'installe à table. Yes ! Des muffins, des scones. Des confitures qui luisent dans de jolis pots en verre. Et de grands plats couverts de cloches métalliques. J'en soulève une : bacon et saucisse. Une autre : petit haricots blancs à la sauce tomate. Quand je pense que Jackie Jacquet nous répétait tout le temps que le breakfast traditionnel à l'anglaise avait disparu avec le chapeau melon et le five o'clock tea !
" Forget the stéréotaîpz ! Forget the clichés ! ".
Bouffonne, va.
- Patrick est irlandais. Il ne parle pas très bien français, il faut l'excuser. Il est catholique, vous comprenez.
Lawrence s'approche de moi et m'attrape par le col de ma chemise.
-Lucie?
-Yes, sir?
-Vous savez que vous êtes une vraie sage?
-Yes, sir.
Il pose son front contre mon front.
-Makjidham?
Et alors là, il s'est passé quoi?
Compte pas sur moi pour te le dire, mon frère!
Si je continue à me regarder dans la glace de cette cabine, avec ce maillot, je crois que je vais pleurer.
Après une bonne nuit comme ça, je me sent prête à les bouffer tout cru, les Painswick. Le nain prophète. Le clochard exhibitionniste. L'ogre à gros bide.
Ça fait du bien de faire du bien, j'ai avoué.
Gass m'a regardé, les sourcils froncés comme devant un problème de maths de haut niveau.