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Critiques de Maurice G. Dantec (242)
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Les racines du mal

Un polar très légèrement futuriste, un des romans les plus connus de l'auteur avec Babylon Babies. Il a obtenu en 1996 le grand prix de l'imaginaire et le prix Rosny aîné.



Nazis, aliens et rayons cosmiques rythment la vie d'Andreas Schaltzmann, qui au nom de sa propre rationalité, va se mettre à tuer. Mais après son arrestation (et je ne spoile pas car c'est écrit dès les premières pages du livre) une équipe de psy et cogniticien aidé par une neuromatrice, intelligence artificielle que son concepteur Darquandier dit dark, a spécialisé dans la compréhension des phénomènes sériels et des tueurs de masse entre en jeu. S'opposant à la bureaucratie aveugle et la justice intransigeante qui tient son coupable, il va devoir contre vents et marées imposer sa théorie : il y a d'autres tueurs dans la nature, et ils sont bien plus organisés et puissants que ce pauvre schizophrène.



En propos liminaire, je tiens à signaler que le côté sf du livre tient essentiellement dans l'emploi de l'IA, du développement de l'internet et des réseaux de communication (le livre a été écrit en 1995, à l'aube de l'internet grand public). Contrairement à ce qu'auraient pu faire penser la quatrième de couverture et/ou la lecture des premiers chapitres, vous n'aurez pas de théories fumeuses sur les ET et autres puissances du mal agissant dans le dos des serial killers. Un bon point d'ailleurs..



En commençant cette lecture, donnée et classée comme sf, je me suis retrouvé engagé dans une zone obscure. Quelle sf ?, c'est du polar noir (lehane-fan au secours), et si les zombies ne vous donnent pas satisfaction en matière d'action sanglante, lisez Dantec. Bienvenue chez les fous, et du sévère.

Mais ce n'est qu'une première et petite partie du livre (125 pages). A. Schaltzmann devient presque anecdotique après l'entrée en jeu de Dark et de sa neuromatrice. Car c'est finalement sur lui qu'est concentré le reste des 750 pages du roman. Sa prise de conscience du phénomène, son opposition à la justice, son renoncement et son retour sur le devant de la scène de la chasse aux criminels aidé par un formidable Watson (qui rempli aussi le rôle d'Holmes d'ailleurs) : son IA ultrapuissante.



Au final, un polar scientifiquement plausible, qui aborde tout un tas de théories tout en restant très lisible, très bien écrit, addictif.
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Villa Vortex - Liber Mundi, I

Ce que ce bouquin m'inspire ?



"Ça fout la frousse, mon truc t'étouffe comme le couscous, c'est la grosse secousse dans la brousse, pourvu qu'elle soit douce, et sincère, jamais faux-cul comme le MEDEF, et ceux "born to lose" comme les responsables d'AZF.

C'est Mururoa, toxique comme la mort aux rats, tu murmuras, ça te rend doux comme un koala, t'es ze-na, mon truc t'attaque comme un zona, repense à tous ces "zou", dans ta chambres du zonas.

Reste zen. Arrête de t'en foutre dans l'zen, Stup, c'est d'la drogue, va l'écrire dans ton magazine, c'est comme Materazzi et Zinedine : et j'te shoote dans la tête, envoit ton crâne jusqu'aux Philippines.



The krou, the krou is just another way of thinking, I don't know if you realize.



Quel charivari, ça balance grave à Paris, 894 membres parfois ça varie, me pompe pas ma façon d'crier, ou c'est tribunal, le gang des motards saura rester original.

Quelle gabegie, ça se castagne au CIDJ, noire est ma magie mais jamais ça s'est assagi, profil bas, j'suis pas très "peace" ni "Ambalaba", il restera entier, ce mystère au chocolat.

Soumets-toi, rencard à 4h sur le toit, amène tes arguments, j'amènerai mon nunchaka, ma colère gronde, j'te ferai cuire au micro-onde, j'irai pisser sur ta tombe ce s'ra immonde, comme la fin du monde



Nik, nak, padiwak, c'est Rascar Capac, ma technique te snack, mon meilleur pote c'est mon mac, mec, j'aime mon hamac mais ma technique te nique, j'suis trop esthétique quand j'ai bu 2 Gin-Tonic. Pop en toc, que le grand cric me croque. Blah blah blah, fuck le rock et l'baroque. Dans peu d'temps, je serai la coqueluche Y'a trop d'cons qui lèchent rien qu'pour me serrer la paluche.

Ma stup-zik fout des hématomes. Et y'a pas d'mal, vu l'état d'la zik dans l'hexagone, ça fait "poum poum tchack" mon truc te déstresse la nuque mec. Accroche toi aux rideaux, quand je déboule ça fout la frousse".



Stupeflip (Apocalypse 894)



PS : où quand Dantec a basculé dans le n'importe quoi...
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Métacortex : Liber Mundi II

J'ai abordé pleins de sujets ici bas… ….



Hop hop hop dans les yeux chérie, je ne suis pas un homme facile, j'ai la luxure bavarde mais la pudeur timide de pléonasme à synonyme, alors choisis ton camp, le poète ou l'enculé de la plume ?



Donc je disais que j'avais abordé bon nombre de sujets sociologiques très sérieux vous en conviendrez ? Aux moeurs libertines, une main dans dans le calbute et l'autre qui se tape l'azerty d'un doigté habile, tu m'en diras des nouvelles quand je t'aurais mis l'autre doigt dessus, ou dedans chacun ses délires, mes doigts n'étant pas jaloux, y se refileront les adresses une fois la branlette venue…



Je vous vois venir la bave aux lèvres, que vous jouissiez en secret, queue je parlotte un peu de la suce-moi ou je te couche… Et bien queue nen-nibards mesdames, messieurs ne soyez point jaloux, j'ai la langue bien pendue et le mytho pour pécho, milles excuses si votre femme s'engeunille d'une verve à la con, vous verrez que ce soir elle sera votre…



Alors non non et re-non, abstinence de cul pour cette critique qui n'en est pas une mais dont chacun fermera les yeux pour le bien de sa curiosité mal baisée au son des coups de clavier qui se meurt sous mes mains avisées…



Non aujourd'hui j'ai décidé avec moi-même, de vous faire part d'une pratique au combien délicieuse qui me fait kiffer ma race avec un grand « RACE », le pure kiff made in orgasme du touché, à te fabriquer des sourires à la con et des pauses de petite pute soumise quand il s'agit de parcourir toutes les parties de mon corps… Je vois certains yeux tout froncés devant cette débauche de vulgarité made in je t'emmerde, si t'es pas content, je m'en cogne un peu, et beaucoup même, vois tu lulu ?



Admettons queue vous et moi dans un moment de rencontre impromptue, venions à nous retrouver après un resto de bon marché m'évitant des agios à la con qui depuis la naissance de mon petit souci d'amour ne cessent de proliférer… l'on se papouille la libido à coups de langue, mélange d'extase, de jouissance, et de gueulage nocturne autour d'un putain de cinq à sept consenti et romantique à levrette…



Nous voilà essoufflés tous deux allongés sur le lit douillet, toi qui serais partie te rincer la bouche pour des raisons techniques bien dégueulasses dont je ne veux absolument rien savoir, bien trop immonde pour mes petits yeux chastes d'innocence fellationniste à en redemander encore et encore et encore… Mais je m'égare…



Allongés tous deux sur lit, la femme qui a des gênes de maman, s'en vient à laisser trainer ses doigts sur votre corps vous câlinant messieurs et vous rassurer, je sais qu'elle vous dégoute à présent mais ses doigts qui se chatouillent sur votre corps c'est de l'orgasme à guillis, un putain de truc de dingue, du coup au début tu fais style t'es amoureux, tu parles avec ta bite déguisée en cœur, tu sais qu'à un moment ou un autre, le dégout passera, donc tu lui suce-surre quelques mots doux pour l'enfumer, et elle et bien elle continue à te faite tes petits guillis tout doux…



Pour ma part va falloir faire le tour du proprio, je ne suis jamais rassasié, je mets dans des positions somme toute naturelle à forte connotation mariage pour tous, dans l'effeminité assumée, d'abord le petit bidon, le dos putain là ça dure un moment, les fesses, les jambes, les pieds, les bras, les épaules, le crâne, je ronronne de plaisir jusqu'à l'épuisement et la lassitude de madame…



Ralala, ça me manque ces conneries, je me suis dit, écoute mec tu te tripotes bien l'usine à bébé tout seul jusqu'à l'attentat infantile, alors tente de te faire des gratouilles tout seul… Bah ouais mais c'est pas pareil du tout, déjà c'est chiant quand t'es pas une meuf, tu préfères jouir à la console, et puis c'est fatiguant, non il faut que ce soit une tierce personne, pour ressentir tout le bien être d'une putain de partie de guillis sans ambigüités avec romantisme et volupté et pour les siècles des siècles…



Amènes toi là



A plus les copains



PS : Je suis enfin arrivé au bout de ce pavé...En faite je crois que faire la critique de ce roman serait une erreur car je ne suis pas qualifié pour un exercice aussi complexe que le livre lui même...Donc comme à mon habitude je vais donner un avis subjectif : je n'ai pas trop aimé...Pourquoi ? Eh bien je n'ai pas tout compris, toutes mes théories ne sont pas erronées, malheureusement j'ai une culture et des connaissances limitées qui m'emprisonnent dans une simplicité souvent décourageante face à ce genre d'ouvrage truqué de références philosophiques et métaphoriques...C'est curieux de se sentir complexé et exclu de l'élite littéraire simplement parce que : "je suis con ? "

Il n'y a rien qui ne fasse rêver dans ce roman, c'est juste un constat futuriste de notre société, au cœur du chaos et de l'anarchie engendrés par nos soins, transformant notre terre en véritable temple de l'enfer....(Simpliste comme point de vue)

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La Sirène rouge

un polar palpitant dans la pure tradition, sombre et tendu. qui met en scène avec punch et émotion un héros sympa. le monde des

films pornographiques avec

des morts réels et ici décortiqué dans toute sa face noire et cruelle.et le duel entre Hugo et la mère d, Alice sera sans merci.un polar qui n'a rien à envier aux productions américaines.👍
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Les racines du mal

De Dantec, je connaissais le nom, la réputation sulfureuse et les titres de certains de ses ouvrages, mais je n'avais jamais rien lu de lui. C'est chose faite désormais avec Les racines du mal, paru en 1995.



Le roman débute - et se poursuit - comme un thriller particulièrement efficace. L'auteur y adjoint une légère dose d'anticipation, sans tomber totalement dans la science-fiction. Ayant terminé l'écriture en 1994, c'est très intéressant, à rebours, d'observer où le conduisait son imagination en matière de nouvelles technologies notamment, et de leur impact sur la société.



Revenons au début. le roman s'ouvre sur le personnage d'Andreas Schatzmann, jeune homme au psychisme pour le moins instable et enfoncé dans une furie paranoïaque. Il se croit entouré d'aliens venus de Véga ayant pris forme humaine et qui lui dérobe ses organes, le tout mâtiné de résurgences nazie et d'une mère violente et tyrannique quoique morte. Andreas est inspiré en grande partie du tueur en série américain Richard Chase, surnommé par la presse le Vampire de Sacramento.

Les descriptions que rédige l'auteur sur ses délires psychotiques et ses actes sont ahurissantes de crédibilité et souvent à la limite du soutenable.



L'enquête s'emmêle ensuite avec d'autres meurtres qui lui sont attribués alors que le trio de scientifiques chargés d'étudier son cas pensent qu'il s'agit d'un autre tueur. Dans ce trio, le narrateur Arthur Darquandier, dit Dark, est un spécialiste des sciences cognitives et de la conscience neuronique. Il est à la source d'une intelligence artificielle appelée Docteur Schizzo avec laquelle il converse et enquête.



Le roman s'étale sur plusieurs années où Dark s'attelle à d'autres projets avant de se retrouver confronté à de nouvelles preuves de l'existence d'un ou de plusieurs tueurs particulièrement prolifiques et sadiques. Là aussi Dantec nous réserve quelques descriptifs qui ont mis à mal mon estomac.



Dans Les Racines du Mal, il a poussé très loin les limites de la perversion humaine. Il atteint des sommets en matière de noirceur romanesque. Il instaure également un monde où le numérique est omniprésent. A cette ultra technologie il mêle des éléments ésotériques, la Kabbale juive du Zohar et les préceptes chinois du Tao. le tout forme un syncrétisme sur lequel Dantec s'étend parfois copieusement via les réflexions de Darquandier. J'avoue qu'il m'a parfois un peu perdue en route même si certaines de ses interrogations sur la conscience et sur l'évolution possible des rapports entre l'IA et son créateur m'ont beaucoup intéressée.



Dans l'ensemble, Les Racines du Mal est un thriller palpitant et efficace dans sa construction et son suspense. le monde imaginé par Dantec ne donne pas très envie tant il semble déshumanisé et tenu par la violence à tous niveaux. Force est de constater que certaines de ses perspectives se sont réalisées.

Mieux vaut avoir l'estomac bien accroché pour en entreprendre la lecture. Au-delà de ça, il offre un roman intelligent et source de réflexions.
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Babylon babies

Je gardais de Maurice G. Dantec le souvenir d'un de ses passages dans l'émission du samedi soir d'Ardisson en 2005 , un petit peu bizarre, un petit côté sulfureux, comme Ardisson adore les invités, pour faire le buzz.



En cherchant un livre avec Babylone dans le titre que je n'ai pas retrouvé, je suis tombé sur le Babylon babies de Dantec. Les livres prennent parfois des chemins tortueux pour arriver à nous, mais, en reliant mon souvenir et ma recherche infructueuse, je me suis dit que la sérendipité avait peut-être fait son ouvrage (oui j'ai des actions chez Larousse, faut que je les fasse bosser).



Malheureusement, le résultat n'a pas été celui escompté. Sans me considérer comme un spécialiste de science-fiction, je connais certains classiques (Asimov, Wells, Huxley, Barjavel) et je sais bien que les auteurs s'arrangent toujours pour rendre le côté scientifique suffisamment sérieux et obscur pour que l'étiquette science ne soit pas usurpée. Et c'est le cas ici, avec des développements parfois ardus sur le cerveau ou les techniques de hacking informatique. Mais quand vous cumulez cette complexité avec un contexte géopolitique complexe, un style parfois ampoulé notamment quand on passe un certains temps à l'évocation de la couleur précise des ciels et des conditions météorologiques (sujets qui semblent des obsessions de l'auteur...), on a du mal à accrocher.



Et pourtant l'intrigue ne manque pas d'intérêt. Le livre date de 1999... et le futur est celui de 2014. Cette proximité d'avenir qui est pour nous devenu du passé est vraiment intéressante, notamment concernant les questions politiques. Mais les différentes strates de complexité évoquées précédemment ne peuvent que noyer et diluer l'intérêt parfois entretenu.



De même, j'ai plutôt tendance à apprécier quand la narration se joue de la chronologie et nous perd dans certains retours vers le passé ou des sauts en avant... Mais vous imaginez ce que ça peut donner avec ce genre d'histoires... On a parfois à peine le temps de s'installer dans des moments d'actions plutôt bien brossés... qu'on se retrouve avec une nature morte de ciel canadien, enchainé avec un retour en arrière vers le contexte sibéro-chinois, pour aboutir à une digression sur le parallèle entre système nerveux et réseau de télcommunications... Venez me chercher, je crois que je suis coincé dans l'hyperespace.



J'ai cru comprendre que ce livre prenait place dans une série de livres, même s'il peut parfaitement se lire seul (si, si, on dirait pas en lisant ma critique, mais si, si...). Et apparemment, en lisant certains avis, Dantec aurait réussi à simplifier ici son style... Ayant parfois quelques côtés masochistolittéraires (j'ai quand même lu l'Ulysse de Joyce, j'ai du niveau !), je me laisserais donc peut-être tenter par le tome précédent... pas tout de suite, il faudra d'abord que je retrouve mes esprits avec quelques lectures moins nébuleuses (damned, je suis contagié par l'obsession du ciel).



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Babylon babies

Toorop, un mercenaire des temps modernes qui a participé à tous les conflits des dernières décennies, est chargé par la mafia sibérienne de transporter un « colis » à Montréal. Le colis en question étant une jeune femme, Marie, qui transporte quelque chose d'extrêmement important aux yeux des clients, et qui, accessoirement, est schizophrène.



De tout le roman, le point le plus réussi est l'ambiance cyberpunk créée par l'auteur : l'intrigue se déroule dans un futur pas très lointain, les organes limités sont remplacés par des gadgets électroniques, les intelligences artificielles rivalisent avec l'intelligence humaine, les pirates informatiques sont devenus les réels maîtres du monde. Ajoutons à cela des sectes millénaristes, des conflits larvés aux frontières, et des mafias qui prennent lentement le dessus sur les états...



Question intrigue, par contre, rien de très original, on est très proche des thrillers actuels qui font la joie des cinémas : une gueule cassée part pour une mission banale, puis se retrouve aux prises avec un complot mondial qu'il devra démanteler. Le final mêle chamanisme, transes et télépathie, et m'a paru assez indigeste.



L'auteur me paraît intéressant, mais j'imagine que je ne tiens pas dans les mains son meilleur roman.
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Les racines du mal

J'ai abandonné la lecture de ce livre à peu près à la moitié. Lorsque l'enquête rebondit avec une autre équipe d'enquêteurs. On perd la trace du meurtrier puis à nouveau l'enquête est relancée. Je n'ai pas cru à ce revirement qui romps brutalement avec la première partie. Cette première partie est un pur chef-d’œuvre. Jamais, je n'ai lu les pensées d'un schizophrène, de l'intérieur. C'est ce que nous offre l'auteur pour comprendre le malheureux. Son monde n'est pas le notre. Il a sa propre réalité qui le met en danger de mort. Alors il se bat avec violence contre des êtres imaginaires pour nous mais qui se révèlent extrêmement dangereux pour lui et mettent sa vie en péril. Une vieille dame qui traverse la rue tranquillement devient dans son cerveau malade un envahisseur d'une autre planète qu'il faut éliminer. Tout cela est magnifiquement décrit. On comprend ce personnage. Dommage que la suite soit pour moi comme du « réchauffé », beaucoup moins ancré dans la réalité, peut-être pour les besoins de l'action… Je ne sais pas pourquoi le roman change de cap à ce moment là. Pour redonner du souffle au récit ? Je n'en sais rien. Toujours est-il que c'est là que j'ai décroché. Dommage. Rien que pour la première partout, il faut lire ce livre.
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Périphériques : Essais et nouvelles

« Des histoires noires ? Des histoires d'ascension, de chute, de manipulations, de crimes, de rédemption, de combats désespérés contre des pouvoirs plus forts et plus secrets ? Des histoires de technologies devenues le théâtre de la transparence du mal ? Des histoires de conurbations de trente-cinq millions d'habitants, où parfois les anges tombent du ciel, pour venir se brûler les ailes sur les enseignes électriques du Grand Néon Universel, et vous brûler avec ? Et, au passage, apporter chaos et destruction, tout autant que la vie ?

Attendez voir, j'ai peut-être une idée, j'avais dit au visiteur de la Prison… »



Maurice G Dantec se dévoile. Ce recueil de textes qui rassemble des nouvelles, des interviews, des essais, des articles est une très bonne approche pour découvrir l’écrivain, l’homme, sa conception du monde, de la littérature, son écriture et d’avoir une idée des grands thèmes qui traversent son œuvre. La littérature comme arme de guerre qui nous entraine dans des cités urbaines du futur, d’autres planètes, mais également dans le passé, devant le berceau d’Hitler, face à des questions métaphysiques…le tuer bébé aurait-il changé le cours du monde ? Les nouveaux anges seront-ils les hommes du futur ? Doués de pouvoirs rendus possibles grâce à la fusion homme-machine. Sont-ils vraiment des anges ? Un très beau texte nous décrit l’agonie d’un dealer et toute sa vie qui défile pendant qu’il se vide de son sang dans une vieille Golf au bord d’une autoroute…Mêlant fantasmes à une observation approfondie de l’actualité, Dantec nous embarque dans son univers pas forcément très optimiste…mais qui peut lui donner tort alors que la planète est en proie à des conflits, des guerres, des attentats continus ? Que les démocraties montrent de sérieux signes de faiblesse ?



Sa vie on la découvre, ou certains de ses aspects, la famille communiste, le rock, la banlieue des années 70, la découverte de la SF, de la Série noire, la drogue, l’anticonformisme…Il y puise son univers urbain, fait de béton, d’acier et de néons, la violence omniprésente dans ces zones surpeuplées, trafic de stupéfiants, serial killers, exploration du cerveau humain, zones d’ombre, folie, schizophrénie, états de conscience modifiés…Marqué par la guerre de Bosnie qui révèle l’incapacité de l’Europe à gérer cette crise, puis par l’attentat du 11 septembre 2001, qu’il situe comme le début de la 4e guerre mondiale, il considère que seuls les États-Unis peuvent faire face à ce choc des civilisations…



Donc en quelques textes un condensé d’une œuvre dense qui a le mérite de nous ouvrir les yeux et réfléchir sur le cauchemar qu’est notre monde…et que sera notre futur. Si rien ne change…

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La Sirène rouge

La couverture est magnifique. Qui est cette fille au manteau rouge courant dans une forêt de bouleaux ?

Cela promettait un bon thriller surtout quand l'auteur est classé avec Grangé, King et Chattam.

Mais je peux dire que ce roman est loin de In tenebris ou L'empire des loups. J'ai constaté dans cette course "folle" de la platitude.

Un roman qui se lit vite et s'oublie aussitôt. Il manquait une âme à ce récit.
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Babylon babies

Maurice Dantec se dissimule sous le prétexte d’un techno-thriller aux enjeux géopolitiques pour nous préparer à accepter son fantasme science-fictionnel - mais n’est-ce vraiment que le sien et non celui assez propre aux sociétés hantées par le surmoi maternel ? Le style baroque et enfiévré, humide et chaud, ne suffit cependant pas à me convaincre que Big Mother en flux libres pourrait devenir ma délectation. Les fantasmes de Dantec sont tout simplement mes cauchemars. Rêves d’intelligences artificielles incarnées, féminines, maternantes, baisantes, aux identités infinies connectées au cloud universel du « Serpent cosmique » d’après les spéculations pseudochamaniques de Jérémy Narby. Gilles Deleuze surplombe également le roman avec sa thèse selon laquelle « le schizophrène se tient à la limite du capitalisme : il en est la tendance développée, le surproduit, le prolétaire et l’ange exterminateur ». Rêverie romantique s’il en est, et passablement peu éthique dans l’instrumentalisation ainsi opérée d’une forme de structure incorporée du langage qui ne relève pas de la décision volontariste militante.



Technolâtrie, culte de la femme et réalisation de l’harmonie cosmique : Maurice Dantec semble rêver à l’avènement de la « Maman-machine ». Big mother is loving you et veut que tu jouisses par tous les trous de cette immaculée vierge qu’est la machine aux infinis megabits. Maurice Dantec part en couilles : « Marie est schizo, monsieur Toorop. C’est une chaman du XXIe siècle, si vous préférez. » Par la sélection opérée du truchement de la technologie et de la schizophrénie, une nouvelle humanité, évidemment meilleure (et sans doute non patriarcale, opérant ainsi la congruence du progressisme féminolâtre au réactionnarisme pré-œdipien) pourrait venir remplacer l’ancienne dans un holocauste définitif. « Que vous le vouliez ou non, Marie Zorn est le futur de l’humanité ». La régénération par la femme totale. Tous pompés par la grande couveuse dans la régression infinie vers le placenta collectivement nourricier. « Ceux […] qui sont capables d’accepter le contact avec le Serpent Cosmique, d’accepter leur état multi-identitaire et la nature du cerveau humain, ceux-là ont d’après elle une chance de passer au travers des mailles du filet, du réseau que les jumelles, et leurs descendants, vont tisser entre eux, et toutes choses dans l’univers… »



L’attirance de Dantec pour le point Oméga le dessert, quand bien même ses déclarations sur le monde, ici et ailleurs, purent être assez sensées en leur temps. Je le préfère anti-fictionnel, si c’était possible.

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Villa Vortex - Liber Mundi, I

Et voila, j'aurai passé les trois quarts de l'été (mais j'étais pas mal occupé par le travail universitaire) sur le roman qualifié partout sur la toile d'"illisible" de Maurice G. Dantec... Et ben, s'il y a bien un adjectif faux à propos de Villa Vortex, c'est celui-là! Inintéressant et lassant par endroits, certes, mais pas illisible, surtout que Dantec, à partir de celui-là, a un énorme défaut, il se répète beaucoup. Donc si vous avez pas compris un concept, une métaphore, une idée, aussi psychédélique et délirante soit-elle, pas d'inquiétude, il la rebalancera en scansion 15 fois.



Ce qui pèche dans Villa Vortex, c'est qu'à partir de là dans son oeuvre, la fiction est peau de chagrin. Elle est pur prétexte à l'essai géopolitique, métaphysique, théologique et historique. L'enquête policière et l'intrigue sont totalement accessoires et secondaires, et parce que l'auteur s'en désintéresse, cela se ressent et on ne s'en passionne pas. Restent alors les digressions métaphysiques du personnage, double transparent de Dantec encore plus que ne l'étaient Toorop et Darquandier, qui sont plus ou moins intéressantes.



Ce qui vaut un 4/5 à ce roman est l'écriture, ainsi que l'expérience de lecture pour le moins unique. Dantec adore Céline et Joyce, et dès le début du roman, il s'amuse à tenter de les singer, et c'est dans des chapitres comme "La Préfecture" ou "Le Mur de Berlin" qu'on se rend compte de l'étendue de son talent, et à quel point il est dommage qu'il le gaspille en s'éloignant de la construction d'une fiction pour de l'essai romancé. Le comble est que le roman traite justement de l'élaboration de la fiction dans sa dernière partie. En effet, tour de passe-passe, Dantec y apparaît en démiurge narratif, réincarne son personnage décédé en un autre et le parachute dans un nouvel univers, version futuriste/nécrotique du précédent, et là on passe du roman noir de droite pas très passionnant mais très bien écrit par moments, à une SF délirante. La voix de Dantec nous montre alors à quel point il est facile, avec sa pâte à modeler littéraire, de créer des personnages et de recycler encore et encore, puisque l'on croisera à nouveau plein de figures et symboles de la vie des 600 premières pages, mais c'est bien ça le problème : sa fiction n'en est pas vraiment, elle n'est que bouts de ficelles au service de son propos qui reste le même, son protagoniste est toujours un double idéologique de lui, il n'y a jamais de voix de l'opposition (ou alors chez les criminels et pas très bavards).



L'intrigue policière qui a cours dans les 600 premières pages est pourtant originale et avait du potentiel : un tueur en série qui se prend pour Edison dans L'Ève future, et qui laisse ses victimes en état de mi-humain mi-robot... Les passages de fusillades vers la fin du "Troisième Monde" sont excellents, avec les exercices de style de "Thermodynamique des chambres à coucher", et il y a d'autres moments inoubliables grâce à l'écriture de Dantec, comme le trip à la Méthédrine de "Bunker Methedrine", la description de Roissy dans "Anthropologie de la nécropole", ou la lecture du Livre des Morts envoyé par Nitzos, qui crée une parenthèse salutaire dans l'écriture, à un moment où elle lassait.



Voila, si l'on doit résumer, ce roman est tout sauf illisible. Souvent inintéressant et pénible tant il se répète et parce que les obsessions de Dantec (Mur de Berlin, D-Day, 11 septembre, Islamisation de l'Europe, théologie, Kabbale...) ne sont pas forcément les nôtres, mais elles sont longuement expliquées et rabachées... S'il y a certes des phrases mystiques qui n'ont aucun sens de temps en temps, juste après un raisonnement construit, elles sont juste là pour susciter cet effet, pas besoin de s'y arrêter.



Bon, après ces 843 pages tout de même très éprouvantes, je vais bien attendre sans doute un an avant de réouvrir un de ses romans!

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Les racines du mal

Andreas Schaltzmann vit dans un monde où les aliens se sont alliés au nazis pour gouverner la Terre et assujettir ses habitants. Il se sent contaminé par un virus qui le fait pourrir de l'intérieur. Mais Andreas ne lâche pas le morceau, il se révolte et essaie tant bien que mal de rester fidèle à ce qu'il est, en tuant les agents de la Gestapo ou les collabos qu'il croise.



Le lecteur sait et devine très rapidement qu'Andreas Schaltzmann vit dans son propre monde intérieur, un univers psychologique dans lequel il est traqué, mort de peur, et qui fait de lui l'un des tueurs en série les plus craints du "commun des mortels". Finalement arrêté, sa folie est étudiée par une cellule psychologique, composée d'un cogniticien, d'une psychologue et de notre protagoniste, Darquandier (alias Dark), concepteur d'une neuromatrice ultra-performante capable de simuler un cerveau humain afin de le comprendre et de prévoir ses réactions.



Passée la courte introduction du tueur en série paranoïaque, c'est donc l'histoire de Dark que nous relate ce roman de Maurice G. Dantec. Écrit en 1995, ce livre est réellement futuriste dans les technologies de pointe qu'il utilise, ne manquant certainement pas d'imagination alors que le monde n'en était qu'à l'aube de l'Internet. D'ailleurs en ce qui me concerne, cette superbe neuromatrice (qui m'a souvent fait penser au Jarvis d'Iron Man en passant), est le personnage central de cette histoire. C'est de la science-fiction bien entendu, mais je trouve qu'il serait beaucoup plus représentatif de parler de ce roman comme d'un polar scientifique, qui aborde des sujets aussi vastes et variés que la psychologie, la sociologie, l'intelligence artificielle, la philosophie, l'ésotérisme, et j'en passe...



Malgré quelques passages trop longs à mon goût (trop de blabla scientifique pour moi), j'ai adoré ce roman, que j'ai lu avec avidité jusqu'à un épilogue à la hauteur de mes espérances (j'avais un peu peur d'être déçue par une fin trop facile) et je le recommande chaudement !



PS : faut quand même parfois avoir le cœur bien accroché, je vous préviens...

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Babylon babies

RELECTURE

il est touffu ce bouquin de Dantec.

Compliqué aussi. Alors que ses mots sont brillants et scintillent comme une douce mélodie.

Et pourtant le livre est rude. Pas de place pour le sentimentalisme. Pas le genre de Toorop son héros de "La Sirène Rouge" ou de Darquandier, un des personnages principaux des "Racines du Mal", son chef-d'œuvre absolu.

Les enjeux sont dilués par une réflexion post-moderne un peu confuse si l'on ne se concentre pas un peu. Beaucoup de remplissage au détriment de l'avancée de l'intrigue qui prend finalement peu de places dans les 550 pages proposées.

Dommage, car l'histoire quand Dantec se concentre dessus est captivante et demanderait un peu plus de développement voire d'éclaircissement. Du rebondissement et de l'action quoi !

Et d'après ce que j'ai lu des suivants, cette manie ne va pas aller en s'arrangeant pour tous ses bouquins post 11/09/01 où sa paranoïa et son mysticisme vont s'aggraver. Pas le premier auteur à péter les plombs cependant, Maupassant, Robert E. Howard, Poe et Lovecraft n'ont pas très bien finis non plus. 3/5
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La Sirène rouge

Encore un roman lu en quatrième vitesse (road-roman oblige), qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Car même si l'on avale les pages au même rythme que le héros enfile les kilomètres, il ne reste pas grand chose de cette lecture au final. Au risque de me faire lapider par les thuriféraires de Dantec, je n'ai rien lu de révolutionnaire dans ce pavé là.

Quelques passages un rien trashouille pour choquer le bourgeois et faire grimper les ventes, de grandes théories sur notre joli monde pour faire intelligent, mais cette poudre aux yeux ne fait pas illusion, on est simplement ici dans une oeuvre de genre, un polar nerveux et violent aux personnages caricaturaux.

Ni catastrophique, ni transcendant La Sirène rouge est un divertissement honnête qui gagnerait à s'assumer un peu plus. On a en effet la désagréable sensation que l'auteur cherche à prouver absolument son intelligence, en voulant à tout prix donner un aspect philosopho-géopolitique à ce vaste champ de bataille, comme s'il reniait ce personnage qui défouraille à tout va sans le moindre état d'âme. Sauf que Rambo qui philosophe, au mieux c'est drôle au pire tout le monde s'en fout.
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Dieu porte-t-il des lunettes noires ? et au..

Dans ce recueil, c'est la première nouvelle, du même titre, que j'ai écoutée dans les meilleures conditions qui soient : lue par un comédien (Philippe Malassagne) et accompagnée par l’improvisation étudiée d'un musicien (Richard Houry), dans le cadre du Festival Par Monts et par Mots. L’ambiance y était, nous étions tous suspendu au fil de l'histoire : le héros allait-il se décider oui ou non à tuer ce bébé qui allait un jour devenir un des plus grands monstres de tous les temps : Adolf Hitler ? Je vous dis pas le dilemme... car c'est attendrissant comme tout un bébé qui dort ! Et comment imaginer, même si on vient du futur, ce qu'il va devenir ?... sauf, qu'avec la SF, tous les coups sont permis pour ne rien laisser dans l'ombre. J'ai trouvé que l'auteur s'en était bien tiré pour conclure, mais ce que j'ai préféré, c'est le débat spontané qui a suivi le spectacle. Preuve que Dantec a réussi son coup puisque son idée n'a laissé personne dans l'indifférence.
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Villa Vortex - Liber Mundi, I

Un fatras indigeste de pseudo-gourou : la pire déception jamais infligée par Dantec à ses lecteurs..



Ce roman marquait le moment cristallin où l'auteur (qui m'avait déjà inquiété sur la fin de "Babylon Babies") basculait de "romancier doué et intéressant" à "pseudo-gourou" pas à la hauteur de ses ambitions... avant de se reprendre (éventuellement ?) (sensiblement) plus tard.



Évitez de vous infliger ce long (très long) fatras de lectures plus ou moins ésotériques, très moyennement digérées, assenées sous un ton et une forme d'un pédant achevé, cela ne vous manquera pas.

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Les racines du mal

C'est avec ce roman fou que je découvris l'individu Maurice G. Dantec y a... un an et demi! Qu'est-ce que le temps passe vite...



Les onze premiers chapitres ont été engloutis en une ou deux soirées d'extase littéraire, la plongée dans la tête d'Andreas Schaltzmann était pour moi quelque chose de cent fois plus jouissif que le récit de Martin Plunkett d'Un tueur sur la route d'Ellroy (son seul roman qui m'ait déçu)



En constatant que toute la suite des Racines du mal abandonnerait l'esprit si particulier de Schaltzmann, de prime abord, immense était ma déception, mais j'étais quand même enthousiaste face au trio de scientifiques et ce qu'il laissait présager... J'ai dû m'accrocher, de par certaines longueurs (l'exil à Cape York, prétexte à l'essai sur le darwinisme, si ma mémoire est bonne), et puis tout bêtement parce que suivre Darquandier après avoir suivi Schaltzmann, c'est tout ce qu'il y a de plus frustrant. Oui, je me disais que j'aurais préféré un pavé sur Schaltzmann... Mais non, ce n'était pas le propos. Pour l'exposé fou, millénariste, anti-européen, qu'on connait bien à Dantec, ce n'était pas tellement possible, et puis on finit par assimiler Darquandier, ses défauts de scientifique obtus et maladroit, ses dialogues fascinants avec lui-même/Schaltzmann/Neuromatrice.



Des moments forts : le moment de son union charnelle avec Svetlana, la découverte de ce que renferme le repaire des Granada/Bartel, et le final à Barioz... Le roman est très très bien écrit, un peu comme La Sirène rouge, détracteurs de Dantec, lisez-le!!



C'est une oeuvre imparfaite, certes, mais c'est un ovni littéraire, un polar/SF/essai à la très belle écriture, et malgré son côté hybride, il laisse sur les amateurs de polar une empreinte indélébile, surtout grâce à Andreas Schaltzmann!
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Le Théâtre des opérations

Dantec est mort il y a quelques mois, et tout le monde s’accorde désormais pour prétendre que c’était un authentique génie, incompris par ses pairs (tant qu’il était vivant, c’était par contre un auteur réactionnaire à éviter, et sans doute à censurer). Pour le connaître un peu mieux, ce petit pavé semblait idéal. Sorte de « journal intime public », Dantec commente l’actualité au fil des pages : guerres, géopolitique, littérature et philosophie.



Si la toute première partie est assez rafraîchissante par son franc-parler, on s’ennuie toutefois rapidement. Dantec aborde de nombreux domaines, mais on sent bien qu’il est loin d’être un spécialiste des thèmes qu’il aborde. Ça ne doit évidemment pas l’empêcher d’avoir une opinion sur ceux-ci, mais on peut se demander s’il était vraiment pertinent de nous les livrer. Ses réflexions sur la littérature et l’éducation sont par contre nettement plus intéressants, et quelques éclairs de lucidité viennent sauver l’ouvrage. On croise aussi d’étranges lubies : l’auteur souscrit par exemple à la thèse que des extra-terrestres surveillent la Terre de plus près depuis que l’humanité possède la technologie du nucléaire, et que les USA ont caché une soucoupe volante dans la célèbre zone 51 (tout en reconnaissant que 99 % des écrits et photos sur le sujet sont des fumisteries)



On pourrait résumer ce drôle de livre en citant son auteur : « Je pensais que ces écrits me vaudraient de nombreuses critiques et des levées de bouclier, mais je suis bien forcé de reconnaître qu’en réalité, tout le monde s’en fout. »
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Les racines du mal

J'ai lu les racines du mal il y a des années...(bien 10 ans) et jusqu'à présent je ne peux m'empêcher d'avoir un léger frisson en y repensant.

Je ne sais presque plus rien de l'histoire, mais je sais que j'avais dû laisser la lumière allumée pendant des jours après cette lecture. De plus, j'avais rangé le livre au fond d'une malle, car rien que la vision de la couverture me hérissait les poils.

J'ai donc mis 5 étoiles, en souvenir de ces moments délicieux où nous lecteurs sommes tellement pris dans une histoire qu'elle nous rentre sous la peau.

Et, non, je ne veux pas le relire ;-))
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