AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de ladesiderienne


Brady s'était souvent interrogé sur ces deux aspects de l'érotisme masculin. La séparation du corps et de l'esprit. Lequel avait le pouvoir sur l'autre ?
Pour Brady, deux notions s'affrontaient. Le désir et la pulsion.
Une excitation aux deux visages.
Le désir, le plus régulier, le plus tiède aussi, pouvait naitre d'une simple envie, d'un affect, il pouvait même être invoqué ; il procurait une jouissance libératrice. Brady le considérait cérébral, sous contrôle.
La pulsion, plus rare, surgissait tel un tsunami des profondeurs du cortex, dévastatrice. L'héritage d'un comportement animal,. Imprévisible, obsédante. Elle progressait inlassablement comme la marée, noyant toutes réticences. Jusqu'à l'extase aussi éblouissante qu'épuisante.
Brady appelait cette dernière : le sexe primal. Du domaine de l'instinct. Parfois agressif. Elle pouvait causer des dérapages, des agressions, mais avait permis à l'espèce humaine de se propager.
Le désir appartenait à la civilisation, il nichait avec la séduction.
La pulsion relevait du bestial, de la survie. Une boussole ancestrale incrustée en chaque mâle.
Et si celle-ci était inhérente à l'espèce humaine, Brady s'était souvent demandé si le désir n'était pas né avec l'homme moderne, celui qui avait bâti les sociétés, dans le but de s'opposer à la pulsion, pour parvenir à la contrôler.
Codifier la sexualité pour avoir moins peur de l'homme. De ce qu'il abrite, tout au fond. De ce qui le guide. Reprendre le contrôle.
Pour imprimer à l'humanité une nouvelle trajectoire. Séparer la bête de l'individu.
Y parvenait-on vraiment ?
Commenter  J’apprécie          160





Ont apprécié cette citation (10)voir plus




{* *}