AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Marquis de Sade (581)


l'ignorance et la peur, [...] voilà les deux bases de toutes les religions, l'incertitude où l'homme se trouve par rapport à son dieu, est précisément le motif qui l'attache à sa religion
Commenter  J’apprécie          30
Dans quelque état que se trouve une femme, ma chère, soit fille, soit femme, soit veuve, elle ne doit jamais avoir d'autre but, d'autre occupation, d'autre désir que de se faire foutre du matin au soir: c'est pour cette unique fin que l'a créée la nature; mais si, pour remplir cette intention, j'exige d'elle de fouler aux pieds tous les préjugés de son enfance, si je lui prescrit la désobéissance la plus formelle aux ordres de sa famille, le mépris le plus constaté de tous les conseils de ses parents, tu conviendras, Eugénie, que, de tous les freins à rompre, celui dont je lui conseillerai le plus tôt l'anéantissement sera bien sûrement celui du mariage.
Commenter  J’apprécie          30
LE MORIBOND : […] Il n’y a pas une seule vertu qui ne soit nécessaire à la nature et réversiblement, pas un seul crime dont elle n’ait besoin, et c’est dans le parfait équilibre qu’elle maintient des uns et des autres, que consiste toute sa science, mais pouvons-nous être coupables du côté dans lequel elle nous jette ? Pas plus que ne l’est la guêpe qui vient darder son aiguillon dans ta peau.
Commenter  J’apprécie          30
Or,que vois-je en procédant de sang-froid a cet examen?La femme est une creature chetive,toujours inferieure a l'homme,infiniment moins belle que lui,moins ingenieuse,moins sage,constituee d'une maniere degoutante,entierement opposee a ce qui peut plaire a l'homme,a ce qui doit le delecter...Un etre malsain les trois quart de sa vie,hors d'etat de satisfaire son epouse tout le temps ou la nature la contraint a l'enfantement,d'une humeur aigre,acariatre,imperieuse;tyran,si on lui laisse des droits,bas et rampant si on la captive,mais toujours fausse,toujours mechante,toujours dangereuse,une creature perverse.
Commenter  J’apprécie          30
Puisse le récit de cette histoire rendre les uns plus justes, et les autres plus sages ! Nous ne regretterons pas alors la peine que nous aurons prise de transmettre à la postérité un événement qui, tout affreux qu'il est, pourrait alors servir au bien des hommes.
Commenter  J’apprécie          30
ALINE ET VALCOUR

Nous n'avons qu'un clin d'œil a respirer ici;le jour qui nous voit naitre touche a celui qui m'eteint;et cette suite d'instants rapides que rien ne fixe,que rien n'arrete,se precipite dans l'abime de l'eternite comme les flots du torrent impétueux dans les plaines immenses de l'ocean
Commenter  J’apprécie          30
ALINE ET VALCOUR

La diversite des cultes va te surprendre;partout tu verras l'homme infatue du sien,s'imaginer que celui-là seul est le bon,que celui-là lui vient d'un Dieu qui n'en a jamais dit plus a l'un qu'a l'autre;en les examinant philosophiquement tous,songe que le culte n'est utile a l'homme qu'autant qu'il prete des forces a la morale,qu'autant qu'il peut devenir un frein a la perversite;il faut pour cela qu'il soit pur et simple:s'il n'offre a tes yeux que de vaines cérémonies,que de monstrueux dogmes et que d'imbéciles mystères,fuis ce culte,il est faux,il est dangereux,il ne serait dans ta nation qu'une source intarrissable de meurtres et de crimes,et tu deviendrais aussi coupables en l'apportant dans ce petit coin du monde,que le furent les vils imposteurs qui le répandirent sur sa surface.Fuis-le,deteste-le ce culte,il n'est l'ouvrage que de la fourberie des uns et de la stupidite des autres,il ne rendrait pas ce peuple meilleur
Commenter  J’apprécie          30
Je ne tiens pas a voir la pederastie erigee en initiation religieuse;a quel point de corruption doit etre parvenu un peuple,pour instituer en coutume,le vice le plus affreux,le plus destructeur de l'humanite,le plus scandaleux,le plus contraire aux lois de la nature et le plus degoutant de la terre
Commenter  J’apprécie          30
DIALOGUE ENTRE UN PRETRE RET UN MORIBOND.

S'il etait vrai que le Dieu que tu preches existat,aurait=il besoin de miracles,de martyrs,et de propheties poue etablir son empire?Et si,comme tu le dis,le cœur de l'homme etait son ouvrage,ne serait-ce pas la le sanctuaire qu'il aurait choisi pour sa Loi?
Commenter  J’apprécie          30
Mes sens me troublent, ma raison m'abandonne, je n'existe plus que par le sentiment de ma douleur...
Commenter  J’apprécie          30
L'homme serait le plus heureux des êtres si du seul besoin qu'il a d'une illusion quelconque ne naissait aussitôt la réalité.
Commenter  J’apprécie          30
Il n'y a aucun doute rien de plus voluptueux dans ce projet que la manière luxurieuse dont on y procéda, et ce sont et cette manière et ces différents récits qui vont former cet ouvrage, que je conseille, d'après cet exposé, à tout dévot de laisser la tout de suite s'il ne veut pas être scandalisé, car il voit que le plan est peu chaste, et nous osons lui répondre d'avance que l'exécution le sera encore bien moins.
Commenter  J’apprécie          31
Rien n'encourage comme un premier crime impuni.
Commenter  J’apprécie          30
Revenons maintenant sur nos pas et peignons de notre mieux au lecteur chacun de ces quatre personnages en particulier, non en beau, non de manière à séduire ou à captiver, mais avec les pinceaux mêmes de la nature, qui malgré tout son désordre est souvent bien sublime, même alors qu'elle se déprave le plus. Car, osons le dire en passant, si le crime n'a pas ce genre de délicatesse qu'on trouve dans la vertu, n'est-il pas toujours plus sublime, n'a-t-il pas sans cesse un caractère de candeur et de sublimité qui l'emporte et l'emportera toujours sur les attraits monotones et efféminés de la vertu ? Nous parlerez-vous de l'utilité de l'un ou de l'autre ?
Est-ce à nous de scruter les lois de la nature, est-ce à nous de décider si le vice lui étant tout aussi nécessaire que la vertu, elle ne nous inspire pas peut-être en portion égale du penchant à l'un ou à l'autre, en raison de ses besoins respectifs ?
Commenter  J’apprécie          30
Mais, mon ami, j'ai suivi vos conseils, ne m'avez vous pas dit qu'on ne risquait rien en couchant avec des gens d'Eglise, qu'on épurait son âme dans une si sainte intrigue, que c'était s'identifier à l'Etre suprême, faire entrer l'Esprit Saint dans soi et s'ouvrir en un mot la route de la béatitude céleste... eh bien, mon fils, je n'ai fait que ce que vous m'avez dit, je suis donc une sainte et non pas une catin !
Commenter  J’apprécie          30
Ce n'est pas toujours par les voies tyranniques, et par d'affreuses vengeances, que l'on peut ramener et contenir les hommes.
Commenter  J’apprécie          30
Le procès d'une malheureuse qui n'a ni crédit, ni protection, est promptement fait dans un pays où l'on croit la vertu incompatible avec la misère.
Commenter  J’apprécie          30
C'est l'instant du réveil qui est le plus fatal pour les infortunés ; le calme des idées, l'oubli instantané de leurs maux, tout les rappelle au malheur avec plus de force, tout leur en rend alors le poids plus onéreux.
Commenter  J’apprécie          30
Mme la comtesse de Lorsange était une de ces prêtresses de Vénus, dont la fortune est l’ouvrage d’une figure enchanteresse, de beaucoup d’inconduite et de fourberie, et dont les titres quelque pompeux qu’ils soient ne se trouvent que dans les archives de Cythère, forgés par l’impertinence qui les prend et soutenus par la sotte crédulité qui les donne.
Brune, fort vive, une belle taille, des yeux noirs d’une expression prodigieuse, de l’esprit et surtout cette incrédulité de mode qui, prêtant un sel de plus aux passions, fait rechercher avec bien plus de soin la femme en qui l’on la soupçonne ; elle avait reçu néanmoins la plus brillante éducation possible ; fille d’un très gros commerçant de la rue Saint-Honoré, elle avait été élevée avec une sœur plus jeune qu’elle de trois ans dans un des meilleurs couvents de Paris, où jusqu’à l’âge de quinze ans, aucun conseil, aucun maître, aucun bon livre, aucun talent ne lui avait été refusé. A cette époque fatale pour la vertu d’une jeune fille, tout lui manqua dans un seul jour. Une banqueroute affreuse précipita son père dans une situation si cruelle que tout ce qu’il put faire pour échapper au sort le plus sinistre fut de passer promptement en Angleterre, laissant ses filles à sa femme qui mourut de chagrin huit jours après le départ de son mari. Un ou deux parents qui restaient au plus délibérèrent sur ce qu’ils feraient des filles, et leur part faite se montant à environ cent écus chacune, la résolution fut de leur ouvrir la porte, de leur donner ce qui leur revenait et de les rendre maîtresses de leurs actions.
Mme de Lorsange qui se nommait alors Juliette et dont le caractère et l’esprit étaient à fort peu de chose près aussi formés qu’à l’âge de trente ans, époque où elle était lors de l’anecdote que nous racontons, ne parut sensible qu’au plaisir d’être libre, sans réfléchir un instant aux cruels revers qui brisaient ses chaînes. Pour Justine, sa sœur, venant d’atteindre sa douzième année, d’un caractère sombre et mélancolique, douée d’une tendresse, d’une sensibilité surprenantes, n’ayant au lieu de l’art et de la finesse de sa sœur, qu’une ingénuité, une candeur, une bonne foi qui devaient la faire tomber dans bien des pièges, elle sentit toute l’horreur de sa position. Cette jeune fille avait une physionomie toute différente de celle de Juliette ; autant on voyait d’artifice, de manège, de coquetterie dans les traits de l’une, autant on admirait de pudeur, de délicatesse et de timidité dans l’autre. Un air de vierge, de grands yeux bleus pleins d’intérêt, une peau éblouissante, une taille fine et légère, un son de voix touchant, des dents d’ivoire et de beaux cheveux blonds, telle est l’esquisse de cette cadette charmante dont les grâces naïves et les traits délicieux sont d’une touche trop fine et trop délicate pour ne pas échapper au pinceau qui voudrait les réaliser.
Commenter  J’apprécie          30
La plus haute de toutes les folies, disait-elle, est de rougir des penchants que nous avons reçus de la nature ; et se moquer d'un individu quelconque qui a des goûts singuliers, est absolument aussi barbare qu'il le serait de persifler un homme ou une femme sorti borgne ou boiteux du sein de sa mère, mais persuader ces principes raisonnables à des sots, c'est entreprendre d'arrêter le cours des astres.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marquis de Sade Voir plus

Quiz Voir plus

L’apprenti-conteur

Comment s’appelle la mère de Pierre ?

Marie
Jeanne
Mariette
Martine

6 questions
1 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}