Quel intérêt a-t-elle sa vie maintenant ? J'ai l'impression qu'il a dû commencer très tôt à la rater. A faire toujours le mauvais choix. A se laisser influencer par les uns, par les autres ou, comme ça, par des coups de coeur et de colère. (p.131)
Je me suis demandé si elle cherchait à m'enlaidir ou si elle avait vraiment si mauvais goût ? je ne sais toujours pas. (p.65)
Il faudrait toujours réfléchir aux rêves que l'on fait. Ils nous disent beaucoup de choses sur nous-mêmes.
Ce qu'elle voit ma mère, en moi, ce n'est pas une enfant. Pas son enfant. C'est autre chose. Sa chose. Qui exécute ses ordres. Doit les exécuter sans broncher. Se rendre utile. Servir. A quelque chose. Sans cesse. (p.119)
Inutile de continuer pendant cinq mois encore. C'est moi qui décide après tout.
Je m'étais fixé encore deux cents jours de plus mais pourquoi ? Pour qui ? Ça n'a pas de sens. Ça n'était qu'un pari avec moi. Tenir, tenir encore un peu. Pas de sens du tout pusique ma décision est prise depuis si longtemps.
Chacun cherche à atteindre ce qui lui paraît le mieux, ce qui lui ferait le plus de bien. Moi, j'ai la chance d'avoir trouvé.
Babiroussa.
La philosophie n'aide pas à répondre par oui ou par non et encore moins à ce genre de question. (p.163)
Pourquoi ne peut-on pas choisir ses parents ? Pourquoi ne serait-ce pas les enfants qui adopteraient des parents ? Des parents orphelins, il y en aurait plein. (p.63)
Dieu d'enfer ! Que je ne voudrais pas lui ressembler, à cette femme qui est ma mère. Rien rien du tout d'elle pour moi. Elle doit le sentir, parce qu'elle passe son temps à me tarabuster. C'est bizarre, pour une mère, quand même : aucune affection, aucune tendresse, aucun mot gentil. Quand j'y pense, c'est aussi bien. Parce que si elle se mettait à faire des simagrées maintenant, je n'y croirais pas. Plus du tout. C'est vraiment trop tard.
A cause du choix de cette apparence qui nous sert de cocon, de vitrine, de carte de visite, nous nous déterminons. Ce sont nos signes de reconnaissance. Et nos plumes de paon. Inutile de jouer à l'aveugle. (p.120)
J'assiste à la vie de cette autre personne. May. Moi et une autre. Je pense à autre chose qu'à ce morceau de temps de vie que je suis physiquement en train de vivre. (p.124)