« Les cœurs des femmes sont comme ces petits meubles à secret, pleins de tiroirs emboîtés les uns dans les autres. On se donne du mal, on se casse les ongles, et on trouve au fond quelque fleur desséchée, des brins de poussière ou le vide. »
Nous partageons ta souffrance tout autant que nous la comprenons, nous sa famille, ses amis, tous ceux qui l’ont connue…
Adèle... J'admire ta façon d'être. Même si j'ai souvent rêvé, je te l'avoue, que tu sois plus facile, plus malléable, moins libre. J'aurais voulu, sans me le figurer vraiment, que tu me promettes que j'étais le seul et l'unique, que tu ne voyais que moi, que les autres hommes n'existaient pas... Je sais que ce sont des fadaises ou, tout du moins, des constructions mentales, des croyances. Mais j'ai besoin d'être rassuré. Comme tu l'as dit à l'autre Machin, je suis un anxieux. Il va me falloir vivre maintenant sans toi. En plus, j'ai ton amant sur le dos. T'avais de drôles de goûts, ma douce... Un Nounours mal fini, qui tripote son duffle-coat comme si c'était un doudou. D'ailleurs, il va se pointer dans une heure... Lui et moi, on est inséparables, aujourd'hui. Tu te fous de moi, Adèle, non ?
Entre deux êtres doués de bonne volonté et d’imagination. On doit pouvoir se créer une vie qui nous ressemble… » J’avais secoué la tête, on avait discuté des heures. Et on avait développé un code de conduite commun, entre des ébats joyeux ou graves, mais si souvent délicieux…
Me voilà confident des états d'âme amoureux de l'amant de ma femme. Je progresse ou je m'enlise.