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Citations de Michael Moorcock (437)


- Et vous avez puni des hérétiques ?
- J'en ai vu mourir.
- Mais vous n'avez pas participé à leur massacre ?
- Non, par chance, cela m'aurait répugné.
- Mais vous pourriez punir un hérétique ?
- Madame, j'ignore ce qu'est vraiment un hérétique. Ce terme est fort employé de nos jours. On dirait qu'il s'applique à tous ceux que l'on désire voir occis.
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Michael Moorcock
A une époque, en Angleterre et aux Etats-Unis, la fantasy et la science-fiction ont réussi à être bien considérés. Puis, en 1977, "Star Wars" est sorti et a établi une norme qui, de nouveau, a marginalisé la science-fiction. A mon avis, la culture moyenne a besoin d’exclure ce qu’elle ne comprend pas. Si vous lisez du Balzac, vous n’avez pas besoin de vous justifier.
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Michael Moorcock
L’esprit cultivé français aide à révéler ce qui fait la nature de l’œuvre américaine ou anglo-saxonne (souvent à la grande surprise de leurs propres auteurs d’ailleurs, et sans nécessairement en recevoir de reconnaissance).
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Traiter le capitaine John MacShard de solitaire tenait du pléonasme. Il était la solitude personnifiée. Tel un éperon rocheux dans l’immensité du désert, il était capable de résister à tout ce que la nature ou l’homme pouvaient intenter contre lui. Il était l’endurance même. Il incarnait l’intégrité et le courage. Seul un individu s’étant frotté à la fureur de l’inhospitalière Mercure dans toute son étendue pouvait comprendre ce que cela signifiait de mener une existence comme celle de MacShard, en n’ayant que soi-même sur qui compter.

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Ils s'arrêtèrent en un point où un minuscule bouquet de cactus rompait l'uniformité du sable. Le vieux nomade sortit son long couteau et trancha les plantes presque au ras de leurs racines, puis il les pela d'une main experte et tendit à ses amis ces juteuses friandises.
" Ici coulait jadis une rivière, dit-il, dont la mémoire subsiste dans les profondeurs du sol. Le cactus se souvient. "
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Sa vie durant, Hawkmoon avait méprisé la chagrine et pusillanime philosophie prétendant que l'homme seul n'était pas assez grand pour accomplir des merveilles, qu'il n'aurait jamais rien réalisé sans avoir été guidé par des puissances surnaturelles - par des dieux, par des intelligences plus évoluées venues d'au-delà du Système solaire. C'est craindre le pouvoir de son propre esprit que de se sentir le besoin de voir ainsi les choses, songea-t-il.
("La quête de Tanelorn")
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La guerre, avec le Ténébreux Empire au besoin, était un modèle de limpidité par rapport à ça. Aurait-il découvert dans les cieux l'airain des ornithoptères granbretons, entr'aperçu dans les lointains les armées aux masques de bêtes, les chars grotesques et tout l'étrange attiyail du Ténébreux Empire qu'il aurait su quoi faire...
Mais ce qui arrivait était plus insidieux. Comment s'y prendre avec des rumeurs, avec des fantômes, avec de vieux amis qui s'étaient retournés contre lui?
("Le Comte Airain")
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Michael Moorcock
C’est dans cette tradition populaire, empruntant des éléments aux sources françaises, allemandes et britanniques, que les romans à américains à quatre sous sont venus divertir les gens. Souvent comme avec "Frankenstein" et les Gothiques, le genre affichait une profonde méfiance à l’égard des figures d’autorité, qu’elles représentent l’Eglise ou l’Etat. Il tendait à soutenir ceux qui n’ont rien, pas même des droits. Souvent, le ténébreux méchant s’avérait être un prêtre ou un aristocrate et le héros, pour un certain nombre de raisons, venait du sous-prolétariat. En donnant voix aux aspirations de ce milieux-là, l’auteur suggérait que si un aristo privilégié était corrompu, instable, égoïste et ainsi de suite, c’était parce qu’il n’avait pas réussi à rempli les nobles exigences de son institution, de la même manière que l’on découvrait parfois que le noble sauvage ou la pauvre ouvrière avaient du « sang aristocratique ».
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Un teint d'une pâleur cadavérique. De longs cheveux d'une blancheur laiteuse, qui tombent plus bas que les épaules. Des yeux en amande, de tristes yeux couleur de rubis, dans un beau et long visage. Deux fines mains de cette même blancheur cadavérique, qui émergent des manches vagues d'une robe jaune pour reposer sur les bras d'un fauteuil en rubis massif.
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Si je ne peux revoir la femme que j'aime, je ne veux pas de substitut. Que m'importe d'être adoré ou non? Je l'aime pour elle-même. Mon imagination se réjouit non de la contrôler, mais de savoir qu'elle existe. Je ne joue aucun rôle dans le fait qu'elle existe. Je me contente de célébrer ce fait. Et je le célébrerai toute l'éternité.
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L'homme est un animal qui raisonne, même s'il n'est pas rationnel [...]
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Son sourire n'était qu'orgueil. J'en avais vu beaucoup comme elle dans le passé. Elle se croyait plus forte qu'elle n'était, parce que d'autres trouvaient leur profit à la maintenir dans cette illusion.
("Le Dragon de l'épée")
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Il s'allongea sur une couche voisine d'une fenêtre qui donnait sur toute la cité. Des nuages turbulents tourmentaient toujours le ciel ; mais maintenant la lune brillait, oeil jaune et morbide d'un inquiétant animal. Un oeil qui semblait le regarder avec une ironie triomphante et goûter la défaite de sa conscience. Il enfouit sa tête dans ses bras.
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Selon lui le paysage était codé. Il pensait trouver la solution de conflits intérieurs dont il n'était lui-même qu'à moitié conscient. Les lagunes sombres et les îles rousses lui apparaissaient comme autant de hiéroglyphes d'une langue primordiale.
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[Elric] Pour une personne qui vient si récemment de me vanter la supériorité des mots sur l'épée, vous me semblez parfaitement à l'aise, madame, une lame à la main.
[Oone] Il n'est pas mauvais d'avoir l'expérience des deux avant de faire son choix, dit-elle. (Elle expédia un autre de leurs assaillants.) Et je dois admettre, Prince Elric, qu'il est des circonstances où une longueur de bon acier l'emporte sur une phrase bien tournée.
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A mesure que les détails se précisaient, j'avais le souffle coupé devant ces falaises prodigieuses. Leur origine volcanique ne faisait pas de doute : les pics les plus hauts étaient évidemment constitués de pierre ponce, tandis que les versants inférieurs étaient faits soit d'obsidienne noire, verte ou pourpre, lisse et luisante, soit de basalte évoquant les colonnes délicatement cannelées de la plus belle architecture gothique... A d'autres endroits, le basalte était rouge et bleu sombre, d'aspect alvéolaire, presque comme du corail. Ailleurs encore, la roche mêlait, plus classiquement, le noir charbonneux et le gris foncé. A d'autres niveaux, la faible lumière accrochait des veines de roche irisée, aussi richement colorée que les plumes d'un paon.
("Les Guerriers d'argent")
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Michael Moorcock
Le féminisme est le mouvement politique le plus important de notre époque.
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Les dalles de la bibliothèque fondirent devant nous. Elles se changèrent en mercure, puis en eau bleutée. Nous nous sommes mis à flotter, puis à descendre, comme si nous traversions un ciel froid, vers un paysage lointain, vaste, blanc, sans horizon...
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Tout Empire tombe,
Toute époque meurt,
Tout combat sera vain,
Tout roi est détrôné,
Tout espoir doit échouer,
Mais Tanelorn demeure
Notre Tanelorn demeure.
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Urquart, souriant, était accroché sur le rebord du bastingage, tenant celui-ci d'une main et son harpon de l'autre. S'il dérapait ou si le navire faisait un mouvement soudain, il pourrait lâcher le bastingage et être broyé sous les patins.

Le navire suivait maintenat un gros mâle qui faisait des bonds frénétiques et qui changea de direction quand ses yeux minuscules aperçurent l'Esprit des Glaces non loin de lui. Urquart leva son harpon, visa et frappa l'animal au cou. Puis le navire dépassa le monstre. La corde qui était reliée au harpon se dévida ; L'animal se cabra, sauta sur ses nageoires arrières, et se roula plusieurs fois sur lui-même en faisant claquer ses machoîres. Les dents de la baleine étaient bien plus grandes que ne l'avait cru Arflane.
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