J'ai ôté mes sandales. Le sable glissait de minces serpentins de glace entre mes orteils, une mer sans printemps ni automne. Mes pieds s'enfonçaient, chaque vague voulait ma peau, à chaque nouvel échec la vague exaspérée laissait un peu de sable à mes chevilles pour mieux m'empoigner au retour. Quelque chose de très doux est venu buter contre mes jambes et l'haleine de la mer a soufflé dans mes yeux.