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4.03/5 (sur 263 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alger , 1949
Biographie :

Maurice Attia est né en 1949 à Alger, où il fait son école primaire dans le quartier de Babel-Oued. Sa famille, comme tant d'autres à ce moment là "émigre" vers la France, ville d'accueil: Marseille. C'est dans cette ville que le jeune Maurice va suivre des études de médecine, se spécialisant dans la psychiatrie, puis plus tard la psychanalyse... Devenu écrivain, Maurice Attia dit de Marseille « ...qu' elle reste le symbole de l'exil et de l'accueil...des magouilles et des combines... »
L'écriture, Maurice Attia y vient, d'abord dans le cadre de sa profession, il fait paraître un livre de récits cliniques, puis en 2000, un premier roman noir, Rue Oberkampf sort aux Éditions Hors Commerce, le livre est adapté pour la télévision la même année par l'auteur lui-même qui rédige là son premier scénario. Premier pas dans le monde du cinéma... Il récidive avec un court-métrage, Une rude journée dès 2001.
L'auteur se livre alors à une écriture intensive, et une première récompense lui est attribué pour une Nouvelle, "Ça va bien", publiée dans un recueil collectif présenté au Festival "Le Noir dans le Blanc" de 2005, nouvelle donc pour laquelle Maurice Attia reçoit "Le Prix de la Nouvelle Noire". L'année 2006 voit son livre Alger la Noire, paru chez Actes Sud, récompensé par trois prix : le "Prix du Polar méditerranéen", le "Prix Michel Lebrun" et le "Prix Amila-Meckert". Avec cette dernière récompense, tout est dit sur l’œuvre de Maurice Attia, ces romans noirs, où l'auteur s'attache à décrire les maux des petites gens, dans une Algérie déchirée, puis dans cette ville de Marseille qu'il connaît si bien.
Dans Alger la Noire, Maurice Attia nous fait faire la connaissance de son "héros" Paco Martinez, qui revient dans le second livre de ce qui devrait être une trilogie, "Pointe rouge", toujours chez "Actes Sud" en 2007. Désormais, écrivain à plein temps, il s'est éloigné de la capitale pour se consacrer quatre à cinq jours par semaine à son nouveau métier.
En 2017, il change de région et publie "La Blanche Caraïbe".
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Source : http://fichesauteurs.canalblog.com
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http://polar.jigal.com/?page=liens&p=188 « On ne change jamais vraiment? Au mieux on explore des territoires encore vierges de sa carte du monde, au pire les marécages de son histoire? La vie est une suite d?emmerdements avec quelques moments paisibles que les gens appellent bonheur. » Maurice Attia. En 76, Paco a renoncé à sa carrière de flic, il est devenu chroniqueur judiciaire et critique cinéma au journal le Provençal. Irène, elle, poursuit avec succès son activité de modiste. C'est un coup de fil de son ex-coéquipier qui va bousculer cette vie tranquille. Un véritable appel au secours que Paco ne peut ignorer. En effet, huit ans auparavant, après leur avoir sauvé la vie, Khoupi avait dû fuir précipitamment aux Antilles avec sa compagne Eva? Aujourd?hui, il a sombré dans l?alcool et semble au c?ur d?une sale affaire mêlant univers néocolonial, corruption, magouilles immobilières et trafics en tous genres. Tous les ingrédients sont là : notables assassinés, meurtres inexpliqués, hommes de l?ombre, réseaux, femmes ambitieuses? le tout à grand renfort de rhum, de drogue, de sexe et de quelques sorcelleries? Alors qu'une éruption volcanique gronde et menace de purifier l?île aux abois, Paco et Irène réussiront-ils à tirer Khoupi de cet enfer ? Maurice Attia nous avait ébloui avec Alger la Noire, un roman noir sur fond de guerre d?Algérie, récompensé entre autres par le Prix Michel Lebrun et le Prix Jean Amila-Meckert. Il nous revient ici en grande forme et sur un autre continent, avec La Blanche Caraïbe. On y retrouve avec un immense plaisir Paco ? qui, bien que nostalgique et désabusé, a laissé tomber la police ?, Irène ? devenue sa femme, toujours complice et combative ?, Khoupi, l?ami et ancien collègue, Arménien de Marseille, complètement déboussolé depuis son exil mouvementé aux Antilles et le départ d?Eva, son ex, un peu trop femme fatale, un peu trop Lolita? Ce roman noir polyphonique nous entraîne loin des clichés enchanteurs ? Sea, Sex and Sun ? et nous plonge bien au contraire au c?ur d?un climat conflictuel, d?angoisse et d?incertitude à la sauce antillaise? le paradis n?est peut-être plus ce qu?il était? Mais les hommes ? et les femmes ?, eux, si ! Malheureusement peut-être?

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Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
Je craignais qu'elle rejoigne, à son tour, le bataillon des Algérois tristes à mourir de devoir quitter leur terre, leur pays, leurs amis, leurs habitudes. Malgré ses communiqués arrogants et victorieux , l'OAS ne parvenait pas à convaincre une population qui pressentait la défaite de l'Algérie française sans pour autant s'y résoudre. L'espoir tuait les gens, pas le désespoir. Lorsqu'on était désespéré, la vie pouvait continuer parce qu'on l'acceptait telle qu'elle était. Alors que l'espoir laissait croire que les choses s'arrangeraient, et tout ce qui allait démontrer le contraire était, à chaque fois un peu plus douloureux.
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A l'évidence, la guerre tuait le crime de droit commun, même si tous évitaient soigneusement d'utiliser le mot "guerre" pour lui préférer celui "d'événements"...
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..... Les Antilles françaises sont des danseuses entretenues par l'Etat, et qu'ici, tout est affaire de fric et de combines pour en faire, de l'import-export à l'immobilier, du tourisme à l'agriculture, du petit commerce à la multinationale..... Tout est trouble, et tous sont corrompus. C'est comme la pub de Canada Dry, ça ressemble à la République, ça fait mine de respecter ses lois, mais ça pue le néo-colonialisme. Si tu y regardes de plus près, tu vas y retrouver des jeux de pouvoir façon Algérie française et OAS de la part des Békés et du GONG (Groupe d'Organisation Nationale de la Guadeloupe), des extrémistes qui militent pour l'indépendance, façon FLN....
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On a pris la Dauphine de service pour aller interroger le cordonnier d'El Biar.Au passage, on a vu la maison des Abbas qui avait été partiellement détruite. L'OAS n'avait pas traîné. Des qu'une famille, poussée par la peur, abandonnait son domicile, l,organisation secrète le plastiquait en signe de punition.
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Certains avaient des vies à la planification impeccable, organisée autour d’un projet central, la famille et ses contraintes. Se marier pour être parents, devenir grands-parents. Ils venaient d’une histoire et perpétuaient leur généalogie, sans autre question. Moi, je n’avais eu qu’une grand-mère qui m’avait trimbalé de Barcelone à Alger. Nous avions traversé ensemble une guerre civile espagnole, une mondiale, et, en conclusion, une coloniale qui lui avait été fatale.
Avec une histoire aussi merdique, difficile d’attendre de moi d’enrichir d’un bourgeon l’arbre Martinez. Un arbre sans racines risquait de donner des rejetons fragiles…

(…)

La mort, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain.
La mort, la mort et rien d’autre, la tienne, la mienne, celle qu’on veut nôtre…

(...)

Comment lui expliquer ? Qu’une femme, de flic ou pas, avait de multiples fonctions possibles, filiale, fraternelle, maternelle, amicale, courtisane, infirmière, professionnelle, dont la hiérarchie dépendait du cours de son histoire. Ce classement personnel pouvait correspondre aux attentes d’un compagnon et le séduire mais être brutalement désorganisé par un drame. Ou plusieurs.
Comment lui expliquer que l’amour pouvait, avec ses mots, terrasser la mort à l’affût, mais non anéantir la culpabilité ? Contre la culpabilité, j’avais toujours été impuissante. Etre là, écouter, se taire. Etre là, juste être là, contrer la solitude inhérente à la culpabilité. Soulager la douleur par une caresse, un sourire, une étreinte. Soulager, le temps d’une étreinte. L’aspirine calmait le mal de tête, mais ne détruisait pas une tumeur cérébrale… La culpabilité avait les moyens de pourrir une vie, de tuer une relation…
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Au boulot, ce n'était guère mieux : mon point de vue était jugé discutable par mes collègues et mes supérieurs. Sans prendre explicitement la défense des grévistes, je les justifiais. Et ça ne plaisait pas qu'un flic ne soit pas clairement du coté de l'ordre.
Plutôt amusantes, ces positions déontologiques venant de flics marseillais qui, de génération en génération, avaient grenouillé tantôt avec la pègre, tantôt avec le pouvoir local, exception faite de gars comme Morand.
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A Marseille, on balançait les corps lestés à la baille pour nourrir les poissons. Aux Antilles, on semblait respecter les eaux claires des Caraïbes.......
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J'ai pris une douche en vitesse pour effacer les effluves de l'amour et les miasmes de la mort. puis, j'ai pioché dans l'armoire du père Thévenot une chemise propre et un veston. J'ai abandonné mes vêtements tachés de sang du fils dans la salle de bain du père. Confrontés au même problème, Irène a enfilé une robe d'Estelle qui lui donnait l'allure d'une adolescente.
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Au fond, je ne m'en tirais pas trop mal. Un mensonge peut en cacher un autre, comme disait le train.
( p 44)
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Tout en progressant sur le sable humide et sale, j'avais la conviction que les enfants joueraient l'étonnement quand nous allions constater la disparition des corps. Ca deviendrait "Le mystère dela barque bleue". Ils s'en tireraient avec une engueulade carabinée de Choukroun, la menace d'une tannée, et une histoire légendaire à raconter à leurs copains qui les traiteraient de menteurs et de fanfarons. De mon côté, je les sermonnerais en les culpabilisant sur le temps précieux qu'ils faisaient perdre à la police. Sans en croire un mot.
Derrière la barque, les corps. Un homme nu sur une femme nue. Dans la position du missionnaire. Un missionnaire surprit en train de pêcher et foudroyé par la colère divine. D'une balle dans la tête. Un brun sur une blonde. La nuque ornée d'un trou rouge sous l'occipital, un dos à la peau mate utilisé comme un parchemin, marqué à la lame d'une plaie lisible : OAS.
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