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3.62/5 (sur 41 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Argelliers , le 8/12/1908
Mort(e) à : Montpellier , le 24/06/2005
Biographie :

Max Rouquette (en occitan Max Roqueta) est un écrivain français de langue occitane né à Argelliers près de Montpellier le 8 décembre 1908 et mort le 24 juin 2005.

Parfois surnommé le « Gracq occitan », il a joué un rôle incontestable dans le maintien et la sauvegarde de la culture d’oc et de la littérature occitane.

Il est l'auteur d'une œuvre foisonnante (prose, poésie, théâtre) à la dimension universelle. Écrite en occitan, cette œuvre a dû attendre les premières traductions avant d'être reconnue en France et dans de nombreux pays. Vert Paradis, un recueil de courts récits ayant pour cadre les garrigues de l'arrière-pays montpelliérain, est considéré comme son chef-d'œuvre.

Un amphithéâtre de la faculté de Montpellier 3 porte son nom (amphi B).

Joueur passionné de balle au tambourin durant sa jeunesse, il fonde en janvier 1939 la Fédération française du jeu de balle au tambourin dont il reste longtemps le président. Il signe également plusieurs ouvrages sur ce sport typique de l'est de l'Hérault. C'est lui qui initie le rapprochement entre français et italiens autour d'un même règlement en 1955. Il avait découvert l'existence du tamburello italien en 1954 à l'occasion d'un voyage dans le nord de l'Italie.

Le 6 mai 2006, la place des Arceaux de Montpellier, haut-lieu de la balle au tambourin, est rebaptisée Place Max-Rouquette.
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Extrait de "Médée" de Max Rouquette


Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Citerne du hibou


    Nuit, citerne
où le hibou jette son cri
    depuis mille ans
sans jamais en avoir d'écho.

    La nuit creusait son infini
peuplé de pèlerins en marche.

    Les pauvres feux au vent du monde
se pliaient et se déployaient
    en un doux tremblement.

Et les yeux de l'enfant étaient les seuls
    à s'enivrer de cet espace.

p.50
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        La tique 
 

    Tique, tique, encore tique,
nous sommes parents, et cousins ;
si l'une goûte à bon sang,
elle informe ses voisins.
« Nous, de la race d'élite,
qui, cramponnés sur la patrie,
voyons passer les barbaries
avec les civilisations. »

p.34
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Oiseaux


Oiseaux de l'été
qui volez vers l'eau,
la source tarie,
le vol éternel ;

traversant le ciel
oiseaux de novembre,
chemin de Saint-Jacques
au bleu du souvenir ;

oiseaux de bois noir
cercles de silence,
au ciel de mémoire
toujours revenez ;

et de rose marbre
ô mystique paon,
becquetant l'or du soir
aux raisins romans.

p.58
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Le grillon


Grillon perdu dans la méridienne,
grillon de la soirée de mai,
roi du royaume de la nuit,
roi de ma solitude et roi
de la solitude du monde,
ta chanson me rend la paix,
ta chanson qui meut les étoiles,
qui meut le monde avec le vent,
quand feu du ciel comme chandelle
vacille au gré de ton haleine.
Sage qui, selon les vieux sages,
prends tant de joie à ta chanson,
qu'en oubliant boire et manger,
délice, tu meurs en chantant.

p.54
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        la guêpe


    Elle lissait ses antennes
ses antennes faites d'or,
    auprès de l'eau-miroir
sur le souple lit de l'herbe…

    Dans un matin qui agitait
ombre et lumière, de son souffle.
    C'était pause en son élan.
Un éclair pour voir sa vie
    et savoir ce qu'est la joie.
Un éclair dans la passion
    qui, sans cesse, la jetait,
pierre lancée à la clarté.
    Elle était flèche dans l'air.
Aussi rapide que parole.
aussi rapide que sa vie.
    Qu'elle vivait sans y songer.
Elle était vie. Elle était la vie.
    Sans en chercher la raison.
Elle l'était. Et cela suffisait, dans la lumière.
    Elle portait une vie obscure,
venue de loin. Et qui devait
    se prolonger au long des siècles.
Sans fin. De fin, rien que pour elle.

    Elle lissait ses antennes
ses antennes faites d'or,
    auprès de l'eau-miroir
sur le souple lit de l'herbe.

p.28
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 Chanson de l'araignée


L'araignée du soir,
crépuscule et crépuscule,
dans le soir tend son filet,
pour prendre le clair de lune.
     Fait de toile
     son étoile
et croit bien qu'en pâliront
au ciel les constellations.
Et l'araignée du matin
son jour n'est plus que chagrin,
quand au lieu de clair de lune,
voit changé son beau filet
en un fin mouchoir brodé,
où l'aurore, une par une,
recueillit, passant le mont,
les larmes de la nuit.
Et l'araignée dans le soir,
crépuscule et crépuscule,
à nouveau tend son filet
pour prendre le clair de lune.

p.20
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          Longue bête


Longue bête aux pas de silence,
     elle rôde dans les ténèbres de tout homme.
Cent millions d'années n'ont pas atteint
     sa peau tigrée sous laquelle se meuvent
les cordons noueux de sa force.

     Fantômes des sentiers en sa forêt de pierre,
près des maisons, recherchant les cavernes,
     sans trêve, elle allonge son pas,
et, svelte, dans la fureur de son rut,
     en un long bâillement, montre les dents.

p.22
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La mante religieuse


Dévote, jolie dévote,
qu'espères-tu de l'été ?

    De thym
    il te rassasie,
    de lavande
    il t'enrichit.
    De laiteron,
    puis, t'enivre,
    et te couvre
    de légumes.

Dévote, jolie dévote,
qu'espères-tu de l'été ?

    Mais, vêtue de sombre espoir,
maigre habitant du désert,
    tu es comme Jean-Baptiste,
aigre moine, vert pèlerin,
    fascinateur du Bon Dieu,
de garrigue, évangéliste,
    et, la tête dans le ciel,
tu te nourris de sauterelles !

Dévote, belle dévote,
tu lasseras le Bon Dieu !

p.44
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La pie


Ici elle régnait sur la branche la plus haute d'un pommier
 en fleurs.
Là-bas, elle guettait, prudente et méfiante, tout passage de
 quiconque autour de l'ormeau où elle avait construit son
 nid.
Partout elle était femme, habillée en homme, vêtue de noir
 et du gilet blanc du viveur ou de l'illusionniste.
Elle pouvait se passer du haut-de-forme, tant sa présence
 faisait oublier tout le reste. Et quand je dis : pouvait, je
 devrais dire, plutôt, peut, car elle ne s'arrêtera pas demain
 matin.
Elle a la vie dure, reconnue aux chats parce qu'ils vivent
 dans l'ombre des hommes, tandis que d'elle, la provinciale,
 nul ne parle. Elle n'en pense pas moins. Et demeure. Impé-
 riale.
À la cime de la plus haute branche d'un pommier en
 fleurs.

p.26
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     Les libellules


     Sur le bassin mélancolique,
les libellules de septembre
ne se lassent jamais de se bercer
     au-dessus de l'eau plane,
et d'écrire au ciel du miroir
le huit couché de l'infini.

p.38
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