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Citation de Lefso


Lefso
29 février 2012
Il était revenu sur les lieux pour prier.
Prier le désert des larmes, prier les dunes errantes. Prier sa terre, son enfance. Il ignorait de quoi pouvait être fait cet attachement viscéral à la mer de sable. Peut-être était-ce dû à leur nature, à la simple idée que chaque grain de sable était une larme des Origines. Une larme en devenir, une larme laissée en héritage aux Licornéens afin qu’ils étanchent leur soif et, qu’à chaque gorgée, ils aient conscience qu’il en était ainsi grâce aux larmes versées par les Licornes des Origines.
Un cycle s’achevait mais il ignorait si un autre pouvait commencer. Tout comme les Féals avaient pleuré sur la mort d’un monde, il pleurait désormais sur le sien. La mort du M’Onde. Pour autant, il savait que Januel représentait un espoir. La nouvelle s’était propagée d’un bout à l’autre des terres. Ce jeune homme, dont le cœur abritait un Phénix, s’était dressé face à l’avancée de la Charogne et avait conquis ce qu’il restait de sa Guilde. Quelques compagnons se rangeaient à ses côtés, de sinistres guerriers étaient lancés à sa poursuite, mais le mot d’ordre de Januel avait essaimé de par le M’Onde. Il incarnait une toute petite chance d’inverser le cours inexorable du temps. Comme un grain de sable dans l’immense rouage de la Charogne.
L’image lui plut. Oui, Januel pouvait bien être de ce désert. Une larme, une goutte d’eau inspirée par les Ondes.
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