Maurice Constantin-Weyer

Deux français installés, au début du siècle, dans la province canadienne de la Saskatchewan montent une expédition vers le grand nord pour acheter aux indiens trappeurs des fourrures qu'ils vendront aux négociants des grandes villes Edmonton ou Calgary.

Sur le chemin du retour ils affrontent le froid, la faim, la fatigue et les loups.

Un seul survivra, Monge, le narrateur.

On a dit de M.Constantin-Weyer qu'il était le London français, il est en tout cas l'auteur d'un formidable roman d'aventure.

"L'homme qui se penche sur son passé", et qui obtint pour cela le prix Goncourt en 1928, nous offre avec ce livre une biographie romancée d'Alexandre Dumas.

De cet écrivain immense, qui a laissé plus de cinquante volumes où il se peint lui-même, non sans prendre parfois quelques libertés, la légende s'est emparé alors qu'il était encore vivant.

"Quel héros de roman il était !"

Maurice Constantin-Weyer quitte les prairies du Manitoba dans le grand-nord canadien pour se pencher sur l'existence du bon géant qui étouffait dans la vie quotidienne.

A sa mort, Victor Hugo, retenu auprès d'un enfant mourant, envoya une lettre à Dumas fils qui a traversé les siècles et qui, mieux que tout autre éloge, dit combien Alexandre Dumas fut un écrivain formidable.

Dumas fils disait de son père : "c'est un fleuve".

L'auteur de ce remarquable ouvrage, biographie originale, dans laquelle tous les dialogues qui sont sont prêtés à Dumas lui appartiennent vraiment, nous offre un livre qui n'aurait sûrement pas déplu au père des trois mousquetaires, d'Ange Pitou et du comte de Monte-Cristo.

Publié en 1944, c'est un hommage brillant rendu, à travers les siècles, à l'écrivain, au dramaturge, à l'amateur d'histoire et à l'homme, éclairé avec son immense talent mais aussi avec ses faiblesses.

C'est un véritable livre d'aventure où le héros est brave comme d'Artagnan, fort comme Porthos, grand seigneur comme Athos, plein d'esprit comme Chicot, épris de liberté comme Ange Pitou et de faste comme Monte-Cristo.

De cet écrivain j'avais un excellent souvenir de Source de joie.

Maurice Constantin-Weyer est un écrivain qui s'est illustré dans tous les genres : romans, essais, biographies, oeuvres scientifiques, pièces de théâtre. - Prix Goncourt (1928). - Son nom de plume est constitué de son patronyme accolé à celui de son épouse : Germaine Weyer. (lu et copié de data bnf)

Dans ce roman Mon gai royaume de provence, comme pour Source de joie, il est un peu trop court à mon gout !...Voilà encore de superbes descriptions de lieux à découvrir, du midi de la France, de la provence, de Marseille.

Un enchantement, une histoire d'amour aussi.

C'est très actuel, même si on sait que l'on est en 1933 lors de la lecture.

Les beaux romans sont éternels, celui-ci fait partie de ma liste de romans que j'ai adoré et qui m'ont vraiment touchés.

Je le recommande vraiment.

Prix Goncourt 1928, c'est toujours fascinant de se plonger dans un vieux livre, ayant de plus obtenu cette distinction quelque peu galvaudée aujourd'hui, mais qui a encore du sens. Dans ce livre, une histoire de trappeurs au Canada vue et racontée par un français, notre Jack London dit-on. Donc, une écriture à l'ancienne pour raconter ces aventures nordiques qui seront appréciées par tous ceux qui aiment ces expéditions plus guère réalisables aujourd'hui.

C’était un peu à reculons que je me suis embarquée dans la lecture de ce roman mais je me devais de remplir mon défi , c’est à dire de lire tous les livres primés de certaines années qui ont une signification importante pour moi. Donc, je me suis attaquée à lire ce prix Goncourt de 1928, année de naissance de ma mère. Je ne connaissait pas Constantin-Weyer,écrivain français ayant vécu quelques années dans l’Ouest canadien au début du XXème siècle. Il est moins connu au Québec que Louis Hémon , célèbre auteur de Maria Chapdelaine..

J’ai donc débuté ma lecture avec beaucoup de préjugés « Encore un français qui parle de la cabane au Canada » …L’homme qui se penche sur son passé nous relate sa vie de cow-boy et de trappeur devenu par amour pour une irlandaise fermier et père de famille. Constantin-Weyer est étonnamment moderne pour l’époque. Ces descriptions de paysages sont magnifiques ! Enfin bref une agréable découverte. Ça a un peu vieilli certes mais j’ai passé un beau moment à découvrir les péripéties du protagoniste de ce roman.

Envie de lire un Goncourt de 1928? Je l'ai fait et je l'ai "dévoré" en une journée. L'écriture est belle, les descriptions magnifiques, l'histoire poignant. Je le trouve aussi bien sinon mieux que Jack London.

L'auteur s'inspire de son expérience personnelle pour nous dépeindre un Canada du début du XXème siècle avec ses migrants qui venait s'approprier des terres sans mauvaise conscience !

J'ai aimé cette immersion dans une ambiance à la "Jack London" malgré certains éléments qui manquent de crédibilité. Je pense tout particulièrement à sa poursuite d'Archer et d'Annah, qu'il retrouve par hasard, au milieu de nul part !

Le livre a 100ans. L'auteur décrit son bonheur jubilatoire du monde du vin avec un style d'époque et une vision assez moderne pour ce début de xxe siècle. Il ajoute de nombreuses références de lecture et de repas avec le vin mais surtout les gens du vin : vignerons, restaurateurs, critiques et sommeliers. Il se promène dans les chemins des futures appellations encore appelées domaines, crus, châteaux ou villages. Il goûte beaucoup, croise des convives et d'autres repas.

J'ai aimé son style qui me donne la vision d'une époque, son regard gourmet sur les alliances et les plats 'à l' ancienne', sur les Sauternes qu'il adore. Anecdotique mais enrichissant avec cette vision moderne du passé.

a lire

Ce court roman nous emporte dans le nord-ouest canadien des années 1930. Trois fuyards (2 hommes et une femme) tentent de franchir les montagnes rocheuses pour atteindre Vancouver et fuir le pays par bateau, poursuivis par un gendarme royal tenace et endurant. Les relations entre ces quatre personnages donnent à cette odyssée bien policée une teinte romantique et désuète.

Destin curieux que celui du général Yussuf. Fils probable d'un soldat de Napoléon, il est enlevé par les barbaresques, élevé parle bey, devient musulman. Après de rocambolesques aventures il doit fuir le sérail et rejoint en 1830 l'armée française d'Afrique.

Il fut de nombreuses batailles de la conquête de l'Algérie, participa à la guerre de Crimée et meurt en 1866, à l'âge de 58 ans.