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Citation de Ziliz


- Tu te plairais aux Fauvettes, toi... [...] Un squat rural. Vingt ans qu'ils existent, avec des hauts et des bas, des gens qui passent, d'autres qui restent...
- Ils cultivent ?
- Bien sûr. Répartition du travail selon les compétences de chacun, tâches collectives... une organisation beaucoup plus complexe que la nôtre.
- Tu y as vécu ?
Tonio ne répond pas tout de suite, comme s'il n'avait pas entendu la question. Il va simplement chercher la réponse très loin, au coeur de ses souvenirs. Difficile de savoir s'ils sont bons ou mauvais, lorsqu'il souffle :
- Oui. Mais c'était il y a longtemps. J'y passe régulièrement.
- [...] Pourquoi t'es parti ?
Le visage de Tonio se fend dans un grand sourire.
- Déjà, ils sont végétariens ! Et tu vois, moi, le boeuf, je pourrais le manger encore vivant. Les galettes de boulgour, les lentilles marinées, le riz sauvage qui croque sous la dent, tout ça...
Tonio ricane et ça résonne caverneux. Ses yeux brillent de malice tandis que son rire vire à la toux, encore.
- Au bout d'un an, j'aurais pu bouffer un gosse ! Et puis, c'est pas assez... punk, pour moi.
- Punk ?
- Comment t'expliquer ça ? En fait, eux font le pari de vivre hors de la société. Moi, je préfère vivre dedans, mais à ma façon, quitte à foutre le bordel. Tu vois ?
- Tu veux dire que c'est un îlot de résistance, mais que ça sert à rien parce que personne le sait ? Toi, t'as envie de mettre sous le nez des cons leurs vies de cons !
- Même pas. J'aime les gens, et la plupart de ceux qui ont une vie de cons ne l'ont pas choisie, et n'ont même pas les moyens de s'en rendre compte.
(p. 93-94)
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