A tout juste 90 ans, Martine Bouju - Mina pour les enfants - raconte ses histoires aux petits de la maternelle et des classes primaires de la rue Dunois à Paris. Elle le fait deux fois par semaine, sans interruption depuis quinze ans, bien décidée à poursuivre son chemin de fabuliste. Elle puise son inspiration d'une première vie d'éducatrice psychologue engagée au côté d'une "humanité douloureuse" et d'une seconde vie de"grand mère du Mercredi " co-auteure avec ses quatre petits enfants des "Histoires du P'tit Michel".
« Aussi loin que je me souvienne, et beaucoup de mes souvenirs appartiennent à un lointain et passionnant passé, j'ai aimé écrire ; saisir en petits textes les événements de la vie, les teinter d'émotion, d'humour, y ajouter le « la » de l’authenticité chaque fois que possible.
J'ai été journaliste pendant des années, et les Petites chroniques à mots couverts en portent témoignage…
J'ai raconté mes rencontres avec les adolescents au parcours troublé et à l'intelligence détournée dans Vous avez dit Pauvres d’Esprit…
J'ai inventé pour mes petits-enfants un Petit Michel, intime maintenant de toute la famille et de tant d’autres enfants des écoles…
J'ai aimé mes voitures, compagnes de tant d’aventures, et ce fut simple politesse que d’en faire l’écrin de ces événements : ce sont les Autorécits.
Voila, j'ai aimé les mots et ils ont bien voulu me prendre pour amie. » Martine Bouju.
La ségrégation dont ils sont l'objet, qu'elle soit le fait de la bonne volonté naïve, de l'efficacité professionnelle, de l'indifférence ou des jugements tout faits, accentue leurs différences, sans en signaler la richesse propre. (p.133)
Dans tous les cas cités, la participation des AUTRES est importante. Ce sont eux qui portent les jugements diagnostics, cernent les différences et prennent le grand risque d'isoler. (p.18)