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3.95/5 (sur 237 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 29/09/1923
Biographie :

Martine Provis a travaillé de nombreuses années dans une importante association professionnelle, CNPF, ancêtre du Medef.

Elle fuit le domicile de ses parents à la veille de sa majorité légale, après une enfance martyre. Elle exerce divers métiers pour survivre. Deux tentatives de suicide vont la conduire à l'hôpital. Le refuge sentimental sera illusoire : son mariage sera un échec et débouchera sur un divorce.

Enfin, vers 45 ans, elle atteindra son but : un travail qui lui plaît, la compagnie d'une chienne qu'elle adore. Mais le répit sera de courte durée : Martine Provis sera la victime d'un licenciement économique et sa chienne mourra. Solitaire, blessée, elle parviendra à surmonter le découragement, la détresse.

Sa revanche c'est aujourd'hui qu'elle la tient, en ayant fait de sa vie frappée par la malchance une œuvre d'écrivain.

D'une enfance martyre, elle a fait le récit émouvant dans l'ouvrage autobiographique, "La Soupe aux cailloux" (1986). Suite de l'ouvrage, "Le pain au goût amer" (1989) raconte la vie de l'auteure marquée par de dures épreuves.

Elle est également l’auteur "Les Chemins de pierre" (1992), où elle raconte la suite de sa terrible enfance.

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Source : http://www.livres-a-gogo.be
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
En un clin d’œil la diablesse me ramassa, tel un ballot, et me déposa sur la première marche d'un escalier fleurant bon le miel. Je restai sur place, ahurie, ne sachant que faire.
- Monte au premier, malpropre ! cria-t-elle en me poussant rudement.
Enfin j'entendais le son de sa voix : le ton acéré, brusque, n'avait rien d'engageant.
Je me relevai et grimpai l'escalier, bien plus vite que je ne m'en serais crue capable, pour arriver sur un palier exigu et sombre.
Une porte s'ouvrit aussitôt devant nous, comme mue par une force maléfique, et la mégère me bouscula jusqu'au fond d'une cuisine dont l'aspect lugubre m'inspira dans l'instant un sentiment d'aversion.
Je demeurai hébétée dans le coin où j'étais tombée ; néanmoins, rapidement, la porte restée ouverte exerça sur moi une irrésistible attraction : profitant d'un moment d'inattention, je tentai d'en franchir le seuil lorsqu'une gifle retentissante me paya aussitôt de ma témérité.
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Terminés les mois au pain sec mangé, exceptionnellement à votre table, devant vos assiettes bien garnies ; terminés les coups de pieds au ventre, "monsieur", qui me terrassaient et vous permettaient, "madame", de me relever en me tirant par les cheveux pour me présenter au bourreau ; terminés les coups de poing, les gifles, les pinçons infligés chaque fois que vous m'obligiez, l'un ou l'autre, à passer devant vous ; terminés les sévices de toute sorte que, par pudeur, je préfère ne pas dévoiler ici ; terminée surtout la découverte sur votre visage de tigresse, "madame", vous qui m'avez enfantée, la découverte des stigmates de la haine.
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Profitant alors de la confusion jetée par l'arrivée de 'madame', ma soeur se sauva promptement, sous le hurlements des deux monstres déchainés.
Ecumant de rage d'avoir perdu leur proie, l'un et l'autre sillonnèrent la ville à la recherche de leur chose, leur bien sur lequel ils estimaient avoir le droit de vie qui, ce jour là, faillit devenir le droit de mort.
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Ces brimades continuelles, quand mes parents le désiraient, m'imprégnèrent jusqu'au plus profond de mon âme. Combien de fois, en les entendant déverser sur moi avec délectation leurs injures, leurs insultes, leurs affronts, n'ai je pas regretté le simple jeu d'un noeud coulant qui eût été ma délivrance!
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Ma science-fiction à moi, c'était la langue française. Mes romanciers se nommaient Larousse, Littré, Bescherelle ou Grevisse, je leur devais mes héros et mes traîtres, perfides étaient les participes passés avec leurs accords hypocrites, les conjugaisons étaient mes labyrinthes, les dictionnaires de synonymes m'invitaient à des voyages exotiques et, si je jouais au détective avec la formation des adjectifs, je me perdais avec délices dans le pluriel des noms composés
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Quand je me retourne, que je regarde le chemin parcouru, je pense et je souris. Tout cela méritait bien d'attendre l'automne, pour découvrir le soleil. Puisse cette conclusion être un message d'espoir pour tous ceux qui souffrent. Même s'il vient du fond de la douleur.
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Les jours s'écoulaient semblables à eux-mêmes, avec davantage de mauvais moments que de bons. Par "bons moments" il faut entendre ceux durant lesquels nos parents étaient absents.
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Je passais au Whisky. j'avais eu ma dose de jus de tomate.
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Elle avait eu Alison à quinze ans et s'était dégagée de l'emprise d'un père alcoolique pour tomber sous l'empire d'un mari alcoolique.

[Faux-semblant]
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L'idée la plus saugrenue qu'ait jamais eue mon père dans sa petite vie bien rangée d'honnête homme fut d'épouser ma mère, Margot Chevalley - à l'origine "Chevalier", mais le nom a été déformé quand la famille a émigré en Nouvelle-Angleterre, pays où les gens n'ont jamais eu à s'en prendre aux Noirs, puisqu'ils avaient déjà les Français sous la main.

[Faux-semblant]
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