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3.42/5 (sur 17 notes)

Nationalité : Ukraine
Né(e) à : Gavrontsi , le 11/11/1858
Mort(e) à : Paris , le 31/10/1884
Biographie :

Née en Ukraine à Gavrontsi.
Diariste, peintre et sculptrice.

La brève existence de Marie Bashkirtseff fut un combat vers un seul but : "rester sur cette terre par quelque moyen que ce soit." C'est-à-dire survivre par la gloire artistique à une mort qu'elle savait devoir être précoce. L'Ecole des Beaux-Arts étant interdite aux femmes, elle s'inscrivit à l'Atelier Julian, un des rares lieux en Europe offrant aux femmes artistes un enseignement identique à celui de leurs condisciples masculins.
Optant pour un monde pictural personnel et original, elle choisit de devenir le peintre de la rue Marie voulut aussi être le peintre des misères urbaines. Ces représentations sans mièvrerie, peintes d'une manière solide et hardie, contrastent singulièrement avec l'élégance de Marie et le raffinement extrême de son quotidien. Son oeuvre est riche aussi de multiples portraits, à dominante féminine. Marie Bashkirtseff excella aussi dans le domaine du paysage et dans la nature morte. On a dit et répété que Marie Bashkirtseff côtoya l'Impressionnisme sans s'y intéresser. Mais la plupart de ses oeuvres montrent qu'elle avait parfaitement assimilé le modernisme de son époque. A sa mort (de la phtisie), le 31 octobre 1884, Marie laissait une oeuvre riche de 100 tableaux et esquisses, 6 pastels, 80 dessins, 83 études d'après modèles et 5 sculptures. Une grande partie fut envoyée en Russie, dans des musées et dans le domaine familial des Bashkirtseff, à Gravonzi, dans le district de Poltava, en Ukraine. D'après certaines sources, ce qui avait été déposé à Gavronzi aurait été détruit par un bombardement durant la Seconde Guerre mondiale. Le reste est la propriété de différents musées internationaux, Elle tenta de se faire reconnaître par le chant et les arts plastiques. Mais elle mourut à 25 ans, sans avoir connu la gloire.
Ses oeuvres sont aujourd'hui exposées dans les plus grands musées du monde. Mais c'est son Journal intime qui lui apporte la gloire.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Marie Bashkirtseff
Ce que j'envie , c'est la liberté de se promener tout seul, d'aller et venir,, de s'assoir sur les bancs du jardins des Tuilerie (...), de se promener le soir dans les vieilles ruelles (...), voilà la liberté sans laquelle on ne peut pas devenir un vrai artiste.
2 janvier 1879
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mardi 16 avril 1876
Quoi que je devienne, je lègue mon journal au public.
Tous les livres qu’on lit sont des inventions, les situations y sont forcées, les caractères faux, tandis que ceci, c’est la photographie de toute une vie. Ah ! direz-vous, cette photographie est ennuyeuse, tandis que les inventions sont amusantes. Si vous dites cela, vous me donnez une bien petite idée de votre intelligence.
Je vous offre ici ce qu’on n’a encore jamais vu. Tous les mémoires, tous les journaux, toutes les lettres qu’on publie ne sont que des inventions fardées et destinées à tromper le monde.
Je n’ai aucun intérêt à tromper. Je n’ai ni acte politique à voiler, ni relation criminelle à dissimuler. Personne ne s’inquiète si j’aime ou je n’aime pas, si je pleure ou si je ris. Mon plus grand soin est de m’exprimer aussi exactement que possible. Je ne me fais pas illusion sur mon style et mon orthographe. J’écris des lettres sans fautes, mais au milieu de cet océan de mots, j’en laisse échapper sans doute beaucoup. Je fais en outre des fautes de français. Je suis étrangère. Mais demandez-moi de m’expliquer dans ma langue, je le ferais peut-être plus mal encore.
Mais ce n’est pas pour dire tout cela que j’ai ouvert le cahier. C’est pour dire qu’il n’est pas midi, que je suis livrée plus que jamais à mes tourmentantes pensées, que ma poitrine est oppressée et que je hurlerais volontiers. D’ailleurs, c’est mon état naturel.
lundi 3 juillet 1876
Laisser mon journal ici, voilà une vraie peine.
Ce pauvre journal qui contient toutes ces aspirations vers la lumière, tous ces élans qui seraient estimés comme des élans d’un génie emprisonné, si la fin était couronnée par le succès, et qui seront regardés comme le délire vaniteux d’une créature banale, si je moisis éternellement !
Me marier et avoir des enfants ! Mais chaque blanchisseuse peut en faire autant.
A moins de trouver un homme civilisé et éclairé ou faible et amoureux.
Mais qu’est-ce que je veux ? Oh ! vous le savez bien. Je veux la gloire !
Ce n’est pas ce journal qui me la donnera. Ce journal ne sera publié qu’après ma mort, car j’y suis trop nue pour me montrer de mon vivant. D’ailleurs, il ne serait que le complément d’une vie illustre.
Une vie illustre ! Folie produite par l’isolement, les lectures historiques et une imagination trop vive !...
Je ne connais parfaitement aucune langue. La mienne ne m’est familière que dans les rapports domestiques. J’ai quitté la Russie à l’âge de dix ans, je parle bien l’italien et l’anglais. Je pense et j’écris en français et encore je crois que je fais des fautes d’orthographe ! Et souvent les mots me manquent et je trouve avec un dépit à nul autre pareil ma pensée exprimée par un écrivain célèbre, avec facilité et grâce !
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Il me semble que personne n'aime autant tout que moi : arts, musique, peinture , livres, monde, robes, luxe, bruit, calme, rire, tristesse, mélancolie, blague, amour, froid, soleil ; toutes les saisons, tous les états atmosphériques, les plaines calmes de la Russie et les montagnes autour de Naples ; la neige en hiver, les pluies d'automne, le printemps et ses folies, les tranquilles journées d'été et les belles nuits avec des étoiles brillantes... j'adore et j'admire tout.
Tout se présente à moi sous des aspects intéressants ou sublimes ; je voudrais tout voir, tout avoir, tout embrasser, me confondre avec tout et mourir, puisqu'il le faut, dans deux ans ou dans trente ans; mourir avec extase pour expérimenter ce dernier mystère, cette fin de tout ou ce commencement divin.
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Plus je lis, plus j'ai envie de lire, et plus j'apprends, plus j'ai de choses à savoir. Je ne dis pas cela pour imiter certain sage de l'antiquité, je sens ce que je dis.
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Je te remercie pour le dessin et pour la lettre. Mes leçons vont assez bien. Je t'envoie mon dessin, seulement ne le montre à personne, parce que c'est mal fait. Après ton départ j'ai fait beaucoup de dessins et il y en a qui sont bien. A l'étranger, je crois que nous n'irons pas bien vite, peut-être pourtant un de ces jours ; maman a dit dans une semaine.
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A quoi bon mentir et poser ? Oui, il est évident que j'ai le désir, sinon l'espoir de rester sur cette terre, par quelque moyen que ce soit. Si je ne meurs pas jeune, j'espère rester comme une grande artiste ; mais si je meurs jeune, je veux laisser publier mon journal qui ne peut pas être autre chose qu'intéressant. (...) D'abord, j'ai écrit très longtemps sans songer à être lue, et ensuite, c'est justement parce que j'espère être lue que je suis absolument sincère.
Si ce livre n'est pas l'exact, l'absolue, la stricte vérité, il n'a pas raison d'être. Non seulement je dis tout le temps ce que je pense, mais je n'ai jamais songé un seul instant à dissimuler ce qui pourrait me paraître ridicule ou désavantageux pour moi. Du reste, je me crois trop admirable pour me censurer. Vous pouvez donc être certains (...), que je m'étale dans ces pages, tout entière...
Je suis née le 11 novembre 1860. C'est épouvantable, rien que de l'écrire. Mais je me console en pensant que je n'aurai certainement plus d'âge lorsque vous me lirez.
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Il me semble que personne n'aime autant tout que moi : arts, musique, peinture, livres, monde, robes, luxe, bruit, calme, rire, tristesse, mélancolie, blague, amour, froid, soleil.., j'adore et j'admire tout... Tout se présente à moi sous des aspects intéressants et sublimes : je voudrais tout voir, tout avoir, tout embrasser, me confondre avec tout...
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A treize ans, elle a vécu comme un cauchemar l'angoisse de laisser échapper sa vie, de la gaspiller, de la galvauder. Elle se plaint de ce que ses maîtresses d'école lui volent son temps.
Elle établit elle-même un emploi du temps. Elle apprend en deux ans tout le latin des années de lycée. Elle surmène sa voix à trop chanter. Elle écrit jusqu'aux lueurs de l'aube. Elle tient avec une mystérieuse force de volonté un journal d'une impitoyable précision sur tous les événements extérieurs, sur chaque état d'âme et chaque contrariété.
S'ajoutent à cela les mille obligations mesquines de la vie, fatigantes et irritantes, de cette vie au milieu d'un groupe d'êtres prétentieux, affectés et très susceptibles, "ma famille gobeuse et poseuse", comme elle le dit quelque part. Et une volonté incessante et fiévreuse, un décompte des jours et des semaines avec une soif dévorante de vivre la "vraie vie".

Portrait dépeint par Hugo von Hofmannsthal


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Une chaumière et son pied ! Voilà sa devise. Heureusement, je ne crois pas à ce qu'il dit, sans cela il me faudrait croire que je suis ce qu'il y a de plus merveilleusement étrange au monde.
Et tout cela au point de vue fraternel et artistique. que c'est un vrai charme. Quant à mon esprit, il ne m'en a rien dit brutalement et nettement, mais je suis autorisée à croire que je suis prodigieusement amusante.
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D'abord j'ai écrit très longtemps sans songer à être lue, et ensuite c'est justement parce que j'espère être lue que je suis absolument sincère. Si ce livre n'est pas l'exacte, l'absolue, la stricte vérité, il n'a pas raison d'être. Non seulement je dis tout le temps ce que je pense, mais je n'ai jamais songé un seul instant à dissimuler ce qui pourrait me paraître ridicule ou désavantageux pour moi.
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