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Citation de CarolineDBruihier


Il sait quand elle repousse en arrière une mèche de cheveux, quand elle fait traîner son verre contre sa bouche - la résille de métal qui le décore réfracte les éclats de la grosse ampoule du plafond, puis c'est un clignotement liquide -, il sait aussi quand elle regarde sa montre ou l'écran de son portable, et finalement se retourne franchement pour voir à quoi ressemble ce qu'il ressent. Ils échangent un coup d’œil, la femme sourit. Ce n'est pas un sourire enjôleur, ni même connivent, c'est autre chose, disons un geste, et Aliocha d'instinct le reçoit comme il lui est donné, et revient à sa place. Et de nouveau la troué translucide, les rails qui surgissent sous ses pieds, la brève piste métallique sitôt engloutie dans la nuit, les pierres crayeuses concassées entre les traverses, parfois une poignée d'herbes blanches, poudreuses, et de nouveau ce chemin de fer qui lui rappelle qu'il n'existe plus que pour s'enfuir.
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