Nationalité : France
Né(e) à : Noirmoutier
Né(e) à : Noirmoutier
Biographie :
Née dans une petite commune de l'Ile de Noirmoutier, Marlène MANUEL est dévorée très tôt par la passion de l'écriture. Après avoir vainement tenté l'aventure de l'édition par les circuits traditionnels, elle participe, en 1991, à un concours littéraire organisé par Les Veillées des Chaumières, l'un des plus anciens hebdomadaires de la presse féminine. La nouvelle proposée sera publiée hors concours dans la revue quelques mois plus tard.
Ce sera le début d'une longue collaboration, qui se traduit aujourd'hui par des dizaines de nouvelles et neuf romans.
Son premier roman, Au nom de la vérité, paraît en 1994. Suivront Tant d'années perdues en 1996 et Si ce n'est toi en 1998. Entre-temps, des dizaines de nouvelles auront vu le jour.
C'est d'ailleurs l'excellent accueil des lectrices qui incite Marlène MANUEL à franchir le pas de l'édition.
Elle choisit, pour ce faire, Le Saunier de Noirmoutier, paru en 2001 dans la revue L'année suivante, Si ce n'est toi, largement remanié, connaît le même succès sous le titre L'inconnue du Bois de la Chaise . Depuis, bien d'autres romans sont parus dans Les Veillées Le fil d'Ariane, L'affaire Vicky Hallais, Le corbeau de Valfontaine, La fleur de sel, qui est la deuxième partie du Saunier de Noirmoutier, et tout récemment, La femme au portrait .
"Le fil d'Ariane" et "L'affaire Vicky Hallais" ont été récompensés au Concours international littéraire Arts et Lettres de France, ainsi que "Le corbeau de Valfontaine", qui s'est vu attribuer un premier accessit au concours 2006.
Marlène MANUEL a obtenu en 2007 le prix Corto Maltese pour l'ensemble de ses romans traitant de l'île de Noirmoutier.
La fleur de sel a été récompensé par un 3ème prix au Concours Arts et Lettres de France 2008.
En 2009, les deux tomes du " Saunier de Noirmoutier " ont obtenu le Trophée George Sand, décerné par le Centre Européen pour la promotion des Arts et des Lettres.
L'auteur est désormais publiée par Les Editions Past'Elles, qui assurent également la diffusion de tous ses romans.
+ Voir plusNée dans une petite commune de l'Ile de Noirmoutier, Marlène MANUEL est dévorée très tôt par la passion de l'écriture. Après avoir vainement tenté l'aventure de l'édition par les circuits traditionnels, elle participe, en 1991, à un concours littéraire organisé par Les Veillées des Chaumières, l'un des plus anciens hebdomadaires de la presse féminine. La nouvelle proposée sera publiée hors concours dans la revue quelques mois plus tard.
Ce sera le début d'une longue collaboration, qui se traduit aujourd'hui par des dizaines de nouvelles et neuf romans.
Son premier roman, Au nom de la vérité, paraît en 1994. Suivront Tant d'années perdues en 1996 et Si ce n'est toi en 1998. Entre-temps, des dizaines de nouvelles auront vu le jour.
C'est d'ailleurs l'excellent accueil des lectrices qui incite Marlène MANUEL à franchir le pas de l'édition.
Elle choisit, pour ce faire, Le Saunier de Noirmoutier, paru en 2001 dans la revue L'année suivante, Si ce n'est toi, largement remanié, connaît le même succès sous le titre L'inconnue du Bois de la Chaise . Depuis, bien d'autres romans sont parus dans Les Veillées Le fil d'Ariane, L'affaire Vicky Hallais, Le corbeau de Valfontaine, La fleur de sel, qui est la deuxième partie du Saunier de Noirmoutier, et tout récemment, La femme au portrait .
"Le fil d'Ariane" et "L'affaire Vicky Hallais" ont été récompensés au Concours international littéraire Arts et Lettres de France, ainsi que "Le corbeau de Valfontaine", qui s'est vu attribuer un premier accessit au concours 2006.
Marlène MANUEL a obtenu en 2007 le prix Corto Maltese pour l'ensemble de ses romans traitant de l'île de Noirmoutier.
La fleur de sel a été récompensé par un 3ème prix au Concours Arts et Lettres de France 2008.
En 2009, les deux tomes du " Saunier de Noirmoutier " ont obtenu le Trophée George Sand, décerné par le Centre Européen pour la promotion des Arts et des Lettres.
L'auteur est désormais publiée par Les Editions Past'Elles, qui assurent également la diffusion de tous ses romans.
Source : http://marlene.manuel.free.fr/
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Si le romancier cherchait ici le bonheur de la solitude ou celui de la création, il
ne devait guère être dérangé ! Peu de voitures circulaient en ce jour de novembre.
Il planait sur cet endroit un silence d’une exceptionnelle qualité. Quel contraste
avec l’agitation parisienne !
Comme à Paris, le temps était merveilleusement sec et beau en ce début d’après-midi.
C’était un vrai plaisir de parcourir sans se presser ce bout de terre inconnue où
voisinaient des villages endormis, des champs en sommeil et de larges étendues d’eau
somnolentes.
ne devait guère être dérangé ! Peu de voitures circulaient en ce jour de novembre.
Il planait sur cet endroit un silence d’une exceptionnelle qualité. Quel contraste
avec l’agitation parisienne !
Comme à Paris, le temps était merveilleusement sec et beau en ce début d’après-midi.
C’était un vrai plaisir de parcourir sans se presser ce bout de terre inconnue où
voisinaient des villages endormis, des champs en sommeil et de larges étendues d’eau
somnolentes.
Le charme étrange de ces longues étendues rocheuses s’alliait avec leur
solitude pour en faire un lieu hors du monde. Il régnait ici une paix profonde qui
tranchait avec l’activité du port, pourtant tout proche. Il y a des jours, des lieux,
où l’hiver a quelque chose de très pur. Elle aimait les éblouissants matins d’été
de la Côte d’Azur, mais la rigueur de l’hiver, en dépouillant la nature de tout artifice,
permettait mieux, sans doute, d’en saisir toute la beauté.
solitude pour en faire un lieu hors du monde. Il régnait ici une paix profonde qui
tranchait avec l’activité du port, pourtant tout proche. Il y a des jours, des lieux,
où l’hiver a quelque chose de très pur. Elle aimait les éblouissants matins d’été
de la Côte d’Azur, mais la rigueur de l’hiver, en dépouillant la nature de tout artifice,
permettait mieux, sans doute, d’en saisir toute la beauté.
Sa peau mate et ses yeux sombres
lui donnaient un charme ombrageux, mais la bouche généreuse, qui contrastait singulièrement
avec l’éclair froid du regard, disait assez l’ambiguïté du personnage. La courte biographie
insérée sous la photographie ne contenait que des détails d’ordre chronologique, cette
absence d’information s’expliquant, précisait l’éditeur, par le goût immodéré du secret
que cultivait le romancier.
lui donnaient un charme ombrageux, mais la bouche généreuse, qui contrastait singulièrement
avec l’éclair froid du regard, disait assez l’ambiguïté du personnage. La courte biographie
insérée sous la photographie ne contenait que des détails d’ordre chronologique, cette
absence d’information s’expliquant, précisait l’éditeur, par le goût immodéré du secret
que cultivait le romancier.
Il en avait fait un quotidien reconnu dont
le point de vue comptait dans le paysage politique, parce qu’il le dirigeait d’une
main ferme, insensible aux pressions inévitables dont est l’objet celui qui détient
et diffuse l’information. À cause de cette réputation, tous les jeunes journalistes
sortant de l’école rêvaient de faire leurs classes chez lui. Dans le métier, il personnifiait
l’indépendance, l’exigence et la rigueur.
le point de vue comptait dans le paysage politique, parce qu’il le dirigeait d’une
main ferme, insensible aux pressions inévitables dont est l’objet celui qui détient
et diffuse l’information. À cause de cette réputation, tous les jeunes journalistes
sortant de l’école rêvaient de faire leurs classes chez lui. Dans le métier, il personnifiait
l’indépendance, l’exigence et la rigueur.
Marc Grégoire, la soixantaine bien sonnée, régnait sur
ce capharnaüm avec un calme olympien. D’emblée, on était frappé par la vivacité acérée
de son regard bleu et sa blanche moustache de roi franc qu’il soignait à la manière
d’Hercule Poirot, le fameux héros d’Agatha Christie. Sa silhouette n’était pas sans
évoquer, d’ailleurs, celle du comédien Peter Ustinov, l’une des plus célèbres incarnations
du détective.
ce capharnaüm avec un calme olympien. D’emblée, on était frappé par la vivacité acérée
de son regard bleu et sa blanche moustache de roi franc qu’il soignait à la manière
d’Hercule Poirot, le fameux héros d’Agatha Christie. Sa silhouette n’était pas sans
évoquer, d’ailleurs, celle du comédien Peter Ustinov, l’une des plus célèbres incarnations
du détective.
Elle voulait être le plus fidèle possible.
Pour se faire pardonner, il lui fallait rédiger un article dont le romancier ne pourrait
pas dénoncer les termes. Il devrait s’y reconnaître d’un bout à l’autre pour accepter
la trahison de sa petite visiteuse. Elle savait que cet article serait une demande
implicite de pardon mais que Serge Mathusier ne pardonnerait pas.
Et malgré cela, elle allait l’écrire.
Pour se faire pardonner, il lui fallait rédiger un article dont le romancier ne pourrait
pas dénoncer les termes. Il devrait s’y reconnaître d’un bout à l’autre pour accepter
la trahison de sa petite visiteuse. Elle savait que cet article serait une demande
implicite de pardon mais que Serge Mathusier ne pardonnerait pas.
Et malgré cela, elle allait l’écrire.
Ce n’est pas le prix qui est embêtant, chère demoiselle. C’est toute la machine commerciale
qui est autour. Ces vautours qui s’emparent non seulement de l’œuvre, mais encore
de la vie de l’écrivain. Pourquoi devrait-on jeter en pâture ses doutes et ses espoirs
? Le livre dit tout. À eux de savoir le lire !
qui est autour. Ces vautours qui s’emparent non seulement de l’œuvre, mais encore
de la vie de l’écrivain. Pourquoi devrait-on jeter en pâture ses doutes et ses espoirs
? Le livre dit tout. À eux de savoir le lire !
Je n’ai jamais rencontré un vrai romancier, alors, forcément, je me pose des tas
de questions. Mais si vous ne voulez pas me répondre, dites-moi que cela ne me regarde
pas, je n’en serai pas vexée. J’ai la manie de questionner les gens sur tout, c’est
plus fort que moi !
de questions. Mais si vous ne voulez pas me répondre, dites-moi que cela ne me regarde
pas, je n’en serai pas vexée. J’ai la manie de questionner les gens sur tout, c’est
plus fort que moi !
Son visage était dénué
de ces rides d’expression qui en font l’histoire, comme si elle n’avait jamais ri
ni pleuré au cours de son existence. Instinctivement, Marie éprouva pour la gouvernante
de Serge Mathusier une antipathie inexplicable.
de ces rides d’expression qui en font l’histoire, comme si elle n’avait jamais ri
ni pleuré au cours de son existence. Instinctivement, Marie éprouva pour la gouvernante
de Serge Mathusier une antipathie inexplicable.
Je veux
livrer des faits bruts sans y mêler la moindre émotion… La vérité à l’état pur. Lorsqu’on
s’expose à la curiosité du lecteur, on ne peut pas être tout à fait neutre.
livrer des faits bruts sans y mêler la moindre émotion… La vérité à l’état pur. Lorsqu’on
s’expose à la curiosité du lecteur, on ne peut pas être tout à fait neutre.
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