AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.06/5 (sur 17 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) : 1908
Mort(e) le : 09/04/1999
Biographie :

Edith Mary Lutyens est une écrivaine anglaise.

Elle est la fille de sir Edwin Lutyens, un architecte, connu pour son style architectural et de sa femme Emily Bulwer-Lytton, qui a été la fille de Robert Bulwer-Lytton, un diplomate et poète.

Elle est l'auteur de plusieurs livres sur la vie et l’œuvre du philosophe Jiddu Krishnamurti qu'elle a connu depuis très jeune, en 1911, jusqu'à sa mort en 1986.

Elle a écrit également de romances sous le pseudonyme Esther Wyndham.

Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Lutyens
Ajouter des informations
Bibliographie de Mary Lutyens   (6)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Je ne pense pas que le mal, quel qu'il soit, puisse être vaincu par la brutalité, la torture ou l'asservissement ; il ne peut l'être que par quelque chose qui ne soit pas le produit du mal. La guerre est le résultat de notre soi-disant paix, qui n'est faite que de brutalité, d'exploitation, d'étroitesse d'esprit, etc., se répétant chaque jour. A moins que nous ne changions notre vie quotidienne, nous ne pourrons prétendre à la paix ; les guerres ne sont que l'expression spectaculaire de notre comportement de tous les jours. Je ne pense pas avoir fui l'horreur ; je pense simplement que la violence n'offre pas de solution, de solution ultime, quel que soit celui qui l'exerce. J'ai trouvé la solution à tout cela, non pas dans le monde, mais en retrait de lui. Par le détachement, le vrai détachement, celui qui vient lorsqu'on est ou tente d'être (mot manquant), d'aimer et de comprendre. Cela est très ardu et pas facile à cultiver.
Commenter  J’apprécie          90
Vous devez vous libérer, non à cause de moi mais en dépit de moi... Toute cette vie, et particulièrement ces derniers mois, j'ai lutté pour me libérer, me libérer de mes amis, de mes livres, de mes relations. Vous devez combattre pour la même liberté. Il doit y avoir un bouleversement constant à l'intérieur de vous-même ? Placez toujours un miroir devant vous et si vous y voyez des choses contraires à l'idéal que vous vous êtes fixé, modifiez- les... Ne faites pas de moi une autorité. Si je vous deviens nécessaire, que ferez-vous lorsque je ne serai plus là ?... Certains parmi vous croient que je peux vous donner un breuvage qui vous libérera, que je peux vous donner une formule qui vous libérera ; ce n'est pas ainsi. Je puis être la porte mais c'est à vous de franchir cette porte pour trouver la libération qui se trouve au-delà... La vérité survient comme un voleur, quand on s'y attend le moins. Je voudrais inventer un nouveau langage, mais comme je ne le peux pas, je voudrais détruire votre propre phraséologie et vos conceptions. Personne ne peut vous donner votre liberté, vous devez la trouver en vous ; mais comme je l'ai trouvée, je voudrais vous montrer la voie... Celui qui est parvenu à la libération est devenu Instructeur, comme moi. En chacun se trouve le pouvoir de pénétrer dans la flamme et de devenir cette flamme. Comme je suis là, si vous me gardez en votre coeur, je vous donnerai la force d'y parvenir... La libération n'est pas réservée à la minorité, aux élus, aux êtres choisis. Tout le monde peut l'obtenir à condition de ne plus créer de Karma. C'est vous-même qui mettez en mouvement la roue de la naissance et de la mort dont les rayons sont angoisse et souffrance. Vous seul pouvez immobiliser cette roue. Alors vous serez libres. La plupart des gens se cramponnent à l'individualité, au sentiment du moi. C'est cela qui crée le Karma. La libération est vie et cessation de la vie. C'est comme un grand feu, quand vous y entrez vous devenez flamme ; puis vous en jaillissez comme des étincelles, appartenant à cette flamme.
Commenter  J’apprécie          40
La méditation est un des arts majeurs dans la vie, peut-être « l'art suprême », et on ne peut l'apprendre de personne: c'est sa beauté. Il n'y a pas de technique, donc pas d'autorité. Lorsque vous apprenez à vous connaître, observez-vous, observez la façon dont vous marchez, dont vous mangez, ce que vous dites, les commérages, la haine, la jalousie— être conscient de tout cela en vous, sans option, fait partie de la méditation. Ainsi la méditation peut avoir lieu alors que vous êtes assis dans un autobus, ou pendant que vous marchez dans un bois plein de lumière et d'ombres, ou lorsque vous écoutez le chant des oiseaux, ou lorsque vous regardez le visage de votre femme ou de votre enfant.
Commenter  J’apprécie          50
A trente-cinq ans, il avait été l'un des hommes les plus beaux que l'on puisse imaginer, non seulement par les traits de son visage, mais par sa façon de se tenir, sa souplesse, l'impression qu'il donnait, dans toute sa personne, du plus lumineux bien-être intérieur. Pour ce qui est de sa vieillesse, je ne peux mieux faire que de citer la description d'un homme qui fut, pendant quelques années, très proche de lui :
Quand on le rencontre, que voit-on ? Je dirai, dans la plus extrême mesure, de la noblesse, de l'énergie intérieure, de la grâce, de l'élégance. Une politesse exquise, un raffinement du sens esthétique, une immense sensibilité, une compréhension pénétrante de tout problème qui lui est soumis. Nulle part en lui ne se trouve la moindre trace de quoi que ce soit de vulgaire, de moyen, de banal. On pourra comprendre ou non son enseignement, critiquer, peut-être, certains de ses actes, certaines de ses paroles, mais personne ne peut nier— ce serait inconcevable l'extraordinaire noblesse et la grâce qui se dégagent de toute sa personne. On serait tenté de dire qu'il y a là un style, une classe, qui le situent bien au dessus, bien au-delà de la moyenne des hommes. Je suis sûr que cette façon de m'exprimer ne manquerait pas de l'embarrasser, mais que puis-je dire d'autre ? Dans son vêtement, dans son maintien, sa manière d'être avec les autres, ses mouvements, ses paroles, Krishnamurti est un prince, au sens le plus élevé qu'on puisse donner à ce mot. Quand il entre dans une pièce, tout le monde sait, aussitôt, qu'il y a là quelqu'un d'extraordinaire.»
Commenter  J’apprécie          40
Quand l’homme percevra le mouvement de sa propre conscience il verra la division entre le penseur et la pensée, l’observateur et l’observé, l’expérimentateur et l’expérience. Il découvrira que cette division est une illusion. Alors seulement apparaît la pure observation qui est vision directe, sans aucune ombre provenant du passé. Cette vision pénétrante, hors du temps, produit dans l’esprit un changement profond et radical.
Commenter  J’apprécie          50
Nous allons méditer ensemble... comme lorsqu’on laisse la fenêtre ouverte et que l’air entre à sa guise. La méditation c’est tout ce que l’air apporte, c’est tout ce qu’est le vent... Il faut qu’elle soit ouverte par amour, par affection, en toute liberté, et pas dans l’attente de quelque chose. Voilà ce qu’est cet état de beauté, cet état de l’esprit qui voit mais ne demande rien.
Avoir pleinement conscience des choses est un état d’esprit extraordinaire - avoir conscience de son environnement, des arbres, de l’oiseau qui chante, du soleil levant, là derrière vous ; être attentif aux visages, aux sourires, à la boue qui couvre la route ; percevoir la beauté de ce pays, d’un arbre se détachant sur la rougeur du ciel, du friselis de l’eau -, avoir de toute chose une conscience sans choix. C’est ce que je vous invite à faire en chemin. Écoutez ces oiseaux, ne cherchez pas à les nommer, à en identifier l’espèce, écoutez simplement leurs bruits.
Commenter  J’apprécie          40
Dans sa conversation avec le Swami, K définit son attitude vis-àvis des gourous. A la question du Swami, «Selon vous, quel est le rôle du gourou, un précepteur ou un éveilleur ?» K répondit : « Monsieur, si vous utilisez dans son sens classique qui est «celui qui disperse les ténèbres, l'ignorance », est-il possible qu'un autre personne, quelle qu'elle soit, illuminée ou stupide, puisse aider à disspier l'obscurité qui en soi ? » Le swami demanda alors : « Mais Krishna-ji accepteriez-vous que le fait de montrer soit nécessaire ? » K répondit : « Oui bien sûr, je montre. Je fais cela. Nous le faison tous. Je demande à un homme sur la route s'il peu m'indiquer le chemin pour aller à Saanen et il le fait; mais je ne perds pas pour cela mon temps en dévotion, ni à lui dire : «Mon dieu, vous êtes l'être le plus grand». Cela est puéril.
Commenter  J’apprécie          40
Mais les dirigeants de la Société Théosophique et la plupart des adeptes de Krishnamurti n'allaient pas tarder à être profondément choqués. En août 1929, au cours d'une réunion d'Ommen, en présence de Mme Besant et de trois mille membres de l'organisation nouvelle, Krishnamurti annonça qu'il dissolvait l'Ordre de l'Étoile. A aucun moment il ne nia directement qu'il pût être l'Instructeur du Monde. « Il m'est indifférent, dit-il, que vous me croyiez l'Instructeur ou que vous ne le croyiez pas. Cela n'a que très peu d'importance... Je ne veux pas que vous me suiviez... Vous avez été habitués à ce qu'on vous dise... ce qu'est votre statut spirituel. Que c'est enfantin! qui d'autre que vous-mêmes peut savoir si vous êtes beaux ou laids à l'intérieur... »
Commenter  J’apprécie          40
Le cerveau s'use dans cette obscurité qu'il a lui-même créée et c'est de là que naissent les conflits. Le cerveau peut-il se renouveler ? Peut-on empêcher la détérioration des cellules cérébrales, la sénilité ? K suggère que grâce à la vision intérieure directe, les neurones sont susceptibles de changer, de subir une transformation physique. Ils agissent alors de façon ordonnée et le cerveau ne tarde pas à se guérir du mal que des années de mauvais fonctionnement y avaient introduit.
Commenter  J’apprécie          40
K se rendit de Montesano à Paris le 21 septembre. Il avait promis au sculpteur Antoine Bourdelle— qu'il avait connu grâce à Mme de Manziarly— de poser pour lui. Les séances commencèrent le lendemain. Bourdelle aurait voulu qu'il restât tout un mois pour lui permettre de faire une statue en pied, mais c'était impossible. K posa huit jours durant : deux heures le matin et deux heures l'après-midi. « Bourdelle est un sculpteur de première classe », dit-il à Mme Besant le 23 septembre, « c'est vraiment un maître dans sa profession. Il ressemble à Rodin, mais en mieux, je pense ». Bourdelle, qui avait alors soixante-dix ans, fut immédiatement conquis par K. « En entendant parler Krishnamurti, on est étonné : tant de sagesse chez un être si jeune... Krishnamurti est un grand sage et si j'avais quinze ans, je le suivrais ». Ce sont-là ses propres paroles. Son buste de K, aujourd'hui au Musée Bourdelle à Paris, lui paraissait être l'une de ses plus belles oeuvres.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mary Lutyens (16)Voir plus

Quiz Voir plus

LNHI-75860

Le job de papa

poète
ingénieur

10 questions
18 lecteurs ont répondu
Thèmes : urss , artiste , philosophieCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}