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Critiques de Mary Elizabeth Braddon (115)
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Aurora Floyd

Quel est le secret d’Aurora Floyd ?

Aurora Floyd est le troisième roman de Mary Elizabeth Braddon que je lis après La Trace du serpent et Le Secret de lady Audley. J’y ai retrouvé l’ironie et la satire de la société que j’avais bien aimées dans La Trace du serpent.



Contemporaine de Charles Dickens et de Wilkie Collins, elle fut l’auteure de nombreux romans qui peuvent être considérés comme les ancêtres des romans policiers et thrillers modernes. Ils lui permirent de gagner sa vie. Elle avait commencé sa carrière au théâtre, activité qui n’était pas censée être destinée aux femmes vertueuses, et elle fut la compagne d’un homme dont l’épouse était internée. Elle s’occupa de ses enfants et ne put l’épouser et donc être une femme respectable – pour les critères de l’époque – que lorsqu’il fut veuf. Ses mœurs firent scandale sans grande raison.



Avec Aurora Floyd, Mary Elizabeth Braddon dresse le portrait d’une jeune femme énigmatique et fougueuse, fille chérie d’un riche banquier et d’une actrice. Elle se passionne pour les courses de chevaux et est l’opposé parfait de sa cousine Lucy, jeune fille douce et blonde dont le comportement correspond à merveille aux attentes de la société et de ses prétendants, car une jeune fille se doit d’être vertueuse, qu’il n’y ait pas de commérages s’attaquant à sa réputation, sinon aucun homme ne voudra l’épouser et sa vie sera ruinée. Le mariage est le seul statut social envisageable pour une dame respectable.

Soit, comme Aurora Floyd, elle a la chance d’avoir un père riche qui lui offre la protection de la maison familiale, soit elle est exclue de la société et devient une fille perdue, probablement acculée au suicide. Elle n’a pas droit à l’erreur, pas même dans sa jeunesse. Cette « erreur » ne doit jamais s’ébruiter.



Voilà pourquoi Aurora Floyd garde précieusement son secret. Mais quelle en est la nature exacte ? Que s’est-il donc passé avec le palefrenier pour que son père l’envoie à Paris dans un pensionnat ? Qu’est-il arrivé entre-temps ?

Aurora semble profondément marquée par diverses épreuves. Qui acceptera de l’aimer et la protéger contre la bêtise et la méchanceté des jaloux que Mary Elizabeth Braddon prend plaisir à dénoncer avec sa plume sarcastique et ironique ? Elle prend parti pour son héroïne et contribue à la rendre sympathique alors qu’elle apparaît distante et énigmatique. C’est toute l’ambiguïté du personnage.



Le secret et les diverses péripéties se devinent peu à peu : qui est James Conyers et quel est son lien avec Aurora, qui l’a tué laissant croire qu’Aurora pourrait être la meurtrière?



La tonalité sarcastique rend la lecture agréable, même si les énigmes sont assez faciles à résoudre. J’ai préféré La Trace du serpent où l’ironie est encore plus présente ainsi que la satire d’une société qui, en laissant les classes populaires dans la misère, ne leur laisse pas d’autre choix que le crime, comme énergie du désespoir, pour tenter de s’en sortir. Aurora Floyd s’en tient à dépeindre le sort des filles bien nées qui ont commis, aux yeux de leurs contemporains, une « faute ».



Charles Dickens m’a fait découvrir Wilkie Collins qui était un de ses amis. J’ai beaucoup aimé La Dame en blanc et La Pierre de lune. Les romans de Mary Elizabeth Braddon sont d’un genre similaire et leur lecture ne manque pas d’intérêt.

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Le secret de la ferme-grise

Les boîtes à livres sur le chemin des vacances regorgent de trésors enfouis, bonheurs insoupçonnés, sous des piles aussi vertigineuses qu'éclectiques pour ne pas dire hétéroclites, voire holistiques. On y trouve même des magazines de tricots.

C'est dans une de ces boîtes magiques à la frontière entre le département de l'Allier et celui du Puy-de-Dôme, que j'ai fait la connaissance de Mary Elizabeth Braddon. Plus exactement d'un court roman de cette autrice anglaise de l'époque victorienne, le Secret de la Ferme-Grise.

On dit qu'Agatha Christie, dont je trouve souvent plusieurs romans dans une boîte à livres tout près de chez moi, - il faudra d'ailleurs qu'un jour je creuse cette énigme en me cachant toute une nuit pour observer dans la pénombre ce qui se trame par là-bas -, aima beaucoup la littérature de Mary Elizabeth Braddon et je la comprends à la lecture de ce court récit qui m'a séduit.

C'est en effet un très court roman de moins de cent pages qui s'ouvre sur un enterrement, celui de Martin Carleon, oui vous savez le fils aîné des Carleon, mort dans la pleine force de la jeunesse d'un mal mystérieux, une maladie de langueur, longue et douloureuse attribuée à l'humidité du lieu. Les Carleon étaient une des plus anciennes familles de ce comté anglais. L'héritier sera désormais le fils cadet, Dudley, qui prend dans les jours qui suivent possession des lieux ; la propriété comprend une exploitation agricole qui s'est dégradée de génération en génération, La Ferme-Grise, gérée aujourd'hui d'une poigne de fer par l'intendant Ralph et c'est ce qui fait tenir le domaine encore debout. Elle doit son nom à une ancienne confrérie de l'ordre des Moines Gris qui y avaient érigé une abbaye.

Comme Dudley ne connaît rien à la gestion d'une affaire agricole, il décide de conserver tout le personnel et en particulier ce peu sympathique intendant qui ne cesse de le suivre ou de le précéder comme son ombre... Mais cet homme est redoutablement serviable et efficace dans l'administration du domaine. La relation ambiguë entre les deux hommes devient lourde, une oppression se dessine peu à peu renforcée par ce lieu chargé de mystère et d'humidité et la pluie fine qui tombe sans cesse sur le paysage n'arrange rien à l'ambiance.

Puis deux jeunes femmes vont entrer dans le récit, l'une s'appelle Agnès Marlow, fille du pasteur, qui habite dans le voisinage tout proche, elle était destinée à épouser Martin Carleon. Son chagrin est inconsolable. Est-ce une raison pour détester autant Dudley qui voudrait comprendre ce ressentiment et l'effacer ? La meilleure amie d'Agnès, Jenny Trevor, vient souvent voir cette dernière et c'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Dudley...

ici l'audace de l'intrigue qui se construit pas à pas joue avec la peinture des sentiments dans une atmosphère éprise d'étrangeté et d'emprise.

Dans les mystères qui se voilent ou se dévoilent ici, comment ne pas penser à certains aspects que j'ai rencontrés plus tôt en lisant Jane Eyre ou bien encore Rebecca.

Un intendant qui semble écouter aux portes, les pleurs d'un enfant dans la nuit... Et cette rivière toute proche qui n'en finit pas de charrier ses eaux, avec l'arrogance d'un fleuve...

La construction narrative avance par ellipse, l'écriture est sobre, tout en retenue, ne recherchant jamais les effets. J'y ai trouvé une authenticité de ton.

C'est un petit roman au allures gothiques, de l'épaisseur d'une nouvelle, mon seul regret est de l'avoir lu trop vite. Ma seule envie, chère Mary Elizabeth Braddon, sera de vous retrouver tout prochainement, sans pour cela devoir écumer les boîtes à livres de Bretagne, D Auvergne ou même de Picardie...

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Le secret de Lady Audley

J'ai découvert ce roman grâce aux commentaires de Biblioroz et de Duzbo (merci !). Mis dans ma PAL depuis un moment, attendant son tour.... qui ne semblait plus venir. Et puis apparaît la liste du challenge solidaire et ô surprise, l'auteure de ce Secret de Lady Audley y figure ! Voici une bonne occasion de ressortir ce roman. Quelle heureuse découverte ! J'ai beaucoup aimé. J'avoue à ma grande surprise (pour un livre du 19e) avoir trouvé ce roman très moderne, très innovant dans sa construction. Je m'attendais à une histoire d'amour contrariée. Ou un romance teintée de roman social. Dans le genre je me suis plantée, c'est fort ! Rien à voir, surprise totale....

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J'ai adoré la mise en place du roman qui va nous faire découvrir Lucy Graham, charmante, belle, douée, qui va devenir la jeune épouse d'un baronnet plus âgé. C'est elle la Lady Audley du titre.

Progressivement on va deviner son secret, assez vite même, car la trame du roman n'est pas de savoir quel est ce secret (si un peu quand même !) mais ce qu'il va induire, ses conséquences aussi bien "physiques" que psychologiques.

Le roman est en fait centré sur un personnage masculin, le neveu de Lord Audley, avocat sans envergure, paresseux, occupé à passer le temps jusqu'à ce qu'il doive faire face à la disparition de son ami le plus cher.

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Le roman va nous permettre de voir l'histoire se mettre en place, les personnages évoluer.... La dimension psychologique est essentielle. Mais c'est aussi un roman publié en feuilleton donc avec des chapitres qui laissent le lecteur sur sa faim !

Une sacrée réussite ce bouquin que j'ai eu du mal à lâcher !

Surprenant qu'il n'ait pas franchi la Manche.... Décidément je me régale avec les auteures anglaises du 19e !
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Le secret de Lady Audley

Quel terrible et honteux secret cache la belle et pétulante Lady Audley ? Pour quelles raisons connues d'elle seule met-elle toute son ingéniosité à éviter de rencontrer certain gentleman ?



Dans ce magnifique roman dans la plus pure tradition du XIXème siècle anglais, la trop peu connue Mary Elizabeth Braddon noue une intrigue proche de ce que les contemporains d'Anthony Trollope et de George Eliot pouvaient considérer comme un "roman policier".



Robert Audley, neveu par alliance de la mystérieuse seconde femme de son baronnet d'oncle, est intrigué par les manières peu naturelles de Lady Audley, d'autant que son meilleur ami a disparu après une visite au château d'Audley. Se déroule alors une narration "jeu de piste" qui entraîne le lecteur de Londres en Essex et jusqu'en Australie par l'imagination.



C'est tout le charme de la campagne et des manoirs anglais qui se déploie sous la plume vive et précise d'une auteure attachée à rendre justice à chacun de ses personnages. Parfaitement construit "Le secret de Lady Audley" saura surprendre le lecteur qui pensera à tort détenir toutes les clés de l'énigme.



Un voyage très plaisant et quel agrément de lire la prose d'une des rares auteures du XIXème siècle. Wilkie Collins en jupons !





Challenge MULTI-DÉFIS 2019

Challenge PAVES 2019

Challenge Notre-Dame-de-Paris

Challenge XIXème siècle

Challenge PLUMES FÉMININES 2019
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Barbara

De construction classique, ce roman dramatique mettant en scène un duo de soeurs dont la belle Barbara et les prétendants de cette dernière, n'offre pas beaucoup de suspense au lecteur.



Moins savoureux que "Le secret de Lady Audley", "Barbara" pèche par une certaine monotonie du propos, son action prévisible, ses personnages transparents et un rythme qui va en s'accélérant vers le dénouement mais sans que cela éveille tardivement de réel intérêt. Mary Elizabeth Braddon a pour elle de vouloir mettre à l'honneur des femmes qui se veulent indépendantes - notamment la mère de Barbara et de Florence qui a quitté son mari impécunieux - mais elle les laisse finalement prendre la seule voie réaliste pour une femme de la seconde moitié du XIXème siècle, c'est-à-dire le mariage. Avec "Barbara", elle enfonce le couteau dans la plaie puisque loin du romantisme attendu, ce sont bien des raisons matérielles qui président à la destinée des protagonistes.



Le roman n'est pourtant pas si désagréable à lire, il fournit notamment des informations intéressantes sur la vie quotidienne de différentes classes de la société anglaise et sur sa politique colonialiste aux Indes. C'est seulement dommage que le rendu final semble assez étriqué et superficiel alors qu'il est clair que l'auteure voulait dépeindre un grand drame sentimental.





Challenge PLUMES FEMININES 2022

Challenge MULTI-DEFIS 2022

Challenge XIXème siècle 2022

Challenge SOLIDAIRE 2022

Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2022
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Le secret de Lady Audley

Voilà une lecture exquisément victorienne, diantrement gothique et délicieusement aristocratique où le mystère se répand par petites touches et pas uniquement dans le secret de la belle lady dont la véritable identité nous apparait très rapidement.



Les premiers mots nous arrachent de notre fauteuil pour nous propulser immédiatement dans les jardins du château d'Audley, dans le Comté d'Essex. Son arche ancienne surmontée d'une horloge détraquée s'ouvre sur d'imposants rhododendrons, un étang, un vieux puits dissimulé, un verger aux arbres noueux et bien sûr un magnifique manoir tout recouvert de lierre. Des siècles d'existence témoignent de son mélange d'architecture, les nombreuses pièces ayant été rajoutées au fil du temps.

Le calme enveloppe les lieux et seuls les tilleuls bruissent dans le vent.

Ce cadre, majestueusement décrit, m'enchante. Il répond tout à fait à ma fascination des vieilles résidences de l'aristocratie anglaise. Mary Elizabeth Braddon met dans toutes les descriptions de son roman autant de côtés lugubres, sombres ou sinistres que d'aspects paisibles, chatoyants, reposants, selon les circonstances de son récit.



Mais revenons à cette vénérable demeure. Derrière les lourdes portes en chêne foncé, vivent sir Michael Audley, sa fille de dix-huit ans, Alicia, et sa toute récente seconde épouse lady Lucy Audley. Au grand dam d'Alicia, sa très jeune belle-mère subjugue son monde avec son délicieux sourire, son enjouement perpétuel, ses irrésistibles boucles blondes, sa beauté éblouissante. Son père est fou du petit air enfantin de sa nouvelle femme mais Alicia, et même son chien César ne se laissent pas éblouir par cette couche de gracieusetés et voient plus distinctement ce qui se cache derrière cette façade frivole et coquette.



Robert, le cousin d'Alicia n'est pas dupe non plus et découvre très tôt que lady Audley excelle dans l'art de se composer un visage pour charmer son monde, bien armée de sa beauté. Il vient de retrouver George Talboys, un ami d'école, revenu de Sydney où il était parti faire fortune, abandonnant alors sa femme et son bébé. Mais alors qu'ils prennent un café ensemble, un Times qui traîne sur la table révèle le décès de cette femme tant aimée.



Et les mystères, situations et évènements étranges comme la disparition de George à Audley Court même vont s'enchaîner, distillant une atmosphère que l'auteure manie à la perfection pour capter l'attention de son lecteur. Elle laisse planer des ombres de plus en plus noires sur cette disparition.

L'équilibre combinant suspense, psychologie et descriptions se maintient tout du long. Mary Elizabeth Braddon s'attarde avec talent sur les traits de ses personnages. Leurs évolutions sont captivantes. Robert, qu'elle nous présente comme un jeune homme paresseux, apathique, fuyant responsabilités et soucis s'acharne progressivement à démasquer la coupable. Mais il ne faut pas oublier qu'à cette époque l'honneur est une grande dignité dans l'aristocratie et que l'on ne doit pas la salir.

De plus, son oncle lui est cher donc les tourments, doutes et angoisses se multiplient. Comment accepter d'être l'instrument de la ruine d'une personne généreuse et honnête mais aveuglée par l'amour ?



Bien sûr, pour parfaire un bon roman victorien, les évènements à sensation se teintent d'un peu de romance. Alicia s'épuise à tenter d'attirer l'intérêt de son cousin qui s'horrifie de ses gestes brusques, son caractère impétueux nous offre le délice d'échanges verbaux fougueux avec un Robert qui, comme à son habitude, se contente de lever bien haut ses épais sourcils.



Alors, si parfois j'ai bien senti que l'auteure tirait un peu en longueur certaines scènes, ce livre est resté récalcitrant à être posé dans un coin de longues heures durant. Il me fallait continuer à découvrir les moindres détails de tous ces actes cachés, démasquer toutes les vilenies de l'être humain tout en me délectant, encore et encore, de l'élégance de la plume du XIXe. Traversant les saisons, quel régal de plonger dans cet univers de vieux manoirs avec sa cohorte de domestiques qui exécutaient les moindres tâches, servant avec déférence cette aristocratie qui se laissait vivre sans jamais se préoccuper du quotidien.

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La Trace du serpent

Charles Dickens m’a fait découvrir Wilkie Collins, un de ses amis et contemporains. De la même façon, grâce à Wilkie Collins, j’ai découvert Mary Elizabeth Braddon, tous deux auteurs des premiers romans dits « à sensation », précurseurs du thriller. La Trace du serpent est un excellent roman qui mériterait d’être davantage connu. Il offre une peinture de la société anglaise du XIXe siècle à travers le regard souvent satirique de Mary Elizabeth Braddon.

Comme dans la célèbre série Colombo, qui m’a fait découvrir, enfant, le genre policier, l’identité du coupable n’est pas un mystère. L’essentiel du suspense réside dans la question suivante : comment Richard Marwood, condamné à l’enfermement à vie dans l’asile d’aliénés du comté à la place du coupable, parviendra-t-il à confondre Jabez North ? Celui-ci, criminel rusé, sans vergogne, est prêt à tout pour grimper l’échelon social et ne jamais redevenir un orphelin misérable que sa propre famille avait jeté à la rivière bébé car elle ne pouvait pas nourrir deux enfants. Cet arrière-plan ne le rend pas sympathique mais aide à mieux comprendre ses motivations. Il est le pur produit d’une époque où la misère de certains est telle qu’elle les oblige parfois à devenir cruels et sans scrupules. Le crime devient alors l’énergie du désespéré qui souhaite échapper de manière radicale aux déterminismes sociaux et combattre cette fatalité, elle aussi sans pitié.

Mr Peters, le détective muet qui ne communique que grâce au langage des signes est, quant à lui, un personnage original. Il préfigure l’inénarrable Hercule Poirot d’Agatha Christie. L’introduction d’un enquêteur dans le récit, qui cherche à lever le voile sur les vices et les perversions cachés, était à l’époque novatrice et donc sujette à controverse. Ce genre de lecture pouvait pervertir les esprits, encourager à commettre des crimes. Cette problématique est toujours d’actualité, avec le cinéma notamment. Un film peut-il générer de la violence ou ne fait-il que représenter celle qui existe déjà ?

J’aime beaucoup Mary Elizabeth Braddon, bien qu’elle soit peu connue en France. Femme de lettres britannique, elle parvint à gagner sa vie grâce à sa plume et au théâtre. Comme George Sand, elle fut jugée scandaleuse par ses contemporains à cause de son mode de vie anticonformiste.

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Le secret de Lady Audley

Quelle belle découverte !



Merci à Gwen21 qui propose toujours des auteurs peu connus en France pour son challenge solidaire.

Cette fois ci encore je découvre une auteure dont je suis tombée sous le charme. Elle allie la plume descriptive du XIXeme siècle sur les magnifiques paysages anglais et un talent pour les intrigues policières.



Un jeune homme disparu, une femme trop belle et sincère pour être honnête, et voilà la base de l'intrigue. Mais pas que ! Vous y trouverez aussi des femmes fortes, que ce soit Alicia, Lucy ou Clana et même Phoebe.



Plus je lis de livres du XIXeme siècle anglais, plus je me rend compte que l'Angleterre a laissé beaucoup plus de place aux écrivaines et leur plume beaucoup plus moderne qu'en France.
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La Trace du serpent

Lecture qui me laisse perplexe et très partagée. Si l’adjectif rocambolesque n’avait pas été inventé en français à partir du personnage de Rocambole il aurait fallu l’inventer à partir du personnage de Jabez North alias le comte de Marolles ! Les aventures de Rocambole datent de 1858-1859, celles de Jabez North de 1860, c’était donc bien dans l’air du temps ! Jabez North est un serpent, un orphelin dont la petite enfance est à cracher le sang, qui se rattrape ensuite sans s’arrêter à un échelon social honorable et honnêtement acquis, qui poursuit la voie vers la fortune sans aucun scrupule, saisissant, voire provoquant la moindre occasion. Ces aventures sont haletantes, car, même si côté enquête, le lecteur sait d’emblée qui est le coupable, le chemin pour que Richard Marwood prouve son innocence du crime dont il est accusé est très tortueux. Il est aidé par un personnage original, l’enquêteur Peters, sorte de détective, muet (mais pas sourd), communiquant avec ses doigts dans une langue des signes très personnelle. Peters a tout de suite compris que Richard était innocent et se met à son service. L’histoire n’a rien d’extraordinaire en soi, il s’agit d’un des tout premiers thrillers, depuis il s’en est écrit de plus palpitant. Mais quelque chose m’a plu d’entrée de jeu dans cette écriture, un peu désuète, mais pleine d’ironie et d’humour. J’ai perçu aussi, même si cela m’a lassé au bout d’un moment, en raison de ma médiocre culture anglo-saxonne ainsi que du manque de notes (et pourtant il y en avait pas mal dans mon édition!), une abondance de clins d’oeil au lecteur de l’époque (mais je ne saurai dire si c’est du niveau de Pouchkine dans Eugène Onéguine ou d’Ilf et Petrov dans les douze chaises!) Je dois avouer qu’au bout d’un moment les digressions m’ont lassée et que j’ai bien cru abandonner à une centaine page de la fin : au chapitre 44 il y en a pour dix longues pages, et tout ça pour deux malheureuses pages d’une action qui tardait à venir. Quand à la fin, c’est bien sûr un grand happy end. Heureusement que bien souvent les côtés par trop mélodramatiques sont compensés par le ton plaisant, et parfois sarcastique, de l’auteur qui interpelle très astucieusement le lecteur. J’ai bien envie de pardonner à Mary Elizabeth Braddon les défauts que j’ai trouvé à ce roman, par ailleurs si XIXème siècle, si british.
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Le secret de Lady Audley, tome 1

Un roman que je me souviens avoir déjà lu il y a longtemps et qui me semblait se perdre dans des circonvolutions pas toujours nécessaires pour au final dire peu de choses !



Il est vrai que la plupart des autrices et auteurs du 19ème siècle ont tendance à mettre beaucoup de mots sur peu de choses et que selon l'écriture cela peut être lassant !



L'histoire parle de la dissimulation et de ce que la pauvreté peut pousser à faire pour ne pas en succomber ! le côté thriller est plutôt intéressant, beaucoup plus d'ailleurs que l'auto-analyse de l'ami sincère !



J'aurais aimé lire ce roman avec la nouvelle traduction mais je ne l'ai malheureusement pas trouvée et je pense que certaines tournures de phrases sont sans doute “allégées”, cette traduction datant de la même époque.



Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge Féminin 2022/2023

Challenge Multi-Défis 2023

Challenge Pavés 2023
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Le secret de Lady Audley







Envie de lire un roman sans prétention mais qui fait très agréablement passer les heures en ces journées d’hiver ? Eh bien ouvrez Le secret de Lady Audley. Le titre correspond au contenu. Il y a bien un secret, pas très difficile à cerner, mais l’intérêt n’est pas là, il est dans cette ambiance british que j’aime tant.

Une jeune fille pauvre épouse un jeune homme qu’elle croit riche. Mais ce mariage n’ayant pas l’heur de plaire au père, celui-ci coupe tout lien avec son fils. Tout va bien tant que dure l’argent de la vente du brevet de dragon, mais l’argent fondu, la jeune fille se révèle amère. Son mari s’embarque pour l’Australie afin d’y faire fortune.





Un baronnet veuf s’éprend de l’institutrice des enfants d’un ami. La jeune fille accepte de l’épouser sans toutefois cacher l’attrait qu’exerce sur elle la situation que lui offre cet homme déjà père d’une fille de son âge.





De retour d’Australie, George doit faire face à l’annonce du décès de sa femme. Profondément atteint par cette nouvelle il suit un ami, neveu du baronnet dans sa visite au château. Mais le comportement de la jeune épouse bien qu’habituellement infantile est surprenant et bientôt celui de Georges également qui abandonne son ami Robert endormi dans une prairie et disparaît.





Comme vous le devinez la nouvelle Lady Audley n’est pas ce qu’elle paraît et George s’en est aperçu. Robert personnage pourtant éminemment flegmatique mais qui ne croit pas à un départ volontaire, enquête sur sa disparition.





Il sait comme nous d’ailleurs que Lady Audley à quelque chose à voir avec la disparition de George. Tous deux jouent au chat et à la souris. Mais Lady Audley rend les armes brusquement, de façon assez inattendue. Sans doute dans l’Angleterre victorienne ne pouvait on pas laisser vivre en paix une femme ayant autant malmené la morale. Mais si elle est punie, j’ai trouvé les remarques la qualifiant, plus de convention que sincères comme si l’auteur avait dû passer au dessus de ses propres sentiments. Après tout cette femme n’a fait qu’user des seules armes qu’elle possédait, la beauté et la ruse afin d’obtenir ce que le baronnet, sa fille ou Robert possédaient de naissance.





Mary Braddon elle même n’a pas eu une existence conventionnelle, choisissant d’être actrice, puis vivant maritalement avec un homme séparé de sa femme et père de famille nombreuse.









Il me semble intéressant de poursuivre la découverte de cet auteur, pour le plaisir immédiat de la lecture même si le souvenir ne sera pas impérissable.
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Le secret de Lady Audley

Le secret de Lady Audley est mon premier contact avec Mary Elizabeth Braddon.

Premier contact réussi.

J'ai alterné la "lecture" de cet ouvrage entre livre audio et lecture classique.

J'ai apprécié le style de Mary Elizabeth Braddon, mais l'on ne peut nier qu'il y a beaucoup (trop ?) de descriptions/digressions, qui passent facilement en 'lecture" audio mais deviennent désagréables en lecture classique.

Sur le fond, on nous donne les indices nous permettant de comprendre une grande partie du secret dès le début, mais... les derniers chapitres réserves quelques surprises. Non, tout ne nous avait pas été révélé dès le départ. Une découverte intéressante, je poursuis avec Aurora Floyd, un autre ouvrage de cette autrice.
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Le secret de Lady Audley

Un quasi coup de coeur !!!

Evidemment, ceux qui me connaissent n'en seront pas surpris, puisqu'il y a dans ce roman tout ce que j'aime ou presque en littérature.

J'ai toujours eu un faible pour les auteurs du 19ème siècle, pour la période romantique et victorienne, et Mary Elizabeth Braddon, que je lisais pour la première fois, n'a pas échappé à la règle.

Quelle excellente découverte !



Je me suis régalée, autant avec le contexte historique et social de l'Angleterre des années 1850, qu'avec les ambiances parfaitement dépeintes, avec les longueurs aussi (oui, c'est l'occasion de l'avouer ici, j'adore les gros "pavés" et ce style "feuilletoniste" avait donc tout pour me charmer !), et avec l'histoire en elle-même, regorgeant de mystères et de suspense.



Nous sommes ici plongés au coeur d'une enquête liée à la disparition brutale et suspecte d'un des personnages, et au comportement soudain plus qu'étrange de la fameuse Lady Audley.

Quel est donc le secret de cette femme ?



Toute l'originalité du roman réside dans le fait que, très rapidement, le lecteur, complice de la narratrice, est amené à deviner une part essentielle de l'intrigue et donc du fameux "secret". Mais restent à en définir les raisons profondes et à accompagner Robert Audley, jeune avocat désoeuvré et neveu de ladite Lady, dans son enquête minutieuse et persévérante pour démêler l'enchevêtrement d'indices autour de cette accumulation de mystères, et pour en connaître les tenants et aboutissants et le dénouement complet.



On pourrait croire que ce type de scénario engendrerait de l'ennui ou du désintérêt, mais au contraire, j'ai adoré suivre l'enquêteur, Robert Audley, dont le personnage connaît une très belle évolution, et auquel je me suis énormément attachée au fil des pages.

Mine de rien, je suis restée tenue en haleine de bout en bout, par le truchement des nombreuses péripéties jalonnant l'histoire, navigant entre Londres, les modestes villes côtières et les villages et manoirs des campagnes, entre la pauvreté et le faste, subjuguée par la psychologie des personnages, et par ces mille petits détails qui font que j'ai véritablement vécu cette histoire de l'intérieur.



L'autrice a donc parfaitement réussi sa mission avec ce roman-feuilleton fleuve, précurseur du genre policier, et témoin de l'époque où beaucoup d'écrivains tentaient de gagner leur vie en publiant "à la page" dans des revues ou magazines.



Alors certes, c'est parfois un peu trop rocambolesque, un peu trop improbable ou contradictoire (comme "regarder le paysage défiler à travers la vitre opaque d'un wagon" !!), un peu trop truffé de heureux hasards et de bons sentiments, mais je lui pardonne bien volontiers ces quelques libertés prises avec le réalisme, car après tout, c'est bien ce que j'aime aussi avec ce genre de lectures : pouvoir me laisser porter et entraîner, simplement prendre du plaisir, et avoir hâte de tourner les pages.



Quoiqu'il en soit, j'ai donc réellement apprécié cette alchimie entre amitié, enquête, manipulations, amour, trahisons et vénalité, de même que les quelques touches humoristiques et les tacles intemporels au monde du pouvoir et de la politique placés ça et là.



Et comme je suis également friande des histoires "qui finissent bien" ou qui dégagent une certaine morale et une certaine justice, je n'ai pas boudé la conclusion de celle-ci, où l'on voit que vanité, égoïsme et ambition peuvent bien souvent mener à la perte de ceux qui en abusent.



Nous avons aussi ici la démonstration que bien souvent, la frontière est mince entre folie et criminalité. Se pose alors la question de la responsabilité, aux yeux de la loi, mais aussi aux yeux de la société, une réflexion toujours d'actualité deux siècles plus tard...



Alors, quand au décours d'une lecture distrayante, se posent aussi discrètement, comme ici, quelques questions plus profondes, que demander de plus ?
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Le secret de Lady Audley

Belle découverte!

C'est tout un ensemble de tableaux d'images qui se défilent devant nos yeux en lisant Le secret de Lady Audley! Mary Elizabeth Braddon y y va avec beaucoup de lenteur mais aussi beaucoup de dynamisme pour nous décrire les revers de son personnage Lady Audley, aussi étrange, femme fatale à multiple facettes, prête à tout pour préverser son ultime secret, qui une fois paru au grand jour, verra sa déchéance, femme d'un baronnet millionnaire, une place dont il lui fallu d'user de beaucoup de ruses pour acquérir
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Henry Dunbar

Henry Dunbar, un petit bijou !

A lire impérativement pour ceux qui s'intéressent à l'oeuvre de Mary Elizabeth Braddon et même pour les autres.

Un coup de théâtre au chapitre 13 du tome 2 en fait, pour moi, un chef d'oeuvre.

Retournement de situation totalement inattendu, chapeau !

Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant surprise par un tel rebondissement, même dans les polars modernes.

Et honnêtement, ce roman pourrait tout à fait s'arrêter à ce chapitre 13 (T2), la suite paraît un peu fade.

Comme les précédents romans de Mary Elizabeth Braddon, je les ai écoutés en livre audio :

Tome 1 :

https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/mary-elizabeth-braddon-henry-dunbar-tome-1.html

Tome 2 :

https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/mary-elizabeth-braddon-henry-dunbar-tome-2.html
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Le secret de la ferme-grise



Après le décès de son frère aîné, le jeune Dundley Carton hérite de sa propriété terrestre dont il ne s'est jamais occupé. Pour l'aider à apprendre les rouages propres à cette succession, il décide de garder tout le personnel employé par son défunt frère.



Mais pourquoi donc l'intendant, un certain Ralph suit-il Dundley comme une ombre ?

De quel mal souffre sa jeune épouse Jenny qu'aucun remède ne parvient à guérir ?

Et d'où proviennent ces pleurs d'enfants qui lui parviennent au coeur de la nuit ?

Sont ils réels ou est ce le fruit de son imagination ?



Dans ce court récit Mary Elizabeth Braddon nous entraine dans la Ferme-Grise qui cache de bien lourds secrets.

Un petit roman aux allures de thriller qui se laisse lire.

Une écriture simple mais efficace.
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Le secret de Lady Audley

Très bon moment de lecture ! Je m'étonne d'ailleurs que ce roman soit si peu connu tant il est de qualité !

Mary Elizabeth Braddon nous emmène donc aux côtés de Robert Audley, heureux de recroiser par hasard un ancien camarade de classe, George Talboys. Ce dernier vient de rentrer d'Australie où il y a fait fortune. Mais à peine a-t-il posé le pied sur le sol anglais qu'il apprend que son épouse, qu'il était si impatient de retrouver, est décédée. Robert soutient son ami dans cette triste épreuve et lui propose, pour lui changer les idées, de partir dans l'Essex séjourner chez son oncle, le baronnet Michael Audley, fraîchement remarié à une toute jeune femme dont tout le monde dit qu'elle est exquise, tant par la beauté que par les manières. Mais le séjour ne se passe pas comme prévu : Milady, d'abord, est peu encline à les rencontrer, et ensuite, George disparaît subitement... Robert, surpris, décide d'élucider cette mystérieuse disparition.

La plume de l'auteur, très agréable, nous régale de magnifiques descriptions de la campagne anglaise, fait monter la tension au fur et à mesure des chapitres et de l'avancée de l'enquête, nous parle d'amour et de trahison, sans oublier d'apporter quelques traits d'humour avec les personnages. Je les ai d'ailleurs tous beaucoup aimé, de Robert à sa cousine Alicia, en passant par George et l’énigmatique Lady Audley !

Une intrigue parfaitement maîtrisée donc, que j'ai adoré découvrir.
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Le secret de Lady Audley

J'ai beaucoup aimé ce roman écrit en 1862, aux allures de polar et nous amenant sur les traces de Georges Talboys et du terrible secret de lady Audley.



La narration est vivante et l'histoire contient des rebondissements, même si je n'ai pas pu m'rmpêcher parfois de trouver quelques petites longueurs. Néanmoins la lecture en a été très agréable !



À travers le destin de ces quelques personnages, l'auteure nous dresse le portrait d'un pan de la société de son époque. Riche de détails et de descriptions, le récit apporte une touche de vivacité.



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Les Oiseaux de proie

Je m'étais fiée à l'étiquette polar pour choisir ce titre et découvrir cette autrice du 19e siècle. Et si tout commençait fort bien, j'accrochais au style de la dame, l'histoire semblait prometteuse... tout est retombé comme un soufflé.

Nous sommes ici dans une histoire de chasseurs d'héritage, d'une part à travers l'entremise d'un mariage reposant sur d'obscures manigances et d'autre part grâce à une enquête à travers l'Angleterre à la recherche d'un héritier qui s'ignore.

Pour moi, nous n'avons aucun marqueur du polar et j'ai trouvé que le tout trainait vraiment en longueur. Surtout que finalement rien n'est abouti, la chute étant attendue dans le tome 2. Presque 500 pages et pas vraiment d'action. J'ai sérieusement commencé à m'ennuyer à la moitié et j'ai grandement peiné à arriver au bout. Pas certaine de lire la suite, l'intrigue ne m'ayant pas passionnée sans compter que j'ai trouvé les personnages assez inintéressants.
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Le secret de Lady Audley

Encore un classique méconnu que j’ai beaucoup apprécié !



Ce roman feuilleton nous plonge dans l’Angleterre du XIXe siècle à travers une enquête qui rappelle celles, plus tardives, écrites par Agatha Christie. Les personnages stéréotypés à première vue ne le sont en fait pas du tout, et chacun a sa complexité : du héros Robert Audley, avocat indolent converti en enquêteur suite à la disparition de son meilleur ami, à Lucy Graham, la belle jeune fille innocente uniquement en apparence, en passant par Phoebe Marks, la soubrette.



Bien que le fameux « secret » de Lady Audley se devine assez rapidement (peut-être le roman a-t-il un peu vieilli), le roman réussit à être un « page turner » véritablement passionnant ! On ne saisit d’ailleurs vite que l’essentiel de l’intrigue, et il y a encore beaucoup de rebondissements et révélations insoupçonnables du lecteur jusqu’à la fin – peut-être même un peu trop pour être vraisemblable parfois, mais c’est aussi l’esprit du roman feuilleton ! Les descriptions sont très réussies et visuelles et nous permettent de nous immerger dans cette lecture et dans cet univers.



Dommage qu’il y ait (comme dans tous les livres des éditions Archipoche d’ailleurs) autant de coquilles, fautes d’orthographe et erreurs de traduction… cela gâche vraiment le plaisir de la lecture… il serait temps qu’ils embauchent des relecteurs !
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