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4.01/5 (sur 45 notes)

Nationalité : Yougoslavie
Né(e) à : Tuzla, Autriche-Hongrie , le 26/04/1910
Mort(e) à : Belgrade , le 11/07/1982
Biographie :

Meša Selimović est un écrivain serbo-bosnien yougoslave.

Il fait ses études à la Faculté de philosophie de l'Université de Belgrade. Il participe, dès 1941, au comité national de Libération.

Son œuvre comporte des romans, un essai, des recueils de nouvelles et de souvenirs et lui a valu les plus hautes récompenses littéraires. Il est lauréat du prix NIN 1966 pour "Le derviche et la mort".

Il a été membre des académies des sciences et des arts de Serbie et de Bosnie-Herzégovine et docteur honoris causa de l'université de Sarajevo.

Il est enterré dans le Nouveau cimetière de Belgrade.

Source : Wikipedia
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Bibliographie de Mesa Selimovic   (3)Voir plus

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Jean Rolin L'Explosion de la durite Jean Rolin - L'Explosion de la durite (éditions POL) : Où Jean Rolin tente d'expliquer d'où vient "L''Explosion de la durite" et où il est question de l'acheminement d'une voiture d'occasion de la Seine Saint-Denis jusqu'à Kinshasa (Congo), de l'humanisme et de l'échec, et de Mesa Selimovic, lors d'un entretien avec Philippe Trétiack, à l'occasion d'une rencontre avec Jacques Ferrier, -Architecture et Littérature- à la Cîté de l'Architecture et du Patrimoine, à Paris le 12 mars 2010

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Les gens sont l'image que nous nous faisons d'eux. Nous rêvons la vie et le monde. Mais comment préserver nos rêves et ceux des autres ? Les autres nous voient, nous voyons les autres et les masques tombent, comme dans un jeu, seulement ce n'est pas un jeu. Nous nous réveillons brusquement et regardons autour de nous avec stupeur : qu'est-il- arrivé à nos rêves ?
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C'était un garçon peu ordinaire. Il serait un homme merveilleux s'il échouait dans son entreprise, terrible s'il réussissait. Il continuerait d'être fier de sa pensée pure même après ; lorsqu'elle serait souillée depuis longtemps. Maintenant il était contre l'oppression, il l'introduirait au nom de la liberté....Mais s'il échouait comme tant d'autres, si les anciens enthousiastes maintenant au pouvoir réussissaient à lui barrer la route, son martyre aurait plus d'effet que sa victoire. Les hommes garderaient le souvenir touchant de son sacrifice et de sa pensée intacte. Car, chose étrange, la plus belle chose que l'homme puisse faire, c'est d'essayer et de ne pas réussir.
Cela laisse intact l'espoir de voir un jour l'avènement du paradis rêvé, et cet espoir rend la vie plus facile. Si les prophètes déçoivent, les rêves s'assombrissent. Les prophètes doivent mourir avant d'avoir rien réalisé. Il suffit qu'ils aient ravivé une fois de plus la vieille espérance. Pourquoi l'éteindre par des actes décevants ? Peut-être faut-il beaucoup de temps pour que s'accumule dans nos âmes une assez grande quantité de cette beauté intacte, et que les hommes, enfin purifiés, réalisent leur rêve de toujours.
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Pour la première fois, je savais ce qu'est le bonheur, je le sentais, je le voyais, je percevais son odeur.
Le monde, l'univers entier, c'était nous trois. Il n'y avait personne d'autre
Le bonheur existe. Puis-je le retenir ?
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Je savais cela, je l'avais souvent entendu, dans l'officine, dans la rue, en ville, pas de bêtise !
C'était comme la loi ultime, la plus sûre protection contre les dangers innombrables. A propos d'un mot, d'un regard, d'une pensée : pas de bêtise !
Aie peur de tout, ne sois pas toi même !
Je me refusais à sombrer dans ce désespoir, il devait bien y avoir pour les hommes une autre issue que la peur !
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JE NE PEUX pas raconter ce qui s'est passé à Hotin, dans la lointaine Russie. Ce n'est pas que j'aie oublié, mais je ne veux pas. A quoi bon parler de l'horrible tuerie, de la peur, des brutalités, il ne servirait à rien de se souvenir, de se lamenter, de célébrer ce passé. Mieux vaut oublier afin que meure le souvenir de tout ce qui est laid, et que les enfants ne chantent point des poèmes vengeurs.
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Aucune sagesse ne peut m’aider. Je préfère retourner dans le passé. Je le fais sans effort ni contrainte. Je ne cherche rien, la recherche et la découverte se font elles-mêmes.

La pluie tombe depuis des jours, elle sautille méchamment sur les tuiles du vieux toit de la tekké [couvent soufi], l’horizon est assombri, flou, des pieds invisibles marchent au-dessus de ma tête, dans le grenier, il y a une poutre qui cogne la tête, le vent fait battre le volet, une souris guette dans le coin. Il y a une enfance aux yeux tristes qui observe cette ombre.

Un instant je parviens à être ce lointain enfant solitaire, à trembler d’anxiété comme lui. Tout est un mystère séduisant et ne contient que le futur ou l’illimité, tout se pare d’une auréole de joie profonde et de tristesse profonde. Ce ne sont pas des événements, mais des états d’âme : tantôt ils viennent seuls comme une brise légère, comme un crépuscule silencieux, une lueur indistincte, une extase, tantôt apparaissent des images brisées, des visages qui, le temps d’un éclair, s’embrasent dans l’obscurité, un rire dans un matin ensoleillé, le reflet de la lune sur la rivière paisible, un arbre noueux au tournant d’un chemin ; je ne savais pas que ces parcelles de ma vie ancienne subsistaient en moi. Ont-elles tellement signifié jadis, pour s’infiltrer ainsi dans ma mémoire, pour s’y égarer, tels de vieux jouets abandonnés ? J’avais oublié mon moi d’autrefois, noyé dans le temps, et maintenant ces vestiges, ces débris, font surface.

Tout cela c’est moi, tout en menus morceaux, fait de reflets, de lueurs, de hasards, de raison non démêlées, d’un sens qui existait puis s’est égaré ; et à présent, je ne sais plus, dans ce chaos, ce que je suis. (p. 210)
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La parole est un acte, et comment ! Si tu avais volé, agressé quelqu'un, on te l'aurait peut-être pardonné. Mais tu as enfreint la loi du silence. Cela, on ne le pardonne pas.
- Je n'ai dit que la vérité !
- Raison de plus. Les mots sont de la poudre, ils s'enflamment instantanément. Il y a toujours des mécontentements, mais ils ne prennent pas feu tout seul. Ce sont les mots qui les allument.
- Alors pourquoi économiser ces mots qui sont de la poudre ? Pourquoi ne pas les faire brûler, tous ces mécontentements accumulés ?
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Tout est noir, Moula Ibrahim, nous vivons une époque difficile, et nous vivons de façon pitoyable et honteuse. Notre seule consolation, c'est que ceux qui vivront après nous connaîtront des temps encore plus difficiles et parleront de notre époque comme de jours heureux.
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Les mots sont de la poudre, ils s'enflamment instantanément. Il y a toujours des mécontentements, mais ils ne prennent pas feu tout seuls. Ce sont les mots qui les allument.
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Mesa Selimovic
With a shricke birds flee across the black sky. People are silent, my blood aches from waiting.
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