Quand l'homme supérieur a entendu parler du Tao, il s'empresse de le suivre.
Quand l'homme moyen a entendu parler du Tao, tantôt il y pense, tantôt il l'oubli.
Quand l'homme inférieur entend parler du Tao, il éclate de rire : s'il n'en riait pas, ce ne serait pas vraiment le Tao. (page 84)
Il est un être indifférencié… (v. p. 39.)
Il circule partout dans l’univers sans jamais être arrêté ; on peut le considérer comme la Mère de ce monde…
S’il faut lui donner un nom ce sera l’Immense.
Immense, il s’éloigne ; il atteint son apogée ; il revient… (25)
(page 84)
« Vous vous souciez de voyager à l’extérieur, vous ne savez pas vous occuper de la contemplation intérieure.
En voyageant à l’extérieur, nous cherchons dans les choses ce qui nous manque ; par la contemplation intérieure, nous trouvons à nous satisfaire en nous-mêmes.
Cette dernière façon de voyager est parfaite, l’autre est imparfaite…
Le parfait voyageur ne sait où il va ; le parfait contemplateur ignore ce qu’il a devant les yeux. » (Lie-tseu, 4.)
(page 118)
A vrai dire, la purification mystique ne fait que nous ramener à notre condition naturelle, ou céleste pour employer l’expression de Tchouang tseu, car pour les Taoïstes, notre âme est calme et passive par essence.
Le Houai-nan-tseu affirme que l’Ordre céleste, détruit par les attraits du monde extérieur, peut être recouvré grâce au détachement apathique…
(page 114)