Martin A. Gosch

Ils sont arrivés le lendemain et je leur ai dit qu'il fallait en finir avec le gars Hitler. Si quelqu'un liquidait ce fils de pute, la guerre s'arrêterait cinq minutes plus tard. Ils se sont mis à rire et j'ai éclaté de rage:
- Qu'est-ce qui vous fait rire, nom de Dieu ? Nous avons de l'autre côté de l'eau le meilleur tueur du monde, Vito Genovese. Ce petit salaud me doit la vie, et il est temps qu'il paye sa dette. Il est ami comme cul et chemise avec Mussolini et son tocard de beau-fils, cette espèce de comte Ciano, et avec eux il devrait pouvoir approcher Hitler d'assez près pour le faire.
J'étais si remonté, je criais si fort que l'un des gardiens est entré en courant pour voir ce qui se passait. Tous me regardaient comme si j'étais fou. Et soudain je me suis rendu compte de ce que je venais de dire. C'était marrant ! Mais sur le moment je n'avais pas plaisanté du tout. Cela montre à quel point c'est vrai que la prison peut vous rendre dingue.