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3.78/5 (sur 37 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marie Faucher est couturière et auteur française.

Elle est l’auteur aux Éditions du Seuil des Contes des femmes qui veillent, Contes des sages qui s’ignorent et Contes des sages qui guérissent.

Elle habite dans le sud de la France.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
La couveuse
Si vous voulez mon avis de vieille en fin de course, avec dans mon sac tout ce que m'a montré la vie, il faut apprendre à ne pas calculer. C'est la poule qui couve qui me l'a appris.
La poule qui couve, elle est là, butée sur sa chaleur, à veiller dehors, à s'écouter dedans sans bouger d'une plume, large, gonflée, tout étalée. Au début, le temps de faire démarrer la chaudière, elle ne mange ni ne boit. Elle ne dort que d'un œil, féroce, et gronde si on s'approche. Elle écoute.
Quand vous couvez votre œuf, votre petit, mes belles, vous vous écoutez, vous l'écoutez et tout va bien. Si vous vous mettez à calculer ce que vous voulez qu'il devienne, il ne vous entend plus et il a peur.
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Le bonnet d'âne, ce n'était pas pour les punir, c'était pour leur apprendre à bien dresser l'oreille pour entendre ce que sait l'âne, et Dieu sait s'il en sait.
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Bon, alors, à l'exode quand on est sortis de chez les poules, avec mémé et Boum et encore les yeux de pauvres hiboux tout crottés, et bien qu'elle surprise ! Des soldats allemands passaient, sur des chevaux ! Il y avait une grande lumière et le soleil arrivait tout juste, et la poussière dans le soleil tout bas. .... Il y avait un soldat tout jeune.....avec des cheveux raides tout en or et très longs sur la tête à côté de la raie bien droite.....il était comme un beau chevalier qui s'endormirait dans le vitrail à l'église quand le soleil passe au travers pour faire comme un phare. ......Cc'était pas bien vieux pour aller faire le con à massacrer ses frères !" .......Alors mon père est allé vomir. Il me regarde fort et je crois que ça voulait dire que là, il dégueulait. Il est allé se foutre plein d'eau sur la tête, au puits. Et il pleurait et il m'a dit à moi toute seule, en souriant et triste : "tu sais ma fille, tu sais, Lili Rose, le sang de tous les hommes est rouge. Amis ou ennemis !" Et je n'oublierai jamais tout ça et mon père et la poussière et la lumière et la vapeur et qu'il a pleuré et qu'il m'a souri! Tout près en me regardant fort !
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Un pèlerin, un matin, quitte son clocher pour Jérusalem. Il croise en chemin la Peste qui fait route vers chez lui.
"Où vas-tu donc ainsi et pour quoi y faire ?
- Je vais chez toi y prendre cent vies.
- Y faire cent morts ! C'est beaucoup.
- Cent morts, pas plus.
- Cent morts, pas plus ! Tu me le jures ?
- Je te le jure."
Une année a passé quand l'homme rentre chez lui. Il n'y trouve que tombes et misère, quelques vieux rabougris et les maisons vides. Il court et rattrape la Peste qui s'en allait ailleurs faire sa besogne.
"Tu m'avais dit cent morts, tu en as pris mille !
- Ah non ! J'ai dit cent, j'ai pris cent. Les autres sont morts de peur."
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Peut-être faut-il paradoxalement, pour ne pas rompre le fil de la Vie, savoir couper celui de notre tranche de vie et le rebrancher sur un courant de force supérieure, renouer, raccorder, faire passer le jus à nouveau.
Ce n'était juste qu'une petite panne, une interruption. Fermer-ouvrir l'interrupteur, éteindre et rallumer.
Aux portes de la nuit brille le fil des jours, le filament ténu d'une faible ampoule, d'abord, puis peu à peu le fil d'Ariane, le fil conducteur, le fil d'Or, pour nous sortir des ténèbres, nous sortir d'une nuit que nous prenions pour le jour, craignant en le quittant d'entrer dans la nuit de l'inconnu qui peut-être nous attend, éblouissante, aveuglante
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J'ai sur les genoux la boîte à boutons qu'un jour ma Grand-mère m'avait donnée. Et dans cette boîte la vie des boutons de toute sa vie et la vie des boutons de ma vie. Une boîte à boutons, c'est plus, peu mieux, ou pire qu'un album de photos figées, car les boutons ont vécu et s'offrent pour revivre. Plusieurs vies parfois. Métempsychose du bouton.
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Un enfant dans un ghetto, à qui l'on demandait : "Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? -VIVRE."
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Quand on y pense!
Penser vient donc de pendere, pensum qui donne pendre comme pend le plateau de la balance qui pèse, et qui voulait dire attacher une chose ou une personne de façon qu’elle ne touche pas en bas.
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