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Critiques de Maurice Tillieux (191)
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Tif et Tondu, Tome 18 : Le Roc maudit

Ce récit policier anxiogène et malin, superbement illustré par Will, est issu d'une aventure de Félix, Allume-gaz et Cabarez sorti dans Héroïc-Album des années 50... Maurice Tillieux ne s'est pas fait faute de réutiliser ces excellents scénarios au service , entre autres, d'un Tif et Tondu en mal de scénaristes! Ce que c'est que de rendre service...

Cela, je ne m'en suis rendu compte qu'après avoir lu l'intégrale desdits Félix dans la réédition des Éditions Michel Deligne...

Ce Roc maudit, mettant en scène des pendus dans un phare isolé m'avait captivé et un assez effrayé lors de ma lecture de l'épisode dans l'hebdomadaire Spirou!

Maurice Tillieux avait malheureusement abandonné le dessin de Gil Jourdan pour le bonheur de ses amis dessinateurs à Spirou tels Will, Piroton ou Walthéry.

Ce fut en tout cas l'occasion, pour les jeunes lecteurs de Spirou, de lire des bande dessinées modernisées avec des scénarios qui n'avaient pas pris une ride avec les années!

Et encore merci à Tillieux et Will qui ne sont plus, mais qui offrirent tant de bons moments de leccture en BD.
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Gil Jourdan, tome 11 : Chaud et froid - Le ..

Chaud et froid et le grand souffle furent parmi les derniers Gil Jourdan dessinés par Maurice Tillieux.

Le scénario de ces deux histoires est la reprise à l'identique de deux aventures de Félix parues dans Héroïc Album du début des années 50.

Les récits sont excellents, mais l'on n'y casse aucune voiture.

Gil Jourdan, au cours de ces deux aventures, manque périr de froid, noyé ou emmuré dans une grotte!

À noter que Tillieux a déjà mis Gil Jourdan en danger d'hypothermie dans Les Cargos du crépuscule!
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Gil Jourdan, tome 12 : Pâtée explosive

Pâtée explosive, est la reprise quasi à l'identique d'une aventure de Félix parue dans Héroïc albums au début de la décennie 1950.

On retrouve une base scientifique (une sorte de "rayon tueur") et un savant fou surveillé par des espions... Un peu comme dans les Cargos du Crépuscule et son évadé-sauteur.

S'ajoute à l'album, La guerre en caleçon issue d'une aventure coréenne de Félix et transposée dans un état d' Amérique du sud.

Rien d'extraordinaire, mais cela reste de la bonne bande dessinée.

Après cet album, Maurice Tillieux va transmettre la plume à Gos. En effet, le père de Bob Bang, Félix, Marc Jaguar et Gil Jourdan est trop accaparé par les scénarios qu'il doit fournir aux autres dessinateurs de l'hebdomadaire Spirou. D'ailleurs, la plupart des scénarios de Tif et Tondu, Jess Long, Natacha... élaborés par Tillieux, sont repris des épisodes de Félix. Du recyclage, permis par la solidité des histoires parues vingt ans avant.
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Jess Long, tome 1 : Le bouddha écarlate - Les..

Encore une histoire que j’avais lue lorsque j’étais gosse, dans un ancien hebdo Spirou de mon père.



À l’époque, l’histoire m’avait marqué. On avait des meurtres commis de sang-froid, des truands, dont un était flic (moi, à l'époque, j’étais jeune, innocente, je pensais que tous les flics étaient honnêtes).



Le tueur était Jess Long. Je le savais, ayant découvert le personnage avant de lire, en plusieurs épisodes, sa première enquête.



Les couleurs sont sombres, comme le récit. Attention, pas de sang qui gicle, nous étions tout de même dans un hebdo jeunesse. Lorsque l’on tire sur une personne, elle s’effondre et c’est tout.



Cela m’a fait du bien de relire, une fois de plus (je dois en être à la 36ᵉ fois), cette première enquête de Jess Long.



Le twist final m’avait marqué, à l’époque et je ne l’ai jamais oublié.



Zéro suspense, donc, ce qui ne m’a pas empêché de m’amuser en suivant Jess Long sous couverture qui passera un savon à son collègue, ce dernier était allé faire un tour alors qu’il devait jouer au mort.



La seconde enquête se déroule de nuit, un camion roule sur la route et arrive à un barrage, qui n’est pas de la police…



Le camion est confisqué, brûlé et le camionneur est prié de bosser pour le patron de ses hommes en transportant de la marchandise pour eux.



Il avait eu l’audace de refuser une fois, il ne pourra pas dire non une seconde fois. Ces gens ont les moyens de vous faire dire "oui".



Au programme, des trafiquants d’êtres humains. Des portoricains qui voudraient travailler aux États-Unis et que des passeurs font passer en fraude, moyennant des sommes énormes.



L’album était sorti en 1976. En ces temps-là, je suppose que l’on ne parlait pas auteur de passeurs, d’immigration clandestine, des conditions déplorables du transport de ces gens…



Ce qui donne à cette histoire un côté avant-gardiste, faisant de ces passeurs des nouveaux Négriers, puisque ce genre de pratique était, en principe, abolie depuis longtemps...



À l’époque, vu que j’étais jeune lorsque j’avais lu cette histoire (toujours dans ces bons vieux hebdos Spirou), cela m’avait marqué.



Pour une fois, je ne me souvenais plus de ce qu’il advenait à la fille du camionneur embauché contre son gré. Maintenant, c’est chose faite.



Jess Long a bien vieilli. Enfin, ses enquêtes. Les happy end font du bien au moral aussi.



Nous n'échapperons pas au manichéisme des personnages, hélas : les méchants (très méchants) sont toujours punis et les gentils continuent leur vie sans tracas puisque l’on a éliminé les vilains pas beaux.



Pas réaliste pour deux sous, je sais, mais putain que ça fait du bien !

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Marc Jaguar, tome 2 : Les camions du Diable

Il est une bonne chose,pour les fans de Maurice Tillieux, que ces Camions du Diable ne soit pas resté une pièce inachevée.

Voici donc Marc et son complice Peter, embarqués malgré eux dans une sordide affaire aux relents internationaux.

Le début du récit reprend fidèlement les premières planches réalisées pour l'hebdomadaire Risque-tout, dans les quelles Marc jaguar et Peter partent en vacances en roulant carrosse d'occase!.. en l' occurrence, une fringante Frégate qui essuiera quelques mitraillages. Cela ne rappelle-t-il pas (nostalgie) l'autre Frégate utilisée par Gil Jourdan et Libellule dans Popaïne et vieux tableaux?

Balles et mandales pleuvent donc dans cette histoire finalement menée à bon port, remplie de cette ambiance des années cinquante... avec une dose suffisante d'humour et de cynisme que n'aurait pas renié Maurice Tillieux.

Le graphisme, pas tout-à-fait à la hauteur de maître Tillieux, coûte à ce récit sa cinquième étoile. Peut-être viendra-t-elle avec une troisième aventure de Marc Jaguar?

En tout cas, l'album reste plaisant à lire, après le lac de l'homme mort pour ceux qui ne l'ont ou ne l'ont pas déjà lu.
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Gil Jourdan, tome 10 : Le Chinois à 2 roues

Ils sont arrivés à pied de la Chine… Et cassez-vous les méninges avec cette contrepèterie offerte.



Bon, nos amis auraient mieux fait de prévoir des parapluies, des K-Way et ne pas partir en costumes cravates pour leur enquête en Chine qui aura tout d’un « Salaire de la peur » ou de "La course de la mort" dans certaines portions de route.



Et oui, nos amis vont en baver, et surtout en être tout trempé à cause des conditions météo : de la pluie, de la pluie, de la flotte, de la drache que même chez nous, en Belgique, il ne tombe pas autant de cordes et de hallebardes !



De nouveau un festival de bons mots en tout genre, de dialogues croustillants, de personnages drôles, même dans les méchants (surtout dans les méchants), de situations critiques dont on se demande s’ils vont arriver à s’en sortir.



Je ne sais pas si Tillieux s’était renseigné sur le paysage des contrées un peu perdues de la Chine, mais ses dessins font honneur aux décors et l’ambiance est polardeuse à souhait avec cette enquête sur le trafic de scooter.



Pas de temps mort, pas le temps de se reposer, dès la première case, Tillieux nous présente un camion jaune qui brinqueballe dans la boue, sous la pluie et les cases suivantes, nous retrouvons notre trio sous le soleil, à la terrasse d’un café.



On est accroché, on se demande comment on a fait pour passer de la terrasse du café sous le soleil à la côte boueuse qui précédait ces cases.



Une enquête bourrée de rebondissements, d’action, de flotte, de bons mots jubilatoires, de situations cocasses, de courses-poursuites, de pièges en tout genre, de baffes et de trafiquants de tout poil.



Moi, j’adore.


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Zappy Max : Ca va bouillir

"Vous qui écoutez Radio-Luxembourg et Radio Monte-Carlo, vous avez pu suivre, jour par jour, depuis plusieurs années les innombrables aventures de Zappy Max, bouillant reporter du journal "l’Éclat".

Vous savez que l'adversaire le plus redoutable de Zappy fut le Tonneau.

Au moment où, sur les antennes, Zappy Max se trouve de nouveau aux prises avec ce maître espion, il nous a semblé que vous aimeriez revivre l'époque où pour la première fois Kurt Von Straffenberg, alias le Tonneau, croisa la route de notre héros.

Voici donc aujourd'hui, les visages dont vous ne connaissez que les voix...."

Ainsi était annoncée, dans le premier numéro du journal "Pilote", la bande-dessinée éponyme inspirée du radio-feuilleton-publicitaire animé, dans les années 50, par l'humoriste Zappy Max sur les ondes de Radio-Luxembourg qui deviendra plus tard R.T.L.

Zappy Max est, à tout seigneur, tout honneur, jeune, dynamique, audacieux, téméraire, imprudent mais débrouillard, risque-tout mais réfléchi.

Sa co-équipière fidèle, la photographe Marie-Ange de Montvallon, plus connue sous l'affectueux sobriquet de "puce" suit Zappy dans toutes ses aventures.

L'irritable et irascible M.Labise est le rédacteur en chef de l’Éclat.

Ce jour là, l'aventure commença par un coups de téléphone. Yolande Lhertier, la soeur de puce, téléphone de sa villa au Mourillon, près de Toulon. Son mari, lieutenant de vaisseau dans l'aéronavale, a disparu depuis 48 heures. Elle croit qu'il a été enlevé. Il était depuis quelques temps détaché dans un laboratoire pour y effectuer de mystérieux travaux....

Il est très agréable de retrouver cette étonnante et atypique BD, au format hyper classique, puisque les commentaires sont apposés sous les cases et qu'elle ne comporte généralement pas de dialogues.

Elle réalisée, avec talent, par Tillieux.

Cet album, paru en 2010, en l'éclairant de manière astucieuse au travers de suppléments d'époque, nous la remet en mémoire et nous donne envie de la redécouvrir avec plaisir.

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La Ribambelle, tome 5 : Enquête

Puisque mon père avait trouvé dans une brocante quelques albums de la Ribambelle, je me suis dit que les relire ne me ferait sans doute pas de tort.



Une fois de plus, j’avais découvert les aventures de cette sympathique bande de gosses dans les anciens hebdos Spirou de mon père. Phil, Grenadine, Dizzie, Archibald, Atchi et Atcha sont amis et ensemble, ils doivent souvent mener des enquêtes ou lever des mystères sur des disparitions, comme lorsque Archibald disparaîtra.



À l’époque, j’avais adoré le concept et j’aurais aimé, moi aussi, vivre leurs folles aventures. Ils avaient un vieux bus comme QG, sur un terrain vague truffé de pièges, ils s’amusaient comme des petits fous, se serraient les coudes entre eux, avaient une amitié indestructible…



Bref, je les enviais.



Évidemment, la bédé a mal vieilli et les plus jeunes d’entre nous qui la découvriraient pour la première fois hurleraient au sexisme : la seule fille de la bande, dans un album, passe son temps à repriser les chaussettes, les pantalons, les chemises… de tous les garçons de la bande !



Dans ces albums, le manichéisme est roi : nos amis sont gentils, serviables, sympathiques, ils font le bien autour d’eux...



De l’autre, les trois gamins de la bande des Caïmans sont des petits blousons noirs, cancres, méchants, teigneux. Grofilou est le pur représentant du capitalisme qui veut tout pour pas cher.



Un brocanteur a appris qu’un trésor se cachait sous le bus dans le terrain vague de nos amis et il désire à tout prix récupérer le trésor, ce qu’il ne sait pas, c’est que le terrain est piégé.



Par le plus grand des hasards, il tombera sur Archibald et l’enfermera après l’avoir kidnappé. Ce seront ses amis, aidés de James son majordome, qui le chercheront sans relâche et résoudront cette affaire épineuse.



De l’humour au programme, du burlesque, de l’amitié et des méchants plus bêtes que méchants.

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Jess Long, tome 2 : Les ombres du feu - L'éva..

La première enquête se déroule, une fois de plus, de nuit, alors que Jess Long et Slim Sullivan s’en vont rendre visite à la tante de Slim.



Comme dans une légende urbaine, une femme sans visage, toute blanche, traverse la route devant et les envoie embrasser un arbre. L’arbre s’en sortira sans peine, mais pas le radiateur de leur voiture.



L’inconvénient (ou l’avantage, allez savoir) avec les enquêteurs, professionnels ou non, c’est qu’à chaque fois qu’ils sont en congé, qu’ils pensent se la couler douce, bardaf, un mystère, une enquête, un assassinat (biffez la mention inutile), vient foutre en l’air leur quiétude.



La tata attendra donc que nos deux amis aient résolu le mystère de la dame sans visage, d’une autre qui a eu un ours mal léché comme prof de bonnes manières, ainsi que celui du propriétaire du manoir qui ne veut pas faire du feu, ou que l’on fume en sa présence.



N’allez pas croire que ce soit une plaisanterie, c’est plus grave que l’on ne le penserait au départ.



En quelques coups de cuillère à pot, nos deux agents du FBI vont résoudre cette histoire, rassurer un pauvre homme perdu et s’en aller retrouver la tata, croisant les doigts que plus rien ne leur tombe sur le coin de la figure (ou du capot) sur le chemin.



Pour la seconde enquête, c’est le même principe évoqué plus haut : Slim Sullivan doit aller chercher une jeune orpheline pour les vacances. Lui et sa femme le font chaque année, permettant à la jeune fille de passer deux mois loin de l’orphelinat.



Pas de bol, deux forçats ont l’idée saugrenue de s’évader et prenne la jeune fille en otage lorsqu’ils lui volent son petit bateau.



Manichéisme flagrant dans les deux forçats : l’un est méchant comme une teigne, l’autre est sympa, gentil, défenseur de l’orpheline.



On voit venir la chose de très loin et bingo, on tombe juste.



Non pas que ce ne soit pas réaliste, des innocents en prison, il y en plus qu’on ne le pense, mais dans ce cas-ci, ce n’est pas très subtilement amené.



Je chipote un peu, malgré tout, j’ai apprécié relire cet album de Jess Long. Il faut du bien au moral et de temps en temps, c’est tout ce que l’on demande à une lecture.



Finalement, Jess Long a bien vieilli. Enfin, ses enquêtes.

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Tif et Tondu, Tome 26 : Le Gouffre interdit

Voilà une enquête de Tif et Tondu comme je les aime : sans monsieur Choc, sans la Main Blanche, sans fantastique, bref, une véritable enquête policière.



Pas de bol, vu que c’est la 36ème fois que je le lis, plus de surprise, je sais toujours qui a cambriolé la banque et comment tout cela s’est terminé, mais, lorsque je l’avais lu pour la première fois lorsque j’étais toute gamine (pas plus de 8-9 ans), la résolution ne m’avait pas sautée aux yeux avant de la lire.



Maintenant, tout le charme de l’album se trouve dans le fait que l’action se déroule en Ardèche, lieu de mes villégiatures, même si la ville est fictive.



Comme je le disais, l’enquête est tout ce qu’il y a de plus classique, même si la trame de départ est la même que celle de l’album "Le roc maudit", ce qui est dommage car le lecteur, s’il a lu l’album, connaîtra le truc et comprendra bien avant tout le monde.



Malgré tout, c’est toujours un plaisir de retrouver deux vieux amis, de replonger dans leurs aventures que je préfère, de me revoir toute jeune, les découvrant dans les albums de mon père ou dans ses vieux Spirou de l’époque, je ne me souviens plus très bien avec l’âge qui avance.



Il y a toujours un trait d’humour, de mystère, de suspense et, une fois de plus, nos deux amis ne se reposeront pas chez leur ami Chomérac.



Mais fallait déjà être abruti pour cambrioler une banque le jour de l’arrivée de Tif et Tondu ! Si on peut baiser la police, on ne se fout pas de la gueule de nos deux enquêteurs.



Un scénario bien ficelé, une solution inattendue, un coup qui aurait pu fonctionner, si, par le plus grand des hasards, nos deux vieux copains n’avaient pas été invité en Ardèche.


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Tif et Tondu, Tome 18 : Le Roc maudit

La première fois que j’ai lu cet album, c’était à Noël 1984.



Comment puis-je être aussi précise ? Ma grand-mère notait toujours l’occasion et la date dans les bédés qu’elle m’offrait.



À cette époque, j’étais plus impressionnable que maintenant, c’est un fait.



33 ans après, le plaisir de la relire est intact, malgré le fait que je me souvienne de toute cette enquête dont une grande partie se déroulera dans un phare isolé.



On commence à Londres, par un vol audacieux de bijoux, sous les yeux médusés de Tif et Tondu qui n’hésiteront pas à se lancer à la poursuite du motard voleur, jusqu’à ce que celui-ci lance sa moto du haut d’une falaise et ne meure noyé.



Quel est le rapport entre cette affaire classée et les deux pendus fantômes du phare (à On) ? Ben ça, comptez là-dessus que je vais vous le dire, tiens !



Mais il est un fait que les deux gardiens du phare ont été retrouvé pendus. Suicide collectif… Puis les corps ont disparus et les deux gardiens suivants sont passés de vie à trépas aussi, toujours par pendaison.



La pendaison, papa, ça ne s’explique pas. La dépendaison non plus.



Le coup des pendus qui se dépendent, ça m’avait sans doute foutu les chocottes à 8 ans, avec l’expérience et les heures de vol en plus, je reste zen, surtout que la censure de l’époque n’a pas permis que l’on montre les corps plus haut que leurs genoux.



Malgré tout, si j’étais coincée sur un phare durant 30 jours, je deviendrais folle, surtout si mes deux précédents collègues ont fini par se donner la mort en se passant la corde au cou. Et ce n’était pas une métaphore pour un mariage.



Tondu étant le plus intelligent des deux, il aura vite fait de trouver des petits détails qui ne collent pas, Holmes aurait fait de même, le diable se cachant dans les détails.



Et pour trouver la vérité, il ne faudra pas hésiter à se mouiller !



Une enquête passionnante, du suspense, du mystère, de l’action, des bons mots (mais moins que d’habitude), un dessin des plus classiques et un Tif un peu en retrait sur cet épisode qui ne lui permet pas de faire ses gaffes habituelles.



Sans oublier un inspecteur très, très, mais très con !



C'est toujours un plaisir de relire cette aventure.


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Gil Jourdan - Intégrale, tome 3

Cette dernière intégrale en date de Gil Jourdan est comme le complet bleu du détective sur la couverture: impeccable et soignée. La chemise blanche et le noeud-papillon bien horizontal complètent le personnage du "privé" plein d'astuce et de sang-froid.

Les couvertures et dos des albums d'origine ont été reprises à l'identique dans cette intégrale, et les couleurs restaurées.

Avec Gil Jourdan, Maurice Tillieux a offert à l'hebdomadaire Spirou une de ces séries emblématiques dans laquelle se replongent régulièrement les passionnés.

Pour moi, qui me régale de Gil Jourdan depuis plus de cinquante ans, le plaisir de retrouver Gil Jourdan, Libellule et Croûton est toujours renouvelé.

Un pur plaisir.

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Gil Jourdan, tome 10 : Le Chinois à 2 roues

Le numéro 10 des aventures du trio Gil Jourdan / Libellule / Croûton reste un des grand classique de la bande dessinée des années soixante.

La pré-publication était d'une page hebdomadaire dans le journal Spirou.

Le chinois à deux roues, est la reprise modernisée et un peu transformée d'un épisode de Félix, Allume-gaz et Cabarez paru dans l' Héroïc Album du début de la décennie précédente.

C'est un trafic de scooters, cette fois, qui emmène le trio haut en couleurs dans une randonnée humide et chinoise. La discrétion de ce voyage est compromise par certain secrétaire à la solde des trafiquants...ceux-ci emploieront quelques moyens explosifs pour tenter de stopper Gil Jourdan et ses amis.

L'humour de Maurice Tillieux se diffuse agréablement, au travers des rires tonitruants et des calembours de Libellule... À noter que Libellule et Croûton n'ont pas quitté leurs costards respectifs Jaune pour l'un (avec cravate) et noir pour le second (avec nœud-papillon).

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Gil Jourdan, tome 6 : Surboum pour 4 roues

Gil Jourdan est une série policière créée en 1956, les album s'étalent de 1959 à 1973, plus un album sorti en 1979 après le décès de Maurice Tillieux. L'influence du polar dans le cinéma français se fait sentir, en particulier dans cet épisode. Les dialogues sont plein de réparties cinglantes, comiques, avec un ton un peu provoquant, on raconte des conneries au moment où il ne faut pas, ce n'est pas Michel Audiard car destiné à un public plus jeune, mais il y a de l'idée.

L'intrigue semble partir dans deux directions, on démarre sur une affaire de vol de fourgonnettes, toutes de la même marque, puis on quitte Paris pour l'Aveyron où Gil Jourdan va aller protéger un industriel qui a reçu d'étranges menaces, avec une petit air de “Le Chien des Baskerville”. Les deux intrigues, on s'en doute, vont finir par se rejoindre.

C'est une histoire de braquage à la française, de milieu organisé, avec le détective privé, celui qui a la déduction fine et les capacités athlétique pour arriver à ses fins, affublé de ses faire-valoir, en particulier Libellule qui ne joue pas un grand rôle dans l'intrigue, mais garant de la caution humoristique de l'histoire. Il sort tout un inventaire de calembours, parfois bien vaseux, et ses collègues semblent totalement dépités de sa lourdeur. J'aime bien le recul un peu lâche de l'auteur vis à vis de cet humour qu'il nous inflige en refusant de l'assumer, ça crée un décalage qui donne un ton particulier à la série, c'est vrai que parfois, Libellule est un vrai boulet.

Bagnoles, accidents, courses poursuites, mystère, tous les ingrédients sont bien là, le graphisme est soigné, dans le style de l'école de Marcinelle dont Maurice Tillieux est un des fers de lance de la génération des années 50.

C'est un très bon album, bien représentatif de la série, avec du rythme, une intrigue assez solide, un bon équilibre entre la tension et l'humour, et en plus, un certain charme un rétro sympathique.

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Gil Jourdan - Intégrale, tome 1

Gamin j'ai totalement ignoré cette série BD. Il m'a fallu du temps pour en apprécier les décors et le sens du cadrage, qui associés à un humour constitué essentiellement de jeux de mots, donnent du rythme à l'oeuvre de Maurice Tillieux.



Relire aujourd'hui, ces BD c'est retrouver le charme désuet d'une époque, liée aux Tontons flingueurs : un privé à l'allure classe avec Gil Jourdan, un ex-taulard pas fufute, mais efficace avec Libellule, l'assistante débrouillarde avec Queue de Cerise, et l'inspecteur Crouton maladroit, mais toujours là pour rattraper les situations.



Ces quatre premiers épisodes jouent avec le trafic de stupéfiants ou le monde des oeuvres d'art. L'épisode La voiture immergée (le troisième de la série) est de loin celui magnifie le plus le sens du polar « à l'ancienne » de Tillieux, avec de magnifiques décors de gois et de châteaux moyenâgeux (toute ressemblance avec celui de l'île d'Yeu n'étant pas un hasard) et des rebondissements en cascades (dans tous les sens du terme).
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Gil Jourdan, tome 15 : Sur la piste d'un 33..

J’aime beaucoup cet épisode de Gil Jourdan, dans la lignée de Carats en Vrac. Gos est au dessin pour la troisième fois, respectueux du style de Tillieux, avec du dynamisme et beaucoup de détails sur les voitures, toutes reconnaissables. C’est les voitures qui roulaient sur les routes de France en 1973, ce qui offre à cette série un parfum de nostalgie. Je trouve que l’association avec Gos (Le Scrameustache) a apporté un peu plus de soin à la série.



Crouton est parti en vacances avec sa caravane, Gil Jourdan, pour étrenner sa nouvelle Renault 17, emmène Libellule qui avait l’intention de lui offrir un disque de variété à la mode, sauf qu’un sortant du magasin de disques, il a malencontreusement échangé son album avec celui d’un espion. Donc poursuite de voiture endiablée sur la route des vacances, les répliques sont drôles, pleines de calembours, de punchlines, c’est un épisode plein d’énergie, de fraîcheur, et on peut noter aussi que le personnage féminin, Queue de Cerise, prend ici un peu plus d’envergure.



Bref, cet épisode m’a procuré du plaisir, et pas seulement nostalgique.
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Gil Jourdan, tome 10 : Le Chinois à 2 roues

Gil Jourdan faisait partie de mes héros préférés du Journal Spirou. J'éprouve toujours un certain plaisir à de replonger dans ses aventures. Cet épisode se passe entre l'Inde et la Chine sur les routes boueuses, dangereuses, de montagnes, de rivières où Gil Jourdan, Libellule et l'inspecteur Crouton tentent de démanteler un trafic de scooter. Il y a un côté "Le salaire de la peur" qui donne tout le sel de cet épisode, et comme souvent dans cette série, les tenants et les aboutissants ne sont que les prétextes à l'aventure et aux actes de bravoure et de débrouillardise de Gil Jourdan, et c'est justement pour ça qu'on l'apprécie.
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Jess Long, tome 4 : Les masques de mort - L..

La première histoire est assez poisseuse, glauque… Le genre d’histoire à faire peur aux jeunes lecteurs du Spirou de l’époque.



Imaginez : un gamin prend un raccourci par un terrain vague et sur sa route, il croise un truc épouvantable et il disparaît…



Voici nos enquêteurs de choc, Jess Long, sérieux comme un pape, concentré et Slim Sullivan, le ronchon, jamais avare d’un bon mot sous forme de pique.



Les atmosphères de cette première enquête sont sombres, cela se ressent aussi dans les couleurs. Une partie de l’action se déroulera la nuit ou dans des endroits sombres, ce qui fait que les tons ne seront pas dans des couleurs vives, que du contraire.



Nous sommes dans les années 60, des criminels de guerre sont encore recherchés un peu partout. Ils vivent sous de nouvelles identités et font en sorte de rester sous les radars. C’est dans cette thématique que ce récit ira.



Dans la seconde enquête, Slim Sullivan va pouvoir râler de ton son être : on les a envoyé dans un bled perdu de chez perdu.



En plus, les conditions météos sont merdiques et la route s’est affaissée. Son humeur sera sombre et bien des personnages auront à faire avec son caractère de cochon et ses réparties cinglantes.



Un soupçon de fantastique dans cette enquête, avec ce monstre qui semble hanter la grotte aux crabes.



Pas de panique, tout s’explique correctement à la fin du récit.



C’est ce que j’apprécie aussi dans les Jess Long : pas d’explications finales capillotractées.



Jusqu'à présent, la série a bien vieilli.



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Tout Gil Jourdan, tome 3 : Aventures exotiq..

La première intégrale Dupuis des aventures de Gil Jourdan, regroupait les récits par thèmes donc sans ordre chronologique.

Qu'importe, ces exploits du célèbre détective privé et de ses compagnons Croûton et Libellule sont de vrais régals dont je ne me lasse jamais depuis plus de cinquante ans!

L'enfer de Xique-Xique est particulièrement savoureux, dans sa parodie de dictature militaire. Comme l'histoire paraissait dans l'hebdomadaire Spirou, les aspects les plus désagréables du camps de travail de Xique-Xique (pénitencier dans le désert, avec exploitation de mines de wolfram) sont un peu atténués par l'humour que dégagent Libellule et les personnages secondaires (tel le gardien-militaire saqué-sadique et sa gourde d'eau).

Le gant à trois doigts reprend un peu la même histoire d'exfiltration de savant, dans un émirat du moyen-orient. L'émir, y voit sa flotte de voitures détruite en quelques pages! Gil Jourdan bosse pour les "services" français, mais sa couverture est grillée dès son arrivée à l'aéroport!...La fin de l'album est hilarante, avec une bagarre de chiffoniers entre l'émir et son chef de la police.

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Gil Jourdan, tome 5 : L'Enfer de Xique-Xique

Si je ne devais garder qu’un seul album de la collection, c’est celui-ci qui aurait tous les honneurs tant il est excellentissime au niveau des dialogues, des jeux de mots, des situations absurdes.



De plus, niveau dépaysement, on est servi puisque Jourdan et Libellule vont aller enquêter dans une petite république bananière d’Amérique du Sud, qui a tout de la dictature.



Évidemment, puisque nous sommes dans de la bédé et que la censure censurait, la dictature est présentée de manière drôle, à la limite de la bouffonnerie, mais si on gratte un peu sous le vernis des éclats de rire et des imbécilités de l’armée, on retrouve ce qui fait la signature d’une dictature.



Fausses preuves, prison au milieu du désert dont on ne s’évade jamais, prisonniers qui sont plus politiques que criminels, gardiens de prison bêtes et méchants, bouffe infâme, travail à la chaine dans des conditions de travail indigne et inhumaine.



Mais pas de panique, les petits enfants peuvent la lire, puisqu’ils la verront au premier degré, eux.



Moi, je ne me suis toujours pas remise du dialogue entre son excellence et son sous-fifre :



— Puisqu’ils savent que nous savons qu’ils savent que nous savons, nous pourrions…

— Ouvrir une savonnerie.

— Une savonnerie, excellence ?

— Avec tous vos savons, ça doit être facile.

— Ahaha, c’est la meilleure de la république !



À chaque relecture, je savoure une fois de plus les bons mots, je les fais rouler sur ma langue, je les déguste lentement et je me marre, une fois de plus !



Bon, les puristes diront que ce que fera Jourdan est impossible, qu’il a eu trop de veine, que tout ça était un peu trop bien goupillé pour être réaliste, mais on s’en fout ! Nous sommes dans de la bédé et les héros ne meurent pas.



Tillieux au sommet de son art niveau dialogues, mais pas de panique, il en gardera sous le coude pour les prochaines, dont "Le gant à trois doigts" et "Le Chinois à deux roues".


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