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Critiques de Marina Picasso (22)
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Grand-père

"Les créateurs ont-ils le droit d'engloutir et de désespérer tous ceux qui les approchent ?

Leur quête d'absolu doit-elle passer par une implacable volonté de puissance ? Leur oeuvre, fût-elle lumineuse, mérite-t-elle un aussi grand sacrifice de vies humaines ?"(p. 15 / Folio Gallimard, 2018)



Un récit fort , bouleversant, épuré, sur le grand Homme rédigé par sa petite -fille, Marina Picasso, de longues années après... les souffrances et les chocs de sa jeunesse !.



Une lecture qu'un ami vient de m'offrir...Ami avec qui j'ai partagé des années communes de "libraire" aux Musées Nationaux !



Un récit lu quasiment d'une traite... des mots d'une adulte blessée qui a dû passer plus de 10 années, en analyse, pour évacuer les trop violentes souffrances d'enfant, face à un géant de grand-père, centré sur son art, se nourrissant de ses proches pour son parcours d'artiste...Un hommage très tendre à une grand-mère adorée, Olga... et surgissent dans mes yeux, les extraordinaires portraits d'Olga, la première femme de Picasso,que ce dernier immortalisa, tout en la rejetant ensuite, dans une détestation grandissante et l'oublia, sans que celle-ci n'exprima un mot négatif à son encontre... en présence de son fils, Paulo, ni ses petits-enfants, Marina et Pablito...



"Pourquoi n'ai-je pas compris que Picasso était indifférent à tout ce qui n'était pas son oeuvre ? le coeur de sa vie n'était ni Pablito, ni moi, ni mon père, ni ma mère, ni Olga, ma grand-mère, ni les femmes qui sont mortes pour lui. Une seule chose comptait: la peinture et rien d'autre. Pour créer, il lui fallait anéantir tout ce qui gênait sa création. "Un tableau" , disait-il à Christian Zervos, le fondateur de la revue -Cahiers d'art-, " un tableau est une somme d'additions. Chez moi, un tableau est une somme de destructions. " (p. 94)



Il est toujours extrêmement complexe et ambigu de lire des histoires familiales douloureuses de personnes célèbres... là, on ressent si fort les douleurs insupportables de la petite Marina, en relation fusionnelle avec son frère "siamois", Pablito, qui se suicidera très jeune, le jour même de la mort de Picasso...Tous ces morts, ces existences finissant dramatiquement... Quel prix à payer pour l'oeuvre et le sacre du Grand Homme !!!



Troublante et dérangeante histoire qui donne la part d'ombre d'un artiste de génie...narcissique et obsédé par son oeuvre, au détriment des êtres les plus proches... qu'il a dévorés sur son passage !



"A aucun moment l'ensemble de ma famille n'a pu se soustraire à l'étau de ce génie qui avait besoin de sang pour signer chacune de ses toiles: le sang de mon père, de mon frère, de ma mère, de ma grand-mère, le mien et celui de tous ceux qui, croyant aimer un homme, ont aimé Picasso." (p. 15)



Marina, pour sa grand-mère vénérée, Olga, son frère adoré disparu tragiquement... parviendra à transformer les ruines , en champ d'espoir, à aider les enfants du bout du monde...à créer une vraie famille aimante, des enfants à elle et trois enfants vietnamiens adoptés...

Un beau parcours de vie, de résiliente....Une Renaissance, une Reconstruction qui forcent l'estime et l'admiration face à cette femme qui a transformé en lumière éclatante les ombres si pesantes du passé !
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Grand-père

J'ai été sensible à ce récit. Poignant. MP a visiblement réussi à s'affranchir d'un héritage familial toxique. Lourd. Elle s'est donnée de la peine. Ecrire pour ne pas subir. Elle avait besoin de faire la paix avec elle-même: de comprendre. L'effort de comprendre. Dépasser l'émotion, faire face, oser parler ouvertement de la souffrance familiale, cachée, étouffée, quitte à ternir, égratigner une image, un poncif médiatique, un tabou. MP a su se réapproprier, comme on dit, son histoire. Elle s'exprime sans pathos, en femme équilibrée. Apaisée. Elle est pertinente. Convaincante. Elle parle de son grand-père avec bon sens. Bon sens qui, comme on le sait, n'est pas la chose la mieux partagée au monde, loin de là, et qui n'exempte pas les artistes. Son récit sonne juste, il est recevable, parfaitement entendable. Une histoire vécue et vieille comme le monde .. .
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Grand-père

Depuis la mort de Picasso, beaucoup de vrais traits de caractère de ce monstre sacré ont été découverts et je pense que le récit de Marina, bien que subjectif, contient une grande part de vérité.

Que de souffrances a dû endurer sa famille, ultra complexe du fait des nombreuses femmes et enfants légitimes ou illégitimes

qui ont fait partie de sa vie.

On peut ainsi se demander comment un homme qui avait adulé son fils enfant a pu le rejeter adulte en lui interdisant d'exercer les métiers qu'il aurait aimé exercer, en le traitant comme un serviteur.

Avait-il peur qu'il lui fasse de l'ombre?

Il n'y avait peut-être de place que pour un seul Picasso.

Vraisemblablement, ses passions ne permettaient pas à Picasso d'aimer autrui.

Seul lui pouvait l'être, tout en dédaignant ceux qui tentaient de lui manifester un peu de tendresse.

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Grand-père

Marina Picasso après de longues années d'analyse pour guérir d'une douleur étouffée depuis l'enfance, fait dans ce récit un retour sur son passé tragique. Bien évidemment, les détracteurs pourront en dire qu'il s'agit là d'une affaire de famille et qu'il y a là un petit côté malsain à regarder par le trou de la serrure ; mais il me semble que ce récit, hors le fait qu'il lui a été dicté sans doute à dessein d'exorcisme supplémentaire pour elle, doit être regardé avec distance. Bien sûr son témoignage est bouleversant, et le premier mouvement est de prendre partie : « quel sale type quand même ! » car quoi de plus terrible et choquant que la détresse d'un enfant qui cherche désespérément sa part d'amour... Bien sûr certains passages vous coupent le souffle et forcent l'incrédulité sinon la colère devant tant de cruauté :" - Monseigneur ne veut pas qu'on l'ennuie.Tête basse, nous rebroussions chemin. Grand-père appartenait aux autres. Il n'était pas pour nous.Nous n'arrivions pas à comprendre pourquoi tant de gens l'admiraient. A t-on le droit d'admirer une personne qui refuse sa porte à des enfants ?"

Mais petit à petit, Marina pose et se pose, au fil de son analyse, les vraies questions : "Les créateurs ont-ils le droit d'engloutir et de désespérer tout ceux qui les approchent ? Leur quête d'absolu doit-elle passer par une implacable volonté de puissance ? Leur œuvre, fût-elle lumineuse, mérite-t-elle un aussi grand sacrifice de vies humaines ?"

Voilà me semble-t-il toute la question que pose ce récit.



Et, comme l'avait prédit le maître: «Quand je mourrai, ce sera le naufrage; beaucoup seront aspirés par le tourbillon»

Effectivement, Pablito le frère de Marina s’est suicidé deux mois après les obsèques de Picasso. Leur père est mort de son alcoolisme peu de temps après. Parmi les compagnes de Picasso, Marie-Thérèse Walter s’est pendue en 1977 et Jacqueline Roque sa deuxième épouse s’est tiré une balle dans la tête en 1986. Dora Maar est morte dans la misère au milieu des toiles de Picasso qu'elle refusait de vendre afin de garder pour elle seule sa présence. C’est beaucoup de dégâts j'ai envie d'ajouter à la gloire d'un seul homme !



Mais malgré tout, malgré autant de souffrance et peut être à cause de tant de souffrances, Marina un peu réconciliée avec son passé à pu prendre la mesure des parts de chacun dans son histoire et sinon pardonner, du moins laisser à son grand père celle qui lui revient : “A travers le prisme de mon père, il était méprisant et avare. A travers celui de ma mère , il était pervers et insensible. Jacqueline, avec ses “Monseigneur”, nous assénait le coup de grâce. ... Nourrie de cette légende, je l'ai longtemps tenu pour seul responsable de notre détresse.” .... Aujourd'hui – et c'est pour cette raison que j'ai voulu ce livre- je découvre que mon grand-père nous a été volé. Alors que nous aurions pu glisser librement dans sa vie..."

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Grand-père

Marina Picasso nous livre à petites touches les souvenirs de son enfance et de sa jeunesse dans une famille dysfonctionnelle (voire pathologique), celle de Picasso, le Maître, le Dieu, Monseigneur...

Une équipe d'adultes tous plus névrosés les uns que les autres.

Elle ne s'en sortira qu'après des années d'analyse et mettra sa fortune à la disposition d'oeuvres venant en aide aux enfants les plus abandonnés du Vietnam. Une façon de se reconstruire à travers la construction d'autres enfants.

J'ai trouvé ce livre intéressant, tout spécialement l'évolution de Marina qui, au fond, sera la seule à s'en sortir (de très nombreux suicides émaillent l'entourage de Picasso).

Elle réussit à mettre un peu d'humanité dans son analyse de cette famille impossible. C'est peut-être ce qui l'a sauvée.
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Grand-père

Je me souviens d'avoir passé un moment désagréable à la lecture de ce livre. J'ai eu l'impression d'assister au procès de Picasso qui avait l'air d'être un salaud (n'ayons pas peur des mots) mais cette intrusion dans une famille m'a mis quelque peu mal à l'aise.



On ressent le malheur et l'angoisse de cette femme qui est la petite fille du peintre, j'ai bien compris le rôle destructeur de ce grand-père dans la famille, qui ne levait pas le petit doigt et laissait crever de faim son enfant et ses petits-enfants... Le fils de Picasso était considéré comme un moins que rien aux yeux de cet artiste nombriliste et prétentieux, un fils indigne. Il ne s'est finalement jamais intéressé à lui, ni à son petit-fils (qui se suicidera), ni à sa petite-fille qui recherchaient tous son amour. Cet homme adulé de tous n'éprouvait que peu (ou pas) d'amour pour ses proches qui en ont souffert énormément.



Je ne sais pas ce que cette femme cherche réellement à mettre en lumière à travers ce livre : la difficulté de vivre lorsqu'on est la descendance d'un artiste aussi célèbre et nombriliste ? Cherche-t-elle à mettre en garde contre les perversions et les souffrances qu'engendrent la célébrité et l'adoration ? Ou est-ce pour elle la meilleure thérapie pour avancer et tourner une page définitive sur ce passé douloureux ?

Je dois bien avouer que je ne sais pas très bien ... nul besoin d'être célèbre pour briser des vies lorsque celles-ci veulent tant être reliées à la notre et dont on se désintéresse totalement. La célébrité de Picasso, tellement mise en avant ici, ne permettra sans doute pas de le faire comprendre à la majorité.
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Grand-père

A travers ce livre, Marina nous dévoile son enfance, le manque de ne pas avoir eu un grand-père affectueux, le divorce aussi de ses parents qui a encore plus engendré la distance de son père avec elle et son petit frère Pablito. Ce dernier qui a aussi mis fin à ses jours, ne supportant plus de porté le nom de Picasso, de ne pas pouvoir avancer dans la vie comme il l’aurait voulu.

Quant à la mère de Marina, belle-fille de Picasso, elle se mettait en avant d’être sa belle-fille quand cela l’arrangeait mais sinon, elle le dédaignait quand elle se plaignait de ne pas avoir d’argent et que Picasso ne lui venait pas en aide financièrement. Mais, Picasso n’était pas matérialiste, il s’habillait avec de vieux habits, voulait aussi je pense, que son fils assume et prenne en main sa famille.

La manière dont se livre Marina sur son enfance est directe, sans fioritures, sans but non plus que l’on prenne parti, ce sont juste sa souffrance et ses regrets qu’elle nous partage et enfin le bonheur qu’elle a trouvé maintenant en se consacrant aux orphelins du Vietnam dont elle en a adopté trois.

Pour conclure, c’est une autobiographie intéressante qui nous fait comprendre le fardeau de porter « un grand nom » et de vivre pourtant dans l’ombre de celui-ci et aussi, de nous dépeindre Picasso en tant que grand-père et non en tant qu’artiste.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Grand-père

Quelle déception pour quelqu’un comme moi qui aime les œuvres de Picasso de découvrir un homme tel qu’il est décrit dans ce livre ! Même si l’idée générale du livre n’est pas vraiment quelque chose de nouveau pour moi, puisque j’ai eu l’occasion d’écouter des reportages sur Picasso ou d’autres dans lesquels intervenait Marina Picasso.



Mais alors que l’on imagine que les gens qui ont de l’argent doivent faire le bonheur autour d’eux, en fait ici on se rend compte qu’au contraire ils détruisent les autres.

Est-ce un besoin inconscient du créateur qui ne peut réaliser son œuvre qu’en détruisant ceux qui l’entourent, auprès de qui il puisse sa source, son énergie, son inspiration peut être aussi.



On ne peut que souffrir de ces souffrances vécues par les enfants et les petits enfants du maître. Mais on peut s’étonner aussi de leur manque de réaction. En fait, ici j’ai l’impression que l’artiste à un tel charisme que nul n’ose s’en séparer, s’en détacher, tout en sachant qu’il détruit ceux qui l’aiment, ceux qui on aussi besoin de lui que lui à sans doute besoin d’eux. Impossible de s’éloigner, tout en sachant que Picasso détruit leur vie et celle de leurs proches. Et puis j’ai aussi l’impression qu’il exerce une telle attraction sur les êtres que chacun cherche à le garder pour soi, au risque de le détruire : N’est-il pas obligé lui aussi de se construire une personnalité insensible, dure, pour pouvoir poursuivre sa création, mener à bien son œuvre envers et contre tous.

Impossible pour un géant de vivre normalement ?

Impossible s’il décide aussi de vivre de cette façon, au mépris des sentiments, des besoins, des autres.



Il semble bien difficile de vivre à l’ombre de Picasso, comme elle nous le dit, presque tous ceux qui l’ont côtoyé et tant admiré, aimé, sont morts dans la douleur de sa perte ou bien ont été détruits par sa présence, mais aussi et surtout par son absence dans leur vie.



On dirait que Marina avait besoin de ce livre, au même titre que de son analyse, pour faire son deuil de ce grand-père si présent, si exclusif, pour renaître de sa douleur, de la perte de ceux qu’elle aimait tant.

J’ai eu l’impression qu’elle avait également besoin du regard des lecteurs pour finir son travail de deuil, un peu comme si nous étions là pour donner un sens à sa douleur, pour l’excuser puisque la puissance du maître est si présente que nul n’aurait pu y échapper, alors pourquoi elle ou Pablito auraient-ils pu y arriver mieux que les autres : le lecteur devient témoin, mais aussi celui qui valide les faits, qui leur donne leur raison d’être.



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Grand-père

Quel livre intéressant et attendrissant

La famille Picasso une famille digne d'un roman

J'ai découvert un grand père un peu farfelu.

L'argent ne fait pas le bonheur
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Grand-père

J’ai beaucoup aimé ce livre, témoignage sobre, pudique et pourtant plein de souffrance et de ressenti. C’est le revers de la médaille, la face cachée et sombre de la légende Picasso. On ne sent pourtant ni colère, ni haine dans les propos de Marina Picasso, seulement beaucoup de souffrances et de blessures que le temps est venu atténuer, si n’est cicatriser, au terme d’une longue analyse. On est surtout émus par la rage de vivre et de survivre à ce génie tyrannique qu’était Picasso, rage que ni son père Paulo ni son frère Pablito n’ont eu pour les sauver.
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Grand-père

Une destruction crue et acérée du mythe de l’artiste Picasso par sa petite-fille même. Marina déteste par dessus tout les historiens d’art qui mettent cet homme sur un piédestal, l’admirent et le couvrent d’éloges. Peu lui importe Picasso l’artiste. Ce qu’elle cherche, ce qu’elle désire au fond c’est Picasso le grand-père, aimant et tendre. Mais l’Espagnol ne vit que pour son art et son propre plaisir, ses propres joies. Le reste ? Il n’en a que faire.

Dans un style d’écriture bien particulier fait de phrases courtes et percutantes qui ne laissent pas de place au doute, Marina Picasso nous dresse un portrait intime de l’artiste. J’ai aimé lire la souffrance de Marina et Pablito son petit frère, enfants impuissants face à l’ogre Pablo. J’ai lu un autre Picasso, indifférent face à la douleur de son propre fils et de ses petits-enfants, égoïste, autolâtre, avare de sentiments et d’affection pour les siens. C’est un texte assez dur, entre mort, revendications, cris du coeur, suicide et dépression. On sent les séquelles, les blessures toujours ouvertes, le manque d’amour, le vide qui ne pourra jamais être totalement comblé. On sent toute la rage, la rancoeur de Marina pour son grand-père qui l’a dévastée elle et sa famille.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Grand-père

Picasso aimait enjoliver ses mythes personnels. Ici, le mythe est réinventé sous un nouvel angle.



Marina Picasso nous raconte la richesse mais surtout la souffrance et le poids detre la petite fille de Pablo. Homme à femmes, tyran, égocentrique, pervers narcissique, Picasso a finalement eu une vie aussi sombre que son Arlequin.



Après une thérapie de presque 15 ans, Marina raconte comme un exutoire les anecdotes et sa vie hantée par Pablo. Fan ou non de l'artiste, ce livre est passionnant de bout à bout.
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Grand-père

Définitivement ce type d’autobiographie me dérange par le sentiment de voyeurisme que je ne peux m’empêcher d’avoir avec ce type de lecture. Alors définitivement je ne lirai plus de biographie d’un personnage célèbre écrite par un proche : il y a toujours un côté règlement de compte.
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Grand-père

Une biographie et autobiographie d'une grande pudeur pour évoquer une infinie souffrance sans jamais rompre avec un sens aigu de l' humain et une tendresse, une admiration pour un homme aussi génial qu'inébranlable.
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Grand-père

Certains ont parlé de voyeurisme dans leur critique. Je ne le vois pas ainsi. Certes, on entre dans l'intimité de Picasso, mais n'est-ce pas le lot de tout texte autobiographique? Je trouve intéressant de découvrir un artiste sous un autre angle. Par ailleurs, dans la mesure où l'auteur semble se libérer d'un poids en écrivant ce roman, je ne trouve pas cela malsain.



J'ai apprécié le roman et j'ai été surprise par la rapidité avec laquelle il se lisait. Néanmoins, je n'ai pas adhéré aux propos de l'auteur. Et là, certains me diront que c'est facile à dire, je n'étais pas à sa place, je n'ai pas vécu ce qu'elle a vécu... Mais alors c'est qu'elle n'est pas allée assez loin si je n'ai pas compris! Pour moi, elle se trompe d'ennemi: elle ne cesse de critiquer son grand-père, de se décharger de sa rancune voire de sa haine. Mais ne serait-ce pas plutôt contre ses parents qu'elle devrait en avoir? Elle attend une affection particulière de son grand-père et n'insiste pas assez sur l'égoïsme et l'abandon de ses père et mère. Ou alors, elle allège cet égoïsme et leur déséquilibre en le mettant sur le compte de Picasso. Je trouve cela trop simple!



En tous cas, ce fut un roman intéressant sur les liens filiaux et sur la difficulté d'être "l'enfant de..."
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Grand-père

À lire mais en dernier. À ne surtout pas lire si vous cherchez à découvrir Pablo Picasso, ce livre va tout simplement vous dégoûter.

Picasso sous un autre angle, je savais que ce grand artiste était un peu fou, méchant et bizarre mais quand j'ai fini le livre j'ai presque regretté de l'avoir commencé. Il y a aussi un côté règlement de compte que je n'ai pas aimé.



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Grand-père

"Grand-père"... ou quand le mythe s'effondre ! J'aime l'artiste, mais aurais-je aimé le père, le grand-père ? Le témoignage semble plus vrai que nature, violent parfois au point que l'attitude de l'homme nous gêne, finit par gommer l'image de l'artiste. Marina Picasso nous fait voyager avec elle entre douleur et pudeur, un voyage qui semble libérateur... à nous lecteurs, de nous libérer ensuite si, comme moi, on a idéalisé l'artiste... pas simple !
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Grand-père

Rancune évidente. Écrit par l'une des petites filles de ce grand artiste, ce livre devait nous en apprendre beaucoup sur la vie dans cette famille armée d'un grand nom. Malheureusement, nous apprenons pas grand chose étant donné que Pablo Picasso n'était pas quelqu'un de chaleureux ou présent dans la vie de ses proches. Aucune qualité littéraire, 200 pages qui se lisent rapidement mais sans réel plaisir. Les 2 étoiles sont pour m'avoir fait voir le personnage différemment, c'est-à-dire avare, insensible et profiteur.
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Grand-père

En ce début de XXIè siècle, les gourous du développement personnel ne jurent que par la "résilience", il semblerait que l'auteure de ce livre en soit dépourvue.



Ce livre est truffé de rancoeur et reproches déguisés, de sentiments et propos paradoxaux. Un goût de règlement de comptes. Sans parler de fausse humilité.

Le fardeau de son patronyme semble avoir deux poids, deux mesures. C'est insupportable !



L'auteure met en lumière tout le poids de sa souffrance. Une souffrance liée à un unique coupable : Picasso.

Au final, ce qui ressort du récit de son enfance, puis de son adolescence, c'est une sorte de victimisation dans laquelle elle semble se complaire (possiblement, sans même s'en rendre compte).

En considérant l'état du monde et la souffrance véritable d'un très grand nombre d'être humain, certaines complaintes et tournures sont fatigantes, déplacées, voir outrageantes !



Au final, je dirais que si j'avais eu à acheter ce livre, j'aurais perdu de l'argent. N'ayant fait que l'emprunter à la médiathèque, ce n'est que mon temps que j'ai perdu.
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Grand-père

Si vous cherchez une biographie de Picasso, ce n'en est pas une... Il s'agit du récit de l'enfance malheureuse d'une de ses petites filles. Marina Picasso nous raconte les premières années de sa vie, qui correspondent aux dernières années de la vie de Picasso. C'est le récit plutôt triste d'une petite fille malheureuse en manque de repères familiaux. J'ai été assez déçue par le contenu, et l'écriture n'a rien d'exceptionnel.
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