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4.36/5 (sur 39 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Installée dans un petit village du Jura depuis 2020, Marie-Hélène Branciard a vécu à Lyon, Paris et Dijon.
Elle a été chargée d’études sociologiques, pigiste, rédactrice en chef du magazine Planète Spook (CRIJ Bourgogne), webmaster pour un site dédié à l’environnement. Désormais à son compte, elle crée des sites Internet, des logos et rédige des articles pour des entreprises ou des associations.
En tant qu’autrice elle a donné vie, entre autres, à la commandante Carole Jourdan qui mène tambour battant des enquêtes hors des sentiers balisés.
Attachants, drôles, vifs, ses personnages donnent envie d’être de la bande même quand le livre est refermé. La plupart de ses lectrices et lecteurs s’en sont fait des amis qu’ils attendent avec impatience d’un roman à l’autre.

Elle est l'autrice d'un roman noir, "Les loups du remords" (2015), d'une nouvelle noire "Le Père Noël est paffé" (2021) et de 2 polars, #Jenaipasportéplainte (2016) et "Les Pixels Morts" (2022). Un 3e polar est en cours d'écriture.
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Source : http://poutan.fr
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Bibliographie de Marie-Hélène Branciard   (6)Voir plus

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
C’est dimanche, il est tôt, Paris sommeille. Il fait beau. Il fait presque toujours beau en ce moment. La planète se réchauffe. On va vers la fin du monde, le cœur léger, grâce à ce temps merveilleux qui empêche toute prise de conscience. Ce serait peut être différent si la terre refroidissait, on se bougerait sans doute un peu plus.
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Tu parles à Psylvia de ce que Storm t’a confié à propos de leur jeunesse. Cette révolution qu’ils voulaient faire. Tu lui dis à quel point ça t’avait impressionnée… Elle soupire, te lance son regard si intelligent et te dit qu’ils ont souvent été très cons, manipulés par de tout petits livres rouges qu’elle n’aurait même pas la force de relire. Elle t’explique le bourrage de crâne, l’intégrisme, la méfiance face à tout ce qui était beau et léger et la dureté des rapports entre les gens. La douceur, l’amour… tout ça c’était bourgeois. Et une fois qu’on avait dit ça, on avait tout dit. Il y a peut-être une chose qu’elle regrette : la recherche d’un absolu, le fait d’être prêt à tout pour défendre une cause qu’on croit juste. Mais sinon…
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Ce jour-là , elle était seule devant Paris et ses toits qui clignotaient sous les derniers rayons de soleil. Un nuage rose s’effilochait. Un moment parfait auquel elle aurait sûrement donné un sens autrefois. Elle aurait ramené l’instant, l’univers, le ciel bleu transi déjà mangé par la nuit, à elle, à lui , à leur rencontre.
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C'est bizarre comme on prend goût à la solitude. Comme elle vous empoisonne tout doucement. On pourrait sortir, voir du monde... mais on y a goûté et c'est trop tard.
Mais il faut faire gaffe, comme toutes les drogues, la solitude se venge un jour ou l'autre.
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Mafalda ignore superbement la bande de morveux qui ricane sur son passage. Avec ses cent kilos, elle a appris à gérer les moqueries au quotidien. Quoi qu’il arrive, où qu’elle se trouve, on la remarque… Son perfecto rose et sa perruque peroxydée n’arrangent rien à l’affaire mais la font se sentir bien, calée dans son armure délirante. Elle ne résiste pourtant pas longtemps à coller une trouille bleu à ces merdeux qui la suivent en la sifflant. Elle se retourne d’un bloc en imitant le Haka des All Blacks :
— Ka mate ! Ka mate ! Ka ora ! Ka ora ! Tenei te tangata puhuruhuru !
Plus un mot. Maf enchaîne ses postures menaçantes du haut de son mètre quatre-vingt. Calmés les mômes !
Elle s’arrête aussi vite qu’elle a commencé. Pas que ça à foutre non plus. Elle s’engouffre dans sa Smart en lançant aux gosses tétanisés :
— Eh ouais, j’ai une Smart ! Ça vous fait marrer aussi les p’tits cons ?
Alors que sa bagnole renâcle à démarrer, elle lance un regard vers l’armée de lutins, prête à en découdre. Plus un chat : son Haka a encore fait ses preuves.
— Non mais ! lance-t-elle en démarrant.
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Tout à l'heure, Margaret Thatcher l'a fait tournoyer sur lui-même à deux ou trois reprises, par pur sadisme. A ses côtés, l'autre, cachée derrière son masque de Kim Jong-un, pianote nonchalamment sur son I-phone.
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« Bâtardes … Hermaphrodites… Dégénérées… »
La DJ arrache son casque, lâche la manette et se fige. Après tous ses efforts pour pondre un texte qui dirait enfin ce qu’elle ressent, les mots se sont posés. On dirait qu’ils attendaient qu’elle lâche l’affaire, qu’elle se plonge dans ses jeux vidéo pour émerger. Elle ne sait pas trop pourquoi, mais cette fois la musique ne suffit plus. Elle a envie de dire, d’hurler… et ces trois petits mots vont lui ouvrir la voie.
Sur son Home cinéma, Arya Stark traverse péniblement un territoire dévasté. Accrochée à son épée, La Belette attend comme un bête avatar en panne qu’elle veuille bien l’aider. DJ Amy s’en détourne pourtant : Game of Thrones attendra...
Posé sur son lit, un petit ordi somnole en ronronnant. Elle le réveille sans scrupule en posant ses deux mains sur le clavier encore chaud… Les paroles coulent sans effort :

Casquées de bruits et de fureur
Elles traversent le temps
Le soleil est en deuil
Il neige sur les écrans fêlés
De leurs vies blanches…

Elle ferme les yeux, s’étire, secoue la tête et lance un SOS à la nuit qui colle aux immenses baies vitrées… Dehors Londres bouillonne. Il faut faire le vide, revenir à ces trois mots qui ont surgi comme par magie…

Bâtardes… Hermaphrodites… Dégénérées…
Perchées sur leurs clouds
Casquées de bruits et de fureur
Dans leurs armures 3D
Elles ont tout oublié…
La clé des mots clés
Le tag des hashtags…
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« Ton avatar caché entre deux touches de mon clavier
Aucune trace du mal que tu m’as fait… en vrai
Mais tout est brisé au fond de moi… en moi
Mais #jenaipasportéplainte
But #Ididntreport
Aber #ichhabenichtangezeigt »
Tout a commencé quand j’ai lu ce poème glauque sur le Facebook d’une M@rylin aussi victime que la vraie… Et puis il y a eu cette série de tweets avec le hashtag #jenaipasportéplainte. Des femmes du monde entier qui ont expliqué en 140 caractères pourquoi elles n’ont pas porté plainte après un viol ou une agression sexuelle :
– Parce que c’est lui qu’on a cru
– Parce que j’étais saoule
– Parce qu’un psy m’a dit que ce n’était pas un viol s’il n’avait pas d’arme
– Parce que je n’ai ni crié, ni mordu, ni frappé
– Parce que c’était le mec avec qui je vivais…
Il y des tas de raisons pour ne pas porter plainte après un viol. Mais moi, j’ai porté plainte et j’ai perdu… Le salopard qui m’a violée a nié et je n’ai pas pu prouver sa culpabilité. Alors, quand j’ai lu tous ces messages je me suis dit : « Mais putain de bordel de merde pourquoi pleurer partout qu’on n’a pas porté plainte ?!! Ca leur fait une belle jambe aux violeurs… CA peut même les conforter dans leurs certitudes d’être intouchables ce type de message. »
Alors, les filles, je vais vous raconter ce que j’ai fait…
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Ils sont cinq, alignés devant l’immense mur. Ils ont préparé les panneaux numérotés qu’ils encollent avant de les passer à Fifi. Daria est impressionnée par l’organisation. Excepté le froissement du papier et les seaux de colle qui heurtent parfois le sol ou le mur, les street-artistes œuvrent dans un silence parfait. Derrière elle, Zabou enregistre la scène. Elle se déplace avec agilité le regard bloqué sur son écran de contrôle. Sous leurs yeux, la fresque prend forme à toute allure. La journaliste la découvre pour la première fois. Elle sait que d’autres équipes d’artistes sévissent au même moment dans plusieurs quartiers de Paris et dans toutes les grandes villes d’Europe. A Porto, Berlin, Édimbourg… des artistes de tous horizons dénoncent le silence et l’hypocrisie de l’Église face à la pédophilie de ses prêtres.
Tout a été minutieusement préparé depuis des mois. Daria n’est qu’un minuscule rouage dans la machine à dénoncer mais elle prend son rôle très au sérieux. Elle a été recrutée par Zabou qui connaît son travail et les articles qu’elle écrit, principalement pour Têtu. La jeune journaliste est chargée de rédiger un texte qui sera lu en voix off. Elle balance quelques phrases dans son dictaphone mais elle sait qu’il ne sera pas nécessaire de les réécouter. Ce qui se passe sous ses yeux est tellement fort qu’elle n’aura qu’à s’installer devant son clavier pour que tout se mette en place…
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Marco ricane, il attrape le menton de Fanette et l'oblige à le regarder en face. Presque aussi grande que lui, la jeune femme lui lance un regard noir avant de lui cracher au visage. Après un temps assez long, Marco s'essuie calmement, comme pensif, puis la gifle avec une violence inouïe. Fanette rebondit contre le mur en parpaings et s'écroule au sol. Elle retient ses larmes.
Surtout ne pas pleurer, ne pas montrer sa vulnérabilité, ces salauds adorent ça!
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