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4.03/5 (sur 786 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York, État de New York , le 05/03/1966
Biographie :

Mark Z. Danielewski est un écrivain américain, fils du réalisateur Tad Danielewski et frère de la chanteuse Poe.

Danielewski passe son enfance entre l’Afrique, l’Inde, l’Espagne, et la Suisse. Après des études secondaires dans un lycée de l’Utah, il étudie la littérature anglaise à l’université de Yale puis le latin à l’université de Berkeley. Enfin, après avoir vécu de petits boulots et voyagé en Europe, il entre dans une école de cinéma de Los Angeles.

Entre 1993 et 1997, il écrit House of Leaves, un récit autour d'une maison plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. En 1999, Pantheon Books accepte de le publier et il compte parmi les finalistes du Stoker Award dans la catégorie « Premier Roman ». L'ouvrage paraît en France chez Denoël sous le titre La Maison des feuilles en 2002 (trad. Christophe Claro).

En 2000, Danielewski fait une tournée promotionnelle pour son livre et sort The Whalestoe Letters, complément à La Maison des feuilles.

Il remporte le Young Lions Fiction Award à New York en 2001.

En 2007, paraît en France O Révolutions (en anglais Only Revolutions).
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Exploration du labyrinthe de cette maison des feuilles par ALT 236 afin d'en découvrir plus.


Citations et extraits (155) Voir plus Ajouter une citation
On aborde toujours l'inconnu avec plus de prudence la première fois. Ainsi, il apparait beaucoup plus expansif qu'il ne l'est réellement. Lors d'une seconde visite, la connaissance du terrain contracte de façon dramatique la perception des distances.
Qui ne s'est jamais promené dans un parc inconnu et n'a senti qu'il était immense, puis y est retourné pour découvrir que ce parc est en fait bien plus petit que le l'avait laissé croire la première impression ?

Quand nous retournons dans des endroits que nous avons fréquentés enfant, il n'est pas rare de trouver combien tout parait plus petit. Cette expérience a trop souvent été attribuée aux différences physiques entre l'enfant et l'adulte. En fait, elle est davantage liée aux dimensions épistémologiques qu'aux dimensions corporelles : la connaissance agit comme de l'eau chaude sur la laine. Elle rétrécit le temps et l'espace.
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Pareil au glacier Khumbu au pied du mont Everest où séracs et gouffres bleus changent de façon inattendue tout au long du jour et de la nuit, l'endroit que Navidson vient d'explorer se révèle être une structure des plus instables. Mais à la différence du glacier, ses parois ne présentent pas la moindre fissure, même infime. Absolument aucun détail visible ne permet d'expliquer ni même de prouver ces terrifiants changements qui peuvent en quelques instants seulement refaçonner un simple chemin pour en faire un réseau d'une extrême complexité.
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Donc, pour s’échapper, il faut se rappeler que nous ne pouvons pas envisager tous les chemins mais devons décoder seulement ceux indispensables pour sortir. Il convient d’être rapide et d’éviter l’exhaustivité. Cependant, comme nous met en garde Sénèque dans la lettre 44 de ses Epistulae morales, aller trop vite entraine également certains risques : « C’est ce qui arrive quand on progresse trop vite dans un labyrinthe : plus vite on va, plus on est pris au piège. » Des paroles qui méritent qu’on s’y attarde, surtout si l’on tient compte de la remarque de Pascal, citée dans Allégories de la lecture de Paul de Man : « Quand on lit trop vite ou trop doucement, on n’entend rien. »
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L'explication est deux fois moins forte que l'expérience mais l'expérience est deux fois moins forte que l'expérience ET la compréhension.
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Et ce n'est que maintenant, des jours plus tard, alors que je redonne forme à ces instants, que je retrouve à nouveau ce que ce trip a brièvement abrité ; le souvenir-écran en permanence relié à tout ce qui l'a précédé et du coup interdisant l'accès à tous les autres, les bons, si différents soient-ils, si béats, éclipsés par le semi-remorque accidenté sur l'autoroute, la cabine plantée dans le fossé derrière l'accotement, une fumée grasse qui monte dans la nuit en tourbillons, à peine atténuée par le crachin cinglant, les flammes qui grimpent sous les réservoirs d'essence perforés, dénudent les peintures, calcinent les pneus et noircissent le verre brisé, le pare-brise heurté de l'intérieur, chaque ligne brisée racontant l'histoire d'un coeur brisé qu'aucun gamin de dix ans ne devrait jamais se rappeler et encore moins voir, même en demi-teinte, l'encre, toute l'encre, encore et encore, se rassemblant finalement à la pointe de ses doigts délicats, comme si en suivant l'image imprimée dans le journal il pouvait d'une certaine façon escamoter les détails de la mort, faire disparaître le taxi où l'homme qu'il considérait comme un dieu a agonisé et est mort sans prononcer un seul mot, illisible ou autre, sans le moindre dieu, et en dissolvant ainsi le ciel noir faire revenir celui qui était bleu.
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[C]eux qui explorent le labyrinthe, et dont le champ de vision est restreint et fragmenté, sont désorientés, tandis que ceux qui contemplent le labyrinthe, que ce soit en le surplombant ou l'étudiant sur plan, sont émerveillés par sa complexité. Ce qu'on voit dépend de l'endroit où l'on se trouve, ce qui fait que, dans le même temps, les labyrinthes sont simples (il n'existe qu'une seule structure physique) et doubles : ils incorporent simultanément l'ordre et le désordre, la clarté la confusion, l'unité et la multiplicité, l'art et le chaos. Ils peuvent être perçus comme un chemin (un passage linéaire mais détourné vers un but) ou comme un motif (un dessin absolument symétrique)... Notre perception des labyrinthes est ainsi intrinsèquement instable : changez de perspective et le labyrinthe semblera changer.
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... la lucidité est douloureuse
mais sa douleur demeure indéchiffrable
(...)

Elle a fait de sa douleur son amant
et l'a entièrement dissimulé.

Et elle n’oubliera jamais.

Sa douleur donnera naissance à des souvenirs
dont ils croient qu'elle a été sevrée.
...
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Les œuvres des génies,même utilisées à mauvais escient, finissent presque toujours par tourner à l’avantage incontesté de l’humanité.
Mary Shelley
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Nous inventons tous des histoires pour nous protéger.
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A première vue, il semble difficile de croire que les deux hommes sont de la même famille, et encore moins frères. Tom est content quand il y a un match à la télé et un endroit confortable où le regarder. Navidson travaille tous les jours, dévore des volumes entiers de critique ésotérique, et relie constamment le monde autour de lui à une chose unique : la photographie. Tom s'en sort, Navidson réussit. Tom veut seulement être, Navidson se doit de devenir. Et cependant, malgré de telles différences évidentes, quiconque regarde au-delà du grand sourire de Tom et sonde son regard peut y découvrir de profonds étangs de tristesse. Et c'est ainsi que nous savons qu'ils sont frères, parce que leurs yeux sont de la même eau.
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