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3.38/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marie-Hélène Bacqué, professeure d’études urbaines à l’université Paris-Ouest-Nanterre, a codirigé plusieurs ouvrages collectifs, dont, à La Découverte, "Le Quartier. Enjeux scientifiques, actions politiques et pratiques sociales" (avec Jean-Yves Authier et France Guérin, 2007) et "Démocratie participative, histoires et généalogies" (avec Yves Sintomer, 2011).

2010 "J'étais un chef de gang" écrit par Lamence MADZOU, suivi d'une mise en perspective de Marie-Héléne Bacqué


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- "Banlieues populaires. Territoires, sociétés, politiques", Marie-Hélène Bacqué - Henri Rey, et Emmanuel Bellanger (dirigé par), Éditions de L'aube. https://www.librest.com/tous-les-livres/banlieues-populaires--territoires-societes-politiques-9782815923040.html


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
David Simon a souvent dit en interview qu'il avait voulu faire un état des lieux d'une ville-État moderne en lui appliquant les principes de la tragédie grecque. Pour lui, le fondement de la représentation consistait à construire une ville de façon hyperréaliste et à expliquer pourquoi elle ne fonctionnait pas. Cela impliquait de mettre en scène le déclin de l'empire américain en soulignant les ravages des institutions postmodernes sur des " populations précaires et condamnées ". Les héros sont les déshérités et les dieux ne sont plus les dieux grecs de l'Olympe qui jouent avec leurs destinées, mais bien les nouveaux dieux indifférents de l'ère post-moderne.
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La série américaine " The Wire ", produite par la chaîne HBO et diffusée aux États-Unis de 2002 à 2008, est devenue une série culte outre-Atlantique et, plus récemment, elle connaît un succès important en France. […] Coréalisée par un ancien journaliste du Baltimore Sun, Davis Simon, et un ancien policier, puis enseignant à Baltimore, Ed Burns, The Wire propose, à partir d'une description fine des quartiers ghettoïsés de cette ville de la côte est, une critique radicale de la société américaine. La série a été comparée à des œuvres littéraires majeures comme celle de Dickens ou de Balzac pour la profondeur de ses analyses. Elle a, en particulier, emporté l'adhésion d'un public de classes moyennes et intellectuelles habituellement peu consommateur de télévision. Elle s'est d'ailleurs très vite imposée comme référence universitaire et l'on peut probablement ajouter à sa liste de récompenses celle de série la plus étudiée par les sciences sociales.
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[ Propos d’un habitant de Saint-Denis interrogé au sujet du festival de Saint-Denis, consacré à la musique classique ] : “Je considère que c’est un festival pour la population extérieure à Saint-Denis, à mon avis, il y a quelques dionysiens qui y vont, mais moi je considère qu’on ne va pas au festival pour faire voir qu’on est bien habillé ou pour rencontrer, pour papoter avec madame de… (…). Avant il y avait un kiosque sur la place Jean-Jaurès, à cette époque-là il y avait des sociétés de musique à Saint-Denis, maintenant il n’y a plus rien, alors on a de la belle musique mais est-ce qu’on accroche le populo avec ça ?ˮ (p. 98)
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Pour le moment, il se laisse imprégner, c’est trop tôt pour échanger. Et il doit penser en noir et blanc, ce n’est pas facile. C’est très différent de son travail habituel. Il voudrait retourner aux 3000 pour photographier cette tour. Cette photo, il la lui faut, vraiment. “Cette photo, il me la faut”: une phrase entendue plusieurs fois en trois jours. “Il me la faut”? J’y entends une prise de possession. En pensant à Raymond Depardon écrivant au sujet du désert, je lui oppose que la banlieue est un endroit qui se mérite, pas un endroit qui se prend. Il y a eu tellement d’images volées, détournées, utilisées, manipulées. Et d’ailleurs, je n’étais pas à l’aise quand il tournait autour de nous pendant cette discussion avec les jeunes à la chicha, et je ne suis pas sûre qu’on puisse publier les photographies: ils sont mineurs. André n’est pas d’accord et je sens bien que je l’énerve. Avant de partir, l’éditeur nous a précisé qu’il nous faudrait faire remplir un formulaire aux personnes photographiées avant publication; le droit à l’image est devenu draconien. Mais nous n’avons pas pris le formulaire avec nous. Comment conclure une rencontre improvisée par un formulaire? Il faudra prendre les adresses, écrire ou revoir les gens pour leur demander leur autorisation. Moi, ça ne me déplaît pas. Ils pourront ainsi avoir leur photo et décider; ce sera une occasion de les revoir, peut-être de se raconter plus. André objecte: “Et la liberté de l’artiste? Je ne suis pas un journaliste, c’est une œuvre d’art. Il faut aussi défendre le droit de dénoncer!” Oui, mais il y a des contextes où le témoignage, la prise de photos peuvent être vécus comme une prise de pouvoir, comme du vol. Ne pas se laisser déposséder de son image, de celle de son quartier, c’est aussi défendre son existence. Et moi, vais-je faire relire mon manuscrit aux personnes que nous rencontrons? Je dois bien dire que je n’y avais pas pensé.
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Le soir, en reprenant mes notes, je repense à cette phrase définitive de François à ce point du voyage : "Et enfin il n'y eut plus d'agriculture du tout." A Roissy, village global enfermé entre nœud routier et aéroport, on ne peut que confirmer ce constat, mais l'agriculture n'a peut-être pas dit son dernier mot dans cette plaine de France. Elle n'a pas fini ses reconversions et son entreprise de séduction de nouveaux publics, consommateurs, jardiniers, agriculteurs. Rien d'inéluctable ni de continu dans ce que l'on appelle le progrès, c'est peut-être ce que depuis trente ans nous avons appris.
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Dans un spectre politique aussi large, l'utilisation partagée, à gauche comme à droite, du même terme empowerment atteste ainsi d'un tournant politique qui amène à considérer comme cruciaux les enjeux de pouvoir locaux, la question de la participation et le rôle de l'individu dans la mise en oeuvre de projets sociaux, économiques et politiques, conduisant à reconsidérer les formes de gouvernement et de gouvernance.
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L'éclatement des paysages nous en a fait oublier la proximité. L'usager des transports en commun perçoit les morceaux de puzzle dans une sorte de linéarité ordonnée par les lignes de bus, mais quand le piéton reprend son autonomie, la géographie reprend aussi ses droits.
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Revoilà le confort aseptisé et impersonnel des hôtels modernes: chambre blanche, télévision en hauteur face au lit. Du septième étage, on découvre une vue plongeante sur la banlieue et sur le périphérique et le serpent lumineux des voitures qui filent: un spectacle silencieux, vu d’en-haut, comme souvent les urbanistes voient la ville. Je pourrais rester des heures à me laisser emporter par cette ligne vivante qui marque la césure entre Paris et sa banlieue. Nous nous rapprochons dangereusement de la capitale et il faudrait faire attention à ne pas se faire happer.
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Il ne s’attendait pas non plus à ce paysage. Il avait dans la tête des images de barres, de tours, des autoroutes, de la densité. Et finalement, c’est assez vert, il y a des espaces de détente, des parcs, s’étonne-t-il. Il attendait quelque chose de chaotique et on passe de cités HLM à des pavillons, un paysage assez ordinaire en fait. Il fait beau, c’est le printemps, il y a des fleurs.
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Première soirée de notes, moi sur mon ordinateur à partir des gribouillages de mon carnet, tandis qu’André sur son cahier format A4 à la couverture noire croque et titre chaque photo prise dans la journée. Aujourd’hui ce sera : “Châtelet vidéosurveillance”, “gens dans le RER”, “SDF+murs”, “Roisy airport”, Avion près des feux”, “Le Thillay, petite maison caravane”…
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