Cette semaine, le coup de coeur de notre critique Marjolaine Jarry va pour ce road-movie mené par Nina, son acolyte Hugo et une adorable truie qu'ils veulent sauver de l'abattage.
Dans Truismes, Marie Darrieussecq imaginait, avec une fantaisie frondeuse, la mutation porcine d'une jeune femme. Ici, l'hybridation est un présupposé de départ : Nina (Héloïse Volle) doit sa survie à une greffe du coeur rendue possible grâce à une valve issue d'un cochon. Une étrangeté dont l'adolescente ne tarde pas à percevoir qu'elle révèle, en réalité, notre proximité naturelle avec le monde animal. de ce questionnement aigu de l'époque, la série fait le moteur explosif d'un road-movie mené par Nina, son acolyte Hugo (Victor Bonnel, à suivre à la trace ! ) et une adorable truie qu'ils veulent sauver de l'abattage. Avec ses airs de The End of the F***ing World (Netflix), cette virée à l'inventivité pleine de charme bat la chamade et porte la patte de ses coauteurs David André et Alice Vial. On reconnaît la grâce pour filmer la jeunesse du premier, également réalisateur de ces huit épisodes de 26 minutes, et auquel on devait déjà l'excellent documentaire Chante ton bac d'abord. Quant à la seconde, elle signe la réalisation de Septième Ciel, un autre de nos coups de coeur de cette année.
À partir du 11 novembre sur France.tv Slash.
#LaFilleaucoeurdecochon #maltraitance_animaux #série
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je ne risque pas de sortir un jour de chez moi pour me prendre un autre obus, tout a été détruit dans ma vie, vous étiez mon absolu et mon refuge, mon seul horizon et mes plus beaux souvenirs, je n'ai nulle part où aller, je suis prisonière chez moi avec ma mère, je n'ai rien à faire, rien à vivre, je veux que ça s'arrête, maintenant, je veux m'endormir et me réveiller quand j'aurai oublié vos visages et vos noms.
Le dragon étirant ses griffes (*)
(*) Chaque titre de chapitre est le nom d'une posture, d'une technique ou d'un kata issus du kung-fu, du taï-chi, du karaté, du judo ou du chi-qong. La reproduction de ces figures dans la vie réelle se fait aux risques et périls du lecteur.
(.... ) et je pars en me maudissant d'être si lâche - pusillanime, aurait dit M Châtaignier, le prof de français, qui se bat pour réhabiliter les mots délaissés.
Je hais les familles, ces prisons dont on s'évade plus difficilement que d'Alcatraz (avez-vous déjà remarqué comme l'expression "cellule familiale" sonne juste?).
Ce jour-là, j'ai compris pourquoi on n'allait jamais chez Baptiste et pourquoi Baptiste ne parlait jamais de Noël ni de ses anniversaires. Pourquoi tout avait l'air si mat et si opaque autour de lui, pourquoi il s'était soudain mis à parler sans s'arrêter un soir, alors qu'on traînait devant chez lui, après une fête où il avait trop bu : « Chez moi, je ne suis pas le même, vous ne me reconnaîtriez pas. De toute façon, ils ne savent pas qui je suis. (p.100)
" Qu'est ce que la jalousie ? avait demandé la prof de philo. C'est croire ce que l'on craint, disait Corneille. C'est voir arriver ce que l'on craint, me dis-je. Plus Ana rayonnait, plus je m'enterrais vive sous la colère.
Dans la vie de Claire, un jour, il n'y a plus eu de livres, ni de poésie, ni de grande cause, ni de nous. Il n'y a plus eu que maigrir.
Elle disait qu'il fallait être à la hauteur du destin : si les astres, les dieux ou les coccinelles avaient voulu que nous nous rencontrions, ce n'était pas pour que nous en fassions une banale histoire d'amour et d'amitié qui prendrait l'eau à la première averse. (p.90)
Et puis, Claire est apparue. C'était la personne la plus différente et la plus proche de moi, comme si je m'étais réveillée un matin en parlant couramment une langue étrangère. (p.14)