Marie-Claire Loyer-Dolghin

Avec la rupture avec Freud et la remise en question qui s'est ensuivie, en octobre 1913, Jung affronte journellement, nuitamment plutôt, la collision des contraires qui l'anime, dans une confrontation interne qui prend parfois des tours dramatiques. Il est envahi de rêves et de visions qui le mettent à rude épreuve. Il ne peut faire autre chose que de s'engager dans un processus de compréhension de la dramaturgie des rêves qui l'assaillent, et, pour y voir plus clair en ce qu'il agite, de laisser monter les imaginations qui se présente comme des visions ou des rêves éveillés dont il doit à tout prix comprendre le sens s'il ne veut pas sombrer dans une démence visionnaire.