Beaucoup de pédiatres argentins sont du même avis. A l’occasion d’une visite de routine avec Sofia, j’ai demandé au Dr Albanese ce qu’il pensait de l’impact de cette particularité culturelle [le coucher tardif des bambins] sur la santé des enfants.
« A chaque pays ses coutumes, m’a-t-il répondu. Il se trouve que celle-ci est mauvaise. »
Pour mettre nos enfants sur le bon chemin, pour les aider à se construire un bon mental, il nous faut les élever avec amour, certes, mais avec un juste dosage de fermeté et d'exigence aussi.
Je déplore que la société américaine fasse passer la scolarité, les études et l’éventuel succès qui les couronne bien apèrs le fait d'être séduisant, riche, ou même bon en sport.
Une chose m'a particulièrement marquée, c'est l'impact de la mondialisation sur l'éducation, une influence à la fois insidieuse et tentaculaire qui se ressent des faubourg de Delhi aux plus petits villages du Yucatán. [...] Le gigantesque business qui s'est bâti autour de l'enfant crée pourtant, partout sur la planète, de nouveaux besoins et de nouvelles attentes. Ce qui a pour effet, entre autres, de modifier le positionnement des parents, jusque dans leur façon de nourrir, d'instruire, de faire jouer ou dormir leur progéniture.
[Mon psy] disait que je devais me relaxer, que ma santé psychique avait un impact direct sur ma capacité à tomber enceinte. L'idée m'avait fait paniquer cinq minutes, mais j'ai pris l'habitude de me concentrer, aussi souvent que possible, sur des pensées positives, du genre : on sera de super parents, on sera de super parents, on sera de super parents... Et sur des activités qui me faisaient du bien : méditation, danse, soins de beauté, promenades...
Deux mois plus tard, j'étais enceinte de Sofia.
Autrement dit, c'est la biologie qui met le bébé dans les bras de sa mère, puis la culture et l'habitude qui l'y laissent.