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3.85/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1966
Biographie :

Après 20 ans de carrière dans le multimédia et Internet où il a exercé en tant que conseil auprès de grandes comptes, de ministères ou préfectures, Maxime Frantini exerce aujourd'hui la profession d'analyste du comportement.

Toujours au plus près de l'actualité du monde Internet, il s'adonne à sa passion pour l'écriture.

Père de deux enfants, il vit en Corse.

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les régimes totalitaires répriment les manifestations par la violence. Mais la dictature financière n’aime pas le sang, il fait peur aux agneaux et crée des vocations de loups, c’est mauvais pour les cours de la bourse. Alors, ils préfèrent le pourrissement, comptent sur l’usure, le temps, comme sur des alliés fidèles. Il fallait simplement protéger les biens les plus importants et les institutions, empêcher de nuire.
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Que dire ? Que c’est à pleurer ? Que Georges Orwell ne s’était hélas pas trompé, ou alors, juste sur la date ?
J’ai beaucoup d’admiration pour cet écrivain et pour son œuvre, 1984. Longtemps, on s’est raillé de lui, son anticipation ne s’était pas révélée exacte. Big Brother is watching you ! Ça sonnait comme un roman visionnaire ayant raté sa cible.
Et voilà qu’Internet avait changé la donne. La dictature existait, son emprise sur la liberté aussi, avec autant de bassesse et le même caractère sournois, invisible. Mais elle n’était ni religieuse, ni idéologique, elle venait de poisons profondément ancrés en nous : l’avidité, l’envie, la cupidité. L’Hitler du XXIème siècle n’avait rien d’un fanatique, il était au contraire froid et calculateur comme Wall Street. Ses généraux, à la tête d’institutions financières toujours plus puissantes, faisaient la pluie et le beau temps sur les États, à coup de notations, de rapport alarmistes sur l’emploi ou le pouvoir d’achat, de financement des campagnes électorales. Terminée l’ère des tyrans violents, désormais, les despotes utilisaient la manipulation, la médiatisation et la démagogie comme armes de destruction massive.
Mes amis Anonymous pensent que leurs actions dans la rue conduiront à la révolution, que le monde régi par les spéculateurs tombera et que sur ses cendres débutera une ère meilleure.
J’ai peut-être l’âme noire, mais je n’y crois pas. Depuis la Rome antique, on connait la recette qui tient le peuple tranquille, éloigné des fracas de la révolte. Du pain, et des jeux ! Pour satisfaire les estomacs, l’industrie s’est débrouillée pour que les masses ne meurent pas de faim. Entre fast-food et soupes populaires, les populations à risque sont sous contrôle.
Quant aux divertissements, la télé remplit son office, les programmes abêtissants captivent les masses et font parler dans les couloirs, des écoles aux bureaux. Les gladiateurs des temps modernes sont dans les stades, tout le monde s’en distrait, et les consciences peuvent rester endormies. Même la pauvreté ne mérite pas que l’on se fasse tuer tant que les deux ingrédients ne font pas défaut : le pain, et les jeux.
Ceux que combattent les indignés de la rue ont la main mise sur ces deux leviers commandant à la sagesse du peuple. Tant qu’il en sera ainsi, nulle révolte ne les fera trembler.
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- Ça fait un moment que vous êtes là, dit-elle. Pourtant je ne vous ai jamais vu auparavant. Vous travaillez ?
- Pour tout vous dire, oui. Je surveille la banque en face pour un hold-up.
La fille éclata de rire.
- Si c'était le cas, vous ne me le diriez pas.
- Pourquoi ?
- Parce que ces choses-là, on ne les dit pas, c'est tout.
- Vous ne me croyez pas?
- Pas le moins du monde.
- Donc, si j'étais vraiment un gangster, la meilleure façon de surveiller cette banque serait alors de vous le dire. Votre incrédulité ôterait vos soupçons et diminuerait mon niveau de risque.
- Ouh! C'est compliqué ! Vous devez être psy ou un truc comme ça, vous.
- Non, je suis juste un peu philosophe, répondis-je.
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Les crises économiques et les spectres du chômage, de la récession ou de l’inflation ont peu à peu détourné les politiques du sens réel de leur mission. Là où l’objectif des dirigeants est de préserver la société, ses valeurs, d’assurer sa protection et son bien-être, il s’était réduit à un chapelet d’actions désordonnées en faveur d’une économie libérale qui manipulait les élus comme des marionnettes. Derrière chaque combat, derrière chaque mesure, il y avait un intérêt financier. Même la diplomatie avait cessé d’être dirigée par des conceptions philosophiques de la société, désormais, on était ami ou ennemi en fonction du marché potentiel offert aux grandes compagnies.
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« Nous voulons que vous vous engagiez, tous, à proscrire l’usage de la magie du culte dayen et à lutter dans vos pays respectifs contre son utilisation clandestine. » (p. 42)
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Si je n’avais pas pris mon portable pour télécharger des films sur le Wifi du Starbucks Coffee™, j’aurais fait partie de ceux qui ont collaboré à l’attaque. Moi aussi, je rêve d’une liberté au dessus de mes moyens. Je travaille tous les jours dans ce zinc vert et or, à servir des cafés en rêvant d’aller à Venise, un jour, alors pour une fois que j’avais l’occasion de faire quelque chose d’un peu héroïque, je ne pouvais pas rater l’occasion.
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Je ne me suis jamais directement attaqué aux élus, ni aux organisations pour ce qu’elles représentent. Ce n’est pas mon rôle. Le peuple les a mis là où ils sont, c’est à lui de les virer. Mais ne nous leurrons pas, tant que les politiques seront sous la domination des lobbies financiers, des banques d’affaires, des courtiers ou des fonds d’investissement, tant qu’ils ne réaliseront pas que pour quelques fichiers de musique piratés honnis par les syndicats d’éditeurs, ils sont en train de faire entrer le loup dans la bergerie, nous serons contraints de lutter pour une cause qui nous dépasse. La lutte contre le piratage n’est qu’un alibi pour mettre le monde sur écoute. Tous ceux qui n’ont rien fait pour s’y opposer porteront la responsabilité des dérives qui en découleront.
Nous, hackers, ne pourrons jamais porter seuls l’étendard de la révolte.
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Au petit matin, les derniers convives quittèrent la scène. Le temps s'était couvert, comme si après la débauche de plaisirs et de soleil, l'heure était de nouveau à la tragédie qui se déroulait dans la capitale madrilène.
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— Tu as beaucoup de clients ? demanda monsieur Martinot.
— Non, et puis les applis ne se vendent pas cher, c’est pour les téléphones portables.
— Tu en as un ? Dans ce cas, il faut me donner le numéro pour l’inscrire sur le CV.
— Je n’en ai pas, mon père dit que ça ne sert qu’à dépenser de l’argent inutilement.
— Mais, répondit le tuteur, comment fais-tu des programmes pour téléphone sans en avoir un toi-même ?
— Ce n’est pas nécessaire, il y a un émulateur sur l’ordi, je peux simuler tout ce que fait un utilisateur de téléphone.
— Et il n’y a jamais eu de problème ? De bugs ?
— Non, jamais, dit Samir, je programme proprement.
— Ce n’est pas ce que je voulais dire, je pensais qu’il risquait d’y avoir des différences entre l’émulateur et le vrai téléphone.
— Il y en a peu, et quand il y a un risque, je m’arrange pour l’éviter, puisque j’ai pas de téléphone. Mais à l’école, il y en a un ou deux qui ont déjà utilisé mes programmes, j’en ai entendu parler.
— Ils t’ont félicité, j’espère !
— Ils ne savent pas que c’est moi, Internet, c’est anonyme.
Un rictus marqua le visage de Monsieur Martinot. Il haussa les épaules et continua à taper le CV.
— Il n’empêche, maugréa-t-il, qu’il parait étonnant d’accepter de gagner de l’argent avec les téléphones sans en avoir un soi-même.
— L’argent va sur le compte de mon père, et Leïla, ma sœur, compte les sous qui sont à moi. Elle m’a dit que quand j’en aurais assez, si je le veux, je m’achèterai un téléphone avec un abonnement. Mais moi, pour l’instant, je n’en ai pas besoin, j’ai l’émulateur, et personne à appeler.
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Le technicien me conduisit dans un couloir au rez-de-chaussée. Je ne sais pas s'il voulait m'empêcher de repérer les lieux ou si lui-même s'y perdait, mais la promenade me parut interminable. Les bureaux et les corridors se ressemblent tellement que je suis presque certain d'être passé plusieurs fois devant le même distributeur de confiseries. Enfin, nous arrivâmes devant une porte vitrée. Il entra un code sur le panneau, puis son badge.

-- C'est bien sécurisé, dis-je, ironique.
-- C'est le FBI, répondit le technicien en haussant les épaules.
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