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3.43/5 (sur 91 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 30/09/1944
Mort(e) le : 20/1/2013
Biographie :

Psychologue clinicienne, Maryse Vaillant a d'abord été éducatrice avant de se spécialiser dans les problèmes adolescents et le conseil aux familles. Elle a été chargée de cours à Paris VII, chargée d'étude au centre de Vaucresson de la PJJ, à l'Institut de l'enfance et de la famille et à la Protection judiciaire de la jeunesse, elle se consacre désormais à l'écriture et à quelques conférences. Ecrivain et chercheuse reconnue par ses pairs, elle intervient régulièrement dans les médias. Les nombreux ouvrages qu'elle a écrits allient une connaissance profonde du monde de la jeunesse avec un don remarquable pour la pédagogie (La violence du quotidien, 2002 ; Il m'a tuée, 2002 ; L'adolescence au quotidien, 2001 ; Il n'est jamais trop tard pour pardonner à ses parents, 2001 ; Face aux incivilités scolaires, 2000 ; La réparation, 1999).
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Maryse Vaillant, psychologue, présente son livre : "Les hommes, l'amour, la fidélité"


Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Si on interroge les femmes sur les qualités qu'elles attendent des hommes de leur vie et sur ce qu'elles leur reprochent, la fidélité et l'infidélité viennent souvent en tête, avec leurs corollaires inévitables, la confiance et le mensonge. Sans aller jusqu'à réfuter cette accusation, beaucoup d'hommes voudraient pouvoir s'expliquer. ils trouvent qu'on ne leur accorde pas le droit à la nuance. Comme s'ils étaient jugés et condamnés à priori, sans pouvoir présenter leur défense.
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Faire l'amour, pas la guerre : tel est le leitmotiv des hommes et des femmes de cette époque [années 70]. Faire l'amour, pas l'enfant : telle est la vraie victoire des femmes. Ces slogans réjouissants et utopistes n'ont empêché ni la survenue des guerres, ni la naissance d'enfants, mais ils illustrent l'espoir qu'a chacun de pouvoir diriger sa vie et choisir le sens à lui donner.
(p. 39)
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Chaque jour paisible pouvait accoucher du chaos.Il fallait toujours rester sur ses gardes.Je devins une pro de la vigilance et de l'anticipation.
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La famille est le creuset dans lequel couvent, naissent et se déploient toutes les haines et les passions humaines. Le coeur des parents peut héberger des sentiments d'amour oblatifs et généreux d'une intensité rare. Peuvent également y émerger des émotions d'une extrême violence. Même ceux que retiennent les conventions ou qu'entrave la culpabilité peuvent exploser si l'occasion est donnée d'exprimer le chagrin que leur causent leurs enfants. L'aventure de la parentalité est parsemée d'émerveillements, mais aussi de déceptions et de renoncements. Le plus bienveillant des parents n'échappe ni au ressentiment ni à l'amertume.
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Tout le monde porte de nombreuses marques de naissance issues de sa préhistoire, des désirs qui l'ont fait naître. Il est autant le descendant des parents qui l'ont mis au monde et élevé que celui de leurs pères et mères, frères et soeurs, aïeux, ancêtres. L'arbre généalogique peut être ébranché par les secrets, étêté par l'ignorance, déformé par les légendes, il est toutefois assez bavard pour envahir l'espace psychique de tout parent anxieux.
Quand bien même nous ne connaîtrions que notre père et notre mère, l'ensemble des vivants et des morts de nos parentèles accompagne nos pas et habite notre inconscient.
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Pour saisir la complexité de ce pardon familial, il faut revenir aux rapports que le pardon entretient avec le don. (Marcel Mauss, "Essai sur le don", in Sociologie et anthropologie, PUF, 1966). Dans son sens anthropologique, le don n'est pas gratuit. Il s'inscrit dans un système d'échanges non seulement complexe mais exigeant. Le don-sous sa triple forme : donner, recevoir, rendre-crée un tissu relationnel serré. Il porte en lui toute la gamme des dettes entre humains. Donner, c'est le plus souvent répondre à un don préalable, donner en retour ou attendre en retour. Donner n'est jamais un acte isolé. Ainsi, pris sous cette angle, le pardon peut être considéré dans ses intrications d'offre et de demande, dans le processus d'une relation d'apaisement, forte du désir de l'un de demander la paix et de l'autre de l'accorder. Le pardon est une étape, nécessaire, vers la restauration du tissu social. Il est la garantie d'une prolongation des liens-de droits et de devoirs-sans lesquels nul ne peut exister.
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Dégager la notion de pardon de son aura judiciaire ou religieuse pour se concentrer sur la démarche psychique ne permet pas d'éviter de penser la faute filiale ainsi que la réprobation. Il s'agit donc de voir le parent juge de l'enfant qu'il a élevé, de lui attribuer un droit qu'il se donne souvent en secret et dans la souffrance, mais dont il ne se reconnaît pas la légitimité. C'est là que la démarche clinique va plus loin que l'analyse des processus mentaux conscients et moraux. Car personne ne peut reconnaître aisément qu'il a éprouvé des sentiments hostiles à l'encontre de ses enfants, qu'il les a souvent jugés, parfois condamnés, qu'il a tenté de leur pardonner, y est parvenu ou a échoué. Personne ne peut aisément le proclamer, ou même tout simplement le penser, l'énoncer. Car nul ne peut être à la fois le parent et le juge de ses enfants sans éprouver le sentiment d'être en position d'imposture. Juger son enfant, c'est toujours en partie se juger soi-même. Et le condamner, c'est toujours commettre une injustice.
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Il arrive que la vie propose des rendez-vous singuliers, avec la mort, le souvenir, la chance ou le destin, qui ouvrent des brèches dans les prisons psychiques, contraignent à réviser les positions les plus argumentées. On rouvre alors de vieux dossiers clos un peu prématurément. C'est ainsi que l'annonce d'une maladie, la survenue d'un accident, la mort d'un proche, la naissance d'un enfant, ou tout événement personnel fort, toute crise personnelle intense, toute transition assumée (Christophe Fauré, Maintenant ou jamais ! La transition du milieu de la vie, Albin Michel, 2011) peuvent conduire à reconsidérer des points de vue qui semblaient pourtant bien arrêtés. Certains décident de pardonner, d'autres de se faire pardonner. Deux démarches qui allient la fonction séparatrice du pardon, avec son potentiel d'ouverture sur le deuil, ainsi que sa fonction restauratrice et renarcissisante, et ses liens avec le don.
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Toutes les familles n'ont pas les mêmes modes relationnels. La rupture des relations peut se faire sans crise visible, par éloignements successifs, presque invisibles, que chacun s'efforce d'occulter. Pour certains parents, il serait même indécent de remarquer que le tissu relationnel s'effiloche.
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[années 80]
[... elles] s'amusent du slogan des féministes et des lesbiennes : "Une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette."
(p. 34)
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