AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.08/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Le Docteur Maurice Corcos est directeur du département de psychiatrie de l’adolescent et de l’adulte jeune à l’Institut mutualiste Montsouris, Paris, et professeur de psychiatrie infanto-juvénile, université René Descartes-Paris 5.
Il est psychanalyste.

Source : http://www.dunod.com/
Ajouter des informations
Bibliographie de Maurice Corcos   (20)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Avec la participation de Sarah BYDLOWSKI, Catherine CHABERT, Maurice CORCOS, Vincent ESTELLON Patrice HUERRE, Sylvain MISSONNIER, Alexandre MOREL, Denys RIBAS, René ROUSSILLON, Karl-Léo SCHWERING, Hélène SUAREZ-LABAT Voir moins [-] Les menaces sur les liens interrogent tout autant la nécessaire continuité de la vie psychique que ses transformations potentielles heureuses ou malheureuses. Nous devons régulièrement comprendre, écouter, reconstruire et perlaborer les risques de ces menaces, tout particulièrement dans la clinique du bébé, de son environnement et dans celle de l'adolescence. Dans une société marquée par des risques d'isolement humain, par l'effacement des différences et des limites, par des horloges qui tournent trop vite et par un narcissisme exhibé, comment ne pas craindre les fragilités et les dangers que la rupture des liens réels et psychiques entraîne ? Les menaces sur les liens interrogent tout autant la nécessaire continuité de la vie psychique que ses transformations potentielles, heureuses ou malheureuses. Elles se révèlent d'une grande diversité dans leurs formes, leurs significations et leurs fonctions. La clinique nous confronte aux menaces qui affectent le sujet, du bébé à l'adolescent, et bien au-delà encore. Certaines seraient-elles plus spécifiquement rencontrées dans la clinique du bébé comme les menaces d'intrusion ou d'abandon, d'autres dans la clinique de l'adolescence, comme la menace dépressive ou de castration ? La menace d'effondrement réactiverait-elle à l'adolescence un vécu éprouvé par le bébé ? Des spécialistes expérimentés dans la clinique du bébé ou de l'adolescent ouvrent toutes ces questions qui, incontestablement, méritent un approfondissement et témoignent de la complémentarité qui existe entre l'observation clinique et l'écoute psychanalytique. Dans la collection Le Carnet psy

+ Lire la suite

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
4. « Dans les inter-relations humaines […], le débat oppose ceux pour qui, quoi qu'ils en disent, l'empathie est affaire de cerveau congénère que l'on finira bien par élucider (après les phérhormones, l'ocytocine est en pointe), et ceux qui veulent garder le mystère sur les affinités électives (tout en se référant au vibrato d'une voix ou au satin d'une peau...), se contentant de l'évidence de la densité de la présence de l'objet et gageant que l'indétermination de sa nature est même un plus. » (p. 46)
Commenter  J’apprécie          30
2. « Viendra alors la question de l'accessibilité d'un sujet dit "alexithymique", en proie à un clivage corps-psyché, à ses affects et ses pensées et plus profondément à son monde interne et à son inconscient et donc cette autre question de sa possibilité de recul dans l'émotion puis dans la réflexion lui permettant le traitement mais aussi l'analysabilité de ses conflits... pour qu'un acte existe, peu ou prou, entre ses élans vitaux pulsionnels et ses actes. Place complexe ou bref intervalle où loge la pensée, et où se joueront les possibilités de mentalisation, représentation, élaboration, fantasmatisation, verbalisation, symbolisation. Une pensée forcément subjective quoiqu'elle en puisse mais.
La pensée en tant ; pour qu'elle soit une pensée vivante et non un simple traitement-gestion cognitif de l'information ; qu'elle puisse être une pensée de soi sur soi concomitante d'une affectation vivante de soi à soi, toutes deux dépendantes étroitement de l'environnement proche et social, celui-là même qui aura sollicité le sujet à penser après l'avoir affecté-touché. C'est le fameux "touché-touchant" qui rend l'intentionnalité du monde et l'indispensable "expérience de la chair" décrit par Merleau-Ponty (1964). » (pp. XIII-XIV)
Commenter  J’apprécie          20
6. « La relation à l'autre est marquée chez le sujet alexithymique par sa difficulté foncière à identifier les émotions de cet autre. Ainsi l'autre est moins négativé, chosifié, désobjectalisé, dévitalisé que perçu comme un objet avec qui des transactions peuvent être négociées selon les besoins plus qu'affectivement et ceci sans perversité particulière. » (p. 101)
Commenter  J’apprécie          30
Le travail analytique est, par lui-même, non pas la remémoration de quelque chose, mais un travail de la mémoire réactualisée, mémoire que j'ai appelée dans certains cas mémoire amnésique. Le patient répète, il ne sait pas qu'il répète quelque chose, ou, s'il le voit, il ne voit pas à quoi cela peut se référer de son histoire passée, etc. Alors qu'est-ce qu'il se remémore ? La question ne se pose plus dans ces termes. [...] Aujourd'hui on souligne que quelque chose se réactualise. Je ne crois pas qu'il y ait de remémoration pure, car, quand quelque chose revient du fond, ce qui remonte à la surface n'est jamais ce qui a été envoyé primitivement par le fond.
Commenter  J’apprécie          10
1. [Incipit:] « Ce serait quoi au fond une vie sans émotion ? Guère plus qu'une existence nous obligeant à rester sur des rails ou dans des clous, et à ne pouvoir commander que le plat du jour dans le menu sans jamais oser la carte. "Qu'est-ce que vous prenez ?... - La même chose."
C'est quoi une vie toujours au bord de l'émotion ? Une vie compliquée par des résurgences inouïes, des reviviscences irréelles qui risquent à tout moment de la désordonner, voire de la disloquer, et qui feraient que le présent s'annulerait dans un perpétuel retour au passé. "Qu'est-ce que vous reprenez ? - La même chose." » (p. XI)
Commenter  J’apprécie          10
5. « […] S'il se veut être social, le sujet doit être un être histoire : l'histoire intime, cette troisième dimension de la personnalité qui donne sa densité à l'être, sa singularité, son charme...
L'alexithymique n'est pas dépourvu de souvenirs, mais ceux-ci n'ont pas le goût et l'odeur de la chair. Il n'y a pas de nostalgie (avec ce qu'elle comporte d'idéalisation) de l'enfance, car l'enfance n'a pas été une aire d'illusion entretenue par la capacité de rêverie parentale, et donc pas d'adhérence à des systèmes de croyance hérités de cet âge... d'où l'esprit des faits et la passion de l'exactitude. » (p. 74)
Commenter  J’apprécie          10
"Toute l'énergie psychique est dévolue à l'échafaudage et aux ravalements successifs d'une façade de l'être qui vue de l'extérieur semble lisse et propre, presque sereine, pour autant qu'elle contient une liberté pulsionnelle redoutée. Mais son corps qui n'abdique pas si facilement tend à se lézarder. Le sujet vit alors selon les cas son corps comme plus ou moins étranger à lui-même, non réel, asséché, ce qui rend celui-ci persécuteur jusqu'à être vécu comme la source du mal."
Commenter  J’apprécie          10
2. « De fait, les modifications les plus sensibles, lors du passage du DSM-3 au DSM-4 puis au DSM-5 ont porté sur : les troubles bipolaires de type 2 ex psychose maniaco-dépressive (aboutissant à une multiplication par 2 du nombre de patients traités), l'hyperactivité avec déficit de l'attention de l'enfant avec risques psychopathiques associés à délinquance et toxicomanie annoncés (multiplication de 600 % des cas en 6 ans), le syndrome d'Asperger introduit dans le champ de l'autisme (x 20). Surtout avec le DSM-5, avait été annoncé avant que ne soit retiré, le "risk syndrom for psychosis", ou "syndrome de psychose atténuée", qui aurait permis le dépistage précoce, sur des signes spécifiques, réducteurs et insuffisants, des futurs patients psychotiques. » (pp. 22-23)
Commenter  J’apprécie          00
"[...] avant d'être éventuellement menaçantes, les émotions sont d'abord des garants non seulement de notre survie, mais en outre de notre rationalité comme de nos plus hautes réalisations. Il ne s'agit pas d'une fantasmagorie que nous devrions éradiquer sous prétexte qu'elle entraverait l'efficacité rationnelle. C'est une réalité qu'il nous faut reconnaître pour ne pas se priver de son importance vitale. Si nous nous fermons aux messages du corps, et à la vivance de nos émotions, nos comportements deviennent aberrants, inadaptés, notre logique abstraite désaffectivée n'est plus qu'adaptation conformiste et notre créativité s'étiole."
Commenter  J’apprécie          00
1. « La folie en l'autre et la folie en soi, la liberté folle qui ouvre la voie à la contingence et donc au désordre et à la destructivité : voilà le danger à circonscrire ! […] Avec d'autres risques évidemment, dont celui, faute de s'être accordé le temps, d'avoir laissé échapper l'occasion d'approfondir la valeur vivante de cette folie. Tout dépendra en termes de risques, de la navigation entre les deux écueils. De la manière, mais aussi de la réponse que chacun donnera à une question : et pour obéir à quel ordre... scientifique, social, moral ? » (p. 7)
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Maurice Corcos (33)Voir plus

Quiz Voir plus

Récits de voyage

Il a écrit en 1830 "Voyage à Tombouctou". Il fut le premier Européen à découvrir cette ville.

Pierre Savorgnan de Brazza
René Caillié
Charles Gordon

12 questions
128 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..