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Critiques de Meg Rosoff (230)
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Caribou Baby

Jess a dix-sept ans, elle vient d'accoucher d'un bébé... enfin, un bébé caribou ! Pourtant, rien n'avait été détecté en amont, tout semblait normal.

Un livre jeunesse qui aborde beaucoup de thèmes avec humour. Si on remplace le bébé caribou par un bébé porteur d'un handicap mental ou physique visible, le parallèle est assez osé mais réussi. De la petite enfance à l'adolescence, en passant par la scolarisation, c'est un résumé des difficultés par lesquels des parents peuvent passer. Jess et Nick s'en sortent finalement dans leur rôle de jeunes parents, évidemment ils sont un peu déboussolés mais ils arrivent à contrôler la situation.

A noter que Caribou baby n'est qu'une réédition de Jess ou comment j'ai accouché d'un orignal, parue en 2014. Les chapitres sont courts, le texte très aéré mais il est bien construit, à faire découvrir aux jeunes ados !
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Caribou Baby

Jess, 17 ans, vient d’avoir un bébé………… enfin, un bébé……. oui, un bébé, mais pas la petite fille qu’elle espérait, non, ….. en fait, il s’agit d’un bébé caribou.

La voilà bien désarçonnée, mais elle se prend vite d’amour pour son bébé pas comme les autres.

C’est très court, bien écrit, plein d’humour.

Mais au-delà de ça, c’est une réflexion sur les mères adolescentes, sur les enfants anormaux, sur la famille.

Un livre qui peut être lu à partir de 12 ans, et qui est intéressant, au deuxième degré, pour les adultes.

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Maintenant, c'est ma vie

Cela ne m'arrive pas très souvent, mais j'ai préféré le film au roman. Non pas que je n'ai pas aimé le roman, je lui ai d'ailleurs mis quatre étoiles, mais certains points du film ont eu plus d'impact sur moi, une autre émotion, plus forte, plus vibrante. J'ai retrouvé cela dans la deuxième partie du roman cependant, partie que j'ai beaucoup plus apprécié d'ailleurs. D'un côté parce qu'elle était différente du film et donc "nouvelle" pour moi, mais aussi parce que la maturité des personnages fait qu'il y avait plus à dire et à exprimer.



En ayant vu le film, je m'étais fait une idée des personnages. Daisy et Piper sont les mêmes et c'est avec joie que je les ai retrouvées. Là où les choses ont changé, c'est au niveau des garçons. Edmond a 16 ans dans le film, et le fait qu'il est deux ans de plus a rendu son personnage plus intéressant en un sens. Dans le roman, Daisy le compare d'emblée à un chiot demandant de l'attention. Rien de charismatique. Le fait qu'il soit dénigré dès le départ ne lui a pas donné l'importance que j'avais apprécié. Il reste pour le coup un personnage en retrait. C'était assez étrange. L'auteur a pourtant essayé de lui donner un air cool, avec sa clope au bec, mais ça a eu tout l'effet inverse pour moi. Le mystère n'était pas vraiment là. Isaac est son frère jumeau (dans le film il est le petit frère de 14 ans), et il a pour le coup eu plus d'importance à mes yeux, alors qu'au final il n'apparaît pratiquement pas. Ce décalage a été assez déroutant.



Mis à part ces détails, j'ai lu le roman d'une traite, ne pouvant pas le lâcher avant de connaître le dernier mot de l'histoire. Il faut dire que le roman est en fait le récit de Daisy et on est immergé continuellement dans la vie du personnage, dans sa jeunesse, ses expériences, ses pensées. C'est un discours jeune, drôle, naïf, très plaisant car plein d'émotions, et malgré le côté adolescente en rébellion, j'ai accroché tout de suite. Car le point très important, c'est que l'on voit Daisy évoluer. Si le narrateur avait été quelqu'un d'extérieur, je ne pense pas qu'il aurait été aussi intéressant. Pas aussi réaliste en quelque sorte. Et même avec le côté un peu "surnaturel" de ses cousins, il n'en reste pas moins qu'il y a cette part de réelle qui ne nous quitte pas.



La relation entre Daisy et Edmond ne m'a pas autant charmé que dans le film. Comme je l'explique au début, le fait de qualifier le jeune homme de chiot est déjà quelque peu rédhibitoire. Et j'ai trouvé qu'on l'effleurait plus qu'autre chose. C'est presque un détail au début du roman. On passe au final très vite dessus. Quant à la nature de cette relation, j'avoue ne pas avoir été choquée, ni trouvée cela dérangeant. L'auteur comme Daisy nous font ressentir qu'elle n'est pas normale. Mais avec les circonstances, cette guerre, le côté fictionnel du roman, la naïveté puis la profondeur de leurs sentiments... Je ne sais ce que les autres lecteurs ont ressenti et j'avoue aussi que l'auteur aurait pu choisir de faire autrement, mais voilà, j'ai trouvé cette relation belle et profonde.



Quant à cette fameuse guerre... Elle a une part immense dans le récit, mais au final on ne la comprend absolument pas. C'est une idée intéressante car d'une part, on la voit à travers les yeux d'une adolescente et donc de quelqu'un qui n'a pas connu de conflits et qui ne sait pas ce qu'est la guerre. On y gagne en réalisme. Les guerres sont aussi absurdes en soit. Qui peut comprendre qu'on décide de lancer une bombe nucléaire sur un peuple entier ? Cependant, le récit ne perd pas de son intelligence face à cette guerre. On ne sait pas pourquoi elle a été déclarée, mais les événements qui s’enchainent sont réalistes, ou du moins, plausibles. On sent petit à petit venir l'horreur, on voit la mentalité des gens évoluer, les situations déraper sans raison, les relations des gens changer, les comportements s'adapter. Bref, j'ai trouvé cela très réussi, d'autant plus que le récit des aventures de Daisy et Piper devient alors plus intéressant, plus riche. On sent l'adolescente évoluer vraiment, et dans le bon sens malgré les événements.



La fin, elle, diffère de ce que j'avais vu. C'est ma partie préférée du roman. Le parcours de Daisy, son retour, sa vie, son évolution. Ils m'ont tous beaucoup touchée. La fin quant à elle n'est ni joyeuse, ni naïve, mais beaucoup plus adulte et douloureuse, et pourtant tournée vers un certain espoir. On reste dans le réalisme, l'horreur d'une guerre, les blessures psychologiques, le besoin de survivre, de reconstruire et d'oublier.
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Ce que j'étais

Ce livre était excellent, je l'ai adoré ! Ce n'est malgré tout pas un coup de coeur comme "Maintenant c'est ma vie", de la même auteure mais je l'ai vraiment trouvé sublime. J'ai choisi ce livre grâce à sa couverture et au titre qui n'a pas manqué de m'intriguer. le résumé a eu raison de moi, et je l'ai emprunté à la bibliothèque en même tant que "Maintenant c'est ma vie". Avant ces deux bouquins je n'avais jamais lu de livre de Meg Rosoff, et je ne suis pas mécontente d'avoir commencé ! J'adorais l'histoire, j'ai tout de suite adhéré. Avec sa plume magique, Meg Rosoff, s'est parfaitement comment nous décrire les émotions de ses personnages de façon à se qu'on en soit ému et touché. Bien, qu'il n'y est pas eu trace d'aventure, de suspens ou même d'action, ça ne m'a absolument pas dérangé. Un livre à lire quand on souhaite prendre son temps, l'écriture est fluide et facile à lire. J'ai aussi beaucoup apprécié le mystère qui plane autour du prénom du narrateur, sa donnait un côté assez énigmatique au récit. Les paysages étaient aussi très bien décrit, je me sentais comme présente sur les lieux. Ce qui est quand même fort, puisque qu'on est en été et que le récit se passe en hiver, où les personnages sont frigorifiés !



Le narrateur entre dans son troisième pensionnat, et sûrement le pire. Ces camarades sont désagréables et, quand il ne le sont pas, il y a toujours Reese, un jeune pensionnaire, pour lui coller aux basques. Il se sent libre seulement quand il est seul, loin des autres et de l'humiliation. Mais, un jour, alors qu'il profite d'un de ces rares moment de répits, où il écoute avec délectation le silence, il rencontre Finn. Un jeune homme vivant dans une cabane, au bord de la mer. Finn, qui va dès lors changer sa vie. Chaque, jour, chaque heure, il ne peut empêcher ses pensées de se diriger vers Finn. Il fait tout pour le revoir en se donnant des excuses pour retourner dans sa vielle bicoque. Revoir Finn, devient pour lui, comme une passion, lui qui est tant pris en admiration devant son physique parfait. Il ferait n'importe quoi, pour être comme son ami. Il s'en rapproche donc de plus en plus, pour son plus grand bonheur.

J'ai adoré la relation entre Finn, et le héros, ce livre était vraiment magnifique !
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Au Bout du Voyage

"Il ne faut jamais s'allonger dans la neige "



Mat a sauvé Gil, son copain d'enfance qu'il avait entraîné dans une escalade périlleuse. Devenus adultes, ils se considèrent toujours comme liés même si la vie les a depuis longtemps séparé.



Lorsque Mat disparaît mystérieusement au moment même où ils avaient prévu de se retrouver, Gil décide de partir malgré tout, accompagné de sa fille Mila.



De Londres à New York, puis à l'intérieur de l'Etat de New York, Mila tente de relever les indices permettant de retrouver Mat.



Son flair hors du commun et sa grande capacité à agencer les réseaux de signes, font de la jeune fille un détective hors du commun. Et pourtant... le chemin pris par Mathew et même son profil restent flous.



Que s'est-il passé dans sa vie pour qu'il souhaite soudain disparaître ?



Un roman qui remue les tripes. Sous une apparence froide, clinique, le récit formé des impressions de Mila et de ses conclusions, nous attrape et nous amène à réfléchir sur nos propres choix de vie.



Les rares dialogues sont fondus dans le texte donnant le sentiment que l'histoire est racontée par un aveugle. Mila n'a pas les clés nécessaires pour décrypter cette énigme en forme de mille feuilles et pourtant...



L' auteur dessine à travers l'exploration d'un monde, celle de l'homme en fuite. Il invite le lecteur à marcher côte à côte de son héros, du même pas hésitant, pour tenter se saisir furtivement une réalité dense et complexe.



Meg Rosoff semble inciter le liseur à ne pas juger l'homme en fonction des traces de son passé, à lui offrir une dernière chance, quelle que soit l'issue qu'il décide de donner à l'histoire.



Un texte fort sur les liens, le pardon... l'homme dénudé.


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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La balade de Pell Ridley

Bon livre, mais qui mériterait plus de substance par moments. Certains passages importants sont expédiés en un (très court) chapitre alors que d'autres sont un peu longs à se mettre en place. Peu de dialogues, même intérieurs. On aimerait en savoir plus, pour s'attacher plus aux personnages, confronter davantage leurs personnalités. Les émotions ne sont pas très décrites, on reste un peu en surface, même en ce qui concerne la principale protagoniste. Le livre est fluide, se lit bien, mais ne m'a pas vraiment captivée malgré tout.



L'histoire, quant à elle, est sombre et réaliste. Une héroïne pauvre et promise à un avenir morne, Pell, qui veut changer de vie. Son petit frère adoptif et son cheval l'accompagnent, la perdent, font des rencontres, bonnes, moins bonnes. Les odeurs et la saleté transcendent les pages, rien n'est enjolivé, et les regrets viennent vite pour Pell qui ne désespère pas, cependant, et s'accroche pour atteindre un idéal dont elle n'est plus si sûre qu'il existe. Elle veut pouvoir choisir sa vie, être indépendante mais pas seule, est-ce vraiment possible dans un 19ème siècle anglais poisseux et dangereux? Les embûches sont partout. Mais certains personnages se révèlent digne de confiance contre toute attente, quand d'autres s'avèrent malhonnêtes ou égoïstes. Pour obtenir son happy end, Pell ne doit reculer devant rien, mais ce n'est pas l'envie qui manque.



Au final, une lecture agréable mais pas inoubliable.
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Au Bout du Voyage

J'ai adoré ce roman et les réflexions de sa jeune héroïne, Mila, sur le monde adulte si déroutant... Elle part aux Etats-Unis avec Gil, son père comme prévu malgré l'annonce de la disparition mystérieuse de Matthew, l'ami d'enfance de ce dernier qui devait les accueillir. Ce voyage va se transformer en enquête pour tenter de comprendre... Mila a depuis toujours un don d'observation très aiguisé qui lui permet d'appréhender le monde qui l'entoure bien mieux que tout un chacun. Elle va donc se plonger dans le passé de Matthew à travers le récit de son père et se rendre compte que d'erreurs en non-dits, les adultes ont le don de se mettre dans des situations inextricables...

De mon point de vue d'adulte, j'ai trouvé cette histoire assez savoureuse mais je ne sais pas si les adolescents vont adhérer malgré la personnalité marquante de Mila l'écriture proche du journal intime...

A réserver aux jeunes adultes au vu des thèmes abordés (mort, suicide...)
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Maintenant, c'est ma vie

Un magnifique roman, ce livre était sublime ! Je l'avais emprunté à la bibliothèque par un très heureux hasard : c'est en voulant lire "Ce que j'étais" du même auteur, que je l'ai aperçu. Bien sûr, je me suis dit que je n'allais pas le laisser filer d'autant que la quatrième de couverture était terriblement tentante. Bref, je me suis jetée dessus le plus vite possible ! Je l'ai fini en une journée : l'histoire était tellement bien, si prenante et parfaitement écrite que je me suis laissée emporter à une vitesse affolante. C'était l'héroïne, Daisy qui narrait l'histoire, je trouvais que le récit était plus écrit sous forme de journal intime et l'écriture ressemblait plus à celle d'une jeune adolescente. Cela rendait ce livre plus vivant et plus facile à lire, la lecture était ainsi fluide et très agréable.

J'ai passé un très bon moment en le lisant et je me replongerai avec joie dans une autre œuvre de Meg Rosoff. C'est d’ailleurs un de ses livre que je lis en ce moment.

Il m'a tout bonnement bouleversé, et je n'ai pas pu retenir mes larmes, qui se sont déversées en torrent dévastateur sur tout ce qui possédait de la matière autour de moi. Pour un premier roman, c'est une absolue réussite de mon point de vue. Je trouve qu'il mérite largement et plus encore toutes les distinctions qu'il a remportées, celles-ci étant : le prix Luchs en Allemagne, le prix du Guardian en Angleterre, le prix Michael L. Printz aux États-Unis en plus d'avoir été adapté au cinéma et d'avoir fini finaliste des plus grands prix littéraires internationaux. La totale, ce livre en bouleversant l’Angleterre à non-seulement ému ma personne et déchiré mon petit cœur.



Elizabeth, surnommée Daisy est envoyée dans la ferme de ses cousins en Angleterre, par son père. Celui-ci, veuf, souhaite passer plus de temps avec sa nouvelle femme " Davina la Diabolique". Quand elle arrive à l’aéroport, celui qui vient pour la chercher n'est autre qu'Edmond, son cousin. Elle va faire la connaissance de toute sa famille comprenant : Piper, la plus jeune de neuf ans; Isaac, le jumeaux d'Edmond, qui préfère s'exprimer avec les animaux qu'avec les humains; bien sûr, Edmond, celui qui semble le plus familier à Daisy; Osbert l'ainé, celui qui parait avoir toujours mieux à faire et tante Penn, la sœur, de sa mère donc... sa tante. Entre Edmond, Piper et elle, un vrai lien s'est créé et Daisy ne souhaite pour rien au monde être autre-part ailleurs. Ils vivent leur vies tranquillement, quand Edmond et elle se rapprochent de plus en plus, une histoire d'amour se crée donc entre les deux cousins. Mais elle ne va pas durer longtemps car la guerre va vite s'en mêler et séparer la famille. Au grand dam des concernés, Daisy et Piper se retrouvent donc seuls envoyés dans une maison d'accueil. Mais les jeunes ont bien d'autres ambitions et feront tout pour retrouver leurs cousins. Elles se lancent donc à l'aventure en tentant tant bien que mal, de survire sous les bombardements de la guerre.



Daisy et Piper sont des personnages très fortes, elle lutent malgré les situations invivables pour survivre. Je trouvais surtout que Piper, pour une petite fille de 9 ans, faisait preuve d'un grand courage, elle m'a impressionnée avec sa maturité et sa débrouillardise.



Dans ce livre, un des sujets principaux est la guerre et on sent que Meg Rosoff essaie de nous faire comprendre que c'est souvent dans des conditions inhumaines que nos vrais instincts sont dévoilés. On ressent par ce roman des tas d'émotions comme la peur, la joie, la colère, la haine, le dégout... et ça, l'auteur sait parfaitement le transmettre, ce qui donne tout son charme au récit. L'histoire est divisée en deux parties, bien que la première soit bien plus longue que la seconde. En premier on suit Daisy dans son voyage chez ses cousins et pendant la guerre. Puis des années plus tard, après la fin de la guerre.

À la fin de ce roman, j'ai senti cette sensation, qui me prend au cœur et qui me rend triste sans aucune raison, et j'ai su que je venais de finir un vrai coup de cœur.
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Caribou Baby

Londres. Jess et Nick, deux très jeunes adultes, sont devenus parents. La surprise est totale lorsque Jess accouche en fait d’un bébé caribou. Un long combat va alors commencer pour pouvoir intégrer au mieux leur bébé dans un environnement non adapté pour lui.



Si j’ai apprécié la thématique qu’il faut voir entre les lignes, je ne suis pas très convaincue de la manière dont elle a été traitée. Si j’y ai dénoté énormément d’originalité, j’ai trouvé le tout beaucoup trop allégorique, et je ressors quelque peu mitigée.



Bien évidemment, il faut voir dans ce court récit une analogie et un bel hommage aux familles d’enfants dits différents. La thématique est traitée sous forme de métaphores au travers de ce bébé caribou. C’est orignal, c’est certain, mais j’ai trouvé le récit pas assez abouti.



Cela vient sûrement du fait qu’il est bien trop court. En effet, il s’agit presque d’une nouvelle et pour aborder cette thématique si délicate, c’est trop peu de pages. Malgré tout, j’y ai retrouvé beaucoup de tendresse et de douceur dans cette petite histoire.



La plume de l’auteure est d’une grande fluidité. Le style est entraînant, et le récit se lit d’une traite. Le bébé caribou est très attachant, et le désarroi de ses parents est touchant. J’ai beaucoup aimé les personnages. Je reste vraiment mitigée sur la forme, plutôt que sur le fond, n’ayant pas forcément adhéré à cette métaphore tout au fil des pages.



Un récit abordant une thématique difficile, sous forme de petit conte et de métaphores diverses au travers d’un bébé caribou. Je ne suis pas forcément convaincue. Malgré tout, l’originalité de ce court roman est indéniable.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Au Bout du Voyage

Mila et son père doivent aller en vacances aux Etats-Unis, chez Matthew, un ami d'enfance de Gil. Lorsque celui-ci disparait mystérieusement, ils décident tout de même de partir et d'essayer de comprendre ce qui lui est arrivé...

Un road-trip basé essentiellement sur la psychologie des personnages.

J'ai apprécié la jeune Mila, observatrice hors pair, très mature pour son âge : ses réflexions sont justes, pertinentes et sa relation avec son père est touchante. On découvre avec elle le passé de Gil et de Matthew, la complexité des adultes, les secrets parfois nécessaires, le poids de la culpabilité...

J'ai regretté toutefois le rythme trop lent à mon goût, le manque d'actions et les dialogues intégrés à la narration qui m'ont un peu gênée.

Dommage !
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Au Bout du Voyage

Hello there ! I hope everyone's ok !



I'm here with another english review, and today it's about Picture me gone ! I was very skeptical when I first borrowed this book at the library... Actually, I don't know why I took that book instead of another : the cover I have is not very attractive, and the summary is not the best I've ever read... !



Mila, 12 years old, is going to the USA with her grandpa (I didn't understand if Gil was her grandpa or her dad (sorry Gil ^^')), in order to help finding Matthew, a friend of Gil who disappeared, without warning anyone.



In fact, I was surprised when I finished the reading (it was like 2 minutes ago), because of the odd way the book is ending...



Firstly, the different subjects presented in the story are quit interesting and original ones, such as dangerous friendship between Catlin and Mila (I really don't understand why they are friends but anymay -), the search of a lost friend, and also some information about how (human) translators work (which I found really interesting and well explained).



I also found amusing the fact that Gil and Mila were creating a sort of cultural mix in the places they were going to, like the "I love your accent" Mila is having everytime she's speaking x)



You would think that the story is just about the search of Matthew... but it's not ! The story is cut sometimes by some extracts of Mila's life and friendship with Catlin... and these extracts are not only bringing some information about her life but also about her ability in finding clues during the search.



I think Meg Rosoff should have more developed the friendship between Jake and Mila, instead of Catlin and Mila's one. I really hate Catlin, always giving the instructions and never listening what Mila wants to say ! Anymay -

In fact, I really wanted an end in which Jake is coming to see Mila in London, and they are both having a good time, without the pressure of the search of the lost Matthew...



Finally, I found that dialogues are oddly presented... how are you expecting people to read that if there is no ponctuation and the other stuff to show that one person is speaking to another ? Although it was understandable, this isn't an appropriate way to present dialogue, for me... but I understand what characters were saying in the story, so I think english readers won't have problems with it :)



I think I said everything I wanted to say... I really enjoy this story, it was good, but strange to read sometimes. I would say it deserves a 3/5 stars.



Many thanks for reading me, have a wonderful day ! (and 202 reviews !) o/
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Caribou Baby

Drôle de livre, vraiment, que Caribou Baby. Et quelle idée de départ ! Non, mais franchement ! Dans un monde qui ressemble furieusement au notre, il arrive de temps en temps qu'une femme mette au monde autre chose qu'un humain. C'est ce qui arrive à Jess, qui met au monde un caribou.

Le roman, très court, détaille avec humour le parcours semé d'embuches, d'un couple d'ado, qui va non seulement devoir faire face à une grossesse très tôt, mais qui en plus va devoir élever un caribou. De l'école à la crise d'ado, rien ne leur sera épargné.

Derrière ses couverts de légèreté, le roman aborde avec habileté des sujets plus sérieux comme la grossesse chez les ado, ou l'éducation d'un enfant différent, le tout, sous le regard pas toujours bienveillant des autres.

Merci à Netgalley et aux éditions Rageot pour cette découverte originale.

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Maintenant, c'est ma vie

"Maintenant, c'est ma vie" est un roman pour adolescent de Meg Rosoff. Ce roman ayant reçu de nombreux prix en Allemagne, aux USA et en Angleterre, les critiques étant unanimes, je me demande pourquoi la magie n'a pas opéré sur moi.

Les ados aiment les histoires d'amour...Ici,le personnage principal est Daisy qui tombe amoureuse pendant ses vacances de son cousin Edmund.

Les ados aiment les histoires de famille foireuses...Daisy quitte son père et sa belle-mère enceinte qu'elle déteste!

Les ados n'aiment pas l 'injustice: pourquoi le père ne soutient-il pas sa fille face à la belle-mère ?

Le contexte de l'histoire est celui d'une guerre qui rend le retour de Daisy dans sa famille impossible , ainsi que de celui de sa tante partie en laissant les adolescents à la ferme. Ce sera pour eux l'occasion d'apprendre la débrouille, de connaître la faim, le retour à des techniques anciennes...sans électricité, il faut activer les bras !

Beaucoup d'ados, mêmes lecteurs, se moquent du style...et là, j'ai cru que c'était vraiment un premier roman de gamine tant les tics de langage comme une utilisation massive des numéraires "centaines, milliers ,millions ..." sont nombreux !

Même si le flou de l'histoire est voulu, cela m'a exaspéré. Tant qu'à parler de problèmes , de troisième guerre mondiale, de terrorisme, il faut ouvrir les consciences et ne pas se limiter à parler "des Bons et des Méchants" '( avec majuscules comme s'il s'agissait d'une nationalité!). Qui sont les Bons et les Méchants ? Pourquoi y a t-il des Bons et des Méchants ? Personne n'est nommé, pourtant, l'allusion aux millions de morts tués lors d'un attentat à la bombe dans une gare anglaise n'est pas sans rappeler ceux perpétrés par des musulmans intégristes! L'auteur évoque mais ne cite pas ! Lâcheté ou peur de perdre un lectorat ?

Ce matin, à la radio, une bibliothécaire disait que les jeunes recherchaient des histoires sexuelles dans les romans ados .Là-aussi, il y a un flou dès le début du roman( ils l'ont fait ou pas ?) pour basculer plus loin dans des expressions clichés comme celle de la sueur sur leurs corps embrasés, des corps emboîtés etc...

Ce titre pourrait être un mélange de "2 ans de vacances " de Jules Verne et de "la route " de McCarthy....en moins bien évidemment !

je lis souvent des romans jeunesse et j'avoue que pour moi, celui-ci est un des plus mauvais : jeunes lecteurs, inutile de vous conseiller Twilight que vous connaissez déjà ( et dont je déplore aussi les clichés) mais essayez plutôt des auteurs comme Johan Heliot , Nathalie Le Gendre ou Scott Westerfeld !

Et je ne vous parle pas de sa couverture avec ses papillons d'argent ....qui induira en erreur de nombreuses jeunes lectrices !



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Si jamais...

Je n’ai pas du tout accroché… Fort heureusement, le roman se lit très vite. Je ne sais pas mais en achetant le roman, je ne m’attendais pas à cela. C’était loin d’être ce que j’avais imaginé. Il y a certes un peu de surnaturel, mais c’est assez limité, je dirais même qu’au final, c’est plus l’imagination du héros qui est la cause de ces événements. On suit donc la descente aux enfers d’un ado paranoïaque et un brin libidineux qui croit que le destin lui en veut à mort.



C’est un récit étrange où la réalité et l’imaginaire se confondent souvent et où au final, on se demande si l’imaginaire n’est pas devenu réel à un certain degré. Comme, je l’ai dit, c’est très étrange. J’en viens même à me demander si l’auteur savait où elle voulait nous emmener. Car même la fin de son récit est très étrange. Il n’y a d’ailleurs pas de « vraie » fin à mon goût et j’ai eu cette désagréable impression de « Oui, et alors ? », ce qui n’est jamais très bon signe… Pourtant, certains passages ou moments du roman sont vraiment très bons, très prenants, plein d’émotions, touchants et captivants à la fois. Mais malheureusement, ils n’ont pas su sauver le roman. Du moins, en ce qui me concerne.



Les personnages sont aussi assez bizarres. David, le héros, qui change son prénom en Justin est assez détestable. Je ne me suis pas du tout attaché à lui et j’avais bien envie de le secouer un peu pour qu’il reprenne du poil de la bête. Il est en pleine dépression dès le début du roman, car au final, c’est bien cela. Il s’engouffre dans une spirale infernale où il est victime du destin et où tout ce qui peut lui arriver de bien n’a aucune importance. A part penser à tirer un coup, et le fait de voir la mort partout, Justin n’a pas réellement de substance. Il se résume à cela. Il est soutenu par son petit frère Charlie, Agnes, une jeune femme photographe qu’il rencontre, Peter, un ami du lycée, Dorothea, la sœur de Peter et Gaillard un lévrier imaginaire. Je n’ose imaginer ce qui serait arrivé si ces personnages là, n’avaient pas été présents. Car au final, ce sont ces personnages qui permettent au roman d’être intéressant.



Charlie malgré son très jeune âge est un personnage que j’ai beaucoup aimé. Son intelligence assez incroyable est surprenante et étrange. Là encore, on se demande si c’est réel. Mais qu’importe car cette intelligence là, transformée en des petits mots et gestes de bébé sont adorables et plein d’une sagesse et d’un amour débordant. Agnes, elle, est un personnage ambigu. Egoïste mais en même temps cherchant à sauver Justin. Peter et Dorothea sont par contre de sacrés phénomènes. Entre Peter et sa nonchalance et Dorothea et son franc parlé perspicace, c’est deux là donne un peu de piment à l’histoire.



On ne donnera pas la palme d’or au parents de Justin, par contre, qui préfèrent abandonner leur fils à des inconnus plutôt que d’essayer de le comprendre et de l’aider. J’ai trouvé leur attitude assez indigne car ils n’essayent pas, à aucun moment. Ils laissent Justin s’enfoncer et c’est tout…



En somme, vous l’aurez compris, pas une réussite pour moi. Je n’ai pas non plus passé un mauvais moment, mais du coup, je ne tenterai pas d’autres romans de l’auteur.
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Tempête d'une nuit d'été

Un mariage. Des excursions à la plage, pas loin. Une bonne ambiance, légèreté et humour. Famille. Un brin de prestige. Un jeune homme qui fait craquer tout le monde. Voilà en gros, le pitch! J'ai failli classer le livre dans la catégorie "slut shaming" (sur un mâle, en l'occurrence) mais j'ai compris avant qu'une des "partenaires" avait 12 ans... Oui, vous vous en doutez si vous avez lu le synopsis, tout cela est trop beau pour être vrai... Un roman jeunesse qui peut éventuellement inculquer la méfiance chez les ados, et tente de définir une définition du consentement/ne pas aller trop loin.
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Caribou Baby

Caribou Baby de Meg Rosoff m'a été envoyé par net galley et Ragot Editeur, que je remercie énormément.

Jess a 17 ans et elle vient d’avoir un bébé.

Elle est mineure, c'est une adolescente au look particulier et elle met au monde... : un bébé caribou.

Oui oui vous avez bien lu :)

Personne ne sait comment c’est arrivé. Il y a un petit nombre de naissances qui ne sont pas homo sapiennes chaque année, indétectables et assez rares, surtout de caribous ! Mais c'est ainsi.

Avec Nick, son copain bien humain, Jess apprend à accepter l’absurdité de la vie, à devenir mère, à comprendre que son enfant est un individu, parfois encombrant, mais un individu à part entière.

Un être qu’il faut choyer… et savoir laisser vivre et libérer le moment venu...

Caribou baby est un très bon roman jeunesse, surprenant et loufoque. Il n'est pas commun de mettre au monde un caribou. Jess souhaitait une jolie petite fille à qui elle mettrait des robes... raté ! Elle va devoir faire avec un caribou.

Elle va essayer de l'aimer, après tout.. c'est son bébé, elle l'a mis au monde ! Mais ce n'est pas évident, bien sur.

J'ai beaucoup aimé le passage où elle va dans un groupe de parents d'animaux et que l'une des mamans met en avant tout ce qui risque de poser problème à l'école. C'est aberrant de vouloir imposer à un animal de vivre comme un enfant humain !

Du coup, sous des abords légers je trouve que ce roman fait penser au handicap. A ce qui peut arriver à une jeune fille de 17 ans face à un enfant différent, comment l'appréhender, l'aimer, faire face à son adaptation à l'école... Il y a aussi la place du père, du couple.. C'est pas mal du tout.

Je trouve que ça fait vraiment réfléchir et ce roman est une réussite.

J'ai été charmé par Jess et son bébé caribou. J'ai aimé l'histoire, originale, et très réussie. Avec une fin qui m'a beaucoup plu.

Je suis ravie de l'avoir lu en avant première et je mets un très jolie cinq étoiles :)

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Maintenant, c'est ma vie

Traduit par Hélène Collon



Daisy, une ado new-yorkaise, est envoyée par son père passer quelques jours dans la campagne anglaise, chez ses cousins. Dès la sortie de l'avion, elle est intriguée par Edmond, son cousin, venue la chercher à l'aéroport. 14 ans, la clope au bec, il conduit sans permis et surtout a un air de chiot perdu. Ce n'est que le début des surprises. Elle découvre le reste de la famille : Isaac, Piper, Osbert, une chèvre, des chats et des chiens, un mouton, forment le singulier mais sympathique comité d'accueil de Daisy. Tante Penn, qui aurait dû venir la chercher à sa descente de l'avion, est absente du tableau. La première impression qu'on a, c'est que les gamins ont l'air de vivre et de se gérer seuls, dans cette ferme où règne un joyeux bazar.

Peu à peu on découvre que le monde est en crise, en proie à un terrorisme de niveau mondial. Pourtant, le coin de campagne où vivent les cousins de Daisy ressemble à un Eden. On sent une menace latente. Le silence avant la tempête. Jusqu'au jour où une bombe explose au plein milieu d'une gare de Londres, faisant "quelque chose comme sept mille ou soixante dix-sept mille tués". Alors tout dérape vraiment. Les aéroports ferment, "on parle partout de pénurie de produits alimentaires, d'arrêter les transports publics, de rappeler tous les hommes en âge de se mettre au service de la patrie", "les types de la radio demand[ent] d'un ton solennel à tous les gens qu'ils alpagu[en]t dans la rue si "ça v[eu]t dire que c'[es]t la guerre", sur quoi il fa[u]t fader des experts tout aussi solennels qui f[on]t semblant d'en savoir plus que le commun des mortels". Le monde devient dingue. Tante Penn, qui travaille pour les hautes sphères de négociation de la paix, partie la veille à Oslo, ne peut revenir sur le territoire britannique puisque les aéroports du pays son fermés. Les gamins vont devoir se débrouiller seuls, mais finalement, ce n'est pas si important puisqu'ils se débrouillaient déjà seuls. Quand ils reçoivent un message disant que les habitants doivent évacuer la zone, ils décident de ne pas quitter les lieux et d'aller se cacher pour vivre dans la grange. Malgré tout, ils finissent embraqués de force par les forces du pays et sont séparés. Daisy et Pipper se retrouvent en famille d'accueil, dont elles s'échappent. Elles vont devoir apprendre à survivre et nous les suivons dans cette fuite folle.

Juste avant que tout dérape, Daisy et Edmond sont tombés amoureux. Daisy a fait une promesse, elle fera tout pour la tenir. Cela va la transformer et changer sa vie.



Daisy est un personnage blessée depuis sa naissance : elle se considère comme quelqu'un qui apporte le malheur partout où elle va : sa mère est morte en lui donnant vie. En arrivant en Angleterre, elle pensait avoir laissé les attentats sur le sol américain et voilà que le monde part en vrille. Avant la guerre, elle était anorexique, ou du moins avait des périodes où elle refusait de manger. Pendant la guerre elle va devoir trouver à manger pour ne pas mourir. Pourtant, comme elle le dit en prélude du roman, si la guerre a chamboulé pas mal de choses pour elle, en soit, les changements qui se sont opérés sont surtout dus à... Edmond.



J'ai beaucoup aimé les personnages principaux du roman, cette famille d'ados livrés à eux-mêmes, abandonnés par les adultes, qui sont tous des personnages négatifs. Tante Penn est bien trop occupée à négocier la paix pour s'occuper d'eux ; le père de Daisy se contente d'un coup de fil après la bombe pour savoir si elle est toujours en vie mais l'obligera à retourner à New York quand elle a décidera que sa vie est maintenant ailleurs. Les gamins sont brutalisés par les forces armés du pays. Bref, le monde des adultes est vraiment sombre. Parsemé de cadavres, de maisons dévastées.



Pourtant, dans cet univers de désolation, Daisy court après l'amour, incarné ici par Edmond. Cependant Meg Rosoff ne fait pas de ce roman une bluette sentimentale avec des violons et des trémolos, des machins bien "cul-cul-la-praline". A travers ce thème amoureux, elle explore les ravages de la guerre, un monde vide et vidé de son sens, un monde où il faut explorer les cadavres pour retrouver ceux qui vous sont chers, où il faut compter sur la générosité de la nature pour survivre.

(J'ai particulièrement aimé le passage sur la cueillette des champignons et leurs conséquences ! :) )



L'écrivain parvient à insuffler de la poésie dans cet univers apocalyptique, par la luxuriance de la nature qui reprend ses droits et qu'elle s'attache à décrire. On suit avec bonheur Daisy et sa petite cousine Piper dans leur cavalcade pédestre à travers la campagne anglaise.

Ne pas s'attendre à des dialogues, l'écrivain n'utilise pas le discours direct libre pour faire parler ses personnages à travers l'histoire que raconte Daisy. Ou si peu.



C'est premier roman que je lis de Meg Rosoff, publié en 2004 et, depuis, adapté au cinéma. Un beau roman young adult, à la fois palpitant, angoissant et émouvant. Un roman d'apprentissage original et paradoxal.

Il a d'ailleurs remporté de nombreux prix.



J'ai aussi visionné le film qui en a été tiré : dommage qu'une partie de la fin du roman soit complètement omis, que certains personnages meurent alors que ce n'est pas le cas dans le roman, ce qui change un peu la donne. Le personnage de Daisy est complètement agressif dans le film, ce qui n'est pas le cas dans le roman. La Daisy du roman ne fait pas de caprices de merdeuse du genre qu'on a envie de remettre direct dans l'avion et elle n'assassine personne. Edmond s'appelle Edmond et n'est jamais nommé par le diminutif "Eddy", comme à l'écran. Pas d'histoire bombe nucléaire, pas de neige en plein été...

Le film se regarde, surtout si on n'a pas lu le roman, mais le réalisateur a pris des libertés. Donc je vous conseille plutôt de lire d'abord le roman et ensuite de regarder le film (d'ailleurs je ne fais que rarement l'inverse, car dans ce cas-là, je ne lis pas le roman parce que je sais que je vais être agacée ;) )




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Maintenant, c'est ma vie

A notre époque ou dans un futur proche,

de New York à un coin de campagne anglaise





Elisabeth, appelée Daisy par ses proches, est une jeune fille de quinze ans. Son père veuf, voudrait reconstruire sa vie avec sa nouvelle femme, « Davina la Diabolique ». Il envoie, pour cela, Daisy dans sa famille maternelle en Angleterre, passer quelques vacances. Pour la jeune adolescente, le changement d’air ne peut lui être que bénéfique car elle souffre d’anorexie. Elle raconte…



A l’aéroport de Londres, elle rencontre pour la première fois son jeune cousin Edmond, venu l’accueillir et la conduire chez lui. Il a un regard étrange, doux et caressant.

« Il a tout l’air d’un chiot perdu – vous savez, celui qu’on trouve au chenil, tout gentil, tout plein d’espoir, adorable, du style à vous fourrer sa truffe dans la main avec une espèce de dignité, après quoi on sait qu’on va le ramener chez soi… »

Dans la ferme de sa tante, soeur aînée de sa mère, elle fait la connaissance de ses cousins, Pepper, Isaac et Osbert. Tous très chaleureux et contents de connaître cette cousine venue d’un autre continent, même si elle aborde un sourire crispé, distant, peu communicatif.

Le lendemain de son arrivée, Daisy voit par la fenêtre de sa chambre la brume se lever et laisser apparaître une campagne dans toute sa verdure. Cette journée s’annonce comme un défi, elle se sent coupée du monde, son portable ne passe pas.

La ferme est spacieuse, bien entretenue, bucolique et désuète. Il règne une liberté qui attire Daisy. Il semblerait que les enfants soient livrés à eux-mêmes, sans une autorité adulte qui les contraindrait. Sa tante Penn les encourage en ce sens, jusqu’à leur procurer une scolarité par correspondance et les responsabiliser très tôt aux travaux fermiers.

Avec les souvenirs et les vieilles photographies de Penn, Daisy retrouve sa mère morte à sa naissance. Sa tante lui témoigne l’amour qu’elle n’a jamais reçu ; une affection sincère et sans contre-partie. Ce séjour s’annonce finalement très agréable, la famille lui rend son équilibre.

Jusqu’au jour où…



Penn doit partir à Oslo et charge les enfants de garder la maison.

« Maintenant on est Responsables, et drôlement contents de l’être ; cela dit, rétrospectivement je me rends compte que c’est exactement à ce moment-là qu’on a tous commencé à déraper vers la crise, comme l’assassinat de l’archiduc Ferdinand qui a déclenché la Première Guerre mondiale… »

Et une bombe tombe. Télévision, radio, les nouvelles sont alarmantes, une guerre se prépare, des attentats sont commis, les frontières sont fermées.

Les enfants échafaudent des dispositifs, fabriquent un abri dans une grange en retrait, Osbert joue à l’espion en récoltant des informations au village, Edmond et Isaac organisent les vivres pour une éventuelle autarcie et Daisy veille sur la douce et petite Peper.

Ils sont prêts…



Maintenant, c’est ma vie… Une affirmation, une prise de conscience qui bouleversera l’existence de Daisy et celle de ses cousins.



Ce livre a la saveur de l’innocence, de la jeunesse. L’auteur nous présente des enfants épris de liberté et indépendants. Leur autonomie est sage, ces adolescents sont responsables et respectables. Déjà adultes dans leurs comportements, ils ont parfois la douceur et la naïveté de leur âge. L’histoire débute comme une partie de campagne insouciante et joyeuse, puis la gravité de la trame échoit brutalement. Une guerre. Laquelle ? Elle fait peur car elle semble si proche et si lointaine, si actuelle et si vieille.

Un style agréable à lire, une pertinence toute adolescente et une belle histoire d’amour.

Un beau livre pour les jeunes collégiens.



« Ce premier roman a bouleversé l’Angleterre et s’impose partout dans le monde comme un texte majeur de la littérature de jeunesse. »
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Au commencement il y avait Bob : Dieu a mal..

On peut dire que j'ai apprécié les 30 premières pages de ce livre : elles étaient les promesses d'une fraicheur nouvelle, d'idées révolutionnaires et d'humour... Mais en fait, rien de tout cela ne s'est concrétisé !



L'humour est vraiment rare dans ce livre, malgré les vaines tentatives de l'auteur. Les idées révolutionnaires sont vite épuisées et sont ensuite rabâchées sans cesse jusqu'à en devenir vraiment trop lourdes. Quant à la fraicheur, elle est inexistante à cause du style choisi par l'auteur qui est vraiment trop lourd...

Elle tente d'imiter le style de la jeunesse mais insiste vraiment trop sur le côté sexuel ou le côté gamin de Bob. Le langage est parfois trop vulgaire à mon goût. Il est pourtant vraiment très rare que je n'ai pas envie de finir un livre. Je me suis forcée et finalement quand j'ai lu le livre en diagonale, voire en pointillés, j'ai vraiment été soulagée d'avoir enfin fait ce choix.



L'histoire n'a ni queue ni tête : on a l'impression que c'est la facilité qui a écrit ce livre. Par exemple, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteure avait inventé l'animal de compagnie pour avoir quelque chose à dire dessus puis s'en servir pour greffer une intrigue sur l'histoire principale qui est vraiment très pauvre.



Les personnages sont vraiment très pauvres et très caricaturaux. Que ce soit les mortels ou les divins ... Seuls peut-être Mister B pourrait sortir son épingle du jeu, ce qu'il fait d'ailleurs : ce qui laisserait à penser qu'il faut laisser le monde des grands aux adultes bien pensants !



En conclusion, j'ai vraiment été déçue par ce livre. C'est vide, plat et insipide.
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Maintenant, c'est ma vie

Ce livre raconte l’histoire d’une guerre qui n’existe pas, mais qui pourrait arriver. Il parle d’un amour qui ne devrait pas exister mais qui arrive. Il parle de la fusion de la douleur avec la tendresse, de la folie avec la brutalité, de la maladie, de la survie et de la vie. C’est un livre prenant qui avance en crescendo de souffrances, son contenu donne des frissons. Pour lecteur averti de 15 ans et plus.
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