Citations de Marquis de Sade (581)
Anéantir pour jamais l'atrocité de la peine de mort, parce que la loi qui attente à la vie d'un homme est impraticable, injuste, inadmissible.
Il est très doux de scandaliser, il existe là un petit triomphe pour l'orgueil qui n'est nullement à dédaigner .
Quand on fait trop bouillir le pot, vous savez bien qu'il faut qu'il verse.
(la femme)
une créature si perverse qu'il fut très sérieusement agité dans le concile de Macon, pendant plusieurs séances, si cet individu bizarre, aussi distinct de l'homme que l'est de l'homme le singe des bois, pouvait prétendre au titre d'une créature humaine.
On vous dit à cela : la vertu est utile aux autres, et, en ce sens, elle est bonne ; car s'il est reçu de ne faire que ce qui est bon aux autres, à mon tour, je ne recevrai que du bien. Ce raisonnement n'est qu'un sophisme ; pour le peu de bien que je reçois des autres, en raison de ce qu'ils pratiquent la vertu, par l'obligation de la pratiquer à mon tour, je fais un million de sacrifices qui ne me dédommagent nullement. Recevant moins que je ne donne, je fais donc un mauvais marché, j'éprouve beaucoup plus de mal des privations que j'endure pour être vertueux, que je ne reçois de bien de ceux qui :e sont ; l'arrangement n'étant point égal, je ne dois donc pas m'y soumettre, et sûr, étant vertueux, de ne pas faire aux autres autant de bien que je recevrais de peines en me contraignant à l'être, ne vaudra-t-il donc pas mieux que je renonce à leur procurer un bonheur qui doit me coûter autant de mal ?
«Le crime se trompe quelquefois dans ses calculs et ce qu'on croit obtenir de lui n'est bien souvent que des remords. Puisse cette vérité se graver dans l'âme de tous les méchants qui veulent le commettre, oui, puisse-t-elle s'y imprimer à jamais autant pour leur propre repos que pour celui de leurs malheureuses victimes.»
Citation choisie par les éditions Gallimard pour présenter cette œuvre du Marquis de Sade.
CENT VINGT JOURNEES DE SODOME
Nous autres libertins,nous prenons des femmes pour etre nos esclaves;leurs qualites d'epouse les rend plus soumises que les maitresses,et vous savez de quel prix est le despotisme dans les plaisirs que nous goutons
Il est des âmes qui ne paraissent dures qu'à force d'être susceptibles d'émotion, et celles-là vont quelquefois bien loin : ce que l'on prend en elles pour de la cruauté ou de l’insouciance, n'est qu'une manière à elles seules connue, de sentir plus vivement que les autres. Il y a des sensations qui ne sont pas sues de tout le monde.
Les passions de l’homme ne sont que des moyens que la nature emploie pour parvenir à ses desseins.
Une jolie fille ne doit s'occuper que de foutre et jamais d'engendrer.
-- Eh bien, ne vous imite-t-elle pas ? Quelle est la loi barbare qui enchaîne inhumainement ce sexe, en nous accordant à nous toute liberté ? Est-ce équitable ?
L'homme est-il le maître de ses goûts ? Il faut plaindre ceux qui en ont de singuliers, mais ne les insulter jamais, leur tort est celui de la nature, ils n'étaient pas plus les maîtres d'arriver au monde avec des goûts différents que nous ne le sommes de naître ou bancal ou bien fait.
(premier dialogue)
La respiration du moine était pressée et il s'arrêtait de temps en temps pour renouveler l'indécence de ses gestes. Enhardi par l'heureuse réussite de ses projets, il s'émancipa même au point de glisser une de ses mains sous mes jupes et me contraignant de l'autre pour que je ne pusse m'échapper, il me souilla d'attouchements déshonnêtes en plusieurs parties de mon corps [...].
- Oh ciel, je suis perdue, lui dis-je.
- Je le crains, me répondit le scélérat, mais il n'est plus temps de réfléchir.
Livrez-vous,Eugenie;abandonnez tous vos sens au plaisir;qu'il soit le seul dieu de votre existence;c'est lui seul qu'une jeune fille doit tout sacrifier,et rien a ses yeux ne doit etre aussi sacre que le plaisir
[Sur l'homosexualité] Et si ce penchant n'était pas naturel, en recevrait-on les impressions dès l'enfance ? Ne cèderait-il pas aux efforts de ceux qui dirigent ce premier âge de l'homme ? Qu'on examine pourtant les êtres qui en sont empreints ; il se développe, malgré toutes les digues qu'on lui oppose ; il se fortifie avec les années ; il résiste aux avis, aux sollicitations, aux terreurs d'une vie à venir, aux punitions, au mépris, aux plus piquants attraits de l'autre sexe ; est-ce donc l'ouvrage de la dépravation de la nature qu'un goût qui s'annonce ainsi ? et que veut-on qu'il soit, si ce n'est l'inspiration la plus certaine de la nature ? Or, si cela est, l'offense-t-il ? Inspirerait-elle ce qui l'outragerait ?
Je ne m'adresse qu'à des gens capables de m'entendre et ceux-là me liront sans danger .
J'ai vu des filles, plus jeunes que vous, soutenir de plus gros vits encore. Avec du courage et de la patience on surmonte les plus grands obstacles.
[...]
je suis d'avis qu'une vierge doit se livrer au contraire aux plus gros engins qu'elle pourra rencontrer [...]; il est vrai qu'une fois à ce régime, elle aura bien de la peine à en revenir au médiocre, mais si elle est riche, jeune et belle, elle en trouvera de cette taille tant qu'elle voudra
Vous m’avez fait former des fantômes qu’il faudra que je réalise.
les feux dont ils brûlaient l'un et l'autre se consumeraient en soupir.
La destinée de la femme est d'être comme la chienne, comme la louve : elle doit appartenir à tous ceux qui veulent d'elle. C'est visiblement outrager la destination que la nature impose aux femmes, que de les enchaîner par le lien absurde d'un hymen solitaire.