AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.23/5 (sur 204 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Odessa , le 14/11/1974
Biographie :

Née à Odessa (Ukraine), Maryna Uzun vit en France depuis 1997. Elle est pianiste concertiste, lauréate de la Fondation Cziffra et enseigne le piano classique à Prizma. Elle a appris le français en autodidacte et par amour. Un de ses textes a été retenu pour l’anthologie, "Le goût d’Odessa" (2005, Mercure de France).

Fille d'un scientifique soviétique, Maryna Uzun commence l’apprentissage du piano à l’âge de 5 ans.
Après de brillantes études secondaires, elle intègre sur concours le prestigieux conservatoire Néjdanova d’Odessa pour y suivre l’enseignement du professeur A.A. Kardachev.
Elle en sort avec le diplôme d’état dans toutes les disciplines : piano, musique de chambre, accompagnement et pédagogie.
Elle obtient ensuite une bourse du gouvernement français pour se perfectionner au Conservatoire National de Région de Versailles.
En 1998, elle devient Lauréate de la Fondation Cziffra. Elle donne alors des concerts en France et à l’étranger en tant que pianiste soliste. Elle est notamment choisie pour ouvrir la Fête de la Musique au Sénat à Paris.
En 1999, au Festival de Musique Contemporaine « 2 jours et 2 nuits » d’Odessa elle accompagne Gabin Linale, violoncelle solo de l’Opéra de Paris dans des œuvres de Paul Mefano, Arnaud Petit, Eric Tanguy.

Elle enregistre son premier CD « live » au Musée du Montparnasse à Paris avec des musiques russes.
En 2001, elle interprète la musique originale du film « Home, sweet home » de Michael Raeburn.
En tant que concertiste, elle continue à se produire régulièrement au salon international de Musicora jusqu’en 2004. Dans ce cadre, elle a joué « Jade chinois » de René Both en création mondiale avec Benny Sluchin, trombone solo de l’Ensemble Inter-Contemporain, ainsi que « Zéphyr » pour piano seul de Suzanne Giraud.
Elle s’intéresse aussi à l’ethnologie musicale et en 2004 obtient un DESS (grade master) à l’université Paris 7.
Très attirée par la musique contemporaine, elle reçoit les conseils de la pianiste Jacqueline Mefano pour l’œuvre de son mari « Mémoire de la porte blanche ».
Elle n’oublie pas non plus le répertoire classique en travaillant par exemple les Variations Goldberg de J.-S. Bach avec le pianiste Pierre Réach.

Dans ses heures silencieuses, Maryna Uzun s'investit dans l'écriture.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Maryna Uzun   (19)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (995) Voir plus Ajouter une citation
Maryna Uzun
"Lis-la, ma poésie !
Exhale mon lac transi
Sous les lilas fleuris.
Lilas de quel pays ?
Des Canaries ? Des Indes ?
Ou de Primesautie ?
Tu es férue de vers,
Que cette folie-là
Folie qui exfolie
Maintes aspérités,
Qui fait tout voir en jaune,
Ne s’épuise jamais !
Et ta vie de fourmi,
Banale, embellis-la !
Ta peur, abolis-la,
À l’ombre des lilas !"

Mon lac de Dalila,
Est-ce un lac, est-ce un lit ?
Ce lit-là qui me parle,
Ô mon lit d’Ophélie,
Ne me chasse jamais
Comme un lit ordinaire !
Mon âme, délie-la
De ses peines d’hier !


(Strophes à l’origine du roman « Vous aimez les poètes, ne les nourrissez pas ! », éditions Livre Actualité, 2021, page 31)
Commenter  J’apprécie          13017
Maryna Uzun
(Citation tirée du livre "Pianissimo féroce" (Le Livre-Actualité, 2019))

Je serai cette boîte à musique
Répétant toujours les mêmes phrases
Éprise de son casse-noisettes.
Ma main sera la manivelle
Vous embrasser sera l’enfer.
Je serai cette valisette de pique-nique
Seule, entourée de mes cristaux et porcelaines,
Et j’attendrai que vous me sortiez dans le pré
Enfin, si je ne meurs avant.
Vêtue de ma tunique de mots,
Mots lustrés aux coudes par l’usure,
Aurais-je raté quelque chose ?
Commenter  J’apprécie          12317
Maryna Uzun
Extrait du recueil de poèmes "L'insomnie est couchée dans mon lit" (Livre-actualité, 2020)

La pluie-hibou chasse la nuit,
Ulule au vent et de son bec
Pique vos joues, pique vos vitres.
La pluie-citron, règne le jour,
Papillonnante et caressante.
La pluie-tambour bat la chamade
Et la pluie-muette, quant à elle,
Fait des soupirs. Que de soupirs !
La pluie-routine,
Votre compagne,
Ni affairée ni déprimée,
La citadine, sent l’asphalte
De vos trottoirs, de vos chaussées.
La pluie-ministre fait la loi,
Vous emprisonne le week-end.
La pluie-sylvaine vous embaume,
Comme un génie de la forêt,
De champignons et de résine,
Et joue de la flûte de Pan…

Et le poète, un ménestrel,
Un romantique, est comme un arbre.
Il vous salue, chaussé de pluie,
Vêtu de pluie, coiffé de pluie !
Il ne peut pas rentrer chez lui,
Se retirer dans son pays,
Il peut se mettre dans sa malle…
Commenter  J’apprécie          12022
Maryna Uzun
Mes vieilles musiques…
Que de bémols mauves
Marqués à la main !
Mon âme se meut.

C’est une maison
Sans porte d’entrée :
La serrure est morte,
La clé s’est grippée !

Que les bémols miaulent !
Je miaule ma faim,
Ma faim de baies molles,
La faim de ma vie.

La fumée aphone
Monte de mes paumes.
Que de feuilles fauves
Mouillées à mes pieds !

Mes amis paumés,
Tel est mon destin :
Vous aimer de mes
Consonnes labiales.

Et jusqu’à la fin
De mes mots méfiants,
Dans le vent mauvais,
Je vous aimerai !

"Les Poèmes d’amour pour des premiers venus"(Le Livre Actualité Éditions, 2021)
Commenter  J’apprécie          1185
Maryna Uzun
Extrait du recueil de poèmes "L'insomnie est couchée dans mon lit" (Livre-actualité, 2020)

Chacun avait, dans son enfance,
Un arbre pas comme les autres.
Je me souviens aussi d’un arbre
Et je le vois très nettement.
Une forêt sombre et perdue
Poussait sur cet arbre touffu…

Je me rappelle un tronc fourchu
Si plantureux qu’il m’accueillait
Comme un bateau, une vigie,
Un cheval noir ou comme un nid.
Et aucun vent, vent houligan,
Ne pouvait jamais l’ébranler !

Je courais vers cet arbre dôme
En traversant le vaste parc,
Indifférente à tous les autres
Arbres et fleurs, souches, pelouses.
Et je faisais du tapecul
Ma tresse sur mon dos dansait…

C’était d’abord mon doux papa
Qui me posait dessus, en reine,
Car l’arbre était infranchissable
Comme un château du temps jadis.
J’étais sa Belle au bois gourmand
Je régnais sur les étamines…
Commenter  J’apprécie          11511
Maryna Uzun
Le quai aux amoureuses

Une file serrée
De phares fraise à gauche,
Une file clignant
De phares d’or à droite,
Est-ce un design voulu ?
Je suis sur un vieux pont,
Je traverse la Seine,
Dans les lueurs électriques,
Elle est d’un bronze vert.
Le quai aux amoureuses,
Je l’invente pour moi.
J’y descends tous les jours,
Je m’appelle Aubépine.
Et nue comme la main
J’aime m’y promener.
Les péniches bordeaux
Y dandinent leurs seins.
Je regarde passer
Des métros barbouillés
Ou des yachts criards.
Le quai aux amoureuses :
L’une s’appelle Frêne,
L’autre peut-être Érable,
La troisième, est-ce Flaque ?
La quatrième est Voyelle,
Une autre encor, Syllabe.
Pastel, Nœudmarin, Mousse,
Leur port est parfois maigre,
Parfois très étalé.
La dernière, c’est Corde.
Les cygnes infidèles
Manquent au rendez-vous
Mais les bateaux à roue
Nous tiennent compagnie.
Ô troncs aux cavités,
Ô murs aux interstices,
Où notre amour se loge
Sans trouver d’autre abri !
Cet amour se cramponne
Comme la vigne vierge.
Ma tristesse adorée,
Se nomme-t-elle Tess ?
Elle m’égaye parfois
Quand je sais la vernir.
Le quai aux amoureuses,
Que j’aime ses virages !
Les amours silencieux,
Accrochez-vous encore
Partout où bon vous semble !

"Les Poèmes d’amour pour des premiers venus"(Le Livre Actualité Éditions, 2021)
Commenter  J’apprécie          1145
Maryna Uzun
Framboiser la vie avec des poèmes
Même si souvent je me fais poirer
Par le quotidien, carnivore immonde !
Être une patate en pagne des champs,
La patate chaude, ivre sans champagne !

Espérer tue mais j’espère toujours.
Buvez donc mes vers, ô mes inconnus !
Ô mon vers d’amour, verre irrésistible !
Est-ce un amour pur, sans un grain de sable ?
Et pourtant il court ! Est-il excusable ?

Ne coupez jamais la patate en deux
Sans y voir surgir comme un violoncelle
À la voix humaine, sans y voir surgir
Comme une colonne vertébrale au centre
Avec de petites ramifications !

"Les Poèmes d’amour pour des premiers venus"(Le Livre Actualité Éditions, 2021)
Commenter  J’apprécie          11417
Maryna Uzun
Dans une vie prochaine,
Ô mon prochain amour,
Je serai Souricelle
Et toi, un souriceau.
Si nous ne craignons pas
Les os des catacombes !
Mais nous prendrons d’abord
Un bain de terre glaise.
Ou nous nous donnerons
Au sel de l’océan.
Tout autant qu’aujourd’hui,
L’amour sera fugace.
Nous serons deux limaces
À la merci d’un gosse
Qui voudra nous trancher,
Mais qui nous ratera !
Tout recommencera
Tant que la terre tourne,
L’amoureuse infinie !
Nous serons deux troncs d’arbres,
Oui, deux troncs enlacés.
Pour qu’une aède passe
Sous nos branches grandioses,
Elle devra baisser
Son front haut et pensif
Ou ranger sa caboche
Dans sa sacoche vide.

(Vers à l’origine du roman « Vous aimez les poètes, ne les nourrissez pas ! », éditions Livre Actualité, 2021, page 121)
Commenter  J’apprécie          11111
Maryna Uzun
Je flashe parmi les troncs
Du lac sombre et solitaire,
Et mes aulnes-sabliers
S’écoulent dans leurs reflets.
Quelle est la rentrée sans pommes ?
Quelle est la rentrée sans pluie,
Délicieusement piquante,
Qui me rend particulière ?
De mes manches de Pierrote,
J’appelle mon rêve antique.
Par ses gouttes chaotiques,
Perce-t-il l’hymen du lac ?
Je serais bien maladroite
À décrire son visage
Ni ses mains ni ses habits.
Est-ce étrange ou ordinaire ?
Je ne fixe que ses yeux
Et ses lèvres entrouvertes,
Et je suis comme éblouie
Visionnant ce ralenti.
Le complice de mon rêve,
Est-ce un arbre ou un coureur,
Un héron ou un corbeau ?
Il est très souvent opaque.
Maman Tour veille sur moi
De son ondoiement lointain,
Tantôt bleu-gris tantôt blanc,
Qui est de couleur du temps :
« Ne poireaute pas mais marche,
Et souris toujours aux anges,
Mais n’oublie pas de jeter
Un coup d’œil sur ton réveil !
Il poindra, avec retard,
Séchera d’abord ses ailes,
Avant de t’emporter loin
Du séjour où tu te gèles. »
Enfin la Tour disparaît
Dans la fumée de nuages.
Peut-être il viendra demain
Si le rêve n’a pas d’âge ?

(Vers à l’origine du roman « Vous aimez les poètes, ne les nourrissez pas ! », éditions Livre Actualité, 2021, pages 94-95)
Commenter  J’apprécie          1098
Maryna Uzun
Une plaque dans l’herbe au Jardin des Poètes

Je chronique en marchant
Un livre inexistant !
Quand un jardin public
Lentement se dépouille
Voici ma chroniquette
Pour mes chronicomanes !
Ô mon jardin goûteux
Aux menhirs alignés
Dont les géants seraient
Les bustes, les sculptures
De Gautier, de Pouchkine,
De Mistral ou d’Hugo !
Et que d’alexandrins
De la plume impériale
Qu’on ne peut apprécier
Qu’en comptant les e muets !
Volent dans les allées
Mes bras pris pour des ailes
Et je penche ma tête
En arrière en extase.
Il est des plaques nettes
Bien frottées de nos yeux,
Comme Alfred de Musset
Ou Alfred de Vigny,
Et aussi Jean Racine,
D’autres sont illisibles…
Le granit se confond
Au givre matinal.
Le lichen s’approprie
Les strophes végétales.
Et j’extrais, je déterre
Des poésies éteintes
Sous le feuillage bas
Des bambous toujours verts.
Je devine les lettres
Au toucher, à l’aveugle.
Souvent les lettres manquent
Dans ce quizz poétique,
Sans raison décollées.
Ou peut-être arrachées ?
Les jardiniers s’affairent
Près de leur camionnette.
Sous l’appareil qui chasse
Les feuilles desséchées,
Les poèmes se taisent
Puis reparlent encore.
C’est un vers d’Aragon
Sous un cèdre ancestral
Et, près d’un bac à sable,
C’est Jean de La Fontaine !
Je suis bien attentive,
Fais mes tours opiniâtres
Des gazons interdits
Pour n’oublier personne.
Venez au rendez-vous
Pour ramasser les vers
Des pelouses tondues
Comme des œufs de Pâques !
Près du kiosque à poèmes,
Les pelouses sont vastes,
Y a de la place encore !
À vos plumes, auteurs !
Au livre inachevé !
Au livre en mouvement !
Pourquoi les lettres s
Marquées en italique
Incommodent les yeux
Si délicieusement ?
Les fautes d’orthographe
Qui s’y sont invitées,
À ma grande surprise,
Font partie du décor !
J’y viens en ethnologue,
J’y viens pile à huit heures,
Pour pouvoir m’accroupir
Dans un silence antique !
« Ô lis-moi tout de suite,
Je ne t’attendrai pas ! »
Me disait un quatrain
Quand je le dépassais…
Et je l’ai égaré,
Mon trésor de poème,
Dans tout ce labyrinthe
De pelouses soignées !
Allez-vous retrouver
Votre fleur adorée
À la roseraie ivre
Du parc de Bagatelle ?!
Vive ce livre ouvert,
Vive ce livre vert
Livre aux pages de pierre
Comme un vieux cimetière !
Mais je ferai l’autruche !
Je penserai plutôt
Aux baudruches gonflées !
Je pars cueillir des vers !


(Vers à l’origine du roman « Vous aimez les poètes, ne les nourrissez pas ! », éditions Livre Actualité, 2021, page 7-8)
Commenter  J’apprécie          1058

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maryna Uzun (113)Voir plus

Quiz Voir plus

Un, Deux, Trois… Polar !

Dix petits nègres ?

Sir Arthur Conan Doyle
Agatha Christie
Georges Simenon
Robert Stevenson

11 questions
534 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , chiffres , polar enquêteCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..