Responsable pédagogique, Doctorant, Journaliste indépendant, Maxime Morsa est titulaire d’un master en sciences psychologiques, en santé publique et en journalisme. Responsable des affaires pédagogiques à l’Institut pour le développement de l’éducation thérapeutique (IPCEM, Paris), il entame une thèse de doctorat en Santé publique/Education en santé au sein du LEPS de l’Université
Paris 13 — École doctorale Érasme. Il collabore aussi avec le magazine Le Cercle Psy.
"Mange ce qu'il y a dans ton assiette !"
Voilà une phrase que vous avez certainement déjà entendue - voire répétée -, que le bon sens populaire ne conteste pas. C'est une question d'éducation. Et comme vous êtes bien élevé(e), vous appliquez la maxime : lorsqu'on vous sert de la nourriture, vous la mangez. Mais éducation n'est pas raison. A tel point que vous consommez les portions proposées comme si elles convenaient forcément, sans vous poser de question.
Si personne ne doute de la nécessité de prévenir l'obésité et d'éduquer les enfants et adolescents à des modes de vie sains, trop peu se posent la question des effets réels de ce type de programmes sur la santé mentale et les comportements. Notamment sur les plus fragiles psychologiquement. En effet, tout le monde ne reçoit pas les messages de prévention de la même manière ni n'y réagit semblablement : certains peuvent être plus vulnérables sur les questions d'apparence, de satisfaction corporelle ou d'image de soi et répondre excessivement à l'incitation à manger sainement et à faire de l'activité physique.
Il y a probablement peu de parents qui souhaiteraient que leur(s) enfant(s) ressemble(nt) au marin un peu rustre qu'est Popeye. Mais ce dernier possède un avantage certain - aux yeux des parents en tout cas - sur les autres héros de dessins animés ; il mange des épinards. En quantité industrielle.