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3.75/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1953
Biographie :

Elle reçoit l'ordination de moniale en Corée en 1975 du maître zen Kusan Sunim, dont elle devient la traductrice et l'interprête.

Elle restera 10 ans en Corée. De retour en Europe elle rejoint la communauté bouddhiste de Sharpham en Angleterre et travaille comme conseillère spirituelle pour le centre vipassana de Gaia House, fondé par Christina Feldman et Christopher Titmuss.

Martine conduit des retraites zen, vipassana et MBSR dans le monde entier. Martine et son mari Stephen vivent en Aquitaine depuis l'an 2000 et tous les deux font partie du Collège des Enseignant d'association Terre d'Eveil.

Site de l'auteur : http://www.stephenbatchelor.org/index.php/fr/

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Introduction

Certaines de ces femmes ont vécu les mêmes choses que moi. Comme Soeur Chan Khong, on m’a dit de prier pour renaître en homme ; comme elle, je trouve cette idée stupide et je ne pense pas que ce soit un bon conseil, même venant d’une personne sainte ou éveillée, animée des meilleures intentions. Mais n’oublions pas que la parole du Bouddha était révolutionnaire quand il disait que tout le monde était à égalité pour obtenir l’éveil. Ce livre nous le rappelle à travers ces femmes qui ont pris en main leur cheminement spirituel et qui témoignent d’une large diversité de pratiques de méditation.
On a écrit beaucoup de livres sur les femmes et le bouddhisme d’un point de vue féministe, sociologique, religieux, culturel ou historique. ]’ai voulu aborder ce sujet sous un autre angle, celui de l'expérience de la méditation et de la vie quotidienne.
(p. 11)
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Certains croient que le Zen est une pratique stricte et sérieuse, qu'il faut être ténébreux ou indifférent pour s'intéresser à la spiritualité. Or, plus on avance dans la pratique, plus on se rend compte, au contraire, qu'elle est source de joie et de créativité. En se libérant progressivement de ses attachements, qui engendraient tant de tensions, on sent jaillir le rire à l'intérieur de soi. On commence à se prendre moins au sérieux et à jouir davantage de la vie, car on s'ouvre à son caractère changeant. On danse et on chante avec la vie. Il faut devenir ami avec son corps et son esprit.
p. 100 et 101
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Le Zen
Dans le Zen, compassion rime avec sagesse ; les deux sont indissociables. La compassion est donc la manifestation d'une intention à la fois désintéressée et sage. Il n'est pas question de se montrer bienveillant dans l'espoir d'obtenir en échange quelque chose pour soi, mais parce qu'on sait ce qui est le mieux pour soi et pour les autres. Agir avec compassion, c'est être à l'écoute des besoins d'autrui et avoir conscience de ses propres limites. La générosité fait partie intégrante de cette compassion. La générosité d'esprit et de cœur doit s'exprimer à l'égard de tous, de soi-même et d'autrui, pas uniquement envers les gens qu'on apprécie ou qui nous sont agréables, ni simplement lorsqu'on a du temps à leur consacrer ou au moment qui nous convient. Si cette forme de compassion peut paraître excessivement altruiste et astreignante, la pratique zen permet de découvrir qu'elle est présente en chacun de nous. Elle nous aide d'ailleurs à faire tomber le voile et les obstacles qui empêchent notre compassion naturelle, sage et sereine de s'exprimer librement.
p. 15 et 16
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Même si l'on doit le respect aux maîtres du Zen, il faut veiller à ne pas subir leur ascendant, ni leur abandonner sa propre sagesse. Il faut éviter de les placer sur un piédestal, de penser qu'ils sont parfaits ou de projeter une importance spirituelle dans tous leurs actes. Un jour, alors que maître Kusan séjournait dans un centre zen aux États-Unis, nous nous promenions en compagnie d'un jeune Américain. Soudain, il s'arrêta et s'exclama : « Maître Kusan, vous venez de faire un geste extrêmement profond. Que signifie-t-il ? » Je traduisis la question à maître Kusan, qui me répondit s'être simplement passé la main sur la joue pour chasser une mouche qui le chatouillait. Inutile d'ajouter que ce que nous avons pensé tous les deux n'avait rien de très profond.
p. 74
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Cette dernière étape marque la libération, la sagesse et la compassion. On ne s'encombre plus des apparences. On s'adapte aussi bien dans la haute société que dans les milieux modestes. La spiritualité s'exprime partout, elle ne se confine pas dans les monastères et les endroits reclus. La méditation et l'éveil ne rendent pas passif, mais actif. On entretient des liens étroits avec le monde, on ressent sa souffrance et on souhaite y répondre pour l'aider. On est rempli de joie, de compassion, de compréhension, de bienveillance, de sagesse et de moyens habiles.
C'est avec naturel que l'on est porté vers le bien pour soi et pour autrui. L'écoute se fait attentive, l'observation discrète et la réaction appropriée.
p. 106
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Dans les moments de paix et de lucidité, mais aussi lorsqu'on fait preuve de sagesse et de compassion dans l'adversité, on se rend compte que nos sens peuvent nous aider plus qu'on ne le pense. Le Zen n'a pas pour but de trans-former l'individu en un idéal parfait, mais plutôt de l'aider à vivre ce qu'il est et ce qu'il peut devenir dans ses moments de grandeur.
De cette idée du caractère intrinsèque de la nature de bouddha est né le dilemme suivant : pour-quoi ne peut-on la voir et pourquoi faut-il pratiquer ? Ces questions ont donné lieu à un débat qui se poursuit encore dans la tradition zen sur le caractère soudain ou graduel de l'éveil et de la pratique.
p. 17
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Prendre conscience de la vacuité, c'est percevoir que rien n'existe séparément ou indépendamment du reste et qu'il n'y a rien à saisir. Revenons à nous-mêmes. Qui sommes-nous ? Pourquoi avons-nous le sentiment d'être si distincts, si coupés du reste ? Voilà une bien curieuse illusion. Nous sommes totalement interdépendants du monde. Quand, par exemple, nous respirons, le monde pénètre en nous par nos narines, notre bouche et nos pores. Nous ne sommes pas hermétiques. De plus, lorsque nous côtoyons d'autres personnes dans une pièce, nous respirons le même air, nous aspirons leur souffle dans nos poumons et inversement. Quelle intimité !
p. 26
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Linji cherchait à conduire ses élèves à l'illumination en les sortant subitement de leur mode de fonctionnement et de leur mode de pensée habituels par des coups, des vociférations et la surprise. On a sou-vent tendance à agir machinalement, et seul un choc inattendu peut nous ramener dans l'expérience directe du moment présent. Parfois, on se laisse aussi porter par le fil de sa pensée, de son raisonnement ou de fantasmes agréables, mais sans grand rapport avec le fait d'être vivant et lucide dans l'instant présent. Par ses hurlements, maître Linji aidait ses élèves à sortir de ces rêveries conceptuelles.
p.70
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Quand on a compris que l'on est dans l'illusion mais qu'il existe un centre où la perception, la conscience, les sentiments et la volonté apparaissent, on peut pratiquer pour s'en dégager
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Ces chrétiens n'ont pas eu besoin de devenir bouddhistes pour étudier le Zen. Ils ont été formés à la pratique de zazen et des koans sans avoir à renoncer à leur contexte religieux, l'accent étant placé sur l'épanouissement personnel. Aujourd'hui, il existe de nombreux centres chrétiens/zen, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas et en France.
p. 151

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« Le Zen  », Martine Batchelor, extraits, éditions Générales First ©2003
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