AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.46/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 26/05/1891
Mort(e) à : Ville d'Avray , le 21/02/1968
Biographie :

Maurice Rostand, né à Paris 17e le 26 mai 1891 et mort à Ville d'Avray le 21 février 1968, est un poète, romancier et auteur dramatique français.

Fils aîné d’Edmond Rostand, auteur de Cyrano de Bergerac, et de Rosemonde Gérard, poétesse et auteur de La vie amoureuse de Mme de Genlis. Frère de Jean Rostand, biologiste et écrivain pacifiste et mondialiste. Lors de la séparation de ses parents, il suivra sa mère à Paris et lui demeurera profondément attaché en formant avec elle un couple excentrique.
Il fonda avec Jean Cocteau et François Bebouard la revue Shéhérazade. Dans ses écrits, il affirme ouvertement son homosexualité et notamment dans Le cercueil de cristal. Après son suicide, son corps est inhumé près de celui de sa mère au cimetière de Passy.

Source : Wikipedia et http://agora.qc.ca/thematiques/mort/dossiers/rostand_maurice
Ajouter des informations
Bibliographie de Maurice Rostand   (16)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Maurice Rostand. Le masque de feer.


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Maurice Rostand
La nuit sur le tombeau
…et le chemin pâle n’avance
que dans le sens du Souvenir. (Les Insomnies)

Une plaque dans l'herbe au Jardin des Poètes (Paris, 75016)
Commenter  J’apprécie          200
La scène se passe aux environs de Marseille.
Un salon extraordinairement bourgeois dans une maison dont la grande baie donne, au fond, sur un jardin méridional. Provence et province.
Respectabilité excessive.
Au mur, des portraits de famille où tous les hommes sont extrêmement décorés.
Pas de poussière au sens strict du mot, mais de la poussière morale un peu partout.
Les meubles, pudiques, sous des housses....
Mme Fortunat, appelant, le verbe très haut.- Péronille !
Péronille, du fond de la cuisine.- Je viens, madame...
Madame Fortunat.- Péronille ! Ah ! Nous ne ferons rien jamais de cette fille. Péronille !
Péronille.- Je viens...
Madame Fortunat.- Mais à la fin, venez ! Je ne vois même pas le bout de votre nez.
Vous me dites : "je viens" et je ne sens, que diable ! qu'une odeur de friture assez désagréable.
Péronille, surgissant.- Me voici...
(lever de rideau de la pièce extraite du numéro 296 de "La Petite Illustration" paru le 26 mars 1932)
Commenter  J’apprécie          160
Des pièces et des poèmes annoncés ou affichés par les divers théâtres de Paris à l'occasion du tricentenaire de Molière, il en est trois qui, par leur importance et leur valeur, se détachent des habituels à-propos, des ordinaires ouvrages de circonstance ...
Commenter  J’apprécie          120
Le Martin-Pêcheur

Du temps que, sur les eaux, toutes choses vivantes
Vivaient dans l’Arche de Noé :
Les femmes, les bergers, les animaux, les plantes,
On eut besoin d’un messager ;

D’un messager discret, aventureux et sage,
Qui puisse voler et monter
Plus haut que l’horizon, la brise et le nuage,
Jusqu’au Seigneur d’éternité.

L’Aigle se proposa : « Non ! ton aile est méchante, »
S’écria Noé… « Je suis sûr
Qu’elle épouvanterait les étoiles tremblantes
Qui gardent la porte d’azur. »

Le Hibou s’avança : « Ce n’est pas ton affaire,
Pauvre bête au pénible vol,
Car le soleil t’aveuglerait de sa lumière…
– Alors, moi ? » dit le Rossignol ;

« Toi ?» dit Noé, « hélas ! le moindre clair de lune
Réveillerait ton chant divin.
Et, grisé de musique au bord de la nuit brune,
Tu perdrais toujours ton chemin.

Non, ce qu’il me faudrait, ce n’est pas ton délire,
Ni les ailes de l’alcyon ;
Ce n’est qu’un messager modeste, et qui n’attire
Aucunement l’attention. »

À ces mots, un petit oiseau couleur de terre
Vint devant lui se présenter :
« Je n’ai », dit-il, « ni rang, ni ruse, ni mystère,
Mais j’ai ma bonne volonté ;

Donnez-moi le message, et, dans quelques secondes,
J’aurai pu passer sans péril ;
Je suis l’oiseau le plus ordinaire du monde :
Choisissez-moi ! – Ainsi soit-il ! »

Fit Noé, lui donnant le message céleste :
« Pars, mon petit Martin-Pêcheur ;
Nous t’attendons ici, dans ce bateau qui reste
Éternellement voyageur. »

Et le Martin-Pêcheur, sortant par la fenêtre,
S’élança dans le jour nacré,
Parmi cet air lavé de pluie et que, peut-être,
Personne n’avait respiré.

Il monta ! Il monta ! chargé de son message
Qu’il se répétait tout le temps ;
Il traversa l’éclair, la brise, le nuage,
Volant toujours, toujours montant ;

Mais, lorsqu’il eut touché la voûte sans mélange
Du vrai ciel où demeure Dieu,
Il ne put, n’ayant pas les poumons d’un archange,
Respirer un air aussi bleu ;

Et, son cœur étouffé comme au milieu des ronces,
Il retomba fou de clarté,
N’ayant pas eu le temps d’attendre la réponse
Qu’il espérait tant rapporter !

Il revit l’arche… Il frappe à la fenêtre… On ouvre…
« Toi ? » dit Noé… « Que tu es beau !
Quel est ce manteau bleu, si bleu, qui te recouvre ?
– Mais non, je n’ai pas de manteau.

Un manteau merveilleux ! éblouissant de charme !
- Comment ? » fit le Martin-Pêcheur.
« Ah ! » dit Noé, tombant à genoux, tout en larmes…
« C’est la réponse du Seigneur ;

Car je lui demandais ardemment que nous eûmes
La preuve d’un sort éternel,
Et voici qu’il daigna m’envoyer, sur tes plumes,
Un vrai petit morceau de ciel. »

Le Déluge cessa. Tout refleurit sur terre :
Les saisons, les nuits et les jours ;
Et tous les cœurs humains de nouveau s’approchèrent
Du feu, de l’orgueil, de l’amour…

Mais le Martin-Pêcheur, le messager céleste,
Garda l’éternel manteau bleu
Afin que nous sachions que, seul, un cœur modeste
Peut parfois s’approcher de Dieu.
Commenter  J’apprécie          30
POÈMES
LES AILES
  
  
  
  
L’heure a la majesté profonde
Des grands soirs illustres du monde.
Le vent souffle et a mer brunit.
Là-bas, plus loin qu’où vont les seigles,
Sur sa montagne de granit,
Un petit aigle sort du nid.
Je suis comme ce petit aigle.
Je secoue avec volupté
Mon jeune front parmi l’été,
Et, tandis que l’heure innocente
Berce les mondes exaltés,
Je bats de mes ailes absentes.

p.13
Commenter  J’apprécie          40
- Tiens passe lui les castagnettes, je te prie,
Oui, ce sera charmant. C'est vrai, il y avait
de la tristesse un peu dans l'air qui s'énervait.
Nous la ferons fuir d'un refrain.
- Ma mantille
- C'est trop fort !
- Elles sont fraîches,les jeunes filles !
- Vous allez voir... Alors, vous ne connaissez pas le fandango ?
- Jamais
- On le danse là-bas, en Espagne.
- La nuit, les souliers dans le sable,
mais c'e'st plus espagnol encore sur une table,
Comme à Séville, un soir de fête...
- Elle ne va pas danser maintenant, sur une table, là
Vous le lui défendrez, Aglaé, je soupçonne ?
Commenter  J’apprécie          30
Une grande pièce qui sert de cabinet de travail et à qui la présence invisible d'une femme retire de son austérité.
Elle ouvre par une baie sur un jardin dont on aperçoit les premiers feuillages, une statue brisée, quelques roses ...
A droite, une table avec un entassement de livres, de vieux papiers.
A gauche, une vitrine avec des objets de jade, des cristaux.
Un peu partout des fleurs.
C'est par la fin d'une belle après-midi de printemps.
Au lever du rideau, Daniel cause avec un homme chafouin d'une quarantaine d'années qui est assis devant lui avec une certaine arrogance un peu gauche.
C'est Martin-Lefèvre avec entre les mains, le crayon, le carnet, bref, tous les instruments de torture de l'interview ....
Commenter  J’apprécie          20
Aux îles Sainte-Marguerite, la prison du "masque de fer".
C'est plutôt qu'une véritable prison, une salle de château fort, obscure et sinistre, mais à laquelle on a donné une certaine somptuosité.
A gauche, le grand lit vide a un dais surchargé d'étranges armoiries.
Au fond, un chemin de ronde où tout à l'heure, de long en large, marcheront les veilleurs.
Sur une table, au milieu, un flambeau et des livres. Une glace sur le mur.
Par les barreaux de la fenêtre de gauche et de celle du fond, on aperçoit des cyprès, le lointain, un fragment bleu de mer...
Tout le paysage visible a un violent caractère provençal, moitié italien, moitié grec.
Et la jeunesse lumineuse de ce cadre, la vie qui glisse à travers ces barreaux rend la prison plus sombre et plus morte.
Au lever du rideau, une vieille femme, aidée de deux servantes, est en train de faire le lit.
Une porte s'ouvre.
Psyché paraît. Elle a seize ans.
Elle court vers la vieille femme qui est sa nourrice.
Les deux servantes se retireront presque aussitôt.....
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maurice Rostand (14)Voir plus

Quiz Voir plus

Citation de Philosophie

Complétez cette citation: Le coeur a ses raison que

la volonté abhorre
la raison ne connaît point
la peur fait fuire
la timidité anéantie

12 questions
97 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophieCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}