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4.01/5 (sur 109 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vendée , 1959
Biographie :

Marie-France Desmaray, de son vrai nom Marie-France Bertaud, est une auteure vendéenne.

Elle a d'abord commencé à écrire dans des ouvrages collectifs de "Contes et légendes de Vendée", tome 1 (2010) et tome 2 (2013).

Elle est ensuite passée à l'écriture de ses propres ouvrages, dans deux domaines différents : la cuisine et le roman ; la cuisine étant une de ses passions, au travers de son blog. Ses livres de cuisine sont publiés sous le nom de Marie-France Bertaud.

Romancière sous le nom de plume de Marie-France Desmaray, elle a écrit "Les amants de la Rivière Rouge", paru en 2018 chez France Loisirs et en 2019 aux Presses de la Cité dans la collection Terre de France.

Elle est lauréate du Prix du Héron cendré au salon de Saint-Gervais (85) en août 2019 et du prix Charette (85) en décembre 2019.

blogs :
http://unecuillereepourpapa.net/
https://mariefrancethierybertaud.blogspot.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/Marie-France-Desmaray-222419565082837/
Twitter : https://twitter.com/BertaudFrance
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Source : www.franceloisirs.com
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Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
Ils déferlaient, s'engouffrant par vagues successives et houleuses ; un raz-de-marée humain envahit le grand hall du hangar. Ils se dispersaient ici et là, par petits groupes, s'égaillaient derrière des guides qui devaient hurler pour se faire entendre, dans une confusion générale. Les nombreuse fenêtres ouvertes sur l'extérieur ne parvenaient plus à dissiper les remugles d'eaux de Cologne viciées par la sueur.
Elles ne voulaient pas se laisser gagner par l'affolement, mais n'en menaient pas large. Louise serrait fermement Rose contre sa poitrine, Juliette se pressait contre elle et s'agrippait à sa jupe pour ne pas la perdre dans la foule. Une fois débarquées, elles avaient emboîté le pas des femmes de la Croix-Rouge et des congrégations de sœurs qui accompagnaient tous les nouveau arrivants à l'intérieur du grand hangar, sur le quai 21, quai d'immigration de Halifax.
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"Louise avait bougé dans son sommeil. Il s’était déshabillé rapidement et glissé dans le lit. Il savait que c’était mal, mais il fallait qu’il le fasse, il n’était plus lui-même". Page 18

"La petite Vendéenne, c’est ainsi qu’on la surnommait à Saint-Simon. Son arrivée au village il y a quelques mois avait excité les curiosités et ravivé les commérages. Une fille seule, enceinte par la grâce du Saint-Esprit, commentaient certaines langues acerbes, allant même jusqu’à traiter insidieusement de vilaine houlère (truite qui met bas – par extension, jeune fille de mauvaise vie qui a eu des enfants." Page 19

"Dis maman c’est qui mon papa ? C’est la maîtresse qui nous a demandé. Moi j’ai dit que j’avais une maman mais pas de papa. Tout le monde a ri, mais la maîtresse a tapé sur la table. Mais si tu as un papa. Et je suis sûre qu’il veille sur toi de là-haut. "Page 300

"Je le sais, moi, au fond, que vous le voyiez quand il quittait son lit pour venir trouver ma couche." Page 396
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Quant à Andrew, il cultivait un amour inconsidéré de la langue française, entretenu par de longues années d’études en littérature, suivies d’un poste de professeur de français à l’université. Une passion qu’il partageait avec sa femme, et tous deux achetaient régulièrement des romans ou albums de contes au Comptoir du livre, la librairie francophone de la rue Alverstone à Winnipeg, ou chez Kirouac à Saint-Boniface. Malgré tout, cela ne l’empêchait pas d’être convaincu que l’anglais était la langue d’avenir des affaires et que ses enfants n’avaient pas d’autre choix que de la maîtriser parfaitement.
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Elle était devenue étrangère au pays qui l’avait vue naître. Si dans les premiers jours elle en conçut du chagrin, très vite elle admit que c’est elle qui avait changé. Les gens d’ici ne la reconnaissaient plus, ne l’appelaient plus que « la Canadienne », d’un air circonspect. Certains l’enviaient, concevaient de la jalousie qu’elle ait réussi dans ce pays qui les faisait rêver, d’autres au contraire, à la mémoire revêche, surtout parmi les plus anciens, disaient qu’elle était devenue bien bêcheuse, qu’elle la ramenait moins quand elle avait quitté la bourrine avec sa drôlesse dans le ventre, presque trente ans auparavant. Ils avaient raison.
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Elle se savait incomprise par eux tous, ce qui renforçait son déchirement et le sentiment d’être écartelée entre ses deux terres, celle de ses racines, et l’autre d’adoption. Dans ses premiers courriers, elle justifia sa décision par le besoin vital de se ressourcer après toutes les tragédies traversées, dont la principale, la perte de son cher mari, Marius, mort au combat. Elle leur assura ne pas envisager une longue absence. Elle était sincère.
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Qu’est-ce qui pouvait bien pousser deux jeunes femmes à tout quitter pour venir s’expatrier dans des terres aussi lointaines ? De leur passé à toutes trois, nous n’en saurons pas plus. Il faut, en tout cas, une belle dose de courage mêlée à une petite part d’inconscience, et surtout beaucoup de culot pour s’installer en pays inconnu quand on est une femme.
Elles l’ont fait et assument pleinement leur choix. Ce sont des femmes entières, de caractère.
Je les admire ! Ces femmes forcent le respect. Elles m’ont ému parce qu’elles sont animées par la rage de s’en sortir et de survivre dans ce pays dont elles connaissent bien peu de chose. C’est dans la paroisse de Saint-Claude qu’elles ont posé leurs valises. Les propriétaires de la laiterie locale leur ont offert le gîte, le travail et leur sympathie. Merci à la famille Boisvert et au père Joseph d’avoir prouvé par leur attention de tous les jours que ce pays sait accueillir les immigrés.
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Vous avez tout pour être heureux, c’est ce que l’on dit, n’est-ce pas, à des jeunes mariés pour leur souhaiter bonne chance sur le long chemin de vie qui les attend. Certes, ils avaient tout pour être heureux, Gabriel l’admet volontiers quand il songe à ses premières années de mariage. Très vite, dans les jours qui suivirent la noce, il entama la construction de leur bourrine, sur quelques ares de terres délaissées offerts par le beau-père en cadeau de mariage. De caractère fier et indépendant, il refusa toute aide et la monta entièrement de ses propres mains. Avec ses murs de terre glaise enduits d’une chaux éclatante de blancheur pour prouver l’aisance du maître des lieux, son toit chapeauté de roseaux soigneusement alignés et enserrés, elle avait belle allure et put accueillir leurs trois enfants : deux garçons, une fille, ainsi que la maman de Léonie à la mort de son époux.
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Marius lui caressait le visage, les cheveux. Elle sentit sa main qui glissait, lentement, doucement, et, faute d’opposition de sa part, se faisait plus audacieuse, s’insinuait sous le corsage. Louise maintenait ses yeux fermés. Il se serra un peu plus contre elle, dégrafa son corsage, tout en l’embrassant dans le cou, sur les épaules. Elle soupira, un petit soupir d’aise, bref, mais qui attisa son désir. Ils s’allongèrent, Louise n’avait aucunement envie de résister quand il lui défit sa jupe, elle se laissa aller à la volupté de l’instant présent. Ses doigts s’emmêlaient dans les boutons de son corsage. Impatiente, elle lui prit les mains et l’aida à tout retirer. Elle était nue, il lui caressait le bas du dos, les seins, elle frissonna. Il s’allongea sur elle, elle se cambra.
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Il était une fois un chef assiniboine qui avait une fille d’une très grande beauté. Elle était aussi jolie que toi, Rose. Tellement belle que tous les jeunes hommes voulaient l’avoir pour femme. Deux la courtisaient plus que les autres : un chef cri, et un chef sioux, les deux étaient rivaux du chef assiniboine. Finalement, le papa assiniboine décida que ce serait le chef cri qui épouserait sa fille, car celui-ci, en retour, lui offrait un magnifique cheval blanc, extrêmement rare. Un très grand trésor, tu sais, c’était un cheval que tout le monde convoitait, personne n’en avait jamais vu d’aussi beau. Donc arriva le jour du mariage. La jeune fille s’était parée de ses plus beaux atours, et je t’assure qu’elle était encore plus jolie et éblouissante que d’habitude.
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Elle lisait tout ce qui lui tombait sous la main, aussi bien les journaux d’information que ceux qui traitaient de la mode. Tout était nouveau pour elle. Notamment les romans-feuilletons dont elle avait de la peine à se défaire : elle éteignait parfois la lumière fort tard dans la nuit juste pour enfin lire le mot FIN sur une histoire. En tournant les pages des vieux journaux, elle frissonna sur l’affaire Landru. Dans L’Echo national, elle découvrit un article évoquant Clemenceau, le Vendéen dont elle avait de rares fois entendu parler par son père. Ce dernier n’était pas prolixe en matière de politique, et n’abordait jamais cette question à la table familiale,mais une fois ou deux il avait évoqué le Tigre, elle s’en souvient fort bien.
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