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4.01/5 (sur 121 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal, Québec , 1943
Biographie :

Marie-Francine Hébert est écrivaine, auteure dramatique et scénariste depuis plus de 30 ans.

Elle a fait ses études en lettres à l’Université de Montréal.

C’est une pionnière de la littérature québécoise contemporaine et comme tous les bâtisseurs, c’est une battante qui défend son art et sa pratique, le patrimoine québécois en littérature pour la jeunesse et la relation indispensable de l’auteur avec le jeune lecteur.

Dans les années 1970, elle écrit des textes pour le théâtre québécois. "Cé tellement cute des enfants" et "Oui ou Non" (1990) sont présentées dans les écoles et les théâtres du Québec et d’Europe. Elle se consacre aussi à l’écriture télévisuelle de nombreuses séries: You Hou, Tam Tam, Klimbo et Iniminimagimo.

Puis dans les années 1980, autour de La courte échelle et d’une poignée d’auteurs avec lesquels elle partage le même idéal pour donner accès aux jeunes à une littérature identitaire, son projet de création éclate.

Elle produit Abécédaire avec Gilles Tibo (1979), Le Voyage dans la vie avec Darcia Labrosse (1984). L’incroyable série Méli-Mélo (1988 - 1999) et la trilogie pour adolescents, Le cœur en bataille (1990), Je t’aime, je te hais (1991), Sauve qui peut l’amour (1992), sont rééditées et considérées comme des classiques.

Marie-Francine Hébert a été finaliste pour l’ensemble de son œuvre au Prix de littérature jeunesse des bibliothèques de Montréal 2005.

"L’Âme du fusil" (2009) est son premier roman pour adultes.
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Source : http://www.communication-jeunesse.qc.ca
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Marie-Francine Hébert
Je sais que ce n'est pas l'endroit approprié mais jaimerais savoir si vous avez un frère au nom de Michel, ça serait mon papa ...
Je serais très reconnaissante, si vous pouviez savoir s'il a eu des jumeaux aux noms de Camille et Lorian avec une Sylvie Lebeau .
Merci beaucoup :)
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Ce matin, je me suis réveillée en sueur et avec l'impression d'être couchée sur une bombe à retardement. Pas étonnant avec le cauchemar que j'ai : je m'ennuie toute seule à la maison, comme d'habitude, quand j'entends un énorme bruit d'explosion et la terre se met à trembler. J'ouvre la porte pour sortir, mais il n'y a plus de marches, plus de perron, rien. Et je me réveille juste au moment où je m'agrippe au chambranle, pour ne pas être aspirée par le vertige.
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Je ne sais trop. Chose certaine, mon fou rire tombe à l’eau, c’est le cas de le dire, car, en constatant l’ampleur des dégâts, je réalise à quel point je suis transparente. Ou plutôt mon t-shirt mouillé l’est devenu. Mettant en évidence des mamelons qui me révèlent jusqu’au plus profond de moi-même, il me semble.

Je me sens plus nue que nue. Et pourtant, je n’ai jamais eu aussi chaud. L’air se raréfie dans cet espace exigu fermé par un rideau de pluie. C’est comme dans la douche, mais à l’envers. Pour la première fois de ma vie, je me sens désirable et j’ai envie que quelqu’un, ou plutôt que Bruno...

Je n’ose pas aller au bout de mes pensées. Dans l’espoir de brouiller les pistes, je lève les yeux vers lui. À défaut de trouver une farce plate à raconter, je lui ferai une grimace. N’importe quoi...

Trop tard ! Bruno me lit dix sur dix. Ou plutôt, il lit sur mon t-shirt. Il me suffirait de refermer les bras sur ma poitrine. Mais je ne peux me résoudre à me soustraire à la caresse de ses yeux. Il faut croire qu’on est à l’âge où nos freins peuvent nous lâcher au moment le plus inattendu.

Je le vois bientôt ramener le chandelier de sa mère devant son jean. Je ne pousse pas plus loin l’enquête, sûre de découvrir que le renflement suspect qu’il tente de dissimuler est bien ce qu’il a l’air d’être.

Il essaie de retenir mon regard le plus haut possible. Peine perdue, je sais qu’il sait que je sais.

Curieusement, je n’ai pas le réflexe de fuir comme les fois où c’est arrivé au garçon avec lequel je dansais collé. Mais je ne me sens pas tellement plus solide sur mes jambes. Et, me retenant à ses yeux pour ne pas m’écrouler, je m’entends balbutier :

— Je ne sais pas quoi dire... ni quoi faire.
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Son sac à dos lui servant de coffre aux trésors, Bruno devient alors le pirate étalant aux pieds de sa belle le butin de son dernier pillage. Vient d’abord la nappe en dentelle, puis des verres hauts sur pied, des couverts tout ce qu’il y a de plus chic et de la bouffe tout ce qu’il y a de plus junk. La belle — c’est moi, ça — pouffe au moment où apparaît une espèce de vieux chandelier à trois branches.

— Je l’ai piqué à ma mère, me dit-il entre parenthèses.

Puis, pince-sans-rire, il y glisse des chandelles, les allume et les pose au milieu de la nappe. J’ai droit à la courbette et au cérémonieux :

— Madame est servie.

C’est en me tordant de rire que je prends place en face de lui, de l’autre côté de la nappe.

Il vient à peine d’ouvrir le sac de popcorn, c’est ce qu’il a prévu comme entrée, qu’une grosse pluie se met à tomber. Soudaine. Et imprévue en ce qui me concerne. Comment aurais-je pu me rendre compte que le ciel s’était couvert ? Je navigue dans le plus épais des brouillards intérieurs, me guidant à l’instinct, depuis que j’ai jeté les yeux sur lui. Alors le temps qu’il fait à l’extérieur...
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Et je roule à bicyclette, le coeur en feu, vers mon premier rendez-vous d'amour. C'est à croire que la flamme qui brûle en moi est responsable de ce brasier à l'horizon et non le soleil couchant de cette super-journée de septembre.
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Me voilà dans le bain. Avec de la mousse jusqu'au cou ! Je n'aurais jamais cru que ça m'arriverait un jour. Moi, Léa : L pour laide, E pour ébouriffée et A pour " Au secours ! ", je suis amoureuse. Depuis plusieurs semaines.
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- Où m'emmènes-tu, à la fin?
- Dans ma chambre.
Bon je dois t'avouer que je suis curieuse de voir la chambre d'Un fantôme. Et puis elle a l'air plutôt gentille, Vivi. Tu ne crois pas?
On atteint finalement le bas de l'escalier. DEvant nous, il y a un long corridor. Et tout au bout, la chambre de Vivi.
Si tu voyais ça! Il y a des grandes toiles d'araignées qui pendent du plafond. Et Vivi couche sur une espèce de lit fait d'une grosse pierre. Une plus petite lui sert d'oreiller.
Tu ne devineras jamais ce que je découvre dans un coin de la chambre!
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Je m'en souviens encore.
Ma vie de chat venait de commencer.
Blotti contre le coeur de ma mère, serré entre mes frères et mes soeurs,
je me sentais à l'abri; heureux de boire le lait qui coulait de son ventre,
comme un ruisseau prenant sa source au paradis.

Pattes de velours, et ron et ron petit patapon, j'avais l'intention d'y passer ma vie entière, bien au chaud contre son coeur.
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Je le revois, à bout de souffle, cherchant à dissimuler sa gêne derrière sa grande mèche de cheveux noirs. Cheveux qu’il a bientôt repoussés de la main, dans un élan de courage, pour plonger ses yeux dans les miens. Ses yeux vert eau de mer dans lesquels je n’ai pas tardé à chavirer.

Son visage, sentant bon l’orange que nous venions de partager, était si près du mien. Dangereusement trop près du mien. Ou pas assez. De sorte que je n’ai pas pu m’empêcher de coller mes lèvres contre les siennes.

Non seulement il ne s’est pas éloigné, mais il s’est attardé, le souffle court, en accord avec le mien. Il y serait probablement encore si je n’avais pas été prise de panique à la pensée qu’il aille tout raconter à l’école le lendemain. Mieux vaut mille fois demeurer anonyme que de devenir la cible de cette bande de lanceurs de farces plates en bas de la ceinture. Mais personne ne l’a su. Et voilà qu’il en redemande.
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Mon courage rétrécit à vue d’oeil. J’ai tellement peur de ne pas être à la hauteur. Je ralentis mon rythme, de façon à rester en arrière et de pouvoir à tout moment me fondre dans le paysage, ni vue ni connue. Mais lorsqu’il met pied à terre, au lieu convenu, je suis toujours là ; un léger mouvement de tête de sa part et je suis découverte.

Qu’est-ce que je vais faire ? ! Je ne saurai pas quoi dire... Et ça, dans l’hypothèse où je ne tombe pas carrément en bas de ma selle. Au premier regard, il regrettera d’avoir rendez-vous avec moi. Je sentirai à l’absence d’éclat dans ses yeux qu’il y a erreur sur la personne.

Il se retourne. Ma bicyclette se dérobe sous moi, on dirait. L’espace d’une seconde, je ferme les yeux et j’arrête de respirer.
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