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Critiques de Michael Cunningham (245)
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Les heures

Aimez-vous Virginia Woolf ? Si oui voilà un livre qui devrait vous plaire. Les heures de Michael Cunningham. L’histoire de trois femmes. Virginia, Clarissa et Laura.

Le roman aurait pu s’appeler « vingt quatre heures dans la vie d’une femme « sauf que Stefan Sweig est passé par là. Trois histoires de femmes, trois temporalités. Un roman chorale où nous découvrons les pensées de Virginia, Clarissa et Laura. Pour Virginia Woolf le doute s’installe sur la qualité de son roman « Miss Dalloway » l’envie de retrouver Londres et surtout la peur face à ses migraines. Clarissa a fait des choix dans sa vie. Étaient ils bons ? Pas facile à gérer une crise existentielle surtout qu’un de ses anciens amours, Richard est malade, le sida est passé par là.

Quant à Laura sa vie se résume à son mari et à son enfant, les heures se suivent et se ressemble.

Une vie ennuyeuse à mourir.

J’ai aimé ce roman comme j’avais aimé le film de Stephen Daldry avec Meryl Streep, Nicole Kidman et Julianne Moore.

J’ai passé un très bon moment avec ces héroïnes que tout sépare sauf le désir d’un ailleurs. Ce roman m’a donné envie de rencontrer Miss Dalloway et Virginia Woolf.

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Les heures

Virginia Woolf. Ecrivaine. Femme rebelle à l’autorité masculine encore si prégnante en 1923, rebelle aux conventions sociales, rebelle à la figure féminine docile et maîtresse d’elle-même, rebelle à la vie calme et endormante de la banlieue londonienne...et pourtant soucieuse d’agir « comme il faut », soucieuse d’obéir à son mari si aimant, soucieuse de ne pas déplaire à sa cuisinière. Mais Virginia est tellement autre chose ! Tellement complice de l’âme des autres, de ce qui ne se dit pas, et à la recherche du style qui révèlera la profondeur qui est en elle. Elle écrit « Mrs Dalloway ». Elle essaie, du moins, car elle est en proie à de terribles migraines qui sont le terrain de la folie...



Nous y voilà : « Mrs Dalloway » crée un réseau de correspondances avec d’autres femmes, d’autres époques.

Clarissa Vaughan, Américaine moderne d’une cinquantaine d’années, surnommée « Mrs Dalloway » par son meilleur ami. Lesbienne, essayant d’être dans le courant de la vie, de ne pas se laisser hanter par le vieillissement. Désespérée de voir son meilleur ami en train de dépérir du Sida, le cerveau ravagé par la folie. Une femme qui se veut forte, qui prend son destin en mains, même si elle se rend compte qu’il lui échappe, souvent.

Laura Brown, enfin, mariée et mère au foyer, enceinte de son 2e enfant, prise au piège de la servitude des faux-semblants, empêchée de rayonner. Car nous sommes en 1949, et c’est un devoir de servir son mari héros de guerre. Elle voudrait tant avoir le temps de lire « Mrs Dalloway » et de s’accomplir par elle-même.



D’un chapitre à l’autre, nous passons de l’une à l’autre, et ce continuel va-et-vient tisse un entrelacs de complicité, de féminité, de désir d’être soi et de faire du bien aux autres, quand même. Difficile, car la dépression, la folie et son cortège de cauchemars pouvant mener jusqu’au suicide sont là, tapis, prêts à mordre.



Je termine en mélangeant des expressions de l’auteur pour construire ma propre définition de ce roman : « Méditation exhaustive sur 3 femmes, qui veut pénétrer l’opacité des choses, les canaux obstrués, atteindre l’or, un autre soi presque indescriptible, ou plutôt un soi parallèle, un second soi plus pur. »



Ce roman atteint à l’essence même des êtres. J’ai adoré cette plongée dans les eaux troubles de l’âme, servie par la langue mélodieuse et vraie de l’auteur. Sublime !

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Les heures

1. Critique du roman :



The Hours représente les Heures propices et fugitives que trois femmes subissent: trois femmes dépressives qui vivent malgré elles dans une époque où elles ne s'affirment pas; trois femmes qui vivent le mal être de leurs vraies sexualités; trois femmes qui préfèrent renier leur existence plutôt que de la subir lors de ces heures qui ne finissent pas ; trois femme unies par un seul bouquin intitulé "Mrs Dalloway" que l'une écrit, une autre lit, et une autre vit.



A la base il y a Virginia Woolf, sa vie, son œuvre, son suicide. Et surtout son roman phare, Mrs Dalloway, qui bercera trente ans plus tard de sa litanie douce-amère l’existence morne et pleine de regrets de Laura Brown. Puis qui, à l’aube du nouveau millénaire, donnera à Clarissa Vaughn son surnom, celui par lequel l’appelle son ami, poète condamné. Trois destins croisés aux ramifications multiples, complexes, enfouies.



C’est vrai qu’au début de cette histoire, il ne se passe pas grand-chose: description de différentes vies banales, sans grand intérêt. On s'attend à une énième histoire à l'eau de rose qui endort plus qu'elle n'éveille l'attention du lecteur. Cependant, fort est de constater la puissance de ce roman dans les deux derniers tiers. The Hours bascule dans l'émouvant, le déroutant, voir l'inquiétant à certains moments. L'intrigue gagne de plus davantage d'intérêt lorsque l'on commence à cerner les liens qui existent entre ces trois destins. Ainsi, la recherche du bonheur personnel, la fragilité de la vie, la futilité de l'existence dans un corps et dans une vie que l'on peine à appréhender prennent alors tout leur sens.



The Hours est à lui seul un roman fleuve, une œuvre contemplative qui se délivre à nous sous la forme d’un triptyque. L’histoire de trois femmes vivant toutes des difficultés surmontables ou insurmontables. Trois femmes qui se distinguent par leur mal être et où le mot bonheur ne signifie plus rien. Une œuvre qui se veut « dépressive » ou complexe tant par la dureté des propos que par l’osmose qui peut y renier. Un drame marquant de par le désœuvrement psychologique dont les personnages s'adonnent et s'abandonnent, un lâché-prise total et irréversible. Les notes d'espoir pèsent bien peu face au mal-être de ces destins croisées qui sombrent, debouts et surtout conscients, dans les abîmes obscures des leurs espérances inaccessibles ou inassouvies.



The Hours est un roman qui vous vide de toutes émotions, qui vous rend amoureux de la vie, et qu’on quitte le cœur gros, très gros. Michael Cunningham réalise sans conteste son œuvre la plus troublante, la plus aboutie et la plus terrible. On suit des femmes qui souffrent de l'âme, des écorchées vives qui cultivent les apparences et les faux-semblants pour mieux pleurer, puis s'effondrer en cachette. On est au-delà de la justesse : on atteint un niveau d'empathie phénoménale pour ces trois héroïnes.



2. critique du film :



Du manuscrit original, pour lequel l’auteur reçut le Pulitzer, on pouvait craindre une adaptation au mieux réductrice : il n’en est rien. Daldry illustre les innombrables imbrications par un montage magistral, donne un corps à l’infinité de parallèles et de niveaux de lectures, leur rend tout leur sens, toute leur force. La reconstitution de la banlieue trop calme où s’éteint la romancière anglaise, celle du quartier 50’s empli de joie artificielle sont éminemment réussies. Mais c’est bien le casting qui crève l’écran. Nicole Kidman est éblouissante, Julianne Moore bouleversante ; en face Meryl Streep, pourtant pas manchote d’habitude, respire l’Actor studio. Derrière elles se croisent un Ed Harris très appliqué, un Jeff Daniels étonnamment subtil, un Claire Danes délicieuse, un épatant petit Jack Rovello. Tant de mélancolie n’atteint pas toujours sa cible, mais l’ensemble est indéniablement d’une puissance rare.

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De chair et de sang

J'ai déjà lu , du même auteur, " Les heures" et apprécié son style intimiste et poétique.



On suit ici l'évolution d'une famille américaine, de 1935 à 2035. Le père et mari, c'est un émigré d'origine grecque, Constantin Stassos. Sa femme, Mary, est elle issue d'une famille italienne. Et il y a leurs trois enfants: Suzanne, Billy et Zoé.



C'est un roman polyphonique, ce qui n'a peut-être rien d'original, mais sa particularité, c'est de faire entendre les voix des membres de la famille au cours d'une même année parfois, et sur une longue période.



On assiste à une désagrégation progressive de cette famille qui cherche tant, pourtant, à incarner le " rêve américain".



Du père qui a réussi socialement mais dont la vie est vide, et qui aime trop l'un de ses enfants, à la mère dans un désir éperdu de perfection, à la jeune génération, tous connaîtront la chute, d'une manière ou d'une autre.



L'auteur a l'art de nous faire entrer directement dans les pensées, les hésitations, les combats intérieurs des personnages. Et même leurs réflexions les plus folles , parfois contradictoires. Dans leurs faiblesses, leurs redditions, ils sont attachants et terriblement humains.



Cette fresque familiale m'a beaucoup plu, l'écriture est subtile, imagée et profonde.



" De chair et de sang", oui, la vie qui bouillonne dans le corps, avec ses douleurs et ses joies, et la mort annoncée aussi, celle d'une famille décomposée...
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The Snow Queen

Années 2000, un gars court torse nu dans Central Park. Il est 5h du mat’, New-York s’éveille. La neige tombe en gros flocons, un nuage de vapeur sort de sa bouche à la recherche d’un second souffle. Barrett est bien, il n’a pas froid et se ressource à sa manière. Une pause. Il observe le ciel et y découvre une lueur spéciale. « Une pâle lueur aigue-marine, diaphane, un fragment de voile, à la hauteur des étoiles…» Qu’est-ce… Un appel de Dieu, un clin d’œil de sa mère. Et pourquoi lui ? Il n’a pas ces réponses, mais doit-il se poser ces questions ? Juste avant de s’arrêter et de regarder le ciel étoilé il reçoit un texto de 5 lignes lui annonçant que son mec le larguait aussi brutalement qu’est venue cette lueur dans le ciel.



L’âme en peine, il rejoint son frère Tyler, chanteur-compositeur loser et drogué quoi qu’il en dise, qui sacrifie sa vie pour prendre soin de Beth, sa femme atteinte d’un cancer en phase terminale. Autour de ce trio gravitent quelques marginaux dans ce New-York ère Bush Jr. Un vieux canapé, un appartement minable qui sent plus les médicaments et la mort que la tarte aux pommes, une fenêtre ouverte qui laisse entrer les flocons de neige. Une ambiance pour les paumés comme je les aime.



Mais voilà…



Voilà donc que ce livre est parcouru par une certaine grâce, le second effet de la lueur. Mais lorsque je sens cette lumière disparaître de l’horizon, je n’y perçois pas de l’ennui – ce serait trop fort comme émotion – mais plutôt de l’indifférence. Ce roman ne m’envoute pas, la passion s’éloigne malgré certains beaux passages. Michael Cunningham n’est pas à son coup d’essai – 7ème roman – mais il me parait loin de la ferveur de « The Hours ». Tiens, et si je te faisais un petit aparté sur « Les Heures ». L’ayant lu en 2007, je replonge dans mes premiers écrits, tout aussi maladroits, et, amusant ou pas, je m’étais fait la même réflexion : des grands moments de grâce et d’autres plus ennuyeux. Michael Cunningham n’arriverait donc pas à retenir mon attention sur toute la longueur d’un roman.



Deux frères inséparables, des histoires de sexe et de drogue, d’amour et de rupture, de poudre blanche qui tombe du ciel ou se sniffe de la narine droite – ou gauche. La mort rôde entre chaque ligne, tout comme l’amour ou la fraternité. Tu vois, ce n’est pas les bons sentiments qui manquent dans les pages de ce roman, mais il y a ce pourtant, ou ce mais voilà qui fait que la grâce de quelques lignes se retrouvent au milieu de passages sur lesquels j’ai du mal à m’y arrêter… Heureusement, les Rolling Stones passent sur les ondes et je déguste un bagel au pastrami.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Les heures

Sentiments mitigés sur ce livre récompensé du prestigieux Pulitzer et dont je ne connaissais rien : ni l’auteur, ni le film qui en a été tiré, ni même la muse Virginia Woolf que je n’ai, je l’avoue, jamais eu envie de lire.



Si la plume est limpide (au sens propre, il y a quelque chose qui coule comme de l’eau dans ce roman), si les jeux de miroir entre les trois récits sont vertigineux, la sensibilité extrême des protagonistes et l’acuité douloureuse de leur regard a quelque chose de dérangeant, et j’ai eu du mal à adhérer à toute cette intimité statique et névrotique qui baigne le roman.



Un très bel objet littéraire en somme, qui m’a un peu laissée de côté.

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Les heures

Elles sont trois : Clarissa Vaughan, Virginia Woolf et Laura Brown. Trois femmes d’horizons et d’époques différents et néanmoins liées entre elles par une même connivence de l’esprit, une même sensibilité proche du désespoir et de la détresse.





La première, surnommée « Mrs Dalloway » par son meilleur ami, est éditrice dans le New-York de la fin du XXème siècle. La seconde, que l’on ne présente plus, est écrivain à Londres dans les années 20. Quant à la troisième, elle vit à Los Angeles dans les années 50 et n’est autre qu’une lectrice assidue, plongée dans le roman « Mrs Dalloway » au moment où on la rencontre et cherchant désespérément à fuir sa vie de famille morne et préfabriquée par le biais de la littérature.





Trois femmes dont les portraits se dessinent peu à peu à travers d’étranges similitudes. On retrouve en chacune une solitude, une insatisfaction et une dépression proche de la folie qui les pousse à faire de leur vie un malheur, et pour certaines une tragédie…





Pas étonnant que Michael Cunningham ait reçu le Pulitzer en 1999 pour ce magnifique roman ! Je n’avais jusque-là rien lu de cet auteur pourtant talentueux mais j’ai tout de suite été séduite par la finesse de sa plume et sa capacité à rendre avec justesse les états d’âme de ces trois femmes. Trois personnages borderline, inadaptés à leur monde en raison de leur fragilité et de leur grande sensibilité et dont le désir de vivre fluctue parfois dangereusement… Des femmes dont on se sent tout de suite proche et que l’on a envie de protéger.





Par ailleurs, j’ai trouvé la construction narrative originale et intéressante. L’alternance des portraits, qui se fait sur quelques heures d’une même journée, permet de rythmer le récit et de découvrir chaque personnage par petits bouts. Chaque partie se lit en miroir des deux autres et se déploie progressivement pour prendre tout son sens à la fin, ménageant un rebondissement pour le moins inattendu... Un très beau roman donc, que l’on a envie de reprendre depuis le début à peine la lecture achevée !





Challenge Variétés : Un livre qui a reçu le Pulitzer
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Les heures

Vouloir se frotter à Virginia Woolf à travers son roman le plus connu, Mrs Dalloway, il fallait oser et Michael Cunningham le fait de manière remarquable à travers trois personnages : Virginia Woolf elle-même, Mrs Dalloway, son personnage emblématique, et Mrs Laura Brown avec autour d'elles nombre de figures symbolisant non seulement l'auteure et sa vie mais également le "spleen" si particulier de l'ambiance des ouvrages de cette grande dame de la littérature anglaise (je suis fan de la femme et de sa plume).

Transposé dans trois époques différentes avec pour certaines les maux de celles-ci, l'auteur nous fait ressentir les pensées de chacune, ce fameux flux qu'elle a si bien exploité et mis en lumière dans Mrs Dalloway, la mort, les questionnements existentiels, le temps, l'instant, le vide du futur.

Ayant vu l'adaptation cinématographique je connaissais le déroulé de l'histoire mais n'ai pas été déçue de la manière dont le style utilisé imprégné de l'encre de Virginia Woolf.
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The Snow Queen

Il y a 10 ans, quelques mois avant de passer le BAC, j'ai été voir le film "The Hours" pour penser à autre chose. Même si je ne me souviens pas bien du film, je me souviens que j'en suis ressortie en me disant que le sens profond m'avait échappé.



Alors, quand j'ai vu le livre sur les étagères de la médiathèque, je me suis dit que c'était l'occasion de me rattraper! Et avec un peu de chance, avec 10ans de plus je comprendrais sans doute mieux !



1ère impression : tiens ! le livre s'ouvre sur la même scène que le film ! Scène assez peu réjouissante certes, puisqu'il s'agit d'un suicide, celui de la célèbre Virginia Woolf, qui se retrouve être l'un des 3 personnages principaux de ce récit.



Les Heures, c'est un roman qui met en valeur la voix de 3 femmes qui bien que différentes en apparence sont prises de tourments similaires à des moments de leur vie. Ces femmes ont en commun d'être insatisfaites de leur vie à cause des choix qu'elles ont fait, guidées par la "Raison" (ou plutôt, les conventions de leur époque et de leur milieu social) plus que par leurs envies.

Michael Cunningham nous offre des descriptions du quotidien - de ses personnages - dans sa dimension angoissante : la futilité des apparences, les gestes et tâches mécaniques... Tout un amas de "petites choses" anodines qui servent à masquer les frustrations.

"Desperate Housewives" avant l'heure me direz-vous ? Peut-être. Mais sans la dimension caustique / humoristique.



Mais que faire face à ce quotidien qui étouffe, emprisonne et rassure à la fois - et oui, après des années de "faire semblant", comment être soi ?

Pour chacune d'elles, la sexualité et le désir (homosexuel, notamment) constituent l'essence même de la vitalité et de la jeunesse et les moyens de retrouver ce fameux "élan" qui permet de se senti en vie. Voilà pour l'Eros...



... mais comme dans toute littérature qui se respecte, son comparse Thanatos n'est jamais bien loin !



Et oui, après la pulsion de vie, vient la pulsion de mort. De manière lancinante, à demi-mots (ou non), Virginia, Clarissa et Laura sont amenées à penser au suicide comme moyen de reprendre le contrôle de leur vie et de leurs envies....



Autant je me suis ennuyée dans la lecture des 50 premières pages, puis au milieu aussi, autant d'un seul coup j'ai été emportée par ce roman. Le personnage de Laura notamment m'a beaucoup "parlé". Me trouvant aussi à un moment de la vie où on est amené à réfléchir à tout ce qu'on a fait et à l' "après", j'ai pu apprécier la complexité et la richesse de ce roman.



Des voix touchantes et des femmes dont le questionnement me semble universel et intemporel.



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Les heures

Un très belle surprise, un roman subtil et raffiné, en plus de l'hommage à Virginia Woolf et à son œuvre, voilà l'impression que laisse la lecture de The Hours, un ouvrage primé notamment par le Pulitzer, puis porté avec succès à l'écran.



Dans l'espace d'une journée, le roman suit trois femmes vivant à trois époques différentes ; à la fin des années 90, une quinquagénaire new-yorkaise, Clarissa, en train de préparer une réception en l'honneur de son ami et ancien amant Richard qui a reçu un prix de poésie, mais se meurt du sida, Virginia Woolf elle-même en 1923, le jour où elle commence à rédiger "Mrs Dalloway" (dont le titre original était The Hours), et une jeune mère de famille californienne, Laura Brown, férue de lecture et sans doute insatisfaite, le jour de l'anniversaire de son mari, préparant un gâteau sous le regard empli d'amour et de dévotion de son petit garçon de trois ans, en 1949.



Pour ces trois femmes nous suivons leur flux de conscience et les états d'âmes, observations, perceptions et pensées qui traversent leur sensibilité, et toutes trois sont reliées au roman de V. Woolf, soit par leur surnom (Clarissa a été surnommée Mrs Dalloway par Richard à dix-huit ans), soit par sa lecture (Laura), soit par son écriture (Virginia). Des correspondances subtiles ou discrètes relient le vécu de chacune d'elle ou d'eux, comme les hallucinations communes à Virginia et à Richard, l'hésitation entre deux sexualités, à travers le baiser sensuel donné par Laura à une voisine dans la détresse, ou celui peu chaste de Virginia à sa sœur, et bien sûr l'homosexualité tranquille de la bobo qu'est Clarissa vivant en couple avec son amie Sally. Même si Clarissa est une lesbienne bourgeoise rangée, le doute l'effleure car elle a aimé passionnément Richard et sait qu'ils auraient pu vivre un autre amour total ensemble, avant que ce dernier ne choisisse des partenaires masculins.

Plus important encore est le thème du suicide, sur lequel s'ouvre le roman avec un prologue mettant en scène celui de Virginia Woolf, et une tentation qui va hanter les divers protagonistes. Pourquoi continuer à vivre ? Pourquoi ne pas fuir des souffrances mentales et physiques de plus en plus insupportables ? Pourquoi accepter que d'autres heures, plus banales ou douloureuses, suivent celles miraculeusement parfaites que l'on vient de vivre ?

Cette hésitation au bord du néant, de son apaisement et de sa douceur, cette tentation du vide, malgré les amours et les liens avec la vie, retentit comme un leit-motiv, un écho dominant dans le roman.



Au total un très beau livre, des considérations sur l'art et son rapport avec une possible immortalité à la question existentielle du pourquoi de nos choix, de nos vies mesquines ou éloignées d'une perfection rêvée, à laquelle seule peut être la littérature apporterait une réponse.



Lu en V.O. pour apprécier la très belle écriture, recherchée, nuancée, parfois lyrique, de M. Cunnignham

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Le livre des jours

Fil conducteur et même personnage à part entière de l’une des 3 nouvelles constitutives de ce livre des jours, le poète Whitman en est la clé de lecture.

Si comme moi vous n’avez pas lu « feuilles d’herbes », vous vous sentirez peut être un peu déstabilisé face à l’étrangeté des intrigues développées, la singularité des personnages.



Fin du 19ème , New York

Suite au décès tragique à l’usine de son frère Simon, broyé par une machine, Lucas 13 ans va reprendre ce même poste de travail à la chaîne. Il devient ainsi le soutien de la famille face à une mère anéantie par le chagrin et un père inapte au travail après des années passées à la tannerie.

Fabuleuse description de cet univers métallique de feu et d’acier, sans pitié, qui impose sa cadence, ne laisse aucun répit dans ces gestes répétés des centaines fois, chaque jour. La moindre inattention et c’est l’accident.

Le tableau est sombre certes mais c’est sans compter sur l’esprit Whitman qui transcende ce misérabilisme, cette aliénation, cet indéfectible lien entre la vie et la mort, pour élever Lucas, au prix de sa vie , vers une « indicible beauté ».



La deuxième nouvelle se situe au lendemain du 11 septembre : des enfants s’approchent d’individus les enlacent et …se font exploser. Cat, jeune femme flic, ayant étudié la psychologie à l’université, est contactée par l’un de ces terroristes en herbe (trop facile) qui cite… Whitman !



Enfin la plus longue et la plus étrange nous transporte dans un futur lointain. Cette fois-ci nous allons suivre la rencontre improbable d’une extra-terrestre discrète mais terriblement efficace et de Simon, un androide dans lequel son créateur a inséré un circuit intégré de poésie afin de lui permettre de mieux « évaluer les conséquences de ces actes ».



Etonnant roman donc, qui suscite la réflexion sur les questions de progrès techniques , la place du vivant, dans un monde en profonde mutation et nous laisse en définitive en pleine interrogation.



Un bol de porcelaine blanche, au bord orné d’une guirlande de motifs bleu pâle…





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La maison du bout du monde

Première rencontre avec Michael Cunningham et je dois dire que je ne suis pas déçue par ce roman.

Le roman se découpe en trois parties. Dans un premier temps, nous faisons la rencontre de Jonathan et Bobby deux adolescents, très proche, issus de deux milieux différents. Jonathan a ses deux parents, ils vivent tous les trois dans un foyer stable tandis que Bobby voit peu à peu sa famille disparaitre et est plutôt livré à lui même.

On les voit grandir ensemble, expérimenter la drogue sur fond de musique des années 70. Puis une séparation a lieu lorsque Jonathan part a l'université. Le lecteur entre donc dans la deuxième partie du roman, celle que j'ai préféré ou Bobby et Jonathan se retrouve a New York et ou l'on fait la connaissance de Clare. Ils décident de vivre à trois et surtout de vivre comme bon leur semble.

La troisième et dernière partie est plus sombre : un bébé nait et tout trois décident de partir vivre a la campagne mais tout ce bonheur n'est qu'éphémère et ce mode de vie hors norme ne pouvait durer....



J'ai été agréablement surprise par la description des sentiments qui est faite par l'auteur. On ressent vraiment l'amour entre ses trois personnages grâce à une réelle profondeur dans l'écriture.

Les thèmes abordés sont nombreux : l’homosexualité (tabou dans les années 70), la maladie et surtout le sida (qui apparait dans les années 80), la vie et ses insatisfactions où les choix que l'on peut prendre, la mort....

Un livre qui fait réfléchir, car les trois héros ne se contentent pas de subir leur vie, de tomber dans la routine. Ils se posent sans cesse des questions sur ce qu'ils veulent vraiment et chacun apporte sa vision de la vie.

Une très belle découverte et un bon moment de lecture qui me donne envie de découvrir d'autres romans de l'auteur.
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Les heures

Inspiré du livre "Mrs Dalloway" de Virginia Woolf, Les Heures de Cunningham met en scène trois femmes dans trois époques différentes.

Nous suivons en parallèle la journée de Virginia l'écrivaine, Clarissa l'éditrice et Laura la lectrice avec leurs souvenirs, leurs envies, leurs ressentis et leurs désillusions.

Trois destinées et un point commun...

C'est une histoire de femmes, écorchées vives, souffrant du même syndrome, histoire basée sur des thèmes forts tels que la condition féminine dans les années 1940, l'homosexualité, la folie et le suicide.

La fin de l'histoire nous ramène à revisiter certaines pages du livre, ce qui fait le charme de ce roman.

Un roman intense avec une écriture saisissante et puissante, les femmes ont une place omniprésente et l'auteur Michaël Cunningham a su avec délicatesse dévoiler toutes leurs émotions.

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The Snow Queen

Tout le monde le sait, à part peut-être les petites filles de 5-6 ans qui hurlent "Libéré Délivré" à tue tête ( j’en connais une à la maison), La Reine des Neiges (Snow Queen en français, pour ceux qui sont encore plus nuls que moi en anglais) c’est, avant d’être un dessin animé à grand succès de Disney , le fameux conte d’Andersen.



Et évidemment, c’est bien sur à ce conte très célèbre que renvoie le titre du nouveau roman de Michael Cunningham, l’auteur du très beau roman The Hours ( adapté au cinéma par Stephen Daldry), et que j’ai eu la chance de lire grâce à Babelio et son opération masse critique spéciale.



Un conte d’Andersen que l'auteur cite en introduction de son roman et à plusieurs reprises au fil des pages de cette intrigue qui ressemble un conte hivernal. Mais un conte plus triste que léger, ce qui n'est pas pour me déplaire, avouons le.



Il faut dire que "Snow queen" a pour toile de fond un New York enneigé, un peu ouaté, et fortement mélancolique, comme le sont les quatre personnages principaux de ce très beau roman, qui à la fois ne raconte pas grand-chose ( c’est plus un roman d’introspection qu’un roman à clé) et en dit énormément sur les relations humaines.



Un quatuor qui aspire à un bonheur difficile à appréhender, et qui a, comme tout un chacun, un peu de mal à se donner les moyens- matériels et métaphysiques- d’atteindre cet idéal....suite de ma chronique sur le blog...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Crépuscule

(By nightfall)

C’est un roman particulier.. qui porte bien son titre ; il est crépusculaire.

Michael Cunningham, dont j’avais beaucoup apprécié « les heures », qui évoquait la vie de l’écrivain anglaise Virginia Woolf, nous entraîne ici dans un milieu « branché » new-yorkais.

Peter et Rebecca Harris, le couple new-yorkais qui a réussi : lui tient une galerie d’art, et elle, est éditrice. Ils ont la quarantaine conquérante, un magnifique appartement à Soho, des amis brillants, un train de vie quasi luxueux…

Oui mais derrière la belle façade, il y a des fêlures.. ;

Bea, leur fille unique, refuse catégoriquement d’adhérer à leur système de valeurs et préfère mener une vie de marginale en travaillant à un poste modeste dans un hôtel, tout en vivant avec une femme beaucoup plus âgée qu’elle.

Quant à Ethan (surnommé Mizzy) c’est le petit frère de Rebecca et voilà qu’il débarque dans leur appartement pour une durée indéterminée.. tout en amenant avec lui ses problèmes de jeune adulte instable, pour ne pas dire à la dérive, ayant parcouru le globe pour essayer vainement de fuir un mal de vivre poignant.

A ces problèmes le couple Rebecca-Peter n’arrive pas à trouver de solution.

Au contraire, la présence de Mizzy va provoquer des tensions dans leur couple… d’autant plus que le jeune Mizzy exerce un pouvoir d’attraction non négligeable sur Peter.

Mizzy qui incarne le frère décédé de Peter, Matthew, mort quelques années auparavant, probablement du sida.

Une belle analyse des rapports de couple, des rapport père-fille aussi.

« Crépuscule » évoque le crépuscule d’un certain type de société.

Un côté doux-amer ressort de ce roman.

En filigrane, c’est aussi le déclin de la puissance américaine qui est évoqué : Cunningham nous décrit un marché de l’art de plus en plus dominé par les Chinois..

Une œuvre intéressante, un peu difficile : Cunningham a un style particulier, fait d’allers et retours présent/ passé ; faits réels et analyses venues du mental des héros… cela demande un peu d’efforts mais le résultat est intéressant.

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Les heures

Chose rare, j'ai d'abord vu le film (il y a au moins 5 ans) avant de sauter le pas et de lire le roman. Pourtant c'était loin d'être gagné car le film m'avait laissée sur ma faim et un peu dubitative. Mais devant l'assemblée des lecteurs enthousiastes à propos de ce que la presse qualifie de chef-d'oeuvre, j'ai pris mon courage à deux mains... pour mon plus grand non regret ! Je n'irai pas jusqu'à affirmer avoir lu un chef-d'euvre, non. Mais il faut bien reconnaître que le roman porte une toute autre dimension que son petit frère du 7e art. Ces 3 destins de femmes en décallage avec leur temps et surtout avec les attentes de leur entourage respectif, ces destins imbriqués dont on finira par découvrir le lien à la toute fin, ces quelques heures de leur journée qu'on nous laisse apercevoir, témoins muets de leur désarroi, sont comme autant de bulles suspendues dans mon propre quotidien. Je ne me suis pourtant pas reconnue dans ces destins : Virginia Wolf, l'écrivain ambigue et surbversif, retenue contre son gré en convalescence dans la banlieue londonienne, elle qui ne vit qu'à travers le regard d'une foule multicolore et interlope de son Londres bien aimé, sa ville bruyante, synonyme d'excès ; Clarissa Dalloway, écrivain bourgeoise et lesbienne du New York de la fin 90, qui prend conscience que la mort imminente de son meilleur ami, poète atteint du SIDA, signifie aussi la fin d'une époque où seuls la liberté, la soif de création et l'amour libre de toute entrave avaient du sens. Enfin, Laura Brown, cette parfaite femme au foyer de la Californie du début des années 50, empêtrée dans un mariage contracté par manque de volonté, avec un héros de guerre, un brave gars du pays qui ne songe qu'à mener une vie paisible et rangée loin du tumulte des bombes et de la mort, union qui ne la comble pas et l'oppresse malgré ses efforts pour donner le change. Ces 3 femmes, nous les regardons tenter de se dépêtrer d'une situation qui ne leur convient pas. L'espace de ces quelques heures, le temps est comme suspendu ; nous lecteurs sommes aussi suspendus aux possible décisions qu'elles pourraient prendre et impacteraient le cours de leur vie. Pas d'actions certes mais des interrogations, d'incessants va et viens dans le passé et des reflexions sur la nostalgie de ce qu'on aurait pu être ou de ce qu'on a perdu. Les Heures m'a comme entourée d'une bulle de coton au coeur de l'intimité de ces héroines avec lesquelles je n'ai rien en commun. Michael Cunningham a réussi le tour de force d'impulser du souffle romanesque tout en distillant un véritable suspense à ce récit qui ne le laissait pas présager. De sa prose simple et léchée, il a su dépeindre avec une grande justesse, les myriades d'émotions à fleur de peau de ces femmes. Rien que pour la prouesse, je conseille ce roman qui vous menèra ailleurs le temps de quelques heures.


Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Les heures

Que le temps est long quand on s'ennuie...



C'est ce que j'ai éprouvé dans cette lecture.



Conseillé par ma libraire suite à ma demande pour découvrir l'univers de Virginia Woolf, ce roman ne m'a pas du tout incitée à découvrir cette autrice !



Ce roman raconte l'histoire de trois femmes issues de générations différentes :

- l'Angleterre de 1923 pour Virginia Woolf ;

- les États-Unis d'après-guerre (1949) pour Laura Brown ;

- New York de la fin du xxe siècle (1999) pour Clarissa Vaughan.



Chaque chapitre est consacré à une de ces trois histoires mais les intrigues sont mêlées les unes aux autres.

L'une d'elle se demande comment un écrivain aussi talentueux que Virginia Woolf peut arriver à se suicider. C'est là en effet un des principaux thèmes du roman : la tentation de mettre fin à sa vie.



Le livre interroge en effet sur la santé mentale, la dépression ainsi que, comme le titre l'indique, le rapport que nous avons au temps. Il questionne également les conventions sociales et l'homosexualité.



Si les thèmes abordés m'intéressaient, l'écriture fade, les histoires plates et répétitives n'ont provoqué aucun sentiment et m'ont profondément contrariée.

C'est ennuyeux au possible, déprimant : on a envie de se pendre tellement c'est insipide...



Encore un prix littéraire que je ne comprends pas...
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Les heures

Trois femmes, trois lieux, trois époques, trois jours particuliers ou résonnent les heures de leurs états d'âme...

"Heures exquises qui nous grisent .." analysées en parallèle et en alternance par Michael Cunningham chez des femmes qui ont voulu surmonter leurs doutes, leur mal être, la peur de la vie et de la mort,

Virginia Woolf à Londres, en 1923 : écrivaine migraineuse, épouse aimante qui redoute Nelly sa cuisinière et qui est en train d'écrire son fameux roman "Mrs Dalloway" avec des hésitations quant au sort de son héroïne et qui va finalement se suicider !

Clarissa Vaughan à New York , en fin du XX ième siècle, elle est éditrice et part acheter des fleurs pour l'exposition de son ami Richard. Elle vit avec Sally depuis des années une relation lesbienne, et elle a pu avoir une fille Julia. Son ami et ex amant Richard est gravement atteint du sida et sombre dans la folie.

Laura Brown à Los Angeles, en 1950 est mariée, elle a un enfant et elle est enceinte. Mère au foyer, elle est perfectionniste et déprime jusqu'à penser au suicide pour échapper aux contraintes de sa vie quotidienne. Elle lit "Mrs Dalloway " de Virginia Woolf pour affronter sa réalité, elle est hantée par le génie et les démons de cette dernière, et d'ailleurs ce livre est le lien entre les 3 femmes, lien qui va conduire jusqu'à une incroyable révélation finale !

Un roman de Michael Cunningham qui analyse avec finesse, subtilité la part d'ombre de ces femmes qui tentent d'exister et d'assumer leurs désirs et leurs contradictions !

Challenge thématique de mai 2021 : la littérature étrangère .
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Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfan..

On avait laissé l’illustre romancier Michael Cunningham, l’auteur du très beau roman The Hours (adapté au cinéma par Stephen Daldry) avec un joli et mélancolique Snow queen, dernier roman en date.



Le voici de retour en 2016 à un exercice singulier et périlleux, la réécriture des contes de fées. En se posant la question de savoir ce qu’il se passe après la dernière page des contes de fée, lorsque le prince et la princesse vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants"



La Belle et la Bête, Jack et le haricot magique, Raiponce, Blanche Neige et les sept nains, Hansel et Gretel, l’auteur cherche dans tous ses contes à savoir si l’amour dure toujours ou bien n’est ce pas là le début des désillusions : un Prince Charmant obsédé par les boîtes , des Hansel et Gretel, moins innocents que ce qu’il parait surtout vu du point de vue de la sorcière…



Un concept original, un exercice de style plutôt maitrisé pour un ton noir et souvent sans concession, pour un ensemble malheureusement et comme souvent dans ce genre de livre assez inégal.

La lecture est grinçante mais désarçonne un peu et l’ensemble manque un peu d’unité et de cohérence.

On retiendra particulièrement les belles illustrations de Yuko Shimizu qui collent parfaitement avec l'atmosphère féérique et un peu inquiétante souhaitée à cette relecture contemporaine intéressante mais pas entièrement convaincante qui pourrait laisser sur le carreau les fans du romancier.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les heures

Clarissa, Laura et Virginia bien que vivant à des époques et dans des lieux différents sont réunies par un solide point commun.

Clarissa que ses amis surnomment Mrs Dalloway est éditrice à New York et prépare une réception pour son ami Richard qui vient de recevoir un prix littéraire au moment où il se meurt du sida.

Laura vit en Californie et vole à sa famille des heures qu'elle passe à l'hôtel à lire Mrs. Dalloway et Virginia n'est autre que Virginia Woolf en 1923 à Londres alors qu'elle s'apprête à écrire Mrs Dalloway.

Trois destins subtilement entrecroisés.

Une écriture toute en finesse par laquelle Michael Cunningham rend hommage à Virginia Woolf, et nous livre une réflexion sur l’amour, la mort et le temps qui passe.

Une très belle lecture.

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